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La guerre au Moyen Âge prend des formes diverses en Europe occidentale. Si elle est dominée à partir de l'époque féodale par la figure du chevalier, elle met en cause des figures nombreuses et variées. De même, elle ne se caractérise pas par des affrontements continus et sanglants, mais plutôt par une succession d'escarmouches et de sièges. Les grandes batailles rangées sont relativement rares. En théorie, on évite de se battre l'hiver et pendant les périodes de paix imposées par l'Église (Paix de Dieu, Trêve de Dieu).
Les armes des peuples germaniques sont bien connues des historiens, grâce aux découvertes archéologiques : dans presque toutes les sociétés germaniques, le guerrier se fait enterrer en armes. Les nécropoles ont livré de nombreux objets qui permettent d'établir des typologies :
Les armes d'infanterie, pique, arc, arbalète sont socialement moins considérées. Cependant, aux XIVe – XVe siècles, les chevaliers se trouvent de plus en plus en difficulté face à une infanterie disciplinée de recrutement populaire : yeomen anglo-gallois armés de l'arc long, piquiers et hallebardiers des cantons suisses qui deviennent les mercenaires suisses, janissaires ottomans.
Le tacticien romain Végèce est connu au Moyen Âge ; il est traduit en français dès 1284[1].
L'usage des armes lourdes, catapulte, mangonneau, trébuchet puis bombarde, et des engins de siège, bélier, tour de siège, se répand au Moyen Âge ; il nécessite une classe d'artisans spécialisés. Les armes à feu apparaissent en Europe au XIIIe siècle, originaires de Chine. La bombarde se répand à partir du XIVe siècle.
Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge : études sur les armées des rois de France, 1337-1494, t. 2, Paris, École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les réimpressions des Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales », (1re éd. 1972, Mouton), 757-V p. (ISBN2-7132-1816-0, lire en ligne).