Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau de Grand Rupt, le ruisseau d'Esche et le ruisseau la Morte[4],[5],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 22 km à vol d'oiseau[12], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].
Au , Pont-à-Mousson est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-à-Mousson[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est la commune-centre[Note 5],[20]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (43,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (22,7 %), forêts (20,9 %), prairies (19,9 %), eaux continentales[Note 6] (17,1 %), cultures permanentes (5,8 %), terres arables (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Anciennes mentions : Villa Pontus sub castro Montionis (896), Pont à Monçons (1257), Le Pont (1261), La Nueveville-au-Pont (1265), Pont à Monssons (1277), Pont Camoson (1510), Pont à Mousson (1793)[24],[25].
En allemand : Mussenbrück, Moselbrück et Brücke bei Mousson.
Le nom de la ville traduit les origines de celle-ci : un pont jeté dès le XIe siècle sur la Moselle au pied du château de Mousson, berceau des comtes de Bar.
Histoire
Antiquité
On a retrouvé, dans les dragages réguliers de la Moselle, des objets témoignant d'une occupation des rives du site, bien avant la fondation de la ville proprement dite : poignards, lances, débris de colliers à pendentif, de facture typique de la culture de Hallstatt[26].
Dans l'Antiquité gallo-romaine, la région est à la frontière entre les tribus des Leuques au Sud et des Médiomatrices au Nord. La principale voie commerciale entre ces deux peuplades ne passe pas par le site actuel de Pont-à-Mousson. La voie romaine franchit la Moselle au moyen d'une passerelle, un peu plus au sud, au niveau de Dieulouard (à l’époque appelé Scarpone). L'itinéraire d'Antonin fait mention de cette étape.
Ce premier pont en petit appareil, à pilier central en calcaire, disparaît à une date indéterminée ; ses fondations ne seront retrouvées que lors de fouilles ultérieures, au début du XXe siècle[27]. C'est la disparition de ce point de passage qui motivera la construction d'un autre pont plus en aval, et donc la fondation de Pont-à-Mousson.
Au début de la dynastie des julio-claudiens, l'exploitation de carrières de pierre, sous la supervision des légionnaires Romains de la légion X Gemina, est attestée par une inscription latine. Ces carrières étaient situées entre la cité nouvellement fondée de Scarpone et le site actuel de Pont-à-Mousson[28].
Moyen Âge
Premier bourg
Les comtes de Bar qui, aux XIIe et XIIIe siècles, ne possèdent que peu de territoires autour de Mousson, se mettent rapidement, au cours du XIIIe siècle, en possession du pont sur la Moselle[29].
Du point de vue du droit, les habitants de cette première agglomération forment une centena, une juridiction originale Lorraine que l'on pense héritée des centaines, les subdivisions des comtés de l'Empire carolingien. C'est également le cas des habitants de Blénod, Xon et Héminville. Le centenier est alors en théorie le seul à pouvoir exercer la justice criminelle sur le territoire du centena[30].
La présence voisine du château de Mousson a alors une forte influence sur la toponymie locale ; la première mention du pont, sous l'appellation de "pont à Mousson", apparaît en 1230, de même que les documents d'époques présentent par ailleurs le village proche de Maidières comme "Maidières sous Mousson", Madieras subtus Montionem[31].
Érection de la ville
Ce n'est qu'à partir du règne du comte Thiébaut II de Bar que la ville va véritablement prendre son essor. En effet, ce dernier fonde sur la rive droite, le , la ville-neuve de Pont-à-Mousson[29], affranchissant la ville sur le modèle de la loi de Beaumont[32]. L'absence de taxes attire une large population et la démographie progresse fortement.
Pont-à-Mousson allait, dès lors, prendre une place majeure dans les possessions des comtes, puis ducs de Bar. Effectivement, la ville, qui s'entoure de remparts, devient l'une des principales places commerciales du Barrois[33].
La ville comprenait quatre paroisses : Sainte-Croix, Saint-Laurent et Saint-Jean sur la rive gauche, (diocèse de Toul) et Saint-Martin sur la rive droite (diocèse de Metz). Elle avait à sa tête un maire, sept échevins et quarante jurés.
Le même empereur Charles IV élève encore, en 1372, la ville au rang de cité. Élévation honorifique, qui modifie le titre des officiers municipaux et change le nom des portes de la ville[33].
La maison-forte, ou hôtel ducal, sera rebâtie entre 1395 et 1398 sous la houlette du maître d'œuvre Jennin Callicans ; véritable maison de luxe, elle peut accueillir toute la cour ducale.[réf. souhaitée]
La mise au tombeau, d'inspiration Bourguignonne et exposée aujourd'hui dans l'Eglise Saint-Martin, date du début du XVe siècle ; elle est en tout cas estimée antérieure à 1433[35].
Pont-à-Mousson est ensuite donné en apanage à divers princes de la maison de Bar, suivie par la maison d’Anjou (qui hérite du Barrois en 1430), puis par la maison de Lorraine (qui hérite du Barrois en 1480). À cette date, Duché de Bar et duché de Lorraine sont gouvernés par le même souverain jusqu'à leur annexion par la France en 1766 et le titre de marquis de Pont est parfois concédé au prince héréditaire de Lorraine, fils aîné du duc et héritier du duché.[réf. souhaitée]
Dans les textes d'époque, jusqu'au XVe siècle, les habitants plébéiens de Pont-à-Mousson sont désignés comme "les hommes de la centaine" (par opposition aux bourgeois de la ville-neuve) et sont assortis de diverses servitudes. Le duc René II les affranchit en 1497, date à partir de laquelle tous les habitants de la cité ont les mêmes statuts.[réf. souhaitée]
En 1572, le duc de Lorraine Charles III et son cousin, le cardinal Charles de Lorraine y fondent une université. Université confiée aux jésuites par le papeGrégoire XIII dans la bulle in supereminenti[36]. Aux portes de l’Allemagne protestante, encore terre d’Empire en passe de basculer dans le giron français, le pays mussipontain et le duché de Lorraine en général prenaient ainsi position dans les guerres de religion et la contre-réforme. C'est une création tridentine qui s'inscrit dans le projet du Saint-Siège de créer une « dorsale catholique » dans les pays d'« entre-deux » (axe lotharingien)[37].
Au XVIIe siècle, l’université de Pont-à-Mousson se développe rapidement pour compter jusqu’à 2 100 étudiants[38]. Cette université comptait quatre facultés : théologie, arts, droit et médecine. Des étudiants venus de toute l’Europe occidentale et centrale viennent y parfaire leurs études[38]. Une rivalité oppose alors la rive droite (quartier Saint-Martin sous la houlette des jésuites) à la rive gauche (quartier Saint-Laurent réputé plus « chahuteur »). Ces divergences atteignent leur paroxysme lors de la violente querelle des imprimeurs, visant à savoir s’il fallait dire « Ponti Mussoni » ou « Mussiponti ». C’est cette dernière qui triompha, et les habitants du Pont sont désormais appelés les Mussipontains.
En 1626, sous l'égide de la comtesse-douairière de Haraucourt est fondé sans difficultés particulières le premier couvent de l'ordre de la Visitation des Duchés. La mère Jeanne de Chantal vient en personne visiter cette nouvelle fondation et confie la vie spirituelle de ses filles au père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt, et ancien élève de l'université mussipontaine, curé réputé pour la sainteté de sa vie.[réf. souhaitée]
En 1642, la ville est prise par les troupes françaises.[réf. souhaitée]
XVIIIe siècle
La Lorraine et le Barrois devenus français, la guerre de Trente Ans ayant atteint gravement la prospérité de la ville et celle de l'Université, cette dernière est transférée en 1768 par Louis XV à Nancy au grand dam des Mussipontains. La ville ne conserve alors qu’un collège et une École royale militaire de renom, créée par Louis XVI.[réf. souhaitée]
Pont-à-Mousson continue cependant de rayonner dans les arts à travers une imagerie réputée[39] qui rivalise longtemps avec celle d'Épinal. Une fabrique de papier mâché contribue également au développement culturel de la cité[40].
La ville fait partie du bailliage de Bar-le-duc[41], lors du rassemblement des états-généraux de 1789. Le comité local, la commune et la société populaire et républicaine de Pont-à-Mousson soutiennent alors énergiquement les événements parisiens lors de la Révolution Française[42].
La commune est chef-lieu de district de 1790 à 1795. Un premier bataillon de volontaires quitte la ville en 1791[43]. Le 6 juin 1794, les administrateurs de la commune indiquent que la vente des biens des émigrés sur leur territoire se monte à plus de 452 000 livres, contre une estimation initiale de 214 000 livres[44].
XIXe siècle
Premier Empire
La ville donne à l'épopée napoléonienne plusieurs noms célèbres. Le maréchal Duroc, grand maréchal du palais sous le Premier Empire, est né à Pont-à-Mousson en 1772. Il y fait d'ailleurs ses classes à l'École royale militaire, avant d'entrer à l'école d'artillerie de Châlons. Le général Fabvier est lui aussi né à Pont-à-Mousson et deviendra un héros des guerres d'indépendance de la Grèce.[réf. souhaitée]
Pont-à-Mousson, comme bien d'autres villes de France, abritait une communauté juive locale, qui se reflétait alors dans la toponymie avec la "rue de la poterne des Juifs". Le statut des Juifs n'est plus distinct des autres citoyens depuis Napoléon. La synagogue de Pont-à-Mousson est construite en 1830. Il ne subsiste plus aujourd'hui, dans le paysage urbain, que l'ancienne synagogue (privée, désaffectée, non visitable) et le cimetière juif (privé).[réf. souhaitée]
L'arrivée du chemin de fer en 1850 et la découverte du minerai de fer en 1856 favorisent l'expansion de la ville. La création de la société Anonyme des Hauts-Fourneaux et Fonderies de Pont-à-Mousson profite aussi bien du réseau ferré que de la voie fluviale toute proche. L'industrie sidérurgique permet à la ville de bénéficier d'un développement sans précédent.[réf. souhaitée]
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, l'abbaye des Prémontrés sert d'hôpital. La ville est temporairement reliée à Remilly par une ligne de chemin de fer, construite en un mois par l'armée allemande, pour raccourcir ses lignes logistiques ; cette voie ferrée sera démantelée après la guerre[51].
La prospérité de la ville et le maintien de sa démographie face aux aires proches s'explique à la fois par la barrière frontalière (Metz est désormais allemande), par le maintien d'une garnison militaire et par le dynamisme de l'industrie locale. La population s'accroit de moitié entre 1870 et 1900.[réf. souhaitée]
Le quartier de Boozville est créé vers 1870, à l'emplacement d'un ancien casernement prussien. Les bâtiments sont d'abord loués aux ouvriers immigrés de la Lorraine occupée. Il est au fur et à mesure transformé et des maisons de plain-pied, en bandes parallèles, sont construites jusque dans les années 1930.[réf. souhaitée]
En 1887, la fonderie de Pont-à-Mousson se fait reconnaître un droit à la vent de 50 % des canalisations en France ; le rétablissement de la libre-concurrence en 1894 lui permet de s'arroger davantage de parts de marché encore, soit 82 % des tonnages expédiés dans l'hexagone. En 1907, face à la concurrence internationale et à la crise des ventes (le marché français est devenu dépressif à partir de 1898), les fonderies commencent à exporter leurs productions[52].
XXe siècle
L'abbaye des Prémontrés devient propriété de la commune en 1906.[réf. souhaitée]
En 1910, la première équipe féminine de football en France a vu le jour à l’École supérieure pour jeunes filles de Pont-à-Mousson[53].
Première Guerre mondiale
Pont-à-Mousson et sa région furent le lieu de redoutables et tragiques combats durant la Première Guerre mondiale. Lors des bombardements de la ville par les Allemands, la population intra-muros descend à moins de cinquante habitants, la plupart des citadins préférant se mettre hors de portée des batteries impériales. Les artilleurs allemands, postés depuis les hauteurs de Bouxières-sous-Froidmont, donnent du canon grâce aux indications d'un ballon observateur surplombant la vallée.[réf. souhaitée]
La ville reçoit de la main du président Raymond Poincaré, en 1921, la Croix de guerre 1914-1918 avec palme et peu après, du député Désiré Ferry, la croix de la Légion d'honneur. L'association « Les loups du Bois-le-Prêtre » maintient le souvenir des combats de la région de Pont-à-Mousson, et au Bois-le-Prêtre en particulier. Le nouveau monument de la Croix des Carmes conserve dans le béton les fragments en bois de l'ancienne croix.[réf. souhaitée]
Le kiosque qui trônait au centre de la place Duroc avant-guerre est remplacé par la fontaine actuelle, qui participe au cachet de ce lieu central de la ville. La fontaine est dédiée aux sacrifices des ambulanciers Américains pendant la Grande Guerre.
La ville profite largement de la prospérité de l'entreprise Pont-à-Mousson Saint-Gobain, qui exporte dès les débuts de son existence, mais dont la croissance s'étend au fil des années, jusqu'à former un vaste empire industriel, notamment en Amérique du Sud[54].
Le second conflit mondial voit la ville essuyer de nouvelles mises à mal de son patrimoine, telles la destruction de la chapelle Jeanne d'Arc à Mousson soufflée par les bombardements américains, mais aussi l'incendie de la bibliothèque des Prémontrés, qui comportait encore de nombreux ouvrages reliés.[réf. souhaitée]
Le pont est démoli par les Allemands en 1940, remplacé par une passerelle qui sera ensuite dynamitée en 1944. La ville est dotée d'une kommandantur. Les Mussipontains Juifs seront en grande partie déportés, la plupart n'en reviendront pas.[réf. souhaitée]
La bataille de Pont-à-Mousson est amorcée en diversion pour permettre la libération de Nancy. Les Américains sont à Dieulouard autour du 10 septembre, mais se heurtent à une résistance acharnée, au-delà de leurs estimations. Pont-à-Mousson est un secteur mineur pour le commandement allié, mais la Wehrmacht considère ce point de passage comme stratégique, en prélude aux affrontements de Metz, qui a été déclarée reichsfortress le 2 septembre ; les troupes allemandes font donc tout pour ralentir l'avance des alliés et ainsi permettre à la garnison messine de fortifier ses défenses.[réf. souhaitée]
La ville de Pont-à-Mousson est reprise péniblement par les américains de l'armée Patton, durant tout le mois de septembre 1944. Le quartier Ouest est évacué par l'occupant, mais les troupes alliées mettront plusieurs semaines à prendre pied sur la rive Est. Un tireur embusqué dans les tours de l'église Saint-Martin vise les troupes alliées.[réf. souhaitée]
Une première traversée de la Moselle, au niveau de l'île d'Esch, est repoussé à la suite d'un malencontreux bombardement ami. Le général Edmund Searby est tué sur la colline de Mousson le 14 septembre[55]. La date officielle retenue pour la libération de Pont-à-Mousson est le 17 septembre, mais les combats durent encore plusieurs jours.[réf. souhaitée]
Pour ne rien arranger, l'avancée des alliés sera encore ralentie par des inondations en octobre 1944[56].
À la suite de la guerre, des baraquements sont élevés place Duroc pour permettre à la ville de retrouver une activité commerciale. Certaines de ces "baraques" seront encore en usage 1955.[réf. souhaitée]
En 1947, de graves crues inondent complètement la ville, tout comme de nombreuses autres communes le long de la Moselle[64]. Les fondations de la reconstruction du pont et la passerelle provisoire sont emportés. Pendant plusieurs jours, les habitants se déplacent en barque dans les rues de Pont-à-Mousson[65].
Le pont de la ville est reconstruit en 1949 par l'architecte Paul Gélot, qui lui laisse son nom[66].
Un pont supplémentaire, dit "le nouveau pont", situé en aval de la ville, offre un deuxième point de passage sur la Moselle. Ce long viaduc est inauguré le 31 janvier 1986[67].
XXIe siècle
En 2011, la ville célèbre, par de multiples manifestations et expositions, ses 750 années d'existence officielle[68].
Le lycée Bardot ferme ses portes en 2016[69]. Il a été un temps envisagé d'ouvrir une école d'esport entre ses murs, décision qui a été confirmée en 2019[70].
En 2017 à Pont-à-Mousson, lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête avec 60,02 % des voix, devant Marine Le Pen (FN) qui comptabilise 39,98 % des suffrages.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[78],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 14 338 habitants[Note 8], en évolution de −3,78 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Anciennement le lycée professionnel Hélène-Bardot, fermé en 2016 afin de laisser place à des projets de la ville. Ce dernier devait être remplacé en 2021 par une école d'«e-sport»[80] mais cela ne se fit pas.
Manifestations culturelles et festivités
De nombreuses manifestations sont organisées régulièrement[81],[82]. Aux programmations ponctuelles s'ajoutent des événements et festivals récurrents :
Les Estivales proposent des concerts de musique sur la place Duroc, tous les samedis d'été ;
La Fête du nautisme a lieu chaque année et mobilise les associations et les clubs sportifs de la ville ;
Un festival annuel de musique de cinéma, Des notes et des toiles[83] : inauguré en 2015[84] se déroule chaque année à l'espace Montrichard ;
Un festival médiéval biannuel, Les Médiévales de PaM : créé en 2011[85], se tient environ tous les deux ans depuis 2014, et se déroule le dernier week-end de septembre. Entrée gratuite pour les visiteurs costumés. Les médiévales rassemblent régulièrement plus de 10 000 visiteurs sur le week-end. Une interruption causée par la crise de la Covid a empêché sa tenue en 2022. Les Médiévales reprennent en 2024[86] ;
Un festival annuel consacré aux jeux vidéo, Les Gamers à PaM[87] ;
Un festival annuel de jeux de société, Les jeux du Roc[88] : festival gratuit d'initiation et de découverte de jeux de société, proposant aussi des tables de sélections et qualifications pour plusieurs tournois nationaux de jeux de cartes à jouer et à collectionner ;
La ville a accueilli les championnats de France de karaté minimes les 19 et .[réf. souhaitée]
Le club de rugby de Pont-à-Mousson a fêté ses 50 ans en 2015.[réf. souhaitée]
Le Judo Sporting Club de Pont-à-Mousson a, depuis quelques années, la chance d'accueillir en début d'année des judokates cubaines ayant des palmarès remplis au niveau mondial et olympique.[réf. souhaitée]
L’usine de Pont-à-Mousson, fondée en 1856, a été rapidement dotée de deux hauts fourneaux (1857 et 1858) marchant tantôt au bois, tantôt au coke. Deux autres hauts fourneaux complètent ce premier ensemble fin 1861 et sans doute en 1867 avec des productions faibles de l’ordre de cinq à six tonnes par jour et par haut-fourneau.[réf. souhaitée]
En 1869, la production est de 24 000 tonnes de fonte brute et de 7 000 tonnes de moulées. En 1894, cinq hauts fourneaux sont à feu, et ce jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. L’usine est alors gravement endommagée puis redémarre progressivement, l’un des hauts fourneaux étant remis à feu en présence de Raymond Poincaré. Entre et , les monte-charges des hauts fourneaux sont remplacés par des transporteurs aériens.[réf. souhaitée]
L’usine compte cinq hauts fourneaux avant et après la Seconde Guerre mondiale, et ce jusqu’en 1964, où elle n’a plus alors que quatre hauts fourneaux. En 2018, l'usine possède trois hauts fourneaux, ils fonctionnent à tours de rôle en fonction de la demande et seuls deux hauts fourneaux fonctionnent en même temps.[réf. souhaitée]
L'usine sidérurgique de Pont-à-Mousson, maintenant dans l’activité Saint-Gobain Canalisations, filiale de Saint-Gobain, fabrique des canalisations en Fonte ductile qui équipent de nombreux réseaux d’eau, notamment d’égouts en France. Elle est célèbre pour ses plaques d’égout retrouvables partout dans le monde, qui ne représentent pourtant qu’une petite partie de sa production.[réf. souhaitée]
Château de Booz construit en 1775 pour Jean-François Trouard de Riolle, rasé en 1970 pour élargir la route de Pagny-sur-Moselle.
La place DurocXVIe au XVIIIe siècle, unique place historique triangulaire d'Europe est un vaste triangle ceinturé de maisons à arcades. Elle est notamment bordée de monuments classés.
La maison des Sept-Péchés-capitaux XVIe siècle. « Le château d’Amour », bâtiment du XVIe siècle, résidence ducale sur la place Duroc.
L’hôtel de ville est une élégante construction de style Louis XVI, œuvre de Lecreulx, réalisée par Claude Mique de 1786 à 1791[94].
La Fontaine Rouge doit son nom à l’eau ferrugineuse qui coule depuis des siècles au même débit soit 250 litres à l'heure et à 11 °C de température. Richelieu, venu araser la place forte de Mousson, ne manqua pas de profiter des vertus curatives de cette source.
Maison de la Monnaie, 2, rue de la Poterne ; rue Magot-de-Rogeville construit dans le 4e quart du XVIe siècle.
Le pont Gélot, du nom de son constructeur Paul Gélot. Un pont à péage était existant au XIIe siècle, dont les destructions et reconstructions furent récurrentes. La dernière destruction, qui date du , a lieu durant la libération de la France et plus particulièrement lors de la libération de Nancy les troupes allemandes, poursuivie par l'Armée Patton, faisant sauter le pont pour protéger leur retraite. Il sera rétabli le .
Les fonderies, situées avenue Camille-Cavallier. Créées à partir de 1856, ces fonderies sont situées à cheval sur les communes de Pont-à-Mousson et Blénod-lès-Pont-à-Mousson désormais propriété de l'entreprise Saint-Gobain. C'était initialement une petite forge qui produisait de la fonte avec du minerai venant de Marbache.
l’église Saint-Jean de Pont-à-Mousson, XIIIe siècle, devenue maison privée il en subsiste le porche.
La chapelle de l’institut, établissement créé en 1851, fondé par Joseph Magot à l'emplacement d'un couvent des minimes supprimé à la Révolution, devenue salle d'exposition.
L'ancienne chapelle au quartier Boozville aujourd'hui désaffectée.
la synagogue, datant de 1830, se trouvait rue Charles-Lepois (48° 54′ 01,68″ N, 6° 03′ 23,23″ E). Elle n'est pas visible de la rue car elle se trouve au centre du pâté de maisons, derrière la maison du rabbin, transformée en logement. Selon Max Polonovski, elle devait être détruite à la fin du XXe siècle[98], toutefois, en 2010, le bâtiment est toujours debout car on peut apercevoir le faîte du toit avec ses deux épis de faîtage qui dépassent au-dessus des maisons. La rue de la Poterne est l'ancienne rue des Juifs. Pont-à-Mousson a aussi un cimetière juif, rue Robert-Blum.
Le musée au fil du papier retrace toute l’histoire de la ville et présente notamment une large collection de meubles et objets d’art en papier mâché, caractérisés par leurs décorations fortement inspirées par la mode des « chinoiseries » (courant parallèle à l’Art nouveau de l’école de Nancy).
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées à Pont-à-Mousson
Marguerite d'Anjou (1429-1482), princesse de Lorraine et de Bar, reine d’Angleterre ;
Primo Basso (-2010), professeur d'anglais, romancier, auteur et traducteur ;
Michel Duroc (Pont-à-Mousson -Niedermackersdorf , duc de Frioul, maréchal du Palais. Sa maison natale est au 39 de la rue Saint-Laurent où l’on peut voir quelques façades intéressantes. Il fut blessé mortellement par un boulet en Silésie. Sa dépouille repose aux Invalides mais son cœur repose au cimetière de Saint-Martin ;
Charles de Foucauld (1858-1916) : officier devenu prêtre et ermite au Sahara, a passé plusieurs années en garnison à Pont-à-Mousson (béatifié en 2005, canonisé en 2022) ;
De gueules au pont de trois arches d’argent flanqué de deux tours crénelées couvertes du même, le tout posé sur des ondes de sinople mouvant de la pointe et surmonté d’un écusson d’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, chargé de deux bars adossés du même brochant sur le tout et d’une bordure aussi d’or.
Détails
Le pont fait référence à celui sur la Moselle — qui a donné son nom à la ville et qui est à l’origine de son développement — et l’écu est celui des comtes de Bar qui furent aussi seigneurs de Mousson, puis marquis de Pont-à-Mousson. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Jean-Pierre François, joueur de l'AS Saint-Étienne puis chanteur dans les années 1980, a également interprété une chanson nommée Pont-à-Mousson en référence à sa ville de naissance, évoquant notamment le passé sidérurgique et l'usine Saint Gobain PaM avec "les fumées du soir", ainsi que cette mêmes usine et le lycée dans sa tirade "brûler l'usine ou l'école".
La série télévisée Sambre utilise les locaux de l'ancien lycée Bardot pour tourner les scènes du commissariat[105].
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Lallemand, Pont-à-Mousson : au cœur des rues, la mémoire d'une ville, Pierron, Sarreguemines, 1994
Jean-Pierre Bardot, Les actes fondateurs : Pont-à-Mousson au Moyen Âge, origines et développement d'une ville neuve, musée Au fil du papier, 2011
Jean-Luc Fray, Villes et bourgs de Lorraine : réseaux urbains et centralité au Moyen Âge, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, coll. « Histoires croisées », (ISBN2-84516-238-3)
Alain Girardot, Les origines de la ville de Pont-à-Mousson (1261-1300), in : Annales de l'Est, 1972, p. 107-126
Manuel Bazaille, Souvenirs de l’occupation à Pont-à-Mousson, in La Revue lorraine populaire, no 169,
Manuel Bazaille, Une enfance sous l’occupation à Pont-à-Mousson, in La Revue lorraine populaire, no 179,
Manuel Bazaille, Le canton de Pont-à-Mousson à l’amende, in La Revue lorraine populaire, no 203,
Manuel Bazaille, Le pont de Pont-à-Mousson, in La nouvelle revue lorraine, n° 16,
Julien Florange, Pierre Loevenbruck, Notre cher pont-à-Mousson, M. Mutelet, Metz, 1956
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pont-à-Mousson comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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↑« Le Pont-à-Mousson de Jean de Vaubreuil (1579) », édité et annoté par Alain Cullière, Aux sources de l’université en Lorraine. Pont-à-Mousson. 1572-1768, dir. Hélène Barbey-Say, Pont-à-Mousson, Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, 2018, p. 129-143.