La commune ne compte pas moins de 14 hameaux : Dracy-Chalas, Chevigny, la Chaume, Thoreille-le-Deffend (ou Défens), Morey, Chavenne, Uchey, Poncey, le Thillot, Ebruyères, Essertenne, Visignot et Veuvrailles, auxquels viennent s'ajouter quelques lieux-dits comme la Cave, Auxerain, le Pontot ou Champhalin. Le point haut est situé à 435 m d'altitude entre Dracy-Chalas et Visignot au niveau du chemin du Grand Bessey, et le point bas, de 316 m, au niveau du moulin d'Auxerain, le long de la rivière Lacanche.
Du fait de sa position géographique, Viévy est traversée par une ancienne voie romaine qui reliait autrefois Autun à Arnay-le-Duc. Elle est aujourd'hui partiellement empruntée par la route départementale 16.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Viévy est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (69,5 %), terres arables (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), forêts (8,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
On trouve une trace de Viévy vers 840 sous le nom de Vetus Vicum[12] qui a donné le nom actuel de ses habitants : les Vétivicois. Placée sous le vocable de Saint-Christophe, la paroisse dépendait de l'évêché d'Autun, du bailliage, du grenier à sel et de la recette d'Arnay-le-Duc[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2021, la commune comptait 359 habitants[Note 1], en évolution de +0,84 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Même si l'activité de la commune était principalement agricole, on recense au travers des registres d’état civil les activités suivantes :
des scieurs de long, trois meuniers, des forgerons, un charron, des cabaretiers, des épiciers, des poseurs de chemin de fer, un tuilier, des sabotiers, des couturières, un géomètre, un maréchal-ferrant, des maçons, un vannier et un distillateur, une sage-femme auxquels s'ajoutent les manœuvres, les domestiques et les journaliers, ainsi que les employés de l'administration, comme le garde-champêtre, les cantonniers et les instituteurs.
Deuxième moitié du XXe siècle
Avec l'arrivée de l’électricité en 1927, on voit apparaitre de nouveaux métiers tandis que d'autres disparaissent petit à petit. Ainsi, et surtout après la seconde guerre mondiale, les fermes s'équipent de moulins électriques réduisant ainsi l'activité des moulins à eau et le pain est de moins en moins produit sur place, au profit des boulangers. L'arrivée des machines agricoles après guerre, forcent aussi certains métiers à évoluer. Ainsi, charrons, forgerons et maréchaux-ferrants doivent apprendre la mécanique. Viévy voit l'installation de plusieurs menuisiers, d'un garage automobile, d'un électricien, mais aussi la fermeture des cafés, des épiceries, du bureau de tabac (disposant du télégraphe et téléphone public) et des dernières forges.
Première moitié du XXIe siècle
Si de nos jours, l'activité agricole est restée la première de la commune, il reste néanmoins quelques artisans et petites entreprises tel un maçon, un menuisier, un plaquiste-peintre, un électricien, une entreprise de travaux publics, une société de fabrication et de réparation de trompes de chasse, un éditeur, quelques gites ruraux et chambres d'hôtes et une rôtisserie.
Lieux et monuments
Château d'Auxerain
Bien que l'on ignore la date exacte de sa construction, on sait qu'il appartenait au XIVe siècle à Hugues du Bois ou Hughes du Bos, seigneur de la Tour du Bost, officier de Philippe le Bon, gruyer et homme de confiance des ducs de Bourgogne, "chevalier, conseiller, chambellan, bailli de Charollois, seigneur d'Ausserain"[18]. Le fief dépendait alors de la puissante famille seigneuriale de la Tournelle dans laquelle Hugues du Bois avait épousé Philippine de la Tournelle (dame du Bos, d'Ausserain et de Montgachot), qui avait reçu Ausserain en héritage de sa mère Agnès de Cortiambles[19]. À l'origine perchée sur la côte d'Auxerain, il ne reste aujourd'hui de la bâtisse qu'une ruine éparpillée.
Château du Défens
La présence d'un château-fort sur le hameau du Deffend (aujourd'hui rattaché à Thoreille) est connue dès 1461[20].
Il a été remplacé au XVIIe siècle par une grande maison de maître flanquée d'une tour ronde ornée de pans de bois, dominant l'étang. Présence d'un pigeonnier carré en ruines, d'une croix et une petite fontaine abritée sous une voûte en pierre.
Église Saint-Christophe
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Chapelle Saint Amand
Elle fut construite au XVIIIe siècle dans le hameau de Dracy-Chalas. La légende veut que le son de sa cloche éloignait les orages.
Moulins à eau
On en dénombre trois, toujours existant, même s'ils ne sont plus en activité, dans les lieux-dits de Champhalin, de Morey et d'Auxerain.
Lavoirs
À l'origine dix hameaux disposaient d'un lavoir dont certains ont été utilisés jusque dans les années 70. Celui de Viévy, situé à côté de la mairie, a été restauré en 2011, et celui de Thoreille, en 2006. Les autres, dans un état de conservation allant de correct à comblé, se situaient à Chavennes, Dracy-Chalas, Esbruyères, La Chaume, Uchey, Veuvrailles, Visignot et Thillot.
Athénaïs de Rochechouart de Mortemart (1640-1707), future marquise de Montespan et maîtresse de Louis XIV. Elle aurait été élevée au château du Deffens, qui appartenait alors à Claude-Léonard Damas, marquis de Thianges et mari de sa sœur aînée Gabrielle.
Notes et références
Notes
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet par J A Buchon, Mémoires de Jacques du Clercq, Tome XII, État des officiers et domestiques de Philippe le Bon, Paris 1826
↑'Montjeu et ses seigneurs' par l'Abbé Doret et A. de Monard "Mémoires de la Société Eduenne" Tome 9 1880
↑Rôles des feux de Bourgogne, aux archives de la Côte d'Or, Bailliage d'Auxois, B 11517