Éleusis (en grec ancien : Ἐλευσίς / Eleusís, en grec moderne : Ελευσίνα / Elefsína) est une ville de Grèce, en Attique, à vingt kilomètres environ à l'ouest d'Athènes, sur le golfe Saronique. Elle compte 25 863 habitants. D'une grande importance historique et mythologique, Éleusis regroupe aujourd'hui des activités industrielles, portuaires et commerciales. Dans l'Antiquité classique, elle était une circonscription grecque rattachée à Athènes (dème de l'Attique) siège renommé du sanctuaire des Mystères d'Eleusis.
Localité actuelle
Éleusis, aujourd'hui bourg industriel, se situe à environ 20 km au nord-ouest d'Athènes, en face de Salamine, sur la route reprenant le tracé de l'ancienne voie sacrée qui, du Céramique, passe près du monastère de Daphni et continue vers Thèbes. Le mot aurait peut-être signifié « arrivée » en grec ancien[2].
Après la tyrannie des Trente à Athènes, ceux-ci se réfugient à Éleusis où ils ne sont pas inquiétés. Après une longue période de paix, la ville et son sanctuaire redeviennent l'objet de convoitises guerrières à partir du IIe siècle de notre ère, époque où la pression barbare s'affirme sur les frontières de l'Empire romain : Éleusis est pillée par les Costoboces vers 170. L'empereur Marc Aurèle contribue au relèvement du sanctuaire, puis Éleusis est détruite par les Wisigoths d'Alaric Ier en 395 et de nouveau par les invasions slaves des VIe siècle et VIIe siècle[8]. La bourgade fait ensuite partie du duché d'Athènes, l'un des Étatscroisés mis en place après la quatrième croisade de 1204 au détriment de l'Empire byzantin[9]. En 1458 elle devient ottomane mais n'est alors qu'un village de pêcheurs, qui intègrera le royaume de Grèce après la guerre d'indépendance grecque.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle le développement urbain, portuaire et industriel lié à la proximité de la capitale et du Pirée attire une population grecque de langue arvanite qui en fait à nouveau une ville. Au XXe siècle, Éleusis est devenue l'une des principales communes de la banlieue ouest d'Athènes. Elle concentre des raffineries, des industries lourdes, des chantiers navals ainsi que de nombreux commerces et services dont l'influence s'étend sur les communes voisines.
Michael Grant et John Hazel (trad. Étienne Leyris), Dictionnaire de la mythologie [« Who’s Who in classical mythology »], Paris, Marabout, coll. « Savoirs », (ISBN2-501-00869-3).
↑Božidar Ferjančić, « Invasions et installations des Slaves dans les Balkans », Publications de l'École Française de Rome, Année 1984, pp. 85-109, [1].
↑Alexander Kazhdan (dir.), (en) Oxford Dictionary of Byzantium, Oxford University Press 1991, (ISBN978-0-19-504652-6), pp. 1620, 1917