Les habitants de Pont-d'Ain s'appellent les Pondinois et les Pondinoises[1].
Géographie
Localisation
La commune de Pont-d'Ain se trouve sur le cours de l'Ain. Elle est le départ d'un parcours de pêche en première catégorie réputé dans le monde entier. Ceci est singulier puisque ce n'est pas le secteur amont de la rivière : ce sont les bouleversements écologiques provoqués par la présence de barrageshydroélectriques qui en sont la cause. L'Ain y reçoit d'ailleurs son affluent le Suran.
Les limites communales de Pont-d'Ain et celles de ses communes adjacentes.
Pont-d'Ain est située à l'intersection de deux routes à grande circulation : du nord au sud la RD 1075 et de l'est à l'ouest la RD 1084. De plus un accès autoroutier permet d’accéder aux autoroutes A 40 et A 42 qui relient l'Europe du Nord à l'Europe du Sud.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 164 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ambérieu », sur la commune de Château-Gaillard à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 117,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Pont-d'Ain est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-d'Ain, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (27,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,9 %), zones urbanisées (12,7 %), eaux continentales[Note 1] (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), forêts (4,2 %), prairies (0,8 %)[14].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
La ville doit son origine au seul pont[Note 2] qui franchissait la rivière en cet endroit[15].
En 1502, Marguerite d'Autriche et Philibert duc de Savoie s'y installent après leur marriage dans un château construit à la pointe méridionale de la chaîne du Revermont.
À la fin du XIIIe siècle, elle dépend de la paroisse d'Oussiat et est dans la mouvance du château de Saint-André-sur-Suran (Neuville-sur-Ain).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 2 871 habitants[Note 3], en évolution de +0,14 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune de Pont-d'Ain est le point de chute de très nombreux pêcheurs à la mouche, attirés par la présence de l'ombre commun et d'une remarquable population en grosses truites farios.
Château de Pont-d'Ain. Reste d'un château du XVe siècle, reconstruit au XVIe siècle et modifié au XIXe siècle. En 1285, il est acquis par Robert, duc de Bourgogne, est remis par lui en échange en 1289 au comte de Savoie. En 1586, Charles Emmanuel de Savoie l'inféode au marquis de Treffort, Joachim de Rye, qui le reconstruit vers 1590. En 1595, il est pris par les troupes du roi Henri IV. En 1833, il est restauré et transformé en maison de retraite[27].
Maison du sire Albert d'Ambronay (pour mémoire). La maison forte échoit, en 1307, à la mort de son dernier propriétaire à la maison de Savoie[28].
Louise de Savoie (Pont-d'Ain 1476 - Grez-sur-Loing 1531) : princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier dont elle assura, par deux fois, la régence pendant ses campagnes d'Italie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Les passages se faisaient par bateau sur tout le reste de son cours.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Site SNCF Ter Rhône-Alpes, Gare de Pont-d'Ain lire (consulté le 17/11/2009).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Cattin, Le château et le pont de Pont-d'Ain au début du XIVe siècle, d'après les comptes de châtellenie, Cahiers René de Lucinge, 4e série no 27, 1991, p. 6.
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 25 (cf. Pont-d'Ain).
↑Alain Kersuzan, Maisons et maisons fortes dans le comté de Savoie (XIVe – XVe siècle) - Essai de terminologie d'après les sources comptables in Chastels et Maisons fortes IV - Actes des journées de castellologie de Bourgogne 2010-2012, CECAB, 2014 (ISBN978-2-9543-8212-8), p. 150.