19 janvier : le rapport de la Commission Bastarache est rendu public. Il émet 46 recommandations pour le processus de nomination des juges jugé trop perméable. Par contre, il ne croit pas aux allégations de Marc Bellemare concernant les influences indues, les preuves n'étant pas assez probantes[3].
24 janvier : le Québec connaît une vague de froid et Hydro-Québec enregistre une consommation d'électricité record avec une pointe à 38 200 mégawatts à 7 h 38 du matin[4].
3 février : Jean Charest annonce un mini-remaniement ministériel : Pierre Corbeil devient ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation ; Geoffrey Kelly ministre responsable des Affaires autochtones ; Pierre Moreau ministre des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne ; un nouveau venu, Alain Paquet, devient ministre délégué aux Finances[6].
8 février : début de la grève des procureurs aux poursuites criminelles et pénales et des juristes de l'État qui demandent notamment au gouvernement du Québec un mécanisme neutre et indépendant pour déterminer leur rémunération en fonction de la moyenne canadienne. Il s'agit d'une première au Québec[7].
10 février : le maire de Québec, Régis Labeaume, et le premier ministre du Québec, Jean Charest, annoncent un plan financier pour la construction d'un nouvel amphithéâtre multifonctionnel à Québec[8].
19 février : le gouvernement annonce la création d'une Unité permanente anticorruption (UPAC) dont le but est de lutter contre la corruption, la collusion et le trafic d'influence. Composée de 189 membres, son budget est de 30 millions de dollars[10].
L'Assemblée nationale adopte la Loi assurant la continuité de la prestation des services juridiques au sein du gouvernement et de certains organismes publics (2011, chapitre 2) obligeant les procureurs aux poursuites criminelles et pénales et les juristes de l'État à rentrer au travail. La session est ensuite prorogée jusqu'au lendemain[12].
8 mars : le rapport du BAPE sur le gaz de schiste est rendu public. Il recommande des évaluations environnementales stratégiques avant l'exploitation de la ressource. Il est bien reçu, tant par le gouvernement que par l'opposition[15].
17 mars : le budget 2011-2012 est déposé. Les dépenses sont de 69,6 milliards$ et les revenus de 65,4 milliards$ avec un déficit de 3,8 milliards$. La dette augmente à 173 milliards$ (la dette québécoise s'accroît rapidement et elle peut être visualisée par le compteur en temps réel sur le site de l'Institut économique de Montréal) . Les dépenses en santé augmentent de 5 %, les frais de scolarité haussent significativement. Les cotisations au régime des rentes augmentent également. Il y a désormais une prime si la retraite est prise après 65 ans. Bien reçu par les milieux d'affaires, il est mal accueilli par les étudiants[17].
24 mars : Québec et Ottawa concluent une entente sur les redevances concernant l'exploitation des hydrocarbures dans le fleuve et le golfe du Saint-Laurent. Québec recevra 100 % des redevances[18].
12 avril : le mouvement de François Legault annonce un plan de restructuration complète de l'éducation. Les commissions scolaires y seraient entre autres abolies et les enseignants évalués selon le rendement de leurs étudiants[23].
9 mai : Québec rend publics les détails du Plan Nord, visant à développer les territoires au nord du 49e parallèle. 80 milliards $ devront entre autres être investis au cours des 25 prochaines années. Le Plan Nord est mal reçu par les partis d'opposition [31];
31 juillet : une poutre de béton du tunnel Viger, dans le centre-ville de Montréal, s'effondre. L'incident ne fait pas de blessés mais paralyse la circulation sur l'autoroute 720 pendant une semaine[43].
16 août : le Nouveau mouvement pour le Québec (NMQ), composé d'environ 80 souverainistes déçus dont Pierre Curzi, publie un manifeste critiquant durement le Parti québécois. Pauline Marois déplore cette division des troupes souverainistes[47].
6 septembre : la ministre des Ressources naturelles et de la Faune et responsable du Plan Nord, Nathalie Normandeau, annonce son retrait de la vie politique. Elle était numéro 2 du gouvernement[51].
30 septembre : Jean Charest et Stephen Harper signent une entente visant à harmoniser les taxes fédérale et provinciale. Le Québec recevra une compensation de 2,2 milliards de dollars[54].
19 octobre : Jean Charest annonce la création d'une commission d'enquête sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction. Présidée par la juge France Charbonneau, ses pouvoirs sont limités car les gens ne seront pas obligés de témoigner et le droit d'immunité est enlevé aux témoins[58].
9 novembre : à la demande de la juge Charbonneau, le gouvernement donne les pleins pouvoirs à la commission Charbonneau tel que le prévoit la Loi sur les commissions d'enquête[63].
10 novembre : manifestation étudiante de plus de 20 000 étudiants à Montréal visant à bloquer la hausse des frais de scolarité[64].