Outre plusieurs édifices religieux patrimoniaux, érigés sur son territoire, le village-portuaire du Thoureil compte des demeures anciennes en tuffeau et un amarrage de bateaux traditionnels. Ce patrimoine a permis la labellisation Petite-cité de caractère.
Géographie
Commune du Saumurois, Le Thoureil est située en rive gauche de la Loire au nord-ouest de Gennes, entre Saumur à 19 km et Angers à 24 km, sur les routes D 132, Saint-Rémy-la-Varenne / Gennes, et D 156, Louerre[3],[4].
La commune du Thoureil regroupe les villages du Thoureil proprement dit, de Bessé, de Saint-Maur-sur-Loire et de Bourgneuf. Son territoire occupe une superficie de 1 102 hectares[5].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Histoire
Plusieurs menhirs et dolmens témoignent d'une présence depuis le Néolithique[6].
Au XVIIIe siècle, la paroisse dépend de l'archiprêtré de Saumur, de l'élection de Saumur, et en 1788 du district de Doué. Le village devient une commune à la Révolution et sera rattachée à Saint-Georges-des-Sept-Voies de à [11],[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 444 habitants, en évolution de +6,22 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,5 %, 15 à 29 ans = 10,2 %, 30 à 44 ans = 13,7 %, 45 à 59 ans = 26,3 %, plus de 60 ans = 30,2 %) ;
50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 8 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 33,4 %).
Pyramide des âges à Le Thoureil en 2008 en pourcentage[21]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ans ou +
0,9
10,7
75 à 89 ans
11,3
19,5
60 à 74 ans
21,2
26,3
45 à 59 ans
23,1
13,7
30 à 44 ans
18,9
10,2
15 à 29 ans
8,0
19,5
0 à 14 ans
16,5
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[22].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Vie locale
Présence d'une bibliothèque et d'une salle de loisirs, la Maison du vieux puits. On y trouve également une société de boule de fort, L'Union de Bourgneuf, un club nautique et un club de voile, ainsi que plusieurs associations comme Le Thoureil Patrimoines et Paysages, Au fil de lire, Eoliharpe, Jazz en Loire, Le Thoureil loisirs[12].
Chaque année se déroule au printemps la Fête du Thoureil, donnant lieu notamment à un rassemblement de bateaux traditionnels de la marine de Loire au port-batelier du Thoureil[23].
Économie
Sur 40 établissements présents sur la commune à fin 2010, 25 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), aucun du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 53 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[24].
Acquis ou réhabilités par quelques passionnés, plusieurs bateaux de travail traditionnels de Basse-Loire y sont de nouveau amarrés. En outre, l'association locale Jeanne-Camille y organise chaque mois d'avril la Fête des bateaux de Loire, donnant lieu à un rassemblement de la batellerie traditionnelle locale[23].
Trois cales d'amarrage y sont encore utilisées par les mariniers-amateurs et les pêcheurs-traditionnels de Loire :
Cale de Richebourg : les cartes et plans anciens montrent qu'à cet endroit les points d'ancrage et les voies menant des terres à la rive sont en correspondance pour faciliter le transit des marchandises ;
Cale J.&C. Fraysse près de la Tour des Hollandais :
Cale Yves Cailleau à côté de l'église Saint-Genulf : cette cale du XIXe siècle, favorisant les manœuvres d'accostages, a été utilisée par des passeurs jusqu'au siècle dernier[25].
Comptoir des Hollandais
Situé face aux cales d'amarrage du port du Thoureil, le « Comptoir des Hollandais » témoigne, comme son nom l'indique, du « négoce-hollandais » en Loire lors du siècle d'or néerlandais[31]. Il se compose de la « Tour des Hollandais » (1685) séparée par une ruelle du « Manoir des Hollandais ». Originaire des Provinces-Unies, la famille de négociants Van-Voorn fait construire cet ensemble architectural à partir du début des années 1670[32].
Les Van-Voorn s'enrichissent notamment par le négoce du vin alors peu développé au Thoureil, les fûts collectés étant expédiés au Port-aux-Vins de Nantes d'où leurs cousins, les Deurbroucq, les exportent aux Provinces-Unies. Dans un contexte politique pourtant défavorable du fait de la guerre de Hollande, la prospérité des Van-Voorn et des Deurbroucq motive d’autres hollandais à s’installer en Val-de-Loire[33].
Tour de Galles ou de Richebourg
Héritage du XIe siècle, cette tour de défense fut un point d'observation stratégique permettant de surveiller les mouvements de la Loire et ses rives à l'époque où Foulques Nerra cherchait à renforcer son emprise féodale sur le Saumurois, à la suite de sa reconquête de 1026[25].
Personnalités liées à la commune
Jeanne et Camille Fraysse : Camille Fraysse (1894-1972) est auteur de plusieurs ouvrages ethnographiques, notamment en collaboration avec son épouse Jeanne (1902-1997). Le couple vit au Thoureil pendant une trentaine d’années, Camille y étant établi comme pharmacien de village. Ce dernier publie dès 1929 une Histoire de la pharmacie en Anjou ou en 1963 Folklore des troglodytes angevins illustré par son épouse. Les Fraysse étudient en particulier la vie des mariniers, notamment au Thoureil et ses environs où ils feront des fouilles et des recherches pendant tout le XXe siècle, dont ils tireront plusieurs publications comme Les Mariniers de la Loire en Anjou : Le Thoureil en 1950 ou Loire angevine et Maine : mariniers et riverains d'autrefois[34].
Héraldique
Blason
D'argent à la gabare d'azur, la voile chargée d'une feuille d'acacia d'or et voguant sur une rivière du champ mouvant de la pointe[35].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, Angers, H. Siraudeau, (BNF35857376, lire en ligne), p. 508-512 (Le Thoureil).
Jeanne et Camille Fraysse (préface par Jacques Levron), Les Mariniers de la Loire en Anjou : Le Thoureil, Angers, Éditions de l'Ouest, (BNF36261696).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑ ab et c« Arrêté no DRCL-NCL-2015-62 en date du 5 octobre 2015 », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 74, (lire en ligne [PDF]).
↑ ab et cMichel Gruet (actualisation de Charles-Tanguy Le Roux), Mégalithes en Anjou, Le Coudray-Macouard, Cheminements, (BNF40117220), p. 351.
↑Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, Angers, H. Siraudeau, (BNF35857376, lire en ligne), p. 188 (Saint-Maur).
↑Viviane Manase, « Le comptoir hollandais du Thoureil », Reflets : patrimoine de Maine-et-Loire, Conseil général de Maine-et-Loire, (ISSN1630-8735, lire en ligne, consulté le ) (base Malraux).
↑Les Hollandais à Nantes, Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, vol.134, 1999.