La synagogue Edmond J. Safra est un édifice religieux juif situé 15 avenue de la Costa à Monaco. Elle est inaugurée en en lieu et place de la précédente synagogue qui se trouvait dans la villa Esmeralda.
Histoire
Les Juifs à Monaco pendant la Seconde Guerre mondiale
Cette rafle était la conséquence des accords entre René Bousquet, alors secrétaire général de la police sous le Régime de Vichy du au , et le général SS Carl Oberg, pour des rafles visant les Juifs étrangers[3]. Mais, selon le rapport d'expert (dont Serge Klarsfeld, l'un des quatre experts du rapport), la Principauté a résisté à la plupart des injonctions antisémites dictées par le régime de Vichy et l'Allemagne nazie[4].
La communauté juive de Monaco depuis 1945
Après la guerre, quelques retraités pratiquant le judaïsme se sont installés à Monaco, provenant principalement de France ou du Royaume-Uni, mais également d’Afrique du Nord et de Turquie.
La communauté juive de Monaco a été fondée en 1948 avec l’Association cultuelle israélite de Monaco (ACIM) et la population juive est estimée à 2 %[5].
Aujourd'hui, environ 1 000 juifs, en grande majorité des retraités, vivent à Monte-Carlo[6].
La repentance du prince Albert II
En 2013, le Prince Albert II de Monaco, en visite en Israël, s’était recueilli au Mémorial de Yad Vashem.
En 2015, le Prince s'est excusé officiellement pour le rôle de son pays dans l'Holocauste et a dédié un monument, au cimetière de Monaco, à ces 92 Juifs arrêtés dans la nuit du 26 au et en 1944 durant l'occupation allemande[7].
En novembre 2017, le Prince Albert II de Monaco a accueilli une délégation de la Conférence des Rabbins européens[8],[9].
Architecture
La synagogue de Monaco est la seule de la Principauté. Elle est construite pour le compte de l’Association culturelle israélite monégasque (ACIM), après la démolition en 2014 de la villa de la Belle ÉpoqueEsmeralda, datant de 1887 et convertie en synagogue avec dôme à l'arrière[10].
↑Les accords entre Bousquet et le général SS Carl Oberg aboutissent à ce qu'en 1942, ce soit la police française, toute seule, qui prenne en charge les rafles de Juifs parqués avant la déportation vers les camps de la mort