Ce village picard est situé à une dizaine de kilomètres au sud d'Amiens, dans la vallée de la Selle.
Il est facilement accessible par l'autoroute A16 (sortie 18), et se trouve sur la route de la vallée de la Selle, la RD 8. Il a été desservi par la gare de Prouzel, sur l'ancienne ligne Beauvais - Amiens de 1874 à 1939.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 29 (Crévecœur-le-Grand - Conty - Amiens) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[2], dont le tracé reprend celui de l'ancienne ligne de chemin de fer.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Plachy-Buyon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (85,4 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (3 %), prairies (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Placeyum (1066) ; Placi (1093) ; Plachi (1229) ; Plachy (1229) ; Playsy (1579) ; Placy (1507-1535) ; Plaschy (1648) ; Planchy (1638) ; Plachi (1733) ; Blachy (1710) ; Plachy et Buyon (1801) ; Plachy-Buyon (1850)[14].
Buyon, ancien hameau, est attesté sous les formes Buyon (1638) ; Buion (1750) ; Bion (1757)[15].
Histoire
Trois occupations préhistoriques ont été découvertes lors de fouilles préalables à la construction de l'autoroute A16. Il s'agit d'une occupation de l'Acheuléen (−350 000 ans à −270 000 ans) et deux du Paléolithique moyen[16].
Deux villas gallo-romaines ont été identifiées dans la commune[réf. nécessaire].
De nombreux moulins étaient exploités sur la Selle. Le site de l'ancienne papeterie, située à cheval sur Plachy-Buyon et Prouzel, connu dès le XIIIe siècle, a été occupé par des moulins à huile et à foulon au XVIIe siècle, puis à papier en 1794, transformé entre 1838 et 1844 par Obry et Tavernier en usine de papeterie[18],[19].
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Conty, créée par un arrêté préfectoral du , et qui s’est substituée aux syndicats préexistants tels que le SIVOM et le SIVU de la coulée verte. Cette intercommunalité est renommée Communauté de communes du Contynois en 2015, à la suite de la disparition du canton.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2021, la commune comptait 846 habitants[Note 2], en évolution de −6,62 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La nouvelle mairie, bâtiment inauguré le 14 octobre 2006.
L'ancienne papeterie Obry et Cie date de 1838-1844, bâtie sur l'emplacement d'un ancien site hydraulique exploité dès le XIIIe siècle. Elle comprend une conciergerie, la cour d'usine et le logement patronal, l'atelier de fabrication, une cheminée d'usine[18]...
Site protégé, dit de « la vallée sèche », partie encaissée au pied d'une éminence boisée.
L'église Saint-Martin date de 1862[37]. Elle contient un groupe sculpté : La Charité de saint Martin, en bois polychrome du XVIe siècle[38].
Église Saint-Martin.
Mairie, salle communale.
Panneau d'informations : saint Martin.
Autre vue de l'église.
Blasonnement
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or à cinq peupliers de sinople, rangés en fasce, ceux des flancs et celui du milieu plus grands que les deux autres, posés sur une rivière ondée d'azur, mouvant de la pointe chargée de trois poissons d'argent, 2 et 1 ; au chef du champ chargé de trois cœurs de gueules.
Le blason de Plachy-Buyon a été créé en 1979 par Marie-Antoinette Wallet qui fut maire de la commune jusqu'en 1983. Les peupliers évoquent les arbres qui bordent la rivière la Selle, elle-même représentée par la rivière ondée et les poissons d'argent. Les trois cœurs de gueules représentent le caractère « pionnier » du village dans le domaine des collectes de sang dans les années 1950. Elle n'est ni traditionnelle ni seigneuriale[39].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, Plachy, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 159 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
↑Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, Buyon, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 159 (lire en ligne sur DicoTopo) [2].
↑Jean-Luc Locht, Pierre Antoine et Colette Schwinnen, « Le gisement paléolithique de Plachy-Buyon (Somme). », Revue archéologique de Picardie, nos 3-4, , p. 3-33 (DOI10.3406/pica.1995.2160, www.persee.fr/doc/pica_0752-5656_1995_num_3_1_2160).
↑Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme : état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances, t. II, Abbeville, impr. de Lafosse, , 719 p. (lire en ligne), p. 447.
↑Charles Bréard, « Recherches historiques sur Prousel, son château, son église et ses anciens seigneurs », Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, t. III, , p. 3-132 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
↑Mme Flitham-Wallet a été décorée le 13 octobre 2007 de l'ordre national du mérite
↑« L'équipe municipale au complet », Plachy-Buyon infos, , p. 2 (lire en ligne).
↑« Lionel Normand : « laissons la place aux jeunes » », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3585, , p. 25« Il a ensuite annoncé sa décision de ne pas se représenter aux prochaines élections municipales : « j'aurai 74 ans le jour du premier tour des élections, laissins la place aux plus jeunes » .
↑« Les maires en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3284, , p. 34 (ISSN1144-5092).