Après le lycée à Alger, René Sintès fait ses études d'instituteur à l’École normale d'instituteurs de Bouzareah (ENIB) à Alger dans la promotion 1949-1953. Il est élève de Jean-Aimé-Roger Durand, connu comme le « peintre philosophe » dans le cercle des artistes algérois[2]. « Cette amitié, plus qu'une influence, lui apporte la confiance, les échanges et les critiques nécessaires pour lui faire prendre conscience de sa création »[3]. Dès ses premières années d'étudiant à cette école, il développe ses approches artistiques, prend part au théâtre du Centre régional d'art dramatique avec Henri Cordreaux, fréquente quelque temps le Cercle Lélian où il rencontre le poète Jean Sénac tout en affirmant sa vocation de peintre dès 1950, avec ses premières gouaches faites sur chevalet au port d'Alger et sur les rivages longeant la route de Tipasa.
Il rencontre l'éditeur et galeriste Edmond Charlot à la librairie Rivages en 1952, et plus tard le peintre et architecte Jean de Maisonseul et sa femme Mireille, couple phare dans le cercle d'artistes algérois qui, avec Edmond Charlot, révèlent les jeunes talents et animent la vie artistique à Alger[4].
En 1952, il effectue son premier voyage en France métropolitaine pour un stage au Centre régional d'art dramatique à Paris où il séjourne l'été, prenant part à une tournée théâtrale, puis en où il exécute quelques toiles sur les bords de la Seine[5]. Il entreprend d'autres voyages d'été dans le sud de la France en 1955 et 1958, où il peint les paysages de l'arrière-pays vençois et aixois. Démobilisé en 1955, il devient professeur de dessin pour enfants handicapés à l'Institut Joseph Anglade d'El Biar sur les hauteurs d'Alger. En , il épouse Evelyne Chauvin, originaire d'Antibes, attachée de presse au Centre culturel américain à Alger. De cette union naîtra leur fille en 1957.
En , Albert Camus tient sa dernière conférence à Alger où il prononce le discours de L'Appel pour une Trêve Civile. Le cercle des premiers libéraux d'Algérie lui apporte son soutien : l'écrivain Emmanuel Roblès, Edmond Charlot, Jean de Maisonseul, Charles Poncet, René Sintès et Évelyne Chauvin, assistante d'Albert Camus à Alger[6].
La conférence a lieu dans une atmosphère survoltée entre la foule de partisans libéraux et les opposants ultras maintenus à distance, après les menaces de mort proférées à l'encontre de Camus et du groupe des libéraux[7],[8]. La veille de son discours dont il a confié la mise en page à Évelyne Chauvin, Camus en dédicace le manuscrit[9]« à Évelyne et René Sintès », signant « Sintès-Camus leur frère en Algérie[10],[11] ».
Alors que sa peinture se fait l'expression de l'absurdité du contexte historique, les attentats contre les libéraux se multiplient[12]. René Sintès disparaît en , deux mois avant l'indépendance de l'Algérie, enlevé à son domicile d'El Biar par un commando de l'OAS[13],[14].
Carrière artistique
René Sintès participe à plusieurs expositions de jeunes peintres entre 1952 et 1957. En , il obtient le prix Comte-Tinchant décerné aux peintres de moins de trente ans pour « un paysage d'arbres dépouillés, un marché rempli de lumière, une belle composition abstraite »[15],[16]. En avril de la même année, encouragé par Edmond Charlot, il présente 30 peintures à la galerie Comte-Tinchant pour sa première exposition personnelle à Alger. En , il y tient une deuxième exposition particulière de 26 peintures et 20 dessins[17]. Ses œuvres y sont de nouveau présentées en décembre avec celles de son professeur Jean-Aimé-Roger Durand et de Jean de Maisonseul.
En , malgré l'atmosphère de chaos qui règne dans les rues d'Alger à six mois de l'indépendance, Sintès expose une dernière fois 14 peintures et six gouaches à la galerie Romanet[21]. L'histoire voudra que les dates de ses expositions soient marquées par les évènements les plus complexes de la guerre d'Algérie, tels que les Barricades d'Alger en , les journées de , le putsch du [19],[22].
Peu de temps après la disparition du peintre, Jean de Maisonseul[23] acquiert deux œuvres de Sintès de 1960 pour le musée national des Beaux-Arts d'Alger : Soir, « figurant la Casbah la nuit », et Calme, « exprimant le haut de la Casbah également la nuit »[24]. Rassemblant l'ensemble des collections artistiques de l'Algérie, il assure la réouverture du musée en 1963. C'est dans ce cadre que la salle Ibn Khaldoun à Alger accueille pour les fêtes du l'exposition « Peintres algériens » où le tableau Soir de Sintès est présent en forme d'hommage[25]. Cette première manifestation artistique post-indépendance est préfacée par le poète Jean Sénac[26].
En , lors de l'exposition également intitulée « Peintres algériens » au musée des Arts décoratifs de Paris, les deux tableaux de Sintès du musée national des Beaux-Arts d'Alger ainsi que Petit Matin (1960) sont prêtés dans le cadre des premiers échanges culturels post-indépendance entre la France et l'Algérie[27].
En mai et , le Centre culturel français d'Alger organise une importante rétrospective de René Sintès (35 œuvres dont 21 peintures) et de Sauveur Galliéro, mort en 1963. L'exposition est présentée par Jean de Maisonseul qui rédige la préface de Sintès dans le catalogue[28].
Dans la brièveté de son itinéraire, l'évolution que manifeste René Sintès « comme ceux qu'attend la mort au coin de leur jeunesse »[29], marque son œuvre d'une double originalité, par rapport au climat plastique de l'École d'Alger dans lequel elle se développe en ses débuts et dont elle se détache, puis par le paysagisme urbain original qui la caractérise au milieu des cheminements empruntés par les peintres de la non-figuration.
Dès 1950 Sintès peint Alger, son port, ses environs. Dans ses premières toiles, champs verdoyants d'une nature généreuse, arbres et haies sur l'horizon de l'étendue marine (La ferme du Nateau, 1952) un geste souple anime une matière richement colorée, dimension tactile de la peinture à laquelle Sintès demeurera constamment attentif. À distance des clichés pittoresques du premier orientalisme, il commence par s'inscrire dans le courant qui, à travers une nouvelle génération de peintres, anime l'École d'Alger, comme on l'a nommée en peinture comme en littérature. Fermement attachée à la représentation, intégrant les acquis du post-impressionnisme mais intimidée par les audaces du cubisme comme du surréalisme, elle s'était le plus souvent tenue en marge des mutations survenues depuis l'irruption de l'abstraction.
À travers les impulsions d'un graphisme allusif, un glissement s'opère cependant dès 1953 dans la peinture de Sintès, autour des mâts, voiles des bateaux de pêcheurs de Bou Haroun. Marché, dont les couleurs s'effacent, au centre, sous l'irradiation d'un éblouissant contre-jour, Barque jaune[30] ou Fenêtre manifestent en 1957 combien Sintès s'est engagé dans une recomposition volontaire des apparences immédiates. Parmi les surfaces d'argiles bleutées et grises de La Ville ne demeurent en 1958 que de discrètes ponctuations de fenêtres et d'arcades. Les peintures réalisées la même année d'après les Baous calcaires qui surplombent Vence et les paysages de la région[31] ou, en 1959, des Filets de Bou Haroun [32] font toucher à Sintès une autre approche du visible. Tandis que ses amis lui demeuraient fidèles, il n'a cessé de s'éloigner de la figuration pour rejoindre le présent actif de la création picturale. Mais, précise-t-il, « je pense ne jamais avoir cessé d'exprimer les mêmes thèmes. Simplement, je les ai considérés différemment »[28].
« Sa jeunesse, sa sensibilité, son inquiétude le rendent solidaire de la grande aventure de l'art abstrait qui se joue dans les années cinquante », analyse Jean de Maisonseul qui rapporte ses paroles : « Je me suis senti plus assuré. La formule antérieure n'était plus suffisante, j'ai déserté la rue, les quais, les paysages et je me suis mis à peindre en atelier. Le motif ne m'imposait plus sa tyrannie du détail. On arrive toujours à cette indispensable transposition du réel sans laquelle on ne parvient jamais au niveau de l'art »[28]. Parmi les peintres d'Algérie, nombreux sont les aînés ou les contemporains de Sintès qui se sont installés à Paris et s'y sont dégagés de la représentation. C'est en revanche en demeurant à Alger que Sintès devient l'un des rares artistes à entrer, sans concessions, dans une pure non-figuration. « De tous les jeunes peintres algérois Sintès est celui qui a poussé le plus loin ses recherches dans la voie du dépouillement et des accords simplement plastiques », observe Marcelle Blanchet, dans son article de janvier 1960 dans L'Écho d'Alger, jugement que reprendra Élisabeth Cazenave[33],[34].
Loin de se couper radicalement de l'évocation du monde sensible, il entreprend, en une relation à la réalité d'un autre ordre que celui de la description, d'en construire des images neuves. « À l'encontre de l'abstraction lyrique, de la peinture gestuelle ou de l'informel, ce qui caractérise les recherches de Sintès ce sont, au moyen d'un langage purement plastique, une pénétration du réel et un approfondissement intérieur de ses premières émotions devant la nature », écrit Maisonseul[28]. Parmi les développements contrastés nés de l'explosion des libertés picturales, Sintès se refuse ainsi au seul maniement formaliste, par le constructivisme ou l'abstraction froide, de surfaces strictement géométriques, fermées sur leur présence, comme aux célébrations exclusives des matières ou des élans rythmés de la main. À partir du monde et à travers lui, il visait la peinture : c'est inversement en accommodant plus précisément son regard sur les pouvoirs de son langage qu'il va viser obliquement le monde.
Sa démarche se distingue cependant assez nettement des différents parcours des premiers peintres non figuratifs. Si les graphismes divers qui structurent leurs toiles, sur la fin des années 1950, se sont le plus souvent assouplis, ils demeurent fortement marqués, tandis que Sintès dessine plutôt avec les empâtements et les variations de la couleur. Leur « paysagisme abstrait », d'autre part, évoque principalement les étendues terrestres ou marines du monde élémentaire. C'est au contraire à l'espace de la ville que s'attache dans de nombreuses œuvres Sintès à partir de 1959, alors qu'il habite la rue de la Marine[28] D'où la casbah s'étage de ses fenêtres[35].
Tout comme précédemment la montagne de Vence, il l'approche en deux moments majeurs, en recrée de biais des visions que marque « l'opposition de deux faces, l'une d'ombre, l'autre de lumière, le soir et le matin, comme si le peintre avait refusé dans l'avidité de sa prise de l'essentiel, les autres heures », analyse Maisonseul. « Dans la pétrissure » des couleurs se lève alors « la trame de la haute-ville dont le front des maisons découpe le ciel nocturne avec la très caractéristique réfraction des lumières sur les façades donnée par l'éclairage axial des rues »[28]. L'obscure clarté qui domine ces peintures, les incandescences qui les traversent, ne seraient-elles pas, simultanément, à l'image de la guerre qui pèse sur la ville[36], déchire les deux peuples dont l'hérédité et l'héritage se mêlent en lui ? À ces harmonies sourdes répondent les fines buées irisées du Petit matin[37]« où s'échangent allègrement les blancs, les gris et les roses dans la claire observation de la transparence d'un beau jour » ou, à partir de 1961, les nouvelles visions du Port[38], de sa jetée[39] et de ses Docks[40] qui réduisent l'intensité de leurs couleurs, sous la lumière hivernale, aux gammes les plus nacrées[41].
De toile en toile Sintès semble guetter la naissance quotidienne de la ville au seuil indécis du jour, les métamorphoses, sur les murs rougeoyants de La Marine[42], que fait paraître l'effacement de la lumière. La multiplicité des ruelles et escaliers, murs et balcons, compose indistinctement un être unique qui se donne à percevoir en de lentes pulsations comme s'imprégnant de la clarté solaire, l'irradiant à mesure que monte l'obscurité ou réfléchissant, d'autres fois, l'éclat soyeux de la Pleine lune (1960)[43]. L'invention non figurative par Sintès de ce paysagisme urbain constitue un aboutissement qui aurait dû être le jalon majeur, à 29 ans, d'un parcours futur qui n'a pas eu lieu. « C'est là, concluait Maisonseul, son apport principal, qu'il a exprimé soit dans la claire lumière, soit, le plus souvent, dans un tragique sans éclats extérieurs, mais ressenti au plus profond de lui-même et lié à ce pays dont il portait en lui le sang et le drame »[28].
Expositions
Personnelles
René Sintès, Alger, galerie Comte-Tinchant, .
René Sintès, Peintures 59, Alger, galerie Comte-Tinchant, du 18 au .
René Sintès, 20 peintures, Alger, galerie Romanet, du 16 au .
René Sintès, le peintre du brasier algérois, Paris, Centre culturel algérien, du au (44 œuvres, présentations de Dominique Sintès et Michel-Georges Bernard).
René Sintès, Paris, Artcurial, du 9 au (12 œuvres, présentations de Dominique Sintès et Michel-Georges Bernard).
Collectives
Exposition de jeunes, Alger, galerie Dominique, , avec Mesli, Piller, Bouzid, Csarnecki, Benaim, Cardona, Nessler, présentation de Sauveur Galliéro (5 peintures).
L'expo du petit théâtre et S. Galliéro, Alger, galerie du Nombre d'Or, , avec André Cardona, Mohamed Bouzid, Emilienne Piller, Annie Csarnecki et Diaz J. Ojeda (7 peintures).
Alger, galerie Comte Tinchant, .
Le feu, Alger, Worms C.M.C., du 10 au .
Tendances actuelles de la peinture algérienne, Alger, Centre culturel américain, du 11 au .
JAR Durand, Jean de Maisonseul, René Sintès, Peintures, Alger, galerie Comte Tinchant, du 16 au .
Amour d'Alger, Alger, galerie Romanet, 1961.
Le Groupe des Sept, Alger, galerie Romanet, du au .
Peintres algériens, « Fêtes du », Alger, musée national des Beaux-Arts, salle Ibn Khaldoun, du au .
Peintres algériens, Paris, musée des Arts décoratifs, du 15 au .
Sauveur Galliéro - René Sintès, Alger, Centre culturel français, du au .
Camus et ses amis peintres, Lyon, Centre Berthelot, du 11 au .
20e Maghreb des livres, Paris, hôtel de ville, du 8 au .
Edmond Charlot, passeur de culture, Pézenas, musée de Vulliod-Saint-Germain, de mai à .
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article.
Catalogues
Peintres algériens, préface non signée de Jean Sénac, salle Ibn Khaldoun, Fêtes du 1er novembre, Alger, au .
Sauveur Galliéro - René Sintès, préfaces de Jean Sénac et Jean de Maisonseul, Alger, Centre culturel français, au .
Camus et les peintres d'Algérie, une longue amitié 1930-1960, textes de Guy Basset, sous la direction de Florence Khammari, avec la collaboration de Odile Teste (ISBN978-2-9549686-0-5). — Catalogue de l'exposition à Lyon du 11 au , réalisée par Coup de Soleil Rhône-Alpes.
Dossiers
« René Sintès », in : « René Sintès - Mouloud Feraoun », Algérie Littérature/Action, no 173-176, Paris, éditions Marsa, septembre-, textes de Michel-Georges Bernard, Dominique Sintès, Jean-Pierre Bénisti, Jean de Maisonseul, Marcelle Blanchet et André-Pierre Merck, pp. 4-60.
« René Sintès », in : L'IvreEscQ, no 30, novembre-, Alger, pp. 47-60, textes de Dominique Sintès et Michel-Georges Bernard.
Articles
A. Seguin, « À René Sintès le prix Comte Tinchant », dans La Dépêche quotidienne, Alger, 19-, (photographie de René Sintès avec Edmond Charlot).
Fernand Arnaudies, « Prix Comte Tinchant », dans La Dépêche quotidienne, Alger,
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Marcelle Blanchet, « Première exposition de René Sintès », dans L'Écho d'Alger, Alger, .
Christiane Fontvielle, « René Sintès », dans Journal d'Alger, .
Marcelle Blanchet, « Peintures 59 de René Sintès », dans L'Écho d'Alger, Alger, .
Charles Fondvieille, « René Sintès », Alger, .
André Pierre Merck, « René Sintès », dans La Dépêche quotidienne, Alger, , p. 9.
Marcelle Blanchet, « Tendances actuelles de la peinture algérienne », dans L'Écho d'Alger, Alger, .
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Guy Basset, « Les cimaises d'Edmond Charlot », dans « Edmond Charlot, passeur de culture », L'Ami de Pézenas, n° 73, Les Amis de Pézenas, Musée de Vulliod-Saint-Germain, Pézenas, , p. 15.
Filmographie
Philippe Louit, « René Sintès », pour Magazine des Arts, RTF-Alger, 1960.
↑Préface de Jean de Maisonseul, catalogue de l'exposition, Alger, Centre Culturel Français, 1967.
↑Olivier Todd, Une vie, biographie d'Albert Camus, p. 861.
↑« C'est à ceux qui ne se résignent pas à voir ce grand pays se briser en deux et partir à la dérive que, sans rappeler à nouveau les erreurs du passé, anxieux seulement de l'avenir, nous voudrions dire qu'il est possible, aujourd'hui, sur un point précis, de nous réunir d'abord, de sauver ensuite des vies humaines, et de préparer ainsi un climat plus favorable à une discussion enfin raisonnable. […] De quoi s'agit-il ? D'obtenir que le mouvement arabe et les autorités françaises, sans avoir à entrer en contacts, ni à s'engager à rien d'autre, déclarent, simultanément, que, pendant toute la durée des troubles, la population civile sera, en toute occasion, respectée et protégée. », Albert Camus, « Appel pour une trêve civile en Algérie », dans Essais, Bibliothèque de la Pléiade, 1967, pp. 989-999.
↑Album Camus, Bibliothèque de la Pléiade, 1982, documents no 386 à 390, p. 242. Dans cette dédicace (document 388) Camus fait allusion au nom de sa propre mère Catherine Hélène Sintès, née à Birkadem le , dont la famille est elle aussi originaire de Minorque. Il a nommé Raymond Sintès l'un des personnages de son roman L'Étranger.
↑En , la librairie d'Edmond Charlot subit deux plasticages attribués à l'OAS[réf. nécessaire]
↑Mohammed Harbi, La Guerre d'Algérie sous la direction de Benjamin Stora, Éditions Hachette, 2005 (« La guerre d'Algérie et les arts plastiques », Malika Dorbani, pp. 772-776).
↑Préface de Jean de Maisonseul, Catalogue exposition Centre culturel français, Alger, 1967.
↑Jean Brua, « Lauréats de jeune peinture : Freddy Tiffou et René Sintès », Alger-Revue, , p. 53.
↑Marion Vidal-Bué, Alger et ses peintres (1830-1960), Paris, Paris-Méditerranée, 2000, p. 280.
↑Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, 1830-1962, Bernard Giovanangeli éditeur, Association Abd-el-Tif, 2001, p. 410.
↑Louis-Eugène Angéli, Algeria, printemps 1961, pp. 63-64.
↑Jean-Pierre Bénisti, « Les Peintres de l’École d'Alger et la Méditerranée », in : Guy Dugas (dir.), La Méditerranée de Audisio à Roy, Alger, Mémoire de la Méditerranée ; Houilles, Éditions Manucius, 2008.
↑Louis-Eugène Angeli, Algeria, printemps 1962, p. 43.
↑Jean Sprecher, À contre-courant, Étudiants libéraux et progressistes à Alger 1954-1962, Éditions Bouchène, 2000, p. 93.
↑Jean Sénac, Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002, pp. 158-159 et témoignages pp. 159-163.
↑ abcdef et gJean de Maisonseul, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Jean de Maisonseul, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967. Le signe en forme d'obèle dont le peintre prolonge à partir de 1960 la dernière lettre de son prénom dans la signature de ses tableaux donne à supposer qu'il avait le pressentiment d'une fin proche.
↑reproduit dans Jean Brua, « Lauréats de jeune peinture : Freddy Tiffou et René Sintès », Alger-Revue, , p. 53.
↑Nuit, Baous, no 18, 1958, huile sur bristol, 36 × 45 cm et no 19, 1958, huile sur bristol, 47 × 61 cm ; Brasance, no 13, huile sur panneau, 50 × 65 cm ; Murailles, no 15, huile sur panneau, 65 × 50 cm ; Usines, no 16, huile sur panneau, 54 × 37 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Filets, 1959, pastel, 17 × 12 cm, reproduit dans Jean Sénac, Visages d'Algérie, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002, p. 154.
↑Marcelle Blanchet, « Peintures 59 de René Sintès », L'Écho d'Alger, Alger, .
↑Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie, Dictionnaires des peintres, sculpteurs, graveurs, 1830-1962, Bernard Giovanangeli-Association Abd el Tif, 2001, p. 410.
↑Casbah, no 31 , 1959, crayons de couleurs, 11 × 15,5 cm et no 32, 1959, pastel, 11 × 17,5 cm ; Soir, no 34, 1960, huile sur toile, 73 × 92 cm ; Calme, no 35, 1960, huile sur toile, 38 × 61 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Couvre-feu, n°|1, 1960, huile sur toile, 60 × 73 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Petit matin, no 7, 1960, huile sur toile, 65 × 81 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Eaux sourdes III, no 28, 1961, gouache sur papier, 27 × 41 cm ; Eaux froides I, no 30, 1961, huile sur papier, 24 × 41 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Musoir bleu IV, no 27, 1962, huile sur papier, 24 × 41 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Docks, no 29, 1961, huile sur papier, 27 × 41 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Embruns, no 5, 1961, huile sur toile, 73 × 92 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑La Marine, n°|10, 1960, huile sur toile, 46 × 61 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.
↑Pleine lune, no 2, 1960, huile sur toile, 54 × 65 cm, et no 25, gouache, 27 × 35 cm, catalogue de l'exposition, Centre Culturel Français, Alger, 1967.