Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

Sándor Márai

Sándor Márai
Description de l'image Marai2.jpg.
Nom de naissance Sándor Grosschmid de Mára
Naissance
Kassa, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 88 ans)
San Diego, Californie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture hongrois
Genres

Œuvres principales

Sándor Márai, né Sándor Grosschmid de Mára (márai Grosschmid Sándor Károly Henrik en hongrois) le à Kassa, qui fait alors partie du Royaume de Hongrie dans l'Empire austro-hongrois (aujourd'hui Košice, en Slovaquie), et mort le à San Diego, aux États-Unis, est un écrivain et journaliste hongrois.

Biographie

Milieu familial et années de formation

La maison où a vécu Sándor Márai durant son enfance à Košice

Sándor Márai naît dans une famille de la petite noblesse de Haute-Hongrie de quatre enfants dont il est l'aîné. Il est le fils du docteur Géza Grosschmid de Mára (1872-1934), notaire royal, président de la chambre des avocats de Kassa et ancien sénateur du Parti socialiste chrétien national hongrois. Sa mère est Margit Ratkovszky (1874-1964) et son frère est le réalisateur Géza Radványi. Son aïeul János Kristóf (1745-1798), haut fonctionnaire du Trésor né et installé dans le comitat de Máramaros en Hongrie de l'est, au nord de la région Transylvanie, y reçut de Léopold II la terre noble de Mára (1790)[1].

Sándor Márai est attiré très tôt par l'écriture. Il publie en effet son premier recueil de poésies à l'âge de 18 ans et, tout en poursuivant des études d'art à l'université de Budapest, collabore régulièrement au quotidien Magyarország. Une contribution à un journal communiste lors de l'éphémère République des Conseils de Hongrie, régime dictatorial dirigé par Béla Kun ( - ), incite ses parents à le presser de partir quelque temps à l'étranger, au renversement de ce régime par l'armée franco-roumaine du général Henri Berthelot. Ils craignent pour leur fils la « Terreur blanche »[2], la répression organisée contre les communistes par les contre-révolutionnaires hongrois. Sándor Márai part donc pour l'Allemagne afin d'entamer des études de journalisme à l'Université de Leipzig et des études de philosophie aux Universités de Francfort et de Berlin, tout en écrivant des articles pour les journaux et les magazines. C'est à Berlin qu'il rencontre par hasard dans un café Ilona Matzner (Lola) qu'il avait connue à Kassa. Ils se marient quelques mois plus tard, en 1923. Le jeune couple s'installe d'abord à Paris, où Sándor Márai travaille comme correspondant du Frankfurter Zeitung, le journal de la bourgeoisie libérale allemande, dont il est devenu l'une des prestigieuses signatures. Il envisage pendant un temps d'écrire en allemand, mais il choisit finalement sa langue maternelle, le hongrois. Sándor Márai et sa jeune épouse décident de rentrer à Budapest, en 1928, où le régime très conservateur de l'amiral Miklós Horthy, élu le « Régent du royaume », maintient la démocratie parlementaire bien que le type de scrutin hongrois empêche toute alternance politique véritable. Les propriétaires terriens, dans une économie où l'agriculture est prépondérante, et l'aristocratie qui domine l'armée et la classe politique sont les principaux soutiens du régime.

Un écrivain célèbre dans la Hongrie du régent Horthy

Portrait de Sándor Márai par Lajos Tihanyi, 1924

Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaîtra dès ses premiers romans le succès avec Le Premier Amour (1928), Les Révoltés (1930), Un chien de caractère (1932), L'Étrangère (1934) et surtout Les Confessions d'un bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste. Ses nombreux articles dans le journal Újság font de Sándor Márai le chroniqueur célèbre de la vie culturelle de son pays. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L'Héritage d'Esther (1939) qui sont autant de chefs-d'œuvre. Il est l'un des premiers à découvrir Kafka qu'il traduit en hongrois. En 1939, Sándor Márai et son épouse perdent leur fils, Kristóf, quelques semaines seulement après sa naissance. Ils n'auront pas d'autre enfant, mais ils adoptent János. Sándor Márai se tient à l'écart des chapelles littéraires et observe avec inquiétude la montée des régimes totalitaires.

Le destin de Sándor Márai, comme celui de sa ville natale[3], est lié aux soubresauts de l'histoire de son pays. La Hongrie se trouve dans le camp des vaincus à la fin de la Première Guerre mondiale et le Traité de Trianon en 1920, qui lui a enlevé les deux tiers de son territoire et plus de la moitié de sa population, est ressenti comme une injustice par les Hongrois. Toute la politique de la Hongrie conduite par l'amiral Horthy sera dès lors centrée sur la récupération des territoires perdus. Le régime autoritaire et conservateur du régent Horthy s'allie à l'Italie de Mussolini par un traité d'amitié en 1927. Sándor Márai, antifasciste, juge sévèrement la trahison des idéaux de la démocratie par sa classe sociale, la bourgeoisie intellectuelle de son pays. Il assiste au glissement accéléré de la Hongrie vers le fascisme et, dès 1933 sous l'impulsion du Premier ministre Gyula Gömbös, à une alliance de plus en plus étroite avec l'Allemagne nazie et à un antisémitisme de plus en plus actif sous la pression de celle-ci. Entamant ce qu'il appelle son « émigration interne »[4], il se consacre dès lors à son travail d'écrivain pendant cette période de l'entre-deux-guerres et toute la Seconde Guerre mondiale, puisque son pays ne sera envahi par l'Allemagne que le . Il fait paraître notamment deux superbes romans, La Conversation de Bolzano (1940) et, surtout, Les Braises (1942) qui devient un véritable bestseller.

Mais la guerre se rapproche. Devant l'avancée de l'Armée rouge, la Wehrmacht occupe la Hongrie, son alliée[5]. Les Márai, en raison de l'origine juive d'Ilona, doivent se cacher à Leányfalu, un village situé à 25 km au nord de Budapest, pour échapper aux arrestations et aux déportations massives de la population juive hongroise organisées par les nazis, d'abord en province, puis à Budapest. Ils espèrent ensuite échapper aux exactions, viols et pillages de l'Armée rouge. C'est le sujet de son autobiographie intitulée Mémoires de Hongrie, parue en 1972, dans laquelle Sándor Márai, exilé, relate l'arrivée des soldats soviétiques et les premières années de l'installation du pouvoir communiste par la force.

L'arrivée des communistes au pouvoir

L'Armée rouge encercle Budapest le et le siège prend fin le . Dans son roman Libération[6], Sándor Márai décrit ces minutes de terreur, ces heures d'attente et d'ennui. Son héroïne, biologiste, étudie les réactions humaines comme on le ferait en laboratoire. À travers elle, le grand romancier s'interroge sur le sens des mots liberté et racisme, prenant des exemples à portée de main : un homme condamné par le silence de ses voisins, l'arrivée d'un jeune Russe « libérateur ».

Sándor Márai a écrit ce texte atypique en trois mois, juste après la prise de Budapest par l'armée soviétique. Pourtant, il réussit à transformer le reportage instantané en une œuvre littéraire poignante et incisive. On sent chez cet écrivain trop longtemps oublié un profond scepticisme : une guerre, un génocide ne serviront jamais de leçon à l'histoire des hommes, semble-t-il nous dire – tandis que son héroïne découvre l'aube en tenant dans sa main un mouchoir trempé de sang. Le roman ne sera publié qu'en 2000 : Márai y raconte les derniers jours du siège de la capitale à travers l'analyse du comportement des habitants terrés dans les caves d'un immeuble pendant ces heures interminables d'attente de l'issue des combats. Écrit quelques mois après la libération de la ville, il transforme un épisode douloureux de la vie de la population en une œuvre littéraire. Budapest est en ruines et lui-même ne retrouve dans les décombres de sa maison qu'un chapeau haut-de-forme, une photo de Tolstoï et un seul livre d'une bibliothèque de 6 000 volumes. L'histoire de son pays bascule avec l'arrivée de l'Armée rouge et des nouvelles autorités.

Sándor Márai assiste avec tristesse à l'installation progressive et forcée du régime communiste dans son pays avec l'appui des troupes d'occupation. Ses valeurs, celles de sa classe sociale, la bourgeoisie, dans ce qu'elle avait de meilleur selon lui, sont peu à peu en totale opposition avec celles de son pays : la démocratie libérale garantissant les libertés fondamentales dont celles de s'exprimer et de créer librement. Un temps honoré par les nouvelles autorités de son pays, nommé secrétaire général de l'Union des écrivains en 1945, puis élu membre de l'Académie des sciences en 1947, il n'est plus que toléré dans la République de Hongrie. Désigné par la presse communiste comme étant un « auteur bourgeois »[7], sévèrement critiqué par l'influent philosophe marxiste Georg Lukács, ancien membre du gouvernement de Béla Kun, son dernier livre mis au pilon[8],[9], Sándor Márai prend la décision d'émigrer. Bien plus tard, dans Mémoires de Hongrie, il racontera ses années de disgrâce, avant son départ en exil, sous le nouveau régime dans lequel il est considéré comme un ennemi de classe[10]. Dans ce récit des années 1944 à 1948, il montre l'asservissement de son pays, l'écrasement des libertés tant politiques, culturelles que spirituelles, la bassesse de ses élites, la terreur qu'inspire le pouvoir. En raison des pressions qui s'exercent sur lui, Sándor Márai est contraint de s'exiler en 1948. Comme le note son éditeur français Albin Michel [11]: l'écrivain doit se résigner à l'évidence : l'humanisme est assassiné, on assiste au triomphe d'une nouvelle barbarie à laquelle, une fois de plus, le peuple se soumet. Isolé et impuissant, Márai décide de quitter son pays : « Pour la première fois de ma vie, j'éprouvai un terrible sentiment d'angoisse. Je venais de comprendre que j'étais libre. Je fus saisi de peur », écrit-il la nuit de son départ en 1948. Il sera totalement ignoré par les instances littéraires de son pays pendant toutes les années du communisme. Ses livres resteront interdits et ne seront pas édités jusqu'à la chute du régime.

L'exil en Italie et aux États-Unis

Après quelques semaines passées en Suisse, Sándor Márai part pour l'Italie pour un premier séjour (1948-1952). Il s'installe à Naples dans le quartier de Pausilippe où il situera son roman Le Miracle de San Gennaro (publié en allemand en 1957, puis en hongrois en 1965). Il collabore à Radio Free Europe de Munich, une radio financée par le Congrès des États-Unis dont le but, en pleine guerre froide, est de combattre le communisme en diffusant des informations indisponibles de l'autre côté du rideau de fer. Il y était l'un des premiers journalistes des programmes hongrois. En 1952, il décide de s'installer à New York et acquiert la nationalité américaine en 1957. Il séjourne aux États-Unis jusqu'en 1967, où il poursuit sa collaboration à Radio Free Europe avec notamment une émission littéraire Sunday Letters[12]. En , il revient en Italie pour un second séjour de 1967 à 1980. Il se retire avec sa femme Lola à Salerne, près de Naples où les Márai mènent une vie paisible. Des problèmes de santé conduisent Sándor Márai et son épouse Lola à effectuer un dernier départ en 1980 pour les États-Unis. Ils y vivront à proximité de leur fils János à San Diego, en Californie.

Pendant ses 41 années d'exil, il poursuivra l'écriture d'une œuvre immense, en hongrois, qui comprend des romans - dont Paix à Ithaque ! (1952) et Les Métamorphoses d'un Mariage (1980), l'important récit autobiographique, Mémoires de Hongrie (1972)[13], des pièces de théâtre, des poèmes et des journaux intimes (de 1943 à 1983). Ses livres ne sont publiés que par les maisons d'édition hongroises en exil et ne peuvent circuler en Hongrie que sous le manteau. Son œuvre est régulièrement traduite en langues étrangères, mais sans pour autant rencontrer un grand succès. Le , son épouse Lola, qui était devenue aveugle, meurt d'un cancer. Une année plus tard, son fils János décède également, à l'âge de 46 ans. Brisé par la disparition de ses proches et vivant dans un isolement de plus en plus complet, Sándor Márai se donne la mort à San Diego le , huit mois seulement avant la fin de la République populaire de Hongrie proclamée le . Un an avant sa disparition, un de ses amis s'était rendu dans une librairie à Budapest pour acheter ses livres et s'était entendu dire : « Il n'y a pas d'écrivain au nom de Márai. »

La reconnaissance d'un immense écrivain européen

La statue de Sándor Márai à Košice

Pendant son exil, Márai est resté largement oublié en Europe, à l'exception notable de quelques traductions en espagnol et en allemand. Márai ne sera redécouvert qu'après sa mort, au début des années 1990 et de manière spectaculaire, grâce aux éditions Albin Michel, qui le publient dans la collection « Les grandes traductions », dirigée alors par Ibolya Virág [14], l'éditrice à qui l'on doit en France la découverte de grands écrivains hongrois, classiques et contemporains qui étaient inconnus ou oubliés. En rééditant Les Braises, la traduction française de A gyertyák csonkig égnek déjà parue en 1958 sans grand succès, Ibolya Virág révèle les romans de Sándor Márai au public français et les fait connaître aux éditeurs étrangers. Traduit ensuite dans un grand nombre de langues, dont l'italien, l'anglais, l'allemand, l'espagnol et le portugais, le roman de Sándor Márai connaît un succès mondial inédit pour une œuvre de la littérature hongroise. Newsweek peut intituler un article consacré à Sándor Márai en janvier 2005 : Sauvé de l'oubli : l'étonnante résurrection de Márai[15]

L'œuvre de Sándor Márai est maintenant considérée comme faisant partie du patrimoine littéraire européen et jouit d'une réputation semblable à celles de Stefan Zweig, de Joseph Roth et d'Arthur Schnitzler[16]. Comme eux, il est un des grands écrivains du XXe siècle, l'un des derniers représentants de la culture brillante et cosmopolite de la Mitteleuropa emportée par la défaite de l'Empire austro-hongrois et par les totalitarismes. Cet intellectuel idéaliste écrivait dans Les Confessions d'un bourgeois : « Tant qu'on me laissera écrire, je montrerai qu'il fut une époque où l'on croyait en la victoire de la morale sur les instincts, en la force de l'esprit et en sa capacité de maîtriser les pulsions meurtrières de la horde. »

En 1990, Sándor Márai a reçu le Prix Kossuth, la plus haute distinction hongroise, à titre posthume. Le Petőfi Irodalmi Múzeum, musée consacré à la littérature hongroise à Budapest, conserve les documents lui appartenant. C'est le centre de recherche le plus important consacré à la vie et à l'œuvre du grand écrivain.

Œuvres

Romans

  • A mészáros (1924)
  • Bébi, vagy az első szerelem (1928)
    Publié en français sous le titre Le Premier Amour, Paris, Albin Michel, 2008 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 31943, 2010 (ISBN 978-2-253-12969-1)
  • Zendülők (1930) [= A Garrenek műve I.] (voir ci-dessous ce dernier titre paru en 1988)
    Publié en français sous le titre Les Révoltés, Paris, Éditions Les Revues (Gallimard), 1931 (ISBN 978-2-070-24154-5) ; réédition, Paris, Albin Michel, 1992 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3370, 2003 (ISBN 2-253-93370-8)
  • Idegen emberek (1931)
    Publié en français sous le titre Les Étrangers, Paris, Albin Michel, 2012 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 33213, 2014 (ISBN 978-2-253-19422-4)
  • Csutora (1932)
    Publié en français sous le titre Un chien de caractère, Paris, Albin Michel, 2003 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3406, 2005 (ISBN 2-253-09931-7)
  • A sziget (1934)
    Publié en français sous le titre L'Étrangère, Paris, Albin Michel, 2010 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 32601, 2012 (ISBN 978-2-253-16673-3)
  • Egy polgár vallomásai (1935)
    Publié en français sous le titre Les Confessions d'un bourgeois, Paris, Albin Michel, 1993 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le livre de poche. Biblio » no 3369, 2002 (ISBN 2-253-93369-4)
  • Válás Budán (1935)
    Publié en français sous le titre Divorce à Buda, Paris, Albin Michel, 2002 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3386, 2004 (ISBN 2-253-13060-5)
  • A féltékenyek (1937)
  • Déli szél (1939)
  • Eszter hagyatéka (1939)
    Publié en français sous le titre L’Héritage d'Esther, Paris, Albin Michel, 2001 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3374, 2003 (ISBN 2-253-93374-0)
  • Vendégjáték Bolzanóban (1940)
    Publié en français sous le titre La Conversation de Bolzano, Paris, Albin Michel, 1992 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3361, 2002 (ISBN 2-253-93361-9)
  • Szindbád hazamegy (1940)
    Publié en français sous le titre Dernier jour à Budapest, Paris, Albin Michel, 2017 ; réédition, Paris, coll. « Les Grandes Traductions », (ISBN 978-2-226-39640-2)
    ; réédité au Livre de Poche (n° 35557) en .
  • Az igazi (1941) [roman suivi de l'épilogue Judit… és az utóhang (1980)] (voir ce titre ci-dessous)
  • A gyertyák csonkig égnek (1942)
    Publié en français sous le titre Les Braises, Paris, Buchet-Chastel-Corrêa, 1958 ; réédition, Paris, Albin Michel, 1995 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3378, 2003 (ISBN 2-253-93378-3)
  • Sirály (1943)
    Publié en français sous le titre Les Mouettes, Paris, Albin Michel, 2013 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 33680, 2015 (ISBN 978-2-253-19463-7)
  • A nővér (1946)
    Publié en français sous le titre La Sœur, Paris, Albin Michel, 2011 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 33009, 2013 (ISBN 978-2-253-17558-2)
  • Sértődöttek (1947-1948), roman en trois volumes
  • Béke Ithakában (1952)
    Publié en français sous le titre Paix à Ithaque !, Paris, Éditions In Fine, 1995 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3411, 2005 (ISBN 2-253-13081-8)
  • San Gennaro vére (1965)
    Publié en français sous le titre Le Miracle de San Gennaro, Paris, Albin Michel, 2009 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 32141, 2011 (ISBN 978-2-253-15966-7)
  • Ítélet Canudosban (1970)
  • Rómában történt valami (1971)
  • Erősítő (1975)
    Publié en français sous le titre La Nuit du bûcher, Paris, Albin Michel, 2015 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche », n° 34481, 2017 (ISBN 978-2-253-06970-6)
  • Judit… és az utóhang (1980) [épilogue du roman Az igazi, les deux sections publiées en français en un seul volume]
    Publié en français sous le titre Métamorphoses d'un mariage, Paris, Albin Michel, 2006 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 31076, 2008 (ISBN 978-2-253-08447-1)
  • Harminc ezüstpénz (1983)
  • A Garrenek műve (1988) [voir Zendülők (1930)]
  • Szabadulás (2000), publication posthume
    Publié en français sous le titre Libération, Paris, Albin Michel, 2007 (ISBN 978-2-226-18104-6)
  • Szívszerelem (2001), publication posthume

Recueils de nouvelles

  • Panaszkönyv (1922)
  • Műsoron kivül (1931)
  • Bolhapiac (1934)
  • Kabala (1936)
  • Mágia (1941)
  • Medvetánc (1946)
  • Lucrétia fia (2004), anthologie publiée de façon posthume
  • Lomha kaland (2005), anthologie publiée de façon posthume
  • A régi szerető (2005), anthologie publiée de façon posthume

Poésie

  • Emlékkönyv (1918)
  • Emberi hang (1921)
  • Mint a hal vagy a néger (1930)
  • A szegények iskolája (1933)
  • Verses Könyv (1945)
  • A delfin visszanézett (1978)

Théâtre

  • Männer (1921)
  • Kaland (1940)
  • A kassai polgárok (1942)
  • Varázs (1945)
  • Egy úr Velencéből (1960)
  • Jób... és a könyve (1982), recueil de pièces radiophoniques et de téléfilms)
  • Parázs (1965), adaptation théâtrale du roman Les Braises

Essais

  • A szegények iskolája (1934)
  • Kassai őrjárat (1941)
  • Röpirat a nemzetnevelés ügyében (1942)
  • Ihlet és nemzedék (1946)

Journaux

  • Napló, 1943–1944 (1945), publié à Budapest
  • Napló, 1945–1957 (1958), publié à Washington
  • Napló, 1958–1967 (1968), publié à New York
  • Napló, 1968–1975 (1976), publié à Toronto
  • Napló, 1976–1983 (1985), publié à Munich
  • Traduction française :
    • Journal. Les années hongroises, 1943-1948, Albin Michel, 2019 (Prix Clarens du journal intime 2019).
    • Journal. Les années d'exil, 1949-1967, Albin Michel, 2021.
    • Journal. Les années d'exil, 1968-1989, Albin Michel, 2023.

Mémoires

  • Föld, föld!… (1972)
    Publié en français sous le titre Mémoires de Hongrie, Paris, Albin Michel, 2004 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3430, 2006 (ISBN 2-253-08286-4)
  • Hallgatni akartam (2013), publication posthume
    Publié en français sous le titre Ce que j’ai voulu taire, Paris, Albin Michel, 2014 (ISBN 978-2-226-31238-9) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 34294, 2016 (ISBN 978-2-253-06934-8)

Récits de voyage

  • Istenek nyomában (1927)
  • Napnyugati őrjárat (1936)
  • Európa elrablása (1947)

Autres publications

  • A négy évszak (1938), épigrammes en prose
  • Ég és föld (1942), aphorismes
  • Füves könyv (1942), maximes et épigrammes en prose
  • Vasárnapi krónika (1943), chroniques

Sur l'œuvre de Sándor Márai

  • La Fortune littéraire de Sándor Márai, ouvrage collectif sous la direction d'András Kányádi, Éditions des Syrtes, 2012
  • André Reszler, Budapest. I Luoghi di Sándor Márai, Milano, Unicopli, 2008, (ISBN 9788840012674)

Notes et références

  1. Iván Nagy: Magyarország családai T. III-IV, Pest 1857-1868
  2. Réplique de la "Terreur rouge" instaurée par la République des conseils de Hongrie pour briser la résistance des opposants à sa politique de nationalisation des entreprises, notamment celle des paysans hostiles aux mesures de collectivisation.
  3. Košice, capitale de la Haute Hongrie dans le Royaume de Hongrie au moment de la naissance de Sándor Márai, devient tchécoslovaque par le traité de Saint-Germain-en-Laye du et le traité de Trianon du (en redevenant hongroise d'une manière très éphémère en 1919, au moment de la République slovaque des conseils, une émanation de la République des conseils de Hongrie). Le régime nationaliste du régent Horthy obtient le retour de la ville par le premier arbitrage de Vienne en 1938, un arbitrage sous l'égide de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste qui sera annulé le 20 janvier 1945 par le gouvernement national provisoire de Hongrie. Enfin de tchécoslovaque Košice devint slovaque à l'indépendance de la Slovaquie le .
  4. Cf. Article d'Arthur Philipps dans The New Yorker daté du 2 avril 2007.
  5. La Hongrie avait déclaré la guerre à l’URSS le après l’attaque, immédiatement attribuée à la Russie soviétique, d’un avion non identifié dans les faubourgs de Košice.
  6. Cf. Article de Christine Ferniot du 8/12/2007 dans Télérama no 3021 intitulé "Libération" : « Printemps 1945. Ils sont des centaines, enterrés dans la cave d'un immeuble de Budapest, à attendre que la ville soit libérée par l'armée russe. Élisabeth, la fille d'un savant hongrois connu pour son opposition au nazisme, a rejoint la cohorte des réfugiés. Allongée sur un vieux matelas, elle décrypte le comportement de ses compatriotes, leur générosité factice qui fait place à l'énervement, la peur, la haine. Dans ce huis clos puant et sombre, la nature humaine a ses hauts et ses bas. À côté d’Élisabeth, un vieux juif se tait, car l'antisémitisme est partout et mieux vaut se faire oublier. Dehors, les quartiers et les maisons brûlent. Tous sont aux aguets, chacun écoute son souffle comme celui d'une bête sauvage. »
  7. Cf. Arthur Philipps dans son article dans The New Yorker daté du rappelait que pendant son exil aux États-Unis Sándor Márai disait volontiers : « Je suis un bourgeois. Je le suis de façon délibérée », considérant que la bourgeoisie incarnait les grandes valeurs traditionnelles de l'Europe libérale, cosmopolite et entreprenante.
  8. Cf. Article de Tibor Mészáros, administrateur de l’héritage Márai au Musée littéraire Petőfi à Budapest traduit par Gábor Orbán pour le site Litteraturehongroise.fr : « La presse communiste hongroise lui est de plus en plus hostile ; le pilonnage du dernier tome de sa trilogie Sértődöttek l’incite à émigrer »
  9. Cf. Article "Tout sur Sándor Márai" dans Le site de référence des cultures centre-européennes - Dialogues France-Europe centrale : « […] après la Seconde Guerre mondiale, le philosophe Georges Lukács, l’idéologue du nouveau régime, n’a pas hésité à stigmatiser Márai comme étant un écrivain « bourgeois ». Les conséquences en étaient graves : le nouveau livre de Márai a été pilonné, ses autres ouvrages ont été retirés des librairies. Les Márai étaient finalement contraints de quitter la Hongrie. »
  10. Le site de référence des cultures centre-européennes - Dialogues France-Europe centrale dans son article "Tout sur Sándor Márai" raconte une anecdote significative des vexations endurées par Sándor Márai : « Saviez-vous qu‘un des desserts les plus connus de la cuisine hongroise, « les crêpes Gundel », (Gundel Palacsinta), a été en réalité inventé par l’épouse de Márai ? Pour un dîner au restaurant Gundel - après la première d’une pièce de théâtre de son époux -, Lola, s’inspirant d’une vieille recette familiale, a préparé son propre dessert : des crêpes avec une garniture composée de noix, de raisins secs, de zestes d’orange… à la sauce au chocolat et flambées au rhum. Le restaurateur Károly Gundel l'a apprécié et l'a inscrit sur la carte de son établissement qui le proposait sous l’appellation « crêpes Márai »." Mais Sándor Márai est un écrivain bourgeois pour le régime communiste et par conséquent : "Le nom de Márai a été banni de partout, y compris de la carte du restaurant… nationalisé par le gouvernement communiste. C’est alors que le nom actuel a été donné à ce fameux dessert : « crêpes Gundel ». »
  11. Albin Michel, Le livre de poche : « Antifasciste avant la guerre, « ennemi de classe » sous l’ère soviétique, Sándor Márai connut avant son exil officiel vers les États-Unis un tragique exil intérieur. Rédigés vingt ans après les événements évoqués, ses Mémoires composent une fresque saisissante de la Hongrie à une époque cruciale de son histoire et mettent en lumière le trajet bouleversant de l’auteur des Braises. Avec verve et sensibilité, Márai raconte l’entrée victorieuse des chars soviétiques en Hongrie en 1944, et l’instauration du régime communiste. »
  12. Cf. article du 3 janvier 2012 intitulé Cold War Radios- Cold War Radio Broadcasting, Crusade for Freedom, Radio Free Europe, and Radio Liberty sous la plume de Richard H. Cummings, auteur de "Cold War Radio: The Dangerous History of American Broadcasting in Europe, 1950-1989" (2009) and "Radio Free Europe's 'Crusade for Freedom': Rallying Americans Behind Cold War Broadcasting, 1950-1960" (2010) : « Un de nos premiers collègues était Sándor Márai, un des auteurs les plus remarquables du vingtième siècle, dont les Lettres du dimanche ont ravi les gourmets de littérature pendant des années. »
  13. Article de Daniel Rondeau dans L'Express/Lire du 29/11/2004 intitulé Sandor Marai, l'Européen : « À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'écrivain hongrois Sándor Márai, antinazi convaincu, marche dans Budapest libéré par l'Armée rouge. La vieille cité n'est plus alors qu'un univers de décombres. Les ponts sur le Danube gisent au fond du fleuve, des hôtels de l'aristocratie ne subsistent que des squelettes et seul le fantôme du Régent, monté sur son cheval blanc, et en uniforme d'amiral, erre encore dans la cour du château royal, dont les pierres attestent pourtant une histoire ancienne. Dans les ruines de sa propre maison, là où il avait tant écrit, l'écrivain, l'un des plus célèbres de son pays, ne retrouve rien, seulement un chapeau haut de forme et une photo de Tolstoï. Mémoires de Hongrie raconte le cauchemar de ces mois où l'histoire hongroise a basculé, quand chaque vie semblait avoir été transformée en champ de bataille. […] Un léger brouillard hivernal flotte entre les pages du livre. Ce brouillard n'est pas seulement celui de la nostalgie. Bien sûr, Sandor Marai, qui va choisir l'exil et rompre le lien mystérieux qui le lie à sa ville et à son pays (mais pas à sa langue), dit ses adieux et ses regrets, d'une voix magnifique. Mais son errance l'a transformé. Devenu malgré lui pareil à "Ulysse contemplant les profondeurs de l'Hadès", il nous convie à assister à la mise au tombeau de l'homme occidental, pris entre la faucille et le marteau du communisme, et crucifié par le mensonge universel. »
  14. Cf. Article du 13/7/2012 du JFB - Le Journal Francophone de Budapest sous le titre "Rencontre avec Ibolya Virág, éditrice à Paris" : « Si vous connaissez Sándor Márai, sachez que vous le devez en réalité en grande partie à Ibolya Virág qui œuvre depuis les années 1980, contre vents et marées, pour faire connaître les auteurs hongrois en France. […] Son travail a d'ailleurs été couronné par le titre d'Officier des Arts et des Lettres en 2003. »
  15. Cfr Article du 9 janvier 2005 dans Newsweek International sous la plume d'Andrew Nagorski intitulé "Rescued from Oblivion; the Astonishing Marai Revival".
  16. Article de Daniel Rondeau dans L'Express/Lire du intitulé « Sandor Marai, l'Européen » : « Les Mémoires de Sandor Marai font écho aux souvenirs immatériels de ces écrivains dont nous ne nous lassons pas.Les Joseph Roth, les Stefan Zweig, les Arthur Schnitzler, etc., tous ceux qui ont porté jusqu'à nous l'atmosphère de civilité, ce mélange de haute culture et de fantaisie créatrice propre aux grandes villes d'Europe centrale, avant le désastre de la Première Guerre. »

Liens externes

Read other articles:

この記事は検証可能な参考文献や出典が全く示されていないか、不十分です。出典を追加して記事の信頼性向上にご協力ください。(このテンプレートの使い方)出典検索?: 手塚プロダクション – ニュース · 書籍 · スカラー · CiNii · J-STAGE · NDL · dlib.jp · ジャパンサーチ · TWL(2014年11月) この項目に含まれる文字「塚」は、オ

 

Wax figure museum in New York City This article relies excessively on references to primary sources. Please improve this article by adding secondary or tertiary sources. Find sources: Madame Tussauds New York – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (May 2015) (Learn how and when to remove this template message) Madame Tussauds on 42nd Street in Times Square, Midtown Manhattan, New York City Madame Tussauds New York (UK /təˈsɔːdz/, US /tuːˈs...

 

Universitas HongikDidirikan1946PendiriLee Hung sooLokasiSeoul, Korea SelatanSitus webUniversitas Hongik Korean nameHangul홍익대학교 Hanja弘益大學校 Alih AksaraHongik DaehakgyoMcCune–ReischauerHong'ik Taehakkyo Universitas Hongik, dikenal luas sebagai lembaga seni dan arsitektur yang terbaik menyaingi Universitas Nasional Seoul (SNU) di Korea Selatan, adalah sebuah universitas di distrik Mapo-gu dari pusat kota Seoul, Korea Selatan dengan kampus kedua di Sejong.[1] Universi...

The Idiot PengarangElif BatumanBahasaInggrisTanggal terbitMaret 2017ISBNISBN 978-1-59420-561-3 The Idiot adalah novel semi-otobiografi 2017 oleh penulis Amerika Turki Elif Batuman. Ini ialah novel bildungsroman, dan menyangkut mahasiswa baru, Selin, yang kuliah di Universitas Harvard pada 1990-an.[1][2][3] Plot Selin Karadağ adalah mahasiswa baru yang sedang mempelajari linguistik di Universitas Harvard. Dia bertemu dengan seorang siswa matematika Hungaria yang l...

 

Storia dell'Egitto Storia dell'Egitto Egitto preistorico – >3900 a.C. ANTICO EGITTO Periodo Predinastico c. 3900 – 3150 a.C. Periodo Protodinastico c. 3150 – 2686 a.C. Antico Regno 2700 – 2192 a.C. Primo periodo intermedio 2192 – 2055 a.C. Medio Regno 2055 – 1650 a.C. Secondo periodo intermedio 1650 – 1550 a.C. Nuovo Regno 1550 – 1069 a.C. Terzo periodo intermedio 1069 – 664 a.C. Periodo tardo 664 – 332 a.C. PERIODO GRECO ROMANO Egitto tolemaico 332 – 30 a.C. Egitto r...

 

Mexican television network This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: TeleHit – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (October 2021) (Learn how ...

19th FINA World Championships 19th FINA World ChampionshipsHost cityBudapest, HungaryDate(s)17 June – 3 JulyVenue(s)Duna Aréna, Lake Lupa, Alfréd Hajós Swimming Complex, Debrecen Swimming Pool Complex, Szeged Tiszavirág Pool, Sopron Lőver PoolOfficially opened byKatalin Novák← Gwangju 2019 Fukuoka 2023 → 2022 FINA World ChampionshipsArtistic swimmingSoloTechnicalwomenFreewomenDuetTechnicalwomenTechnicalmixedFreewomenFreemixedTeamTechnicalwomenFreewomenCombinationwomenHighl...

 

Creationist museum in Crosbyton, Texas 33°39′37″N 101°14′20″W / 33.660364°N 101.238935°W / 33.660364; -101.238935 The Mt. Blanco Fossil Museum is a creationist museum in Crosbyton, Texas, United States, opened in 1998.[1] Its motto is Digging up the facts of God's Creation: One fossil at a time. The warehouse-sized museum contains a mixture of fossilized skeletons and cast replicas. The replicas include a juvenile Triceratops, a full-sized mastodon ...

 

Community radio station in Surrey, British Columbia CISF-FMSurrey, British ColumbiaBroadcast areaGreater VancouverFrequency107.7 MHz (FM) (HD Radio)BrandingPulse FM 107.7ProgrammingFormatAdult contemporary/Community radioSubchannelsHD2: South Asian DesiMix 107.7 HD2OwnershipOwnerSouth Fraser Broadcasting Inc.HistoryFirst air dateDecember 18, 2015Call sign meaningCI South Fraser (owner)Technical informationClassAERP2.5 kWsHAAT132.4 metresLinksWebcastListen LiveListen Live (HD2)Websitepulsefm.c...

2006 video gameTaito Legends Power-UpEuropean packaging artworkDeveloper(s)Empire OxfordMine Loader SoftwarePublisher(s)JP: TaitoNA: DestineerEU/AU: Empire InteractiveSeriesTaito LegendsPlatform(s)PlayStation PortableReleaseJP: January 5, 2006EU: October 6, 2006AU: November 9, 2006NA: May 17, 2007Genre(s)VariousMode(s)Single-player, multiplayer Taito Legends Power-Up is a compilation of classic Taito video games released for the PlayStation Portable system. Patterned after the Taito Memories ...

 

Fictional character from Bleach Fictional character Ichigo KurosakiBleach characterIchigo Kurosaki as illustrated by Tite KuboFirst appearanceBleach #1 Death & Strawberry (2001)Created byTite KuboPortrayed bySota Fukushi Kaito Takamura (child)Voiced byJapaneseMasakazu Morita[1]Yuki Matsuoka[2] (child)EnglishJohnny Yong Bosch[3] Mona Marshall[4] (child)In-universe informationGenderMaleFamilyIsshin Kurosaki (father)Masaki Kurosaki (mother, deceased)Yuzu Kuros...

 

Subdivision in West Bengal, IndiaChinsurah subdivisionSubdivisionBandel Church, founded in 1599, by the Portuguese, the oldest place of Christian worship in BengalCoordinates: 22°54′N 88°23′E / 22.90°N 88.39°E / 22.90; 88.39Country IndiaStateWest BengalDistrictHooghlyHeadquartersHugli-ChuchuraArea • Total1,148.15 km2 (443.30 sq mi)Population (2011) • Total1,657,518 • Density1,400/km2 (3,700/sq mi...

Tractate of the Talmud For other uses, see Megillah. MegillahBeginning of the Book of EstherTractate of the TalmudSeder:MoedNumber of Mishnahs:33Chapters:4Babylonian Talmud pages:32Jerusalem Talmud pages:24Tosefta chapters:3← Ta'anitMo'ed Katan → Megillah (Hebrew: מְגִילָּה, scroll) is the tenth Tractate of Mishnah in the Order Moed. It and its Gemara deal with the laws of Purim and offers exegetical understandings to the Book of Esther. It also includes laws co...

 

Artikel ini membutuhkan rujukan tambahan agar kualitasnya dapat dipastikan. Mohon bantu kami mengembangkan artikel ini dengan cara menambahkan rujukan ke sumber tepercaya. Pernyataan tak bersumber bisa saja dipertentangkan dan dihapus.Cari sumber: Cagar Alam Bantarbolang – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR (April 2021) Cagar Alam BantarbolangCagar Alam BantarbolangLetakPemalang, Jawa Tengah, IndonesiaKoordinat7°0′40″S 109°23′30�...

 

1973 American film directed by George A. Romero (released in 2019) The Amusement ParkRe-release poster by Aleksander WalijewskiDirected byGeorge A. RomeroScreenplay byWally CookProduced byKarl RabeneckStarringLincoln MaazelCinematographyS. William HinzmanEdited byGeorge A. RomeroProductioncompanies Laurel Productions Communicators Pittsburgh Distributed by Yellow Veil Pictures Shudder Release date June 1975 (1975-06) (17th American Film Festival) Running time54 minutesCountryUni...

Campeonato Europeu de Futsal de 2012 Campeonato Europeu Futsal de 2012 Dados Participantes 12 Anfitrião Croácia Período 31 de janeiro – 11 de fevereiro Gol(o)s 109 Partidas 20 Média 5,45 gol(o)s por partida Campeão Espanha Vice-campeão Rússia Melhor marcador Jordi Torras – 5 gols ◄◄ 2010 2014 ►► O Campeonato Europeu de Futsal de 2012 foi a 8ª edição do torneio organizado pela União das Federações Europeias de Futebol (UEFA), que foi disputado na Croácia entre os dias...

 

Wine making in Sweden A Swedish wine from Scania, produced from Solaris grapes grown on flint soil. A Swedish Vidal ice wine. Swedish wine, in terms of wine produced commercially from grapes grown in Sweden, is a very marginal but growing industry which saw its first beginnings in the late 1990s. In less strict usage, the term Swedish wine has also been applied to fruit wine from Sweden, which has a very long tradition, and wine produced in Sweden from imported grape juice, which goes back lo...

 

L'Homme au Masque de Fer, (1789). Segundo o subtítulo original (não visto aqui), o Homem da Máscara de Ferro foi Luís de Bourbon, conde de Vermandois, um filho ilegítimo de Luís XIV. Illustration c.1872 O Homem da Máscara de Ferro (em francês: L'Homme au Masque de Fer) é como se chamava um prisioneiro não identificado, preso sob o nome de Eustache Dauger em 1669 ou 1670. Ele foi mantido em diversas prisões durante 34 anos, incluindo a Bastilha e a Fortaleza de Pignerol (atualmente ...

この記事は検証可能な参考文献や出典が全く示されていないか、不十分です。出典を追加して記事の信頼性向上にご協力ください。(このテンプレートの使い方)出典検索?: 市川高等学校 兵庫県 – ニュース · 書籍 · スカラー · CiNii · J-STAGE · NDL · dlib.jp · ジャパンサーチ · TWL(2022年12月) 市川高等学校 北緯34度59分22.4秒 ...

 

Women's duetat the Games of the XXIII OlympiadVenueUytengsu Aquatics CenterDate6–9 AugustCompetitors36 from 18 nationsWinning points195.584Medalists Candy CostieTracie Ruiz  United States Sharon HambrookKelly Kryczka  Canada Saeko KimuraMiwako Motoyoshi  Japan1988 → Synchronized swimming at the1984 Summer OlympicsSolowomenDuetwomenvte The women's duet was one of two events in the synchronized swimming program at the 1984 Summer Olympics.[1] The fi...

 
Kembali kehalaman sebelumnya