Farébersviller se situe au cœur du Bassin Houiller entre trois villes importantes que sont Forbach, Sarreguemines et Saint-Avold. La commune est constituée de deux entités très différentes que sont le village, lieu originel au sud, et la cité, créée à partir de 1954 par les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) pour loger un nombre important de mineurs travaillant dans la vallée de la Rosselle toute proche.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 876 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 2 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records SEINGBOUSE (57) - alt : 347m, lat : 49°07'39"N, lon : 6°49'51"E Records établis sur la période du 01-08-2003 au 04-01-2024
Au , Farébersviller est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Farébersviller[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Farébersviller, dont elle est la commune-centre[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (23,9 %), terres arables (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), prairies (8,7 %), cultures permanentes (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,6 %), mines, décharges et chantiers (5,8 %), forêts (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En allemand : Pfarr-Ebersweiler[17]. En francique rhénan : Äwerschwiller, Éwerschwiller ainsi que Faréwerschwiller.
Sobriquet
L'ancien surnom des habitants de la commune est Die Bohnesäck (Bohnensäcke) = les sacs de haricots (grands mangeurs de haricots)[19].
Histoire
Farébersviller dépendait au Moyen Âge de la seigneurie de Hombourg-Saint-Avold, avant de passer aux mains du duc de Lorraine, en 1581. Appartenant au duché de Lorraine, Farébersviller est intégrée au royaume de France en 1766.
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Farébersviller est annexée à l'Empire allemand de 1871 à 1918. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l'Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l'Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la région sera bombardée par l'armée américaine. La commune de Farébersviller est libérée le 27 novembre 1944[20].
Si la commune ne compte que 600 habitants en 1954, elle connaît à cette époque un essor économique véritable, grâce à l'implantation d'une cité des Houillères.
Farébersviller accueillera des vagues d'immigrations successives, principalement maghrébines, italiennes ou encore espagnoles, venues pour travailler dans les mines de charbon.
Depuis maintenant une trentaine d'années, la tendance politique à Farébersviller est de gauche. En effet, le Parti socialiste maintient la tête lors des élections municipales, mais est de plus en plus rattrapé par le Rassemblement national, ainsi que par Les Républicains.
Farébersviller a notamment fait parler d'elle en 2010 lors des élections régionales en défrayant la chronique avec un taux d'abstention record de 79,84 %[21] au premier tour, puis 70,01 % au second, dépassant largement la moyenne nationale. Cette année-là, la liste de gauche va finir par l'emporter, bien que talonnée de près par la liste du Front national.
Aux élections régionales de 2021, la liste « Agir pour ne plus subir », présentée par l'Union des démocrates musulmans français (UDMF), arrive en tête au premier tour avec 209 voix, soit 27,28 % des suffrages, devant la liste du Rassemblement national qui recueille 112 voix, soit 14,62 %.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 5 316 habitants[Note 5], en évolution de −3,89 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église luthérienne et ancien complexe paroissial situé rue du Poitou. L'église de la communauté protestante a été construite en 1965[27] et vendue en 2002 pour un euro symbolique à Mission Pentecôtiste italienne locale appartenant à la Communauté des Églises Italiennes en Europe du Nord (CCINE). Cette dernière souhaite faire du lieu son siège européen. La Mission Pentecôtiste italienne locale partageait les locaux de l'église luthérienne depuis 1962. La paroisse protestante luthérienne garde une disponibilité ponctuelle d'usage du lieu de culte.
Chapelle de la maison de retraite Saint-Jean-Baptiste. Elle accueille les membres de la communauté luthérienne locale pour un culte mensuel.
Église néo-apostolique, rue Molière.
Mosquée El Hijra et Centre culturel islamique pour la Moselle, construits sur un projet de l'architecte Jean-Marie Helwig de Forbach. La pose de la première pierre s'est effectuée en 1983.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Farébersviller comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p. 15.
↑Philippe MARQUE., « presidentielle I la ville test... 2/5 / Farébersviller ne veut plus être montrée du doigt », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
↑Il a commencé sa carrière en tant qu'instituteur à Merlebach puis a commencé en 1956 à l'école des garcons de Farebersviller.