Le village de Théding est situé sur le plateau calcaire qui surplombe la dépression sablonneuse du Warndt. Partant de cette dépression, à Cocheren, on monte par la vallée du Wimbrunnen, de 80 mètres, jusqu’à la source de ce ruisseau, entre autres causes, à l’origine de la création du village. Le village est niché au pied du Thedingerberg, deuxième point culminant de la région avec 378 mètres, après le Kelsberg d’Oeting qui culmine à 387 mètres d’altitude. Ainsi, Théding est protégé des vents du nord par cette colline, qui offre son flanc sud dont l’exposition a permis, jusqu’au siècle dernier, l’exploitation d’un vignoble.
Théding jouit d’une situation privilégiée par rapport aux centres urbains les plus attractifs, à savoir Saint-Avold, Forbach, Sarreguemines et Freyming-Merlebach distants de 13 kilomètres au plus.
Accès
Théding est traversée par deux routes départementales :
le CD 30, ou route des étangs, qui est emprunté par les populations des agglomérations forbachoise et sarroise désireuses de se rendre aux étangs de la ligne Maginot ;
le CD 910, ancienne route nationale déclassée, qui relie Saint-Avold à Sarreguemines.
Le ban de Théding recouvre 813 hectares dont 240 hectares de bois et 80 hectares urbanisés. Son étendue en fait la 4e commune du canton de Forbach pour l’importance de son ban. Théding a bénéficié de la destruction totale du village voisin de Guirling, dont les terres ont été vendues en 1663 aux habitants de Théding après les ravages de la guerre de Trente Ans.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 932 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Théding est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Farébersviller[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Forbach (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (45,8 %), forêts (28,9 %), zones urbanisées (15,1 %), terres arables (10,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
D'un nom de personne germanique, Tatto + -ingen[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 2 441 habitants[Note 5], en évolution de −2,48 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Des faucons crécerelles nichent dans le grenier d'une ancienne ferme du village, nommés "les Faucons de Théding", une webcam filme en direct le nid des rapaces. La diffusion de cette webcam (avril à juillet) ainsi qu'une grande galerie photos et d'autres documents sur ces oiseaux sont disponibles sur le site internet des Faucons de Théding.
Personnalités liées à la commune
Heinrich von Thedingen, chevalier et Minnesänger (l'équivalent du trouvère ou du troubadour pour les pays de langue allemande) qui vécut au XIIIe siècle.
Armand Jung, né le à Théding. Député du Bas-Rhin depuis 1997, il est vice-président du groupe d'études sur les langues régionales de l’Assemblée nationale et préside depuis 2013 le Conseil national de la sécurité routière (CNSR).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Farébersviller comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )