Duc de Savoie à 17 ans, il laisse d'abord l'exercice du pouvoir à son demi-frère, René de Savoie, qui est évincé après le mariage en 1501 de Philibert avec Marguerite d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien Ier.
Sa mort prématurée donne lieu à une enquête pour empoisonnement.
Philibert, chasseur passionné, laisse le gouvernement de ses États à son demi-frère, René de Savoie (fils naturel de Philippe II) et passe son temps en occupations frivoles[réf. nécessaire].
La vie de Philibert est bouleversée par ce mariage. En effet, cette princesse de 21 ans plaît à son mari et prend sur lui une grande influence. Marguerite fait chasser René de Savoie, après un procès infamant[réf. nécessaire].
En 1502, au cours de la troisième guerre d'Italie, Philibert II refuse à l'armée de Louis XII le passage par ses États pour entrer en Italie ; l'armée du roi de France passe par les vallées du marquisat de Saluces, ce qui permet à la Savoie de rester neutre.
Mort et sépulture
Philibert meurt en 1504, âgé seulement de 24 ans, après un refroidissement subi durant une partie de chasse à laquelle il a tenu à participer, quoique grippé, contre l'avis de son épouse (sans doute d'une pneumonie). Il laisse le duché à son demi-frère Charles.
Enquête sur un supposé empoisonnement de Philibert
Après la mort de Philibert, René de Savoie, accuse Jacques de Bussy, seigneur d'Erya, de l'avoir fait empoisonner par un médecin piémontais, qui aurait façonné deux pommes de senteur[pas clair] empoisonnées. Le médecin, arrêté et torturé, dénonce ses complices supposés, notamment Jacques de Bussy, qui est enfermé à Chillon, mais parvient à s'évader et à se réfugier dans le canton de Berne (un des cantons suisses confédérés).
Destin de Marguerite d'Autriche
De nouveau veuve (la première fois, de l'infant Jean d'Aragon en 1497), Marguerite d'Autriche se retire aux Pays-Bas, où elle est chargée à partir de 1506 d'élever les enfants nés aux Pays-Bas de son frère Philippe le Beau et de son épouse Jeanne, partis en Castille se faire reconnaître comme roi et reine après la mort d'Isabelle la Catholique.
Après la mort de Philippe le Beau en septembre 1506 à Burgos (lui aussi d'un refroidissement), Maximilien la nomme régente des Pays-Bas bourguignons en 1507 (elle le reste jusqu'à sa mort en 1530) et elle continue d'éduquer son neveu Charles et ses nièces Eléonore, Isabelle et Marie, tandis que Ferdinand, né en 1503, et Catherine, née en 1507, sont éduqués en Castille, où ils sont nés.
↑ a et bPaolo Cozzo, « Stratégie dynastique chez les Savoie : une ambition royale, XVIe-XVIIIe siècle », dans Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe – XVIIIe siècle : Volume I : Le grand théâtre de la mort, Les Editions de la MSH, , 412 p. (ISBN978-2-73511-686-7, lire en ligne), p. 228-229 (Carte).