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Steve Harris

Steve Harris
Description de cette image, également commentée ci-après
Steve Harris en 2008.
Informations générales
Nom de naissance Stephen Percy Harris
Naissance (68 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Leytonstone, Angleterre
Activité principale Musicien, auteur-compositeur
Genre musical Heavy metal
Instruments Basse (Fender Precision Bass)
Membre de Iron Maiden
Années actives Depuis 1974
Labels EMI
Influences Deep Purple, Black Sabbath, UFO, Led Zeppelin, Thin Lizzy, Wishbone Ash, Jethro Tull, Genesis, Pink Floyd
Site officiel www.ironmaiden.com

Stephen Percy « Steve » Harris, né le à Leytonstone, est un musicien britannique, célèbre en tant que bassiste (occasionnellement claviériste) et principal compositeur du groupe britannique de heavy metal Iron Maiden.

Alors qu'il se prédestinait au football, sa découverte du rock puis de ce qui devient le heavy metal le pousse à se lancer dans une carrière musicale. Il intègre deux groupes, Gypsy's Kiss puis Smiler, avant de fonder Iron Maiden le jour de Noël 1975. En plus d'être bassiste, Steve Harris produit et coproduit les albums et réalise les vidéos de concerts du groupe. Il demeure, avec le guitariste Dave Murray, le seul membre ayant contribué à tous les projets du groupe depuis sa création jusqu'à nos jours, étant également crédité dans tous les albums.

Le , Steve Harris sort son premier album solo British Lion. En 2020 paraît son second album solo, The Burning.

Carrière

Steve Harris naît le 12 mars 1956 à Leytonstone, un quartier du nord-est de Londres au Royaume-Uni.

Au début, Steve Harris souhaite devenir batteur[1], mais faute de place chez lui, il se rabat sur une basse[2]. En autodidacte, il apprend l'instrument sur une copie de Fender Precision Bass achetée 40£ en 1971. Dix mois lui suffisent pour qu'il rejoigne le groupe Influence, plus tard Gypsy's Kiss, où il évolue aux côtés de Bob Verscoyle (chant), Dave Smith (guitare) et Paul Sears (batterie)[1]. Quelques performances dans les bars de Maryland Point, de Stratford et de Bridgehouse eurent raison du groupe, qui se sépara[1]. Harris est alors convoqué pour passer une audition dans le but d'intégrer Smiler en tant que bassiste, mais commence à élaborer avec ses futurs acolytes d'Iron Maiden (Dennis Wilcock et Doug Sampson) les chansons qui nourriront le premier album[1]. Cependant, il quitte le groupe après que les membres de Smiler ont jugé sa musique trop compliquée[1].

Après avoir quitté Smiler, il fonde Iron Maiden le jour de Noël 1975[1]. Et depuis la fondation du groupe, Harris demeure le principal compositeur signant environ près de 80 % des compositions[3]. Son jeu de basse dynamique s'agence parfaitement bien avec les compositions à plusieurs rythmes et fortement influencées par le rock progressif[4]. Les dernières compositions de Steve Harris sont davantage orientées vers le rock progressif [5],[6], le guitariste Adrian Smith déclare cependant en 2010 que le bassiste préfère à présent se consacrer à améliorer « les paroles, les mélodies et les sonorités » des chansons écrites par les autres membres plutôt que d’accaparer la plume[7].

Leader du groupe, il est celui qui lui donne le cap. Ainsi, souhaitant donner une orientation plus rock au groupe après Seventh Son of a Seventh Son, il s'oppose à Adrian Smith qui veut approfondir les aspects progressifs et doit quitter Iron Maiden, où il est remplacé par Janick Gers. Ce dernier affirme : « Il a une très très forte personnalité. Sans sa conduite et son ambition, Iron Maiden n'existerait pas, il n'y a aucun doute là-dessus. Il en est le cœur et la puissance[8]. » Après le départ du chanteur Bruce Dickinson, c'est lui qui choisit Blaze Bayley[réf. nécessaire].

En , il sort son premier album solo intitulé British Lion[9]. Il définit son album comme un album de rock mainstream[10].

Style de jeu

Technique

Steve Harris en concert à Madrid en 2013 avec Iron Maiden.

Steve Harris est considéré comme l'un des plus influents bassistes de heavy metal[11]. Il est connu pour son style de jeu qui ressemble à un galop rapide des deux doigts sur les cordes. Il n'utilise jamais de médiator, y préférant jouer avec son index et son majeur[12]. Avant de monter sur scène, Harris utilise du talc afin de fluidifier son galop et donc son jeu, comme il est possible de le voir sur le DVD bonus fourni avec l'album A Matter of Life and Death[13]. Le guitariste d'Iron Maiden, Janick Gers, estime que le jeu de Steve Harris demeure inimitable, car « il a appris à jouer d'une manière que personne ne peut appréhender »[14].

Ses lignes de basse ne se contentent pas d'un simple accompagnement des guitares dans les graves, mais jouent presque le rôle d'une guitare rythmique additionnelle. Le son de Steve Harris est en effet très aigu et claquant. Le bassiste italien Gianluca Faziotti le compare à un « mitrailleur rythmico-mélodique rapide et très précis »[15].

Matériel

Steve Harris est fidèle aux Fender Precision Bass, utilisant quatre modèles au cours de sa longue carrière musicale (qui sont d'ailleurs représentés sur chaque album d'Iron Maiden). Blanche à l'origine, elle devient noire pour le premier album[16], puis d'un bleu étincelant, avant de redevenir blanche, mais cependant teintée de bleu et de beige, et sur laquelle on distingue le logo du club de football anglais West Ham[17],[18],[19]. En 2009, Fender commercialise une Precision Bass signature Steve Harris, de couleur bleu métallique[20].

Paroles et thèmes abordés

Steve Harris demeure le principal parolier d'Iron Maiden. C'est lui qui a écrit les chansons Run to the Hills, Fear of the Dark, The Trooper, The Number of the Beast, Hallowed be Thy Name... Dans ses nombreuses compositions, le bassiste traite de sujets et de thèmes variés aux inspirations diverses :

Les guerres

Les guerres et les événements historiques ont particulièrement inspiré le bassiste dans ses compositions. On peut en effet identifier le thème des Croisades dans For the Greater Good of God sur l'album A Matter of Life and Death, celui de la Première Guerre mondiale dans Paschendale sur Dance of Death, ou encore dans These Colours Don't Run sur A Matter of Life and Death. La Seconde Guerre Mondiale est également un sujet de prédilection pour Steve Harris, contexte dans lequel il situe trois de ses compositions, relatives au débarquement en Normandie dans The Longest Day sur l'album A Matter of Life and Death, à la bataille d'Angleterre dans Aces High sur Powerslave ou encore au Projet Manhattan relatif à la conception de la bombe atomique dans Brighter Than A Thousand Suns sur A Matter of Life and Death. Steve Harris traite également des guerres d'expansion américaines du XIXe siècle et la Guerre de Crimée lui inspire deux des titres les plus populaires du groupe, respectivement Run to the Hills sur l'album The Number of the Beast et The Trooper sur Piece of Mind. Il évoque également par exemple les cathares à travers la chute de Montségur dans la chanson Montségur sur Dance of Death.

Les personnalités historiques

Tout comme les événements historiques eux-mêmes, les acteurs majeurs de ces événements ont fortement inspiré Harris dans son travail d'écriture. Parmi ces figures historiques, on retrouve :

  • Gengis Khan, dans la chanson éponyme sur l'album Killers,
  • Jules César, dont la mort inspira deux chansons au bassiste : The Ides of March sur l'album Killers et The Evil that Men Do sur l'album Seventh Son of a Seventh Son, dont le titre est tiré du discours de Marc Antoine sur la mort de César (« The evil that men do lives after them, the good is often interred with their bones. So let it be with Caesar. » soit : « Le mal engendré par les hommes survit à leur mort, le bien est souvent enterré avec leurs os. Qu'il en soit ainsi pour César »),
  • Alexandre le Grand, dont la vie et la mort inspirent la chanson Alexander the Great (356-323 BC) sur l'album Somewhere in Time,
  • William Wallace, dont le combat pour la liberté (« Freedom ! ») a inspiré la chanson The Clansman sur Virtual XI.

Les œuvres littéraires

Outre l'Histoire, le bassiste tire également son inspiration de la littérature en général, et anglo-saxonne en particulier. Ainsi, diverses œuvres peuvent être tout ou partie à l'origine de certains titres, notamment :

Les œuvres cinématographiques

Le cinéma est également une source d'inspiration pour Steve Harris, comme peuvent en témoigner les rapprochements entre films et chansons. En effet, il est possible d'identifier comme inspirations La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud, dont est tirée Quest for Fire sur Piece of Mind, The Wicker Man de Robin Hardy, bien que seule l'idole de paille du film inspire la chanson du même nom sur Brave New World, Les Duellistes de Ridley Scott, dont est tirée la chanson du même nom sur Powerslave et Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, qui inspire la chanson The Edge of Darkness sur l'album The X Factor[réf. nécessaire].

Autres

Steve Harris ne se limite pas qu'aux différents domaines et thèmes cités afin de bâtir ses chansons. Il s'inspire également d'éléments plus inhabituels, et moins présents dans ses travaux, comme ses expériences personnelles ou celles des différents membres : Charlotte, la prostituée qui, selon Dave Murray, exerçait dans son quartier, inspira en effet quatre chansons : Charlotte the Harlot sur l'album Iron Maiden, 22 Acacia Avenue sur The Number of the Beast, Hooks in You sur No Prayer for the Dying et From Here to Eternity sur l'album Fear of the Dark.

Influences

Harris déclare être influencé par le rock progressif des années 1970, mais également par les premiers groupes de hard rock. Ses influences comprennent Black Sabbath[21], Deep Purple[21], Genesis[21],[22], Jethro Tull[21],[22], Led Zeppelin[21], Pink Floyd[21],[22], Thin Lizzy[23], UFO[24], Wishbone Ash[23] et Yes[21]. Steve Harris attribue le son des deux guitares propres aux premiers succès du groupe à Wishbone Ash et Thin Lizzy[25], les structures complexes à Genesis et Jethro Tull[25] et les paroles sombres à Black Sabbath[21].

Steve Harris fait figure d'exception dans le milieu de la musique en général et du heavy metal en particulier, dans la mesure où il interdit aux membres d'Iron Maiden de s'adonner à la consommation de drogues. Il s'agit d'une des raisons justifiant la mise à l'écart de Paul Di'Anno en 1981[26].

Vie personnelle

Le , Steve Harris épouse son amour d'enfance, Lorraine, avec laquelle il a quatre enfants dont Lauren, née le , chanteuse de hard rock, ainsi que George, guitariste du groupe de metal The Raven Age. Ils divorcent en 1993, puis Steve noue une nouvelle relation avec Emma, avec laquelle il a deux nouveaux enfants[8].

Discographie

Avec Iron Maiden

Harris (droite) sur scène avec Dave Murray en 2008.

En Solo

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Steve Harris (musician) » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e et f Mick Wall 2004.
  2. The History Of Iron Maiden – Pt. 1: The Early Days (DVD). Sony. 23 novembre 2004.
  3. (en) « The 25 greatest bassists of all time - Steve Harris », sur musicradar (consulté le ).
  4. (en) « IRON MAIDEN Bassist Talks About His Technique And Influences », sur Blabbermouth.net, (consulté le ).
  5. Dome, Malcolm (2006-09-01). "The Good Life". Classic Rock (97): 76.
  6. Dome, Malcolm (2006-09-01). "Iron Maiden: War all the Time". Metal Hammer (157): 34–40.
  7. McIver, Joel (2010-12-01). "Iron Maiden: Adrian Smith". Total Guitar (208): 40–42.
  8. a et b « Steve Harris », Iron Maiden France (consulté le ).
  9. « Le bassiste d'Iron Maiden sort son album solo », Music in Belgium, (consulté le ).
  10. (en) Paul Brannigan, « Exclusive: Iron Maiden’s Steve Harris talks about his British Lion solo project », Classic Rock Magazine,‎ (lire en ligne).
  11. (en) "Ten of the best bassists… Ever!". Classic Rock. 2000-01-01. "#5: Steve Harris — Iron Maidens ever present backbone, as well as its musical guiding light (Er… sorry, Bruce)"
  12. (en) Steve Gorenberg, Warm-Up Exercises for Bass Guitar, Hal Leonard Corporation, (ISBN 978-1-4950-4805-0, lire en ligne), p. 18.
  13. A Matter of Life and Death: Documentary (DVD). EMI. 28 August 2006.
  14. (en) Ling, Dave (2005). "Powerslave Driver". Metal Hammer presents: Iron Maiden 30 Years of Metal Mayhem: 31–34.
  15. (it) Gianluca Faziotti, Steve Harris: The Man Behind the Iron Mask, LIT EDIZIONI, (ISBN 978-88-6231-673-6, lire en ligne), p. 49.
  16. (en) Richard Bienstock, « Iron Maiden: Maiden Voyage », Guitar World,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. A Matter of Life and Death: Documentary (DVD). EMI. 28 août 2006.
  18. Death on the Road- Life on the Road (DVD). EMI. 6 February 2006.
  19. (en) « West Ham's Top TEN Most Famous Fans Steve Harris », sur FootballFanCast.com (consulté le ).
  20. (en) Neil Daniels, Iron Maiden - Updated Edition: The Ultimate Illustrated History of the Beast, Voyageur Press, (ISBN 978-0-7603-5167-3, lire en ligne), p. 175.
  21. a b c d e f g et h (en) « Iron Maiden Bassist Talks About His Technique And Influences », Blabbermouth.net (consulté le ).
  22. a b et c Mick Wall 2004, p. 20.
  23. a et b Mick Wall 2004, p. 27.
  24. Mick Wall 2004, p. 154.
  25. a et b (en) « Maiden Voyage » (consulté le ).
  26. Neil Daniels Iron Maiden, l'odyssée de la bête HUGINN & MUNINN 2016 pp 37-38 - (ISBN 978-2-36480-506-4).

Voir aussi

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Bibliographie

  • (en) Mick Wall, Iron Maiden : Run to the Hills, the Authorised Biography, Sanctuary Publishing, , 3e éd., 393 p. (ISBN 1-86074-542-3)

Liens externes

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