En 2012, le taux de natalité de l'Ukraine s'élève à 11,4 pour mille (au-dessus de la moyenne européenne) et le taux de mortalité à 14,5 pour mille (très supérieur à la moyenne européenne) ; pour 100 décès, il y a seulement 70 naissances vivantes. L’Ukraine a connu un déficit naturel de 3,1 pour mille, mais il est en diminution (3,5 pour mille en 2011 et 4,4 pour mille en 2010)[13].
Histoire
Année
Naissances
Fécondité
1960
878 768
2,24
1965
692 153
1,99
1970
719 213
2,09
1975
738 857
2,02
1980
742 489
1,95
1985
762 775
2,02
1990
657 202
1,84
1995
492 861
1,40
2000
385 126
1,11
2005
426 085
1,21
2010
497 689
1,44
2015
411 783
1,51
2017
363 987
1,38
Après l'indépendance, malgré une immigration de rapatriement et bien que les décès soient devenus supérieurs aux naissances dès 1991 (une perte de 39 147 habitants), la population culmine à son chiffre maximal de 52,2 millions d'habitants.
Après la Révolution orange la situation démographique a fortement remonté passant de 1,2 enfant par femme en 2004 à 1,5 dès 2008.
En 2005 est mise en place une prime à la naissance de 12 500 hryvnia (1 168 euros) pour la première naissance, de 25 000 hryvnia (2 337 euros) pour la deuxième naissance et de 50 000 hryvnia (4 674 euros) pour une troisième naissance ou plus.
À la suite de la crise économique de 2008, où le PIB chutant de 15,1 % a connu un des déclins du niveau de vie parmi les plus élevés au monde, la population stagne.
En 2012, la population chute jusqu'à 45,633 millions d'habitants soit une population inférieure à celle enregistrée en 1967.
En 2018, elle atteint seulement 43,95 millions, en 2025 elle ne devrait pas dépasser 42 millions.
La natalité remonte légèrement à partir de 2005, le solde naturel restant cependant négatif. Après être remonté de -372 000 en 2000 à -142 000 en 2012, le solde repasse sous les -250 000[14] en 2020.
L'Ukraine est confrontée ces dernières années à une baisse importante de sa population. Elle a ainsi perdu en 30 ans près de 15 millions d'habitants entre 1991 et 2020, en excluant les habitants du Donbass occupé et de la Crimée[15]. Près de 6,3 millions d'Ukrainiens ont émigré du pays entre 2001 et 2020[16]
Pyramide des âges en 2005.
Pyramide des âges en 2010.
Pyramide des âges en 2017.
Pyramide des âges en 2021.
En 2022-2024, la population a diminué de 8 millions de réfugiés et le taux de natalité est passé à moins de un enfant par femme[17]
De nombreux Ukrainiens (définis par leur pays de naissance et non leur nationalité) ont émigré dans d'autres pays pour des raisons variées (chiffres de 2019)[22] :
À l'époque de l'URSS les migrations entre les républiques composant ce pays étaient facilitées et expliquent au moins en partie l'importance de la communauté ukrainienne en Russie (3,3 millions en 2019), au Kazakhstan (350 000) et en Biélorussie (220 000).
Les juifs ukrainiens ont quitté en masse le pays après la pérestroïka et se sont dirigés vers les États-Unis (415 000 en comptant d'autres motifs d'immigration) et Israël (130 000).
À la même époque les Allemands qui étaient encore en Ukraine ont majoritairement rejoint l'Allemagne (241000 en comptant d'autres motifs d'immigration).
Depuis l'indépendance, la crise économique qu'a connue l'Ukraine a poussé de nombreux Ukrainiens à émigrer pour rechercher de meilleures conditions de vie. Ils sont partis vers la Russie, les États-Unis et l'Allemagne déjà cités mais également dans les années 2000 en République tchèque (110 000), en Italie (250 000), en Espagne (94 000) et au Portugal (47 000). Dans les années 2010 ils se sont dirigés vers la Pologne (218000). Dans ce pays la communauté ukrainienne est forte de près de 1 million de personnes en comptant les permis de travail courts (< 6 mois).
En comptant les descendants des émigrés ukrainiens, certains historiens estiment qu'il y a dans le monde environ 20 millions de descendants d'Ukrainiens dont un million aux États-Unis, autant au Canada et entre 200 000 et 300 000 au Brésil et en Argentine[22].
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.