Les sous-marins de type UE I ont été précédés par les sous-marins de type U-66, plus longs. L'U-72 avait un déplacement de 755 t en surface et de 832 t en immersion[2]. Il avait une longueur totale de 56,80 m et 46,66 m pour sa coque pressurisée, une largeur de 5,90 m, une hauteur de 8,25 m et un tirant d'eau de 4,86 m. Le sous-marin était propulsé par deux moteurs de 900 ch (660 kW) en surface, et deux moteurs de 900 chevaux (660 kW) en immersion. Il avait deux arbres d'hélice. Il était capable d’opérer à des profondeurs allant jusqu’à 50 m[2].
Le sous-marin avait une vitesse maximale de 10,6 nœuds (19,6 km/h) en surface et de 7,9 nœuds (14,6 km/h) en immersion[2]. Il pouvait parcourir 7880 milles marins (14 590 km) à 7 nœuds (13 km/h) en surface et 83 milles marins (154 km) à 4 nœuds (7,4 km/h) en immersion. L'U-72 était équipé de deux tubes lance-torpilles de 50 cm (un à l’avant tribord et un à l’arrière tribord), de quatre torpilles et d’un canon de pont de 8,8 cm. Il avait un équipage de trente-deux personnes, vingt-huit hommes et quatre officiers[2].
Du 15 au 21 avril 1916, il patrouille en mer du Nord. Il est de retour avec des dommages. Du 23 avril au 2 mai 1916, il est à nouveau en mer du Nord. Du 21 juin au 4 juillet 1916, il navigue vers le nord et pose des mines au large du cap Wrath. Du 20 août au 15 septembre 1916, il quitte la mer du Nord pour se rendre en Méditerranée. Il pose des mines au large de Lisbonne, d’Oran et du Cap Blanc. En arrivant à Cattaro, il rejoint la flottille de Pola-Cattaro. On sait peu de choses des opérations de l'U-72 en Méditerranée après son arrivée en septembre 1916.
Lors d’une patrouille de mi-février au 6 mars 1917, il coula quatre navires à vapeur et arraisonna le navire-hôpitalbritanniqueDunluce Castle. Il endommagea le SS Megantic et fut attaqué sans succès par des chalutiers armés. À l’exception de la patrouille mentionnée ci-dessus, l'U-72 a été signalé comme n’ayant plus navigué après janvier 1917. En effet, de tous les mouilleurs de mines de sa classe allant de l'U-71 à l'U-80, seul l'U-80 n’était pas continuellement en réparation dans les chantiers navals. À la fin octobre 1918, l'U-72explosa lors de l’évacuation de Cattaro.