H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H335 : Peut irriter les voies respiratoires P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P305 : En cas de contact avec les yeux : P338 : Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P351 : Rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes.
L'oxyde de fer(II,III) ou tétroxyde de trifer, de formule Fe3O4 ou FeO·Fe2O3, est un oxyde de fer dans lequel le fer a une valence mixte : un atome de fer sur trois a le nombre d'oxydation II et les deux autres III.
Ce composé chimique est présent dans le milieu naturel sous forme de magnétite, un minéral noir généralement aimanté (les magnétites sont les premiers aimants naturels connus, depuis l'Antiquité). Au laboratoire, il se présente généralement sous la forme d'une poudre noire.
L'oxyde de fer(II,III) présente un magnétisme permanent, de nature ferrimagnétique (et non pas ferromagnétique comme cela peut parfois être écrit)[3]. Sa principale utilisation est celle de pigment noir, produit de façon industrielle plutôt qu'extrait du minerai car la taille et la forme des particules peuvent être contrôlées par la méthode de production[4].
Structure et propriétés physiques
Fe3O4 a une structure spinelle inverse dans laquelle les cations ferreux Fe2+ occupent la moitié des sites à coordinationoctaédrique tandis que les cations ferriques Fe3+ sont répartis sur les sites à coordination octaédrique restants ainsi que sur les sites à coordination tétraédrique.
Le ferrimagnétisme de l'oxyde de fer(II,III) résulte du couplage du spin des électrons d'une part des ions ferreux Fe2+ et ferriques Fe3+ occupant les sites octaédriques et d'autre part des ions ferriques occupant les sites tétraédriques : bien que ces deux couplages soient antiparallèles, ils ne s'annulent pas et le champ magnétique résultant est permanent[3].
Il existe une transition de phase à 120K, appelée transition de Verwey, qui se manifeste par une discontinuité dans les propriétés structurelles, magnétiques et électriques de l'oxyde de fer(II,III)[5]. Cet effet a été étudié intensément et a fait l'objet de nombreuses théories pour tenter d'en rendre compte, mais demeure à ce jour encore relativement mal compris[6].
Fe3O4 est un conducteur électrique à la conductivité un million de fois plus élevée que celle de Fe2O3, ce qui est attribué aux échanges d'électrons entre centres ferreux et ferriques[3].
Préparation et propriétés chimiques
L'oxyde de fer(II,III) comme pigment, appelé magnétite synthétique, peut être produit à l'aide de procédés industriels réutilisant des déchets industriels, de la ferraille ou des solutions de sels de fer résultant notamment du décapage acide des aciers :
oxydation de composés ferreux, par exemple précipitation de sels ferreux, tels que des hydroxydes, suivie par l'aération des dépôts obtenus en vue de les oxyder en contrôlant étroitement le pH pour orienter la réaction vers l'oxyde choisi[4],
Il est possible de produire des nanoparticules d'oxyde de fer(II,III) en mélangeant par exemple des sels ferreux et ferriques avec un alcali pour donner un précipitécolloïdal de Fe3O4. Les conditions opératoires sont déterminantes pour la taille des particules obtenues[9].
↑ abc et d(en) Norman N. Greenwood, Alan. Earnshaw, « Chemistry of the Elements » 2e édition, Butterworth-Heinemann, Oxford, 1997. (ISBN0080379419).
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↑(en) A. Pineau, N. Kanari et I. Gaballah, « Kinetics of reduction of iron oxides by H2: Part I: Low temperature reduction of hematite », Thermochimica Acta, vol. 447, no 1, , p. 89-100 (lire en ligne) DOI10.1016/j.tca.2005.10.004
↑(en) P. C. Hayes et P. Grieveson, « The effects of nucleation and growth on the reduction of Fe2O3 to Fe3O4 », Metallurgical and Materials Transactions B, vol. 12, no 2, , p. 319-326 (lire en ligne) DOI10.1007/BF02654465
↑
(en) Arthur T. Hubbard, « Encyclopedia of Surface and Colloid Science » CRC Press, 2002. (ISBN0824707966).
↑ a et bGunter Buxbaum, Gerhard Pfaff, « Industrial Inorganic Pigments » 3e édition, Wiley-VCH 2005. (ISBN3527303634)