Le gouvernement Yasuo Fukuda(福田 康夫 内閣, Fukuda Yasuo Naikaku?) est le 91ecabinet(第91代 内閣, dai-kyū-jū-ichi-dai Naikaku?) du Japon, nommé le par le nouveau Premier ministreYasuo Fukuda et officiellement investi par l'Empereur dès le lendemain. Sur les dix-sept membres de ce cabinet, quinze faisaient déjà partie du précédent gouvernement du Premier ministre Shinzō Abe[1].
Un important remaniement ministériel, 13 ministres sur 17 faisant alors leur entrée dans le gouvernement, a été décidé le par le Premier ministre comme un ultime recours pour couper court à son impopularité. Ce nouveau cabinet a été officiellement mis en place au palais impérial le [2]. Yasuo Fukuda décide finalement de démissionner le , et son gouvernement prend donc fin le au profit du 92e cabinet du Japon dirigé par Tarō Asō.
Les ministres maintenus à leur poste sont indiqués en gras, et ceux déjà présents dans le précédent gouvernement mais ayant changé d'attribution en italique.
Ministre d'État pour Okinawa et les Territoires du Nord, la Politique scientifique et technologique, la Politique de qualité de la vie et la Réforme réglementaire également chargé des Consommateurs et de la Politique spatiale
Le gouvernement Fukuda remanié est marqué par deux phénomènes :
le renforcement du poids des factions, pourtant déjà très fort dans le précédent Cabinet, en son sein. En effet, désormais toutes les factions internes du PLD y sont représentées, contre 6 sur 8 précédemment. De plus, on y compte désormais 4 chefs de faction contre seulement 2 auparavant (outre Nobutaka Machimura et Masahiko Kōmura, déjà présents, il faut compter Bunmei Ibuki et Toshihiro Nikai). C'est là le signe de l'affaiblissement politique de Yasuo Fukuda au sein de son propre camp politique.
le retour en force de figures emblématiques de la politique néo-libérale et réformatrice des anciens gouvernements de Jun'ichirō Koizumi, partisans d'une politique d'austérité afin de redresser le budget, notamment de Toshihiro Nikai et Kaoru Yosano qui retrouvent leurs portefeuilles respectifs de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie pour le premier et de la politique économique et fiscale pour le second, mais aussi de l'ancien ministre des Finances emblématique des années Koizumi, Sadakazu Tanigaki, qui lui hérite du Territoire, des Infrastructures et des Transports. Beaucoup d'observateurs y voient là le signe de l'orientation de la politique économique du pays vers un plan de rigueur ainsi qu'un message adressé à la population afin de rompre l'image d'immobilisme gagné par le gouvernement après plusieurs mois de blocage institutionnel et le retour à des réformes plus actives[3],[4].
De plus, l'ancien rival de Yasuo Fukuda à la succession de Shinzō Abe en 2007 Tarō Asō est nommé Secrétaire général du PLD en remplacement de Bunmei Ibuki, et devient donc no 2 du parti, en position de force pour prendre la présidence du PLD dans le futur[2].
Les ministres maintenus à leur poste sont indiqués en gras.