Les habitants de Saint-Sorlin-en-Bugey s'appellent les Saint-Sorlinois ou Bardiens (selon l'appellation ancestrale).
Géographie
La ville s'étend dans une vallée en auge, entre les montagnes du Bugey (derniers contreforts du Jura) et le Rhône. Ce village est situé à 3 km de Lagnieu, 4 km de Sault-Brénaz et 42 km de Bourg-en-Bresse (chef-lieu de département de l'Ain) (en passant par la déviation de Lagnieu). Le village est traversé par la RD 122. La RD 40A y commence.
Son altitude varie de 190 à 700 m, la mairie se situant à 205 m.
Le clocher ainsi que le rocher de la Pouponne surplombent le village ainsi que la vallée.
On y trouve non loin de Lagnieu, le port de Villeneuve. Un pont y enjambe le Rhône afin de permettre le passage du département de l'Ain à celui de l'Isère.
Localisation
Elle est desservie par la RD 122, ex-RN 75, à proximité immédiate de la RD 1075 (itinéraire bis Paris-Dijon à Valence-Côte d'Azur).
Les limites communales de Saint-Sorlin-en-Bugey et celles de ses communes adjacentes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 270 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Rambert-en-Bugey à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 512,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Sorlin-en-Bugey est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lagnieu, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lagnieu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (51,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), terres arables (13,8 %), zones urbanisées (10 %), eaux continentales[Note 2] (3,8 %), prairies (0,2 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Saint-Sorlin ou plus exactement Saint-Saturnin-de-Cuchet comme on l'appelait autrefois, était, vers 1100-1150 inclus dans les possessions de la famille deColigny.
C'est cette famille, qui fit bâtir le « Grand Château » dont on voit les ruines au-dessus de la Pouponne, pour défendre cet élément avancé de leurs terres. On ne pouvait trouver meilleure position !
Humbert II, le dernier dauphin, vendit le Dauphiné à la France et Saint-Sorlin passa sous la couronne de France, mais pour peu de temps.
En effet, en 1355, lors du traité de Paris, un échange entre France et Savoie vint mettre un peu d'ordre, le Rhône et le Guiers constituant dorénavant la frontière.
Saint-Sorlin devient savoyard et d'une façon générale, la population n'eut pas à souffrir de la domination des comtes puis des ducs de Savoie.
Saint-Sorlin était une petite capitale, siège d’une châtellenie. Le châtelain avait de multiples attributions puisqu'il représentait le Prince, mais c’était surtout un militaire à qui était confiée la défense de la place. La châtellenie de Saint-Sorlin fut inféodée à Odon de Villars, de 1401 à 1414, puis à Gaspard de Varax en 1460, pour lequel elle fut érigée en marquisat.
Cette année là les chartreux de Portes se portèrent acquéreurs de la ville et de son ancien mandement. Ils devinrent ainsi marquis de Saint-Sorlin, espérant mettre fin aux innombrables litiges avec les communautés voisines. Chassés par la Révolution française, les chartreux laissent les lieux à la France définitivement.
Au XVIIIe siècle le bourg devient village de vignerons, ce qui perdure aujourd'hui encore. (même s'ils sont moins nombreux qu'avant).
En 1867, le hameau de Brénaz quitte la commune et celui de Sault appartenant à Villebois fait de même. C'est ainsi qu'est créée la commune voisine de Sault-Brénaz.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2021, la commune comptait 1 125 habitants[Note 3], en évolution de −0,53 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La chute de la population en 1867 est due au départ du hameau de Brénaz qui quitte la commune pour créer la commune de Sault-Brénaz, avec le hameau de Sault[19].
Ruines du château de Saint-Saturnin. Les vestiges sont situés à l'ouest, sur un éperon se terminant en falaise à pic sur la rive du Rhône. Des chevaliers de Saint-Saturnin, vassaux des sires de Coligny, sont cités depuis le début du XIIe siècle mais le château n'est cité qu'en 1215. Il est ruiné à la fin du XVIe siècle par les troupes du roi Henri IV lors de la conquête de la Bresse et du Bugey[25].
Château de la Durandière XVIIIe siècle (privé), ancienne propriété de la famille de Truchis de Varennes, dont est issue la chanteuse Zazie, qui a séjourné enfant au château.
Ruines du château de Saint-Sorlin. En 1363, on y érige une palissade afin de surélever les murs et augmenter la protection des défenseurs[26].
Ruines du château de Cuchet. Ses vestiges se dressent à l'est à 324 mètres d'altitude au sommet d'un piton isolé. Il fut le centre de la seigneurie de Cuchet. Les chevaliers de Cuchet sont cités depuis 1213. En 1355 la suzeraineté passe au comte de Savoie[25].
Maison forte de la Fontaine.
Maison forte de Buis de la Durandière.
Personnalités liées à la commune
La famille Defforey dont notamment Denis Defforey, qui est à l'origine du Groupe Carrefour sont originaires de Saint-Sorlin-en-Bugey où se trouvait l'entreprise familiale Badin-Defforey[réf. nécessaire].
De sinople au vase d'argent d'où sort un lis tigé et feuillé d'or, accosté de deux faucons affrontés, le tout soutenu de l'inscription « 1268 », le tout du même[27].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bCharles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 27 (cf. Saint-Sorlin).