Après un début de parcours professionnel dans le privé, Loïc Prud'homme devient technicien à l'Institut national de la recherche agronomique, organisme public chargé des travaux sur l'alimentation et l'agriculture[1]. Il est spécialisé en sciences du sol (érosion et propriétés hydriques) puis sur le cycle des éléments minéraux, en particulier le phosphore[2].
À l'élection présidentielle de 2012, il mène campagne pour le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, convaincu par sa capacité à « faire la jonction entre les questions sociales et environnementales »[2].
Aux élections municipales de 2014 à Villenave-d'Ornon, il est candidat en cinquième position sur la liste « Pour Villenave-d'Ornon : la gauche, la vraie », sans être élu[4].
Loïc Prud'homme est candidat aux législatives en Gironde, dans la troisième circonscription de la Gironde, précédemment détenue par Noël Mamère. Il arrive en deuxième position à l'issue du premier tour, le , avec 19,02 % des suffrages, loin derrière Marik Fetouh, candidat de La Rem qui obtient 33,77 % des suffrages. Au second tour, le , il est élu député sous les couleurs de La France insoumise. Il bat de 131 voix (0,40 %) son adversaire, Marik Fetouh, adjoint au maire de Bordeaux[5],[6]. Il s'agit de son premier mandat électif[7],[8],[9]. Il est le seul élu de La France insoumise en région Nouvelle-Aquitaine[10].
Loïc Prud'homme prend position pour les causes écologistes, et entend par exemple défendre la sauvegarde des zones naturelles face aux projets immobiliers[8].
Né à Bègles, il habite la ville voisine de Villenave-d'Ornon. Il est père d'un garçon né en 2002.
Vie politique
De mars à , il préside une commission d'enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance[13]. Le rapport de cette commission a abouti en à l'adoption d'une loi, initialement destinée à protéger la population contre la malbouffe, mais largement amputée par la majorité présidentielle (LREM). En effet, ne reste comme mesure principale que l'affichage du Nutri-score sur la publicité. L'association foodwatch dénonce la suppression d'un article prévoyant l'interdiction de la publicité et du marketing à destination des enfants pour leur donner envie de manger des aliments trop sucrés, trop gras et/ou trop salés[14].
Il s'est aussi engagé pour l’interdiction des pesticides à base de glyphosate ou la création d’un délit d’obsolescence programmé et d’une garantie de disponibilité des pièces détachées portant a minima sur la durée de garantie légale[15]. D'après le site Reporterre, Loïc Prud’homme a été « très impliqué à l’Assemblée nationale sur les questions écologiques »[16].
Il soutient le mouvement des Gilets jaunes et participe régulièrement aux manifestations. Le , après avoir participé à Bordeaux à une manifestation et qu'il était en train de la quitter, il est blessé à une oreille par un coup de matraque porté par un policier[17]. À la suite du dépôt de plainte auprès de l’Inspection générale de la police nationale le préfet Didier Lallement réplique rapidement sur le compte Twitter de la préfecture : les forces de l’ordre « ont correctement fait leur travail [...]. Je les soutiens totalement », écrit-il[18]. Dans une réponse à ces faits, devant l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner oppose une autre version des faits, et reproche au député d'avoir « provoqué » les policiers. Pour protester contre ce qu'il perçoit comme une caution gouvernementale donnée à des violences policières, le groupe de La France insoumise quitte l'hémicycle[19].
Publication
Malbouffe : un député met les pieds dans le plat, Vergèze, Thierry Souccar Éditions, , 159 p. (ISBN978-2-36549-365-9)
↑ a et bSébastien Billard et Anne Crignon, « Un député en guerre contre la malbouffe : 10 choses à savoir sur Loïc Prud’homme », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )