La commune est située entre Angers et Saumur, dans le Val de Loire. Elle fait partie du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Elle comprend le lit mineur de la Loire, où s'écoule le fleuve, et le lit majeur, où l'on trouve des exploitations agricoles et plusieurs hameaux. La Loire est la limite naturelle de la commune au sud, sans possibilité de la traverser. L'Île Sorin se trouve entièrement sur le territoire de la commune.
Topographie
Les hameaux et quartiers constituant la commune sont : Le Vieux Bourg et la Chênaie, où se trouve le cimetière, au carrefour de la Levée Jeanne de Laval et de la route de Brain (RD 113), le Carrefour, le Coureau, la rue Maugin, la Boire du Saule, la gare, l'église, la Grande Rue, l'Epinay, la rue Cendreuse, la Sablonnière.
Une gare SNCF se trouve sur la commune, desservie par les trains TER Pays de la Loire.
Urbanisme
Au début des années 1980, un lotissement a été créé sur une terre agricole, jouxtant Le Carrefour, ce qui a contribué à augmenter de façon significative l'effectif de la population.
L'habitat est très éparpillé[2], la plupart des rues étant bordées d'une rangée d'habitations anciennes (rue Maugin, rue Coureau, Grande Rue, rue Cendreuse, etc.) ou contemporaines (rue le Haut chemin, rue de la Salette, etc.). La mairie, au pied de l'imposante église, se trouve à l'écart des zones d'habitations (principalement le lotissement).
Toponymie
Formes anciennes du nom : Capella de Bohalle en 1612, Chapelle Bouhalle en 1616[3], La Bohalle en 1793 et 1801[4].
Le nom de la commune provient de celui de Jean Bohalle, qui bâtit en 1481 une petite chapelle sur la levée, relevant de Blaison[5].
Histoire
La Bohalle fut fondée au XVe siècle par Jean Bohalle, homme de confiance du Roi René, qui fut chargé en 1456, de surveiller l’emploi de l’impôt spécial perçu sur les riverains pour la réparation des brèches ouvertes par des inondations. En 1463, il devient « concierge » du château de La Ménitré et « segrayer » de la forêt de Beaufort pour Jeanne de Laval, épouse du duc d'Anjou[6].
Le buste de Jean Bohalle, situé devant l'église et la mairie actuelles, a été érigé dans le jardin de "La grande maison" sur l'emplacement de l'ancienne église, sur une haute colonne de calcaire, le . Il a été fondu par la fonderie "Denéchère et Chassard". Cette fonderie avait été créée à Angers en 1881 par Augustin Denéchère et Victor Chassard. Après le retrait de Victor en 1892 (probablement pour diriger la fonderie nouvellement créée au sein de la maison Bessonneau[7]) et la mort d'Augustin en 1895, elle est devenue "Chassard et Denéchère", mais il s'agit alors d'Henri Chassard, frère cadet de Victor. Henri avait épousé en 1885 la fille d'Augustin Denéchère[8].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la commune est éprouvée par deux évènements. Le premier qui aurait pu être plus dramatique, fut le bombardement par l'aviation britannique, d'un convoi ferroviaire de munitions allemands. L'attaque ne fera aucune victime[10]. Le second provoquera la mort de deux jeunes Bohalliens, Auguste Dulong, 21 ans, et Maxime Simon, 23 ans. Militants associatifs chrétiens, ils étaient venus épauler les combattants FFI déployés sur une centaine de kilomètres de la Levée de la Loire. Au cours de la nuit du 18 au 19 août, ils avaient surpris des soldats allemands franchissant le fleuve et étaient tombés sous les balles de leurs tirs de défense.[réf. nécessaire]
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Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 228 habitants, en évolution de +0,33 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,5 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
51,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 15,6 %, 30 à 44 ans = 19 %, 45 à 59 ans = 26,9 %, plus de 60 ans = 16 %) ;
48,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 13,5 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 27,8 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[24]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Enseignement
On trouve sur la commune une école primaire publique et une école primaire privée.
Santé
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Sports
Plusieurs sports sont pratiqués à La Bohalle : le football, en entente avec La Daguenière, bien que chaque commune possède son propre stade, le tennis, la boule de fort (trois sociétés), etc.
Économie
Sur 59 établissements présents sur la commune à fin 2010, 15 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 17 % du secteur de la construction, 41 % de celui du commerce et des services et 19 % du secteur de l'administration et de la santé[25].
L'agriculture est la principale activité économique de la commune. L'éparpillement de l'habitat ne facilite pas la présence de commerce, absent de la commune depuis le milieu des années 2000[26]. Pour compenser cela un distributeur automatique de fruits et légumes a été installé face à l'école publique fin . Il est alimenté par un maraîcher de la commune voisine de Saint-Mathurin[26].
La commune héberge quelques artisans, une zone artisanale et surtout la station de recherche et de sélection du semencier Clause. Ce dernier a investi 15 millions d'euros pour étendre son site sur la commune (en y transférant le laboratoire de Beaucouzé), achevé à l’été 2011[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le principal monument de la commune est l'imposante église Saint-Aubin construite au bord de la Loire, contre la Levée Jeanne de Laval[2]. Cette église est considérée comme l'emblème de la commune par la municipalité[2]. Les deux autres édifices anciens remarquables sont la chapelle de la Salette et la chapelle Saint-Joseph, situés rue le Bas-Chemin.
Personnalités liées à la commune
Jean-Pierre Imbach (1947-1990), décédé en 1990 à Paris, animateur radio et journaliste. Il est inhumé dans le cimetière de la commune.
Plusieurs séquences du film La Forêt de Quinconces sont tournées sur la commune, dont l'une à la gare[28].
Voir aussi
Bibliographie
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF33141105, lire en ligne), p. 400-402.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 32.
↑EHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Bohalle, consulté le 24 février 2013 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑F. Lennel et J. Potiron, Historique des manufactures et usines de la société Bessonneau (1750-1920), Le Livre d'histoire, , 311 p. (ISBN978-2-7586-0981-0).