Le canton de Soleure est situé dans le nord-ouest de la Suisse. Sa frontière sud et ouest est bordée par le canton de Berne et le canton du Jura et au nord par le canton de Bâle-Campagne et à l'est par celui d'Argovie. Pour des raisons historiques, deux portions du territoire cantonal, relevant de deux districts différents (Thierstein et Dorneck), sont des enclaves situées le long de la frontière française.
Situé sur le Plateau suisse et le Jura, le paysage est marqué par la plaine alluviale de l'Aar et par les montagnes de basse altitude du Jura soleurois.
Les terres du canton sont principalement drainées par la rivière Aar et ses affluents mais aussi par le Rhin dans le nord du canton. La ligne de crête franchie par les cols routiers du Passwang et de La Scheulte marque la limite de ces bassins versants.
Le canton de Soleure culmine au Hasenmatt, à 1 445 m d'altitude[6], et son point le plus bas se trouve à Dornach, au bord de la Birse, à 277 m d'altitude[7]. Avec 790,49 km2, Soleure est le seizième canton suisse par sa superficie[8].
Histoire
Les principales dates de l'histoire du canton[9] :
Au 31 décembre 2022, le canton de Soleure est le treizième canton suisse, avec 282 408 habitants, soit 3,2 % de la population totale de la Suisse. La densité de population atteint 357 hab/km2, très supérieure à la moyenne nationale[10].
Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.
Évolution de la population cantonale entre 1850 et 2020[11],[12].
Religion
Près de la moitié des habitants du canton revendiquent l'appartenance au catholicisme romain ; les protestants en forment près du tiers[13].
Le tableau suivant détaille la population du canton suivant la religion, en 2000[13] :
Le canton de Soleure a pour emblèmes un drapeau et un blason. Les armoiries de Soleure se blasonnent : Coupé de gueules et d’argent[14].
Selon une légende, à la fin du IIIe siècle, une légion romaine (légion thébaine), commandée par saint Maurice qui donnera son nom à la ville valaisanne de Saint-Maurice (appelée alors Agaune), fut massacrée pour avoir refusé de sacrifier, pour l’empereur Maximin, les habitants d'Octodure (aujourd'hui Martigny). Parmi les survivants, saint Ours, coursé puis rattrapé à Soleure, fut décapité sur la place de l'église. À partir de ce moment-là, les sceaux de Soleure représentèrent saint Ours avec dans la main la bannière de la légion thébaine, une croix tréflée blanche sur fond rouge. Plus tard, saint Ours disparut et la croix tréflée également. Seules les couleurs rouge et blanche restèrent sur les armoiries de l'État de Soleure. (On trouve toujours, à l'abbaye de Saint-Maurice, la croix tréflée blanche sur fond rouge).
Charles Knapp, Maurice Borel et V. Attinger, Dictionnaire géographique de la Suisse : Quader - Sovrano, t. 4, Société neuchâteloise de géographie, (lire en ligne).