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En tant que descendante des ducs de Bourgogne[réf. nécessaire], elle est une proche parente de Maximilien[réf. nécessaire], empereur de 1493 à 1519.
Mariage avec le duc de Lorraine (1485)
N'ayant pas eu d'enfant de sa première épouse Jeanne d'Harcourt, René II (1451-1508), fort du prestige que lui vaut sa victoire à Nancy sur Charles le Téméraire, fait annuler son mariage et se met en quête d'une nouvelle épouse, capable de lui donner une postérité et de resserrer ses liens avec la France sans négliger pour autant le Saint-Empire, dont le duché de Lorraine fait partie. Philippe de Gueldre apparait comme la candidate idéale.
Le mariage est célébré à Orléans[pas clair] le . Le couple aura douze enfants, dont beaucoup n'atteignent pas l'âge adulte :
Profitant de ses liens avec la cour de France, elle y envoie ses fils cadets terminer leur éducation ; Claude y joue un rôle important et est le fondateur de la puissante maison de Guise. Jean, élevé très jeune à la dignité de cardinal, cumule les bénéfices ecclésiastiques et les évêchés prestigieux, est l'un des hommes les plus influents du royaume et manque devenir pape.
Duchesse douairière (1508-1519)
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À la mort de René II en 1508, elle tenta de prendre la régence, son fils Antoine ayant dix-neuf ans, mais les États de Lorraine jugent que celui-ci est suffisamment âgé pour être duc régnant.
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Elle se retire au couvent des Clarisses à Pont-à-Mousson le . Elle commande un magnifique retable qu'elle offre à la congrégation et qui y restera jusqu'à sa mort.
Problèmes des successions de Gueldre et de Lorraine
Son frère Charles de Gueldre, étant mort le sans postérité légitime, elle revendique la succession des duchés de Gueldre et de Juliers, mais Charles Quint, empereur et maître des Pays-Bas, s'empare du duché (1543).
Elle transmet la prétention à ces deux duchés à son fils Antoine, qui les ajoute à ses armoiries. Antoine meurt en 1544 laissant le trône à son fils François Ier de Lorraine. Le jeune duc, après avoir négocié la Trêve de Crépy-en-Laonnois entre la France et l'empire meurt prématurément après un règne de moins d'un an.
Son successeur Charles III de Lorraine, arrière-petit-fils de la duchesse Philippe, n'a que deux ans. La régence des duchés est confiée à sa mère, Christine de Danemark, nièce de Charles Quint et favorable à un rapprochement des duchés et de l'Empire, et à son oncle Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, évêque de Toul francophile qui abandonne l'état ecclésiastique pour pouvoir assurer la succession de la dynastie au cas où son neveu mourrait sans descendance. L'avenir des duchés est incertain.
« Gueldre », en tant qu'élément du nom de Philippe de Gueldre, est écrit avec une s muette à Nancy et à Pont-à-Mousson, où l'on trouve :
une rue Philippe de Gueldres ;
un gymnase Philippe de Gueldres[2] (seulement à Nancy).
« Philippe » comme prénom féminin
Un certain nombre de prénoms longtemps mixtes sont aujourd'hui réservé à un usage masculin ou féminin (par exemple Anne, prénom aujourd'hui féminin, mais porté par des hommes au XVIe siècle : Anne de Montmorency, connétable de France).
Henry J.-F. (1947) - Philippe de Gueldre, reine duchesse et pauvre dame, Nancy
Jacotey M.-L. (2004) - Philippe de Gueldre : princesse à la cour, souveraine, épouse et mère puis religieuse : 1464-1547, impr. D. Guéniot, Langres, 77 p.
(2008) - Femmes célèbres de Nancy (ISBN978-2-9515687-8-5), sous la direction de Fr. Maguin, éd. Koidneuf
Jacqueline Carolus-Curien, Pauvres duchesses, Metz, Serpenoise, , 215 p. (ISBN9782876927155), p. 53-74.
Alain Cullière, « La biographie franciscaine de Philippe de Gueldre. Genèse, réception, réécriture », Études franciscaines, nouvelle série, 5, 2012, fasc. 2, p. 241-262.
Geneviève Brest-Bautier et Pierre-Hippolyte Pénet, "Le gisant de Philippe de Gueldre par Ligier Richier, une sculpture pour l'éternité", Le Pays lorrain, .
Ghislain Tranié, Philippe de Gueldre (1467-1547), "Royne de Sicile" et "povre ver de terre", Paris, Classiques Garnier, 2019.