H302 : Nocif en cas d'ingestion H332 : Nocif par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires H341 : Susceptible d'induire des anomalies génétiques (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H361d : Susceptible de nuire au fœtus. H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
C'est aussi un précurseur pour la production d'alliage de vanadium[7].
Propriétés
V2O5 est un solide brun-jaune. Il cristallise dans le système orthorhombique, c'est une structure lamellaire formée par des pyramides à base tétragonale VO5 reliées entre elles par une arête. La cohésion entre les différents plans est due à des interactions de Van der Waals[8].
Production
Il existe de nombreuses méthodes de synthèse en fonction de la pureté, de la structure et de la morphologie que l'on veut obtenir: méthode sol-gel, hydrothermale/solvothermale, dépôt chimique en phase vapeur, electrospinning[9].
Un minerai de vanadium ou un sous-produit riche en vanadium est traité par du carbonate de sodium et un sel d'ammonium pour obtenir du métavanadate d'ammonium NH4VO3. En acidifiant le milieu par de l'acide sulfurique, on observe la précipitation de V2O5 hydraté de couleur rouge-orangé. Une calcination à 690°C permet ensuite d'obtenir de l'oxyde de vanadium liquide qui forme en refroidissant un solide de couleur brun-jaune.
De l'oxyde de vanadium(V) de grande pureté peut être obtenu en calcinant directement du métavanadate d'ammonium à 550°C[10]. Si on calcine directement du vanadium en présence d'air, on obtient en général du V2O5 moins pur car contenant des oxydes de vanadium de type VnO2n+1[8].
Cette réaction se fait par le procédé contact dans lequel on utilise un catalyseur à base de V2O5 pour faire cette réaction. Si on excepte les combustibles, l'acide sulfurique est la molécule la plus synthétisée dans le monde avec une production annuelle de l'ordre de 165 millions de tonnes.
Synthèses en chimie organique
V2O5 est aussi un catalyseur d'oxydation utilisé dans plusieurs synthèses de produits chimiques. Par exemple les anhydrides maléique et phtalique sont produits en utilisant ce catalyseur, ce qui permet de faire l'oxydation des précurseurs (le butane pour l'anhydride maléique[11] et l'ortho-xylène pour l'anhydride phtalique) à température modérée (350 à 400°C) :
Ces alliages contenant entre 35 et 85% de vanadium sont des additifs permettant d'améliorer la dureté des aciers, il améliore aussi la résistance à la corrosion. On les utilise par exemple dans les aciers HSLA pour les outils.
Pour obtenir ces alliages, on réduit de l'oxyde de vanadium en vanadium métal par du silicium ou de l'aluminium en présence de fer à haute température, le vanadium se dissout alors dans le fer pour créer un alliage.
C'est l'utilisation la plus importante en termes de quantité puisqu'elle consomme plus de 80% de la production mondiale de vanadium[13].
↑G. Bauer, V. Güther, H. Hess, A. Otto, O. Roidl, H. Roller et S. Sattelberger, Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, (ISBN3527306730, DOI10.1002/14356007.a27_367), « Vanadium and Vanadium Compounds »
↑ a et bA. Gies, Synthèse et caractérisation de couches minces de V2O5 dopé ou non pour une utilisation dans des microbatteries au lithium, Thèse de l'Université de Bordeaux, (lire en ligne), p. 24
↑(en) D. T. Cestarolli et E. M. Guerra, Transition Metal Compound, Intechopen, (DOI10.5772/intechopen.96860, lire en ligne), « Vanadium Pentoxyde (V2O5): their obtaining methods and wide applications »
↑(en) G. Brauer, Handbook of Preparative Inorganic Chemistry, 2nd Ed., Academic Press, , « Vanadium, Niobium, Tantalum »
↑Kurt Lohbeck, Herbert Haferkorn, Werner Fuhrmann et Norbert Fedtke, « Maleic and Fumaric Acids », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Wiley-VCH, (DOI10.1002/14356007.a16_053)
↑ADEME, Technique de la réduction catalytique sélective, (lire en ligne)
↑P. Blazet et V. Hermant, « Métallurgie extractive du vanadium », Techniques de l'Ingénieur, , article no M 2244 V1