Ray Bryant, de son vrai nom Raphael Homer Bryant (né à Philadelphie le et mort à New York le [1]) est un pianiste de jazzaméricain. Il est le frère de Tommy Bryant, contrebassiste de jazz et de Len Bryant, chanteur et batteur.
Biographie
Enfance et famille
Né à Philadelphie, Ray Bryant commence à jouer du piano à l'âge de six ans, et apprend la contrebasse au collège[2]. Il devient musicien professionnel avant sa majorité. Le contrebassiste Tommy Bryant et le batteur et chanteur Len Bryant sont ses frères.
Les musiciens Kevin Eubanks, Duane Eubanks, et Robin Eubanks sont ses neveux, leur mère étant Vera Eubanks, sœur de Ray Bryant, pianiste et organiste de gospel[3].
Il déménage ensuite à Détroit, dans le Michigan. À partir de la fin des années 1950, il dirige un trio avec lequel il donne des concerts dans le monde entier, et se produit également en solo.
1959–1971
Bryant s'installe à New York en 1959[5], où il joue à la fois du jazz classique et du hard bop contemporain[5]. Sa période antérieure au Blue Note de Philadelphie l'aide à trouver du travail, car il connaît déjà beaucoup de musiciens basés à New York[6]. Pendant trois mois en 1959, Bryant est le pianiste du petit groupe de la chanteuse Ella Fitzgerald[7]. Bryant enregistre avec « Hal Singer, Arnett Cobb, Benny Golson, Lem Winchester et Oliver Nelson » en 1959[5].
Pendant une dizaine d'années à partir de ce moment, son propre trio comprend des bassistes comme Tommy Bryant et Jimmy Rowser, et des batteurs comme Walter Perkins, Mickey Roker, Grady Tate et Freddie Waits[5]. Il forme son propre trio et est signé par le producteur et découvreur de talents John Hammond chez Columbia Records en 1960[8]. Leur premier album contient le tube Little Susie, un blues créé lorsque Bryant était avec Jones[8]. Signature Records réagit immédiatement en publiant sa propre version de Bryant jouant le même morceau. Cette version, vendue sous le nom de Little Susie (Part 4), atteint la 12e place du classement Billboard Hot R&B[9].
Hammond a également associé Bryant à la chanteuse Aretha Franklin pour l'album Aretha : With the Ray Bryant Combo en 1960[10]. Bryant se trouvait à Baltimore avec Hammond lorsque l'engouement pour la danse Madison s'est développé et, à la suggestion du producteur, a adapté une composition antérieure pour la danse - elle a été rebaptisée Madison Time[8]. Elle atteint la 30e place du Billboard Hot 100 en 1960[1],[11]. Un autre single de Bryant - Sack o' Woe - apparaît dans le classement R&B en 1961[12].
En 1963, Bryant passe à Sue Records et enregistre le premier de ses quatre albums pour le label[8]. Trois ans plus tard, il est chez Cadet Records, « qui l'a enregistré dans une variété de contextes, du trio à l'orchestre ». Bien qu'il n'ait pas étudié l'arrangement de manière formelle, Bryant a également joué ce rôle pour plusieurs morceaux de cor et de cordes pour Cadet Records[8].
Il connait un autre succès dans le top 100 avec une reprise de Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry en 1967[1]. Le succès de Bryant a irrité certains puristes du jazz, mais le pianiste a soutenu qu'il ne se sentait pas concerné et qu'il avait joué ce genre de morceaux dans des clubs pendant des années avant que les enregistrements ne deviennent un succès commercial[8].
1972–2011
Après sa performance au Montreux Jazz Festival en 1973, il parcourt régulièrement les scènes européennes[2], et se distingue en tant que compositeur de jazz, avec à son actif des thèmes tels que Cubano Chant, The Time Madison, Monkey Business, ou Little Susie.
1957 : The Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Pete Brown, Jo Jones All Stars at Newport pour Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Pete Brown, Jo Jones All Stars (Verve Records) (voir aussi : Coleman Hawkins/Roy Eldridge - The Newport Years, Vol. 4)
1957 : City Lights pour Lee Morgan Sextet (Blue Note Records)
1957 : Duets pour Dizzy Gillespie avec Sonny Stitt et Sonny Rollins (Verve Records) (voir aussi : Dizzy Gillespie - The Sonny Rollins/Sonny Stitt Sessions et Dizzy Gillespie/Sonny Rollins/Sonny Stitt - Dizzy, Rollins and Stitt )
1957 : The Greatest Trumpet of them All pour Dizzy Gillespie Octet (Verve Records)
1958 : Blues A La Mode pour Budd Johnson Sextet (Felsted Records, Affinity, MasterJazz)
1958 : Blues Groove pour Tiny Grimes and Coleman Hawkins (Prestige Records) (voir aussi Coleman Hawkins - Blues Groove)
1958 : Blues Wail, Pt. 1&2 pour Tiny Grimes (Prestige Records)
1958 : Monday Night At Birdland pour Hank Mobley Septet (Roulette Records) (voir aussi Another Monday Night at Birdland)
1958 : Jo Jones Plus Two pour Jo Jones Trio (Vanguard Records)
1958 : Callin' The Blues pour Tiny Grimes and J.C. Higginbotham Sextet (voir aussi Tiny Grimes/J.C. Higginbotham - Callin' The Blues) (Swingville Records)
1958 : Mae Barnes With Buck Clayton pour Mae Barnes with Buck Clayton Quartet (Vanguard Records)
1958 : Outskirts Of Town pour The Prestige Blues-Swingers (Prestige Records, Fantasy)
1958 : Soul pour Coleman Hawkins Quintet (Prestige Records, Swingville)
1958 : I Hadn't Anyone Till You c/w Greensleeves pour Coleman Hawkins Quintet (Prestige Records)
1958 : Holiday For Skins, Vol. 1 pour Art Blakey Percussion Ensemble - avec Donald Byrd (tp -2/5) Ray Bryant (p) Wendell Marshall (b) Art Taylor (d) Art Blakey (d, chant) Philly Joe Jones (d, chant, vo) Ray Barretto, Victor Gonzales, Julio Martinez, « Sabu » Martinez, Chonguito Vincente (bgo, cga) Fred Pagani (tim) Andy Delannoy (maracas) Austin Cromer, Hal Rasheed (chant) (Blue Note Records)
1958 : Holiday For Skins, Vol. 2 pour Art Blakey Percussion Ensemble (Blue Note Records)
1958 : Benny Golson And The Philadelphians pour Benny Golson Quintet (United Artists Records)
1958 : Charlie Digs Paree pour Charlie Shavers Quartet (MGM Records)l
1959 : Stasch pour The Prestige Blues-Swingers - avec Idrees Sulieman (tp) Jerome Richardson (as, fl) Coleman Hawkins (ts) Pepper Adams (bars) Ray Bryant (p) Wendell Marshall (b) Walter Bolden (d) Jerry Valentine (arr).) (Swingville Records)
1959 : Blue Stompin' pour Hal Singer Quintet (Prestige Records, Swingville)
1959 : Blue Stompin', Pt. 1&2 pour Hal Singer Quintet (Prestige Records)
1959 : Jo Jones Trio pour Jo Jones Trio (Everest Records)
1959 : Hawk Eyes pour Coleman Hawkins Sextet (Prestige Records, Swingville, Fantasy) (rééditions sous les titres : Coleman Hawkins - Hawk Eyes! (Prestige) et Coleman Hawkins - In A Mellow Tone (Fantasy)
1959 : Party Time pour Arnett Cobb Quintet (Prestige Records, Fantasy)
1959 : When My Dreamboat Comes Home c/w Lonesome Road pour Arnett Cobb Quintet (Prestige Records)
1959 : Gone With Golson pour Benny Golson Quintet (New Jazz Records, Fantasy)
1959 : Tiny In Swingville pour Tiny Grimes Quintet (Swingville Recoords, Fantasy)
1959 : Music From Victory At Sea pour Aaron Bell Sextet (Lion Records)
1960 : Charlie Digs Dixie pour Charlie Shavers Quartet (MGM Records)
1960 : Like Charlie pour Here Comes Charlie Quartet (Everest Records) (le projet d'enregistrement sous la référence Mercury MG 20562, SR 60222 de cet album fut abandonné vraisemblablement à cause d'un changement de label[13])
1960 : Like Charlie pour Charlie Shavers Quartet (Everest Records)
1960 : Aretha Franklin pour Aretha Franklin (Columbia Records)
1960 : Music From 77 Sunset Strip pour Aaron Bell Sextet (Lion Records)
1961 : Swinging With Charlie pour Charlie Shavers Quartet (Sesac Records)