Robert Pierrestiger est né à Paris le dans le 10e arrondissement où il vit jusqu'à l'adolescence. Durant la seconde guerre mondiale, à l'âge de 14 ans, il est envoyé en Auvergne où il est employé comme garçon de ferme. À 17 ans, après s’être engagé dans la Résistance[4],[5], il rejoint à pied le monastère de la Grande Chartreuse. Il y restera neuf ans, avant de prendre le chemin de l’usine. En 1968, les Chartreux l'envoient aux États-Unis dans le Vermont pour y concevoir les plans intérieurs et le mobilier de leur unique monastère sur le continent Nord américain. S’il doit quitter l’ordre pour des raisons de santé, Robert Pierrestiger a toujours gardé un contact étroit avec les Chartreux. « Les Pères m’ont tout appris. À prier, à me cultiver, à travailler de mes mains… Je leur dois tout. », aimait-il répéter. Il leur doit ses premières commandes de sculptures – ses vierges ornent des églises et maîtres-autels.
Revenu en France, affirmant sa vocation, Robert Pierrestiger devient sculpteur. Il n’arrêtera pas de tailler la pierre, créant des œuvres d’une grande sensualité. Il s'installe à Gillonnay dans la Bièvre où il travaille plus de vingt ans. Il participe à de nombreux symposiums de sculpture et expose son travail tant en France qu’en Algérie, au Liban, Chine, Maroc, Égypte, Burkina Faso, Espagne ou Taïwan[6].
↑Philippe Barrière, Histoire et mémoires de la seconde guerre mondiale: Grenoble en ses après-guerre, 1944-1964, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, , 652 p. (ISBN978-2706111273), p. 354