Le diocèse de Valence (en latin : Dioecesis Valentinensis) porte le nom de la ville où réside son évêque : Valence (préfecture de la Drôme). Son territoire correspond à celui de l'actuel département de la Drôme.
Par décret de la Congrégation consistoriale du , l'évêque de Valence et ses successeurs sont autorisés à joindre à leur titre ceux des évêchés supprimés de Die (Diocesis Diensis) et de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Diocesis Tricastinensis).
L'actuel diocèse de Valence, soumis à la juridiction de l'archevêque de Vienne, correspond au territoire du département de la Drôme, mais est constitué de la réunion des diocèses d'Ancien Régime de Valence (hors rive droite du Rhône), de Die (hors Trièves), de Saint-Paul-Trois-Châteaux, de la partie sud du diocèse de Vienne et de fragments des diocèses de Vaison, de Gap et de Sisteron.
La plus ancienne création d'évêché, dans ces territoires, est sur le territoire voconce, dans le tiers sud-est du département : d'abord Vaison, dont un évêque est présent au concile d'Arles (314), puis Die qui envoie un évêque au concile de Nicée (325)[1].
Le diocèse de Valence (347 ?-actuel)
La fondation de la communauté chrétienne de Valence se place vers la fin de la première moitié du IVe siècle[2]. Le diocèse est suffragant de Vienne[2]. Le premier évêque attesté du diocèse serait Émilien, vers l'an [3].
La liste des évêques de Die proposée par la tradition avant ne repose sur aucune source sérieuse. Le premier évêque connu à Die est Nicaise (Nicasius), seul représentant des Gaules au concile de Nicée (). Il est probable que l'installation d'un évêque à Die était alors récente.
Le territoire de ce diocèse correspond sensiblement à celui de la cité romaine des Voconces septentrionaux, englobant le sud du Vercors, la Gervanne, l'est du Crestois et la vallée de la Drôme, Bourdeaux, Dieulefit, Grignan, la rive droite de l'Eygues et le Trièves.
En , pour renforcer les pouvoirs des comtes-évêques de Die et de ceux de Valence face au pouvoir grandissant des comtes de Valentinois, le pape Grégoire X décide de réunir les deux diocèses sous l'autorité d'un seul évêque, qui prendra le titre d'évêque de Valence et de Die[4],[2],[5]. Devenue réalité en à la mort de l'évêque Amédée de Genève, cette situation durera jusqu'en , lorsqu'après un siècle de troubles religieux, il sera jugé préférable de remettre un évêque à la tête de chacun des deux diocèses afin de contrer le protestantisme.
Le diocèse de Valence a créé l'association « OEKO-LOGIA »[7], ainsi que l'Observatoire diocésain des réalités écologiques, à l'initiative du théologien Fabien Revol, originaire de la Drôme[8].
Notes et références
↑Carte Archéologique de la Gaule, 26, Drôme, par J. Planchon, M. Bois et P. Conjard-Réthoré, 2010.
↑Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome Ier, Depuis les origines jusqu'en l'année 1276, t. 3, Montélimar, , 500 p. (lire en ligne), p. 403-409
↑Dolores Mazzola, « Pédophilie dans l'église : le père Vignon, prêtre de La Chapelle en Vercors, devenu un lanceur d'alerte », Franceinfo Région, (lire en ligne, consulté le )
Gallia Christiana — t.XVI, « Provinces de Vienne », Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 291-344, « Episcopi Valentinenses »
Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence, Valence, Jules Céas et fils, , 16 p. (lire en ligne)..
Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, 1912-1926 (volumes présents sur gallica.bnf.fr, présentation en ligne).
Jacques de Font-Réaulx, Histoire religieuse du diocèse de Valence, des origines jusqu'à nos jours dans sa circonscription actuelle, Valence, Librairie catholique, Ferdinand Rouet, (lire en ligne), p. 45
Christian Frachette, « Évêques et comtes en Valentinois au Xe siècle (879-1029) : concours et concurrence pour le pouvoir », dans Noël Coulet et Olivier Guyotjannin, La ville au Moyen Âge, 2, Sociétés et pouvoirs dans la ville, éd. du CTHS, (ISBN2-7355-0422-0), pp. 179-192.