Cette même année il devient recorder (juge) de Londres. Il quitte cette fonction en juin 1566 lorsqu'il est nommé solliciteur général. De par ce poste, il est appelé à siéger à la Chambre des lords, bien qu'étant toujours député de Steyning, le parlement convoqué en 1563 n'ayant pas été dissous. À la mort en juillet du président de la Chambre des communesThomas Williams, le Conseil privé demande toutefois aux communes d'élire Richard Onslow à sa succession. La tradition veut alors qu'un candidat prononce un discours arguant contre sa propre élection, et Richard Onslow souligne que sa fonction de solliciteur général (et donc de membre du gouvernement) est incompatible avec l'exercice impartial de la présidence de la Chambre. Il demande et obtient, chose rare, qu'un vote formel ait lieu ; les députés l'élisent par quatre-vingt-deux voix contre soixante-dix[1].
L'assemblée qu'il préside s'avère difficile à gérer. Une faction importante de députés souhaite presser la reine de se marier et de produire un héritier ; d'autres insistent pour débattre principalement de politique religieuse, alors que les Trente-neuf articles de 1563 ont eu vocation à clore des décennies de volte-face autour de la religion d'État, et à établir clairement la doctrine de l'Église d'Angleterre. Richard Onslow « maintient le contrôle » sur cette Chambre tumultueuse. À la clôture de ce parlement en , toutefois, il prononce un discours appelant la reine à se marier, en accord avec les souhaits de la Chambre. Exprimant ses convictions puritaines, il estime qu'il est du devoir du monarque de débarrasser l'Église de tout cérémonial superflu et « contraire à la parole de Dieu ». Il défend le principe de la monarchie héréditaire, tout en rappelant que les prérogatives du souverain, bien qu'importantes, ne lui permettent pas d'« agir selon son bon plaisir » en dehors du cadre de la common law, « fondée sur les lois de Dieu et de la nature ». La reine exprime son irritation, mais la carrière de Richard Onslow ne semble pas en avoir été affectée ; il est nommé membre de diverses commissions officielles dans les années qui suivent[1].