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Thibert Ier

Thibert Ier ou Théodebert Ier
Illustration.
Sou d'or au nom de Thibert Ier.
Titre
Roi des Francs
(14 ans)
Prédécesseur Thierry Ier
Successeur Thibaut
Biographie
Dynastie Mérovingiens
Date de naissance Vers 496-505
Date de décès
Père Thierry Ier
Conjoint Deoteria
Wisigarde
X
Enfants X
Thibaut
Berthovère

Thibert Ier ou Théodebert Ier, né vers 496-505 et mort en 548, est un roi des Francs.

Thibert est essentiellement connu par l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours, mais il est également présent dans plusieurs chroniques et documents du VIe siècle. Il est jugé plutôt positivement par les historiens.

Il est le fils du roi Thierry qui règne sur l'Auvergne, le Limousin et les parties orientales de l'ancien royaume de Clovis (Cologne, Metz, Reims et Trèves). Pour le compte de son père, il met en déroute les Danois en 515, tente de prendre la Septimanie aux Wisigoths en 533 et seconde ses oncles Childebert et Clotaire lors de la conquête de la Burgondie en 534. Arrivé au pouvoir à la mort de son père, il choisit comme résidence principale la ville de Trèves. Il est adopté par Childebert et tente avec celui-ci d'éliminer Clotaire, mais sans succès.

Thibert tire parti de la guerre que se livrent en Italie les Ostrogoths et l'Empire romain d'Orient. Les rois francs obtiennent ainsi en 536 la cession de la Provence par les Ostrogoths contre l'envoi de troupes. Il pille le territoire italien en 539. Enfin, lors d'une seconde incursion en 548, les armées de Thibert s'emparent de plusieurs villes du nord du pays.

Contrairement aux autres rois francs de son époque, il est très influencé par la culture romaine et entretient de bonnes relations avec le clergé catholique. Il est également le premier roi germanique à faire frapper des pièces d'or à son nom.

Contexte

Les sources

Thibert ou Théodebert[Note 1] (en germanique Thiodoberkht[1] ou Theuthbert[2] signifiant « Brillant dans le peuple »[3]) est principalement connu grâce à l’Histoire des Francs de l'évêque Grégoire de Tours (538/539-594) finalisée à l'été 591[4]. Il le mentionne également dans deux autres de ses ouvrages La Gloire des confesseurs et Le Livre des martyrs[5]. Thibert apparaît plus marginalement dans d'autres chroniques : la première addition de 548 à la Chronique de Marcellin (VIe siècle)[6], l’Histoire de Rome (vers 552) de Jordanès (VIe siècle)[7], l’Histoire des Goths (554) de Procope de Césarée (vers 500-vers 560)[8], les Histoires (579) d'Agathias (vers 530-579/582)[9], la Chronique (581) de Marius d'Avenches (vers 530-593)[10] et l’Histoire des Lombards (fin VIIIe siècle) de Paul Diacre (vers 725-vers 797)[11]. Il est également mentionné dans cinq poèmes de Venance Fortunat (vers 535-vers 600)[12], par des conciles mérovingiens (535 et 538)[13] et par la Vie de Dalmas de Rodez (VIIe siècle)[14]. Deux lettres que Thibert envoie à l'empereur Justinien et une lettre envoyée au roi par l'évêque Aurélien d'Arles sont également conservées dans le recueil des Lettres austrasiennes[15],[16],[17].

Le poète Venance Fortunat dresse de lui un portrait flatteur[18]. Dans un poème adressé à la princesse Berthovère, il indique que Thibert a « gouverné la patrie avec la bonté d'un père »[12]. Dans un poème adressé au roi Sigebert, il compare ce dernier à Thibert par sa clémence et sa bonté[19],[20]. Ce caractère est corroboré par Grégoire de Tours[18],[21]. L'évêque le dit en effet « beau et capable »[22] et qu'il fut un « grand » roi qui se « distingua par sa bonté universelle »[23]. Marius d'Avenches confirme qu'il est un « grand roi des Francs »[24],[21]. Le juriste Agathias indique qu'il est « audacieux à l'extrême, violent » et qu'il « aimait le danger plus que de raison »[25].

L'historien Robert Latouche conclut que Thibert a « joui d'une excellente réputation auprès de ses contemporains »[26]. L'historien Ernest Lavisse écrit qu'il fut « le plus remarquable des descendants de Clovis »[27]. L'historien et journaliste Roger-Xavier Lantéri avoue que Thibert est « un grand roi méconnu »[3] possédant un « esprit hardi et sûr de lui »[28]. L'historien Bruno Dumézil parle de lui comme « le plus grand des rois d'Austrasie »[29]. Le professeur Pierre Riché indique qu'il est « l'un des plus prestigieux des rois mérovingiens »[21]. Pour l'historien belge Godefroid Kurth, « ses grandes qualités guerrières, sa justice, sa piété, sa clémence, sa beauté royale, sa fidélité à ses amis » est « un ensemble de dons bien fait pour charmer ses peuples »[30]. L'écrivain Georges Bordonove évoque lui plutôt un « aventurier heureux et un conquérant sans scrupules »[31].

Le philologue américain Albert Stanburrough Cook pense que Thibert et son père Thierry ou Théodoric sont les modèles des personnages de Wolfdietrich et de Hugdietrich de l'épopée en moyen haut allemand Wolfdietrich[27]. Selon Godefroid Kurth, Hugdietrich est la forme allemande de Théodoric le Hugue. Huga ou Hugo est dès le VIIe siècle, le nom sous lequel la poésie germanique désigne les Francs[32].

Les débuts du royaume des Francs au Ve siècle

Carte de Gaule de 511.
La Gaule en 511, après le partage du royaume des Francs entre les fils de Clovis.

À partir de 407, plusieurs peuples germaniques pénètrent en Gaule et s'y installent. Les Wisigoths fondent un royaume en Aquitaine et en Espagne, les Burgondes et les Alamans s'établissent, eux, le long du Rhin[33]. D'autres peuples, comme les Saxons, les Thuringiens et les Bavarois choisissent de rester en Germanie[34]. En 443, les Burgondes s'installent en Savoie puis étendent leur royaume jusqu'à Lyon et la Durance[35]. En 489, les Ostrogoths s'emparent, eux, de l'Italie[36].

Vers 432-435, le roi des Francs Clodion traverse la forêt Charbonnière et s'empare de Tournai, de Cambrai, d'Arras et réduit tout le pays des environs jusqu'à la Somme[37],[38],[39]. En 486, Clovis, l'un des arrière-petits-fils de Clodion, s'empare de la Gaule du nord jusqu'à la Loire[34],[40]. Il unit ensuite tous les royaumes francs puis bat les Alamans en 506 qui doivent alors chercher protection auprès des Ostrogoths d'Italie[34]. En 507, Clovis bat et tue le roi des Wisigoths Alaric II et s'empare de l'Aquitaine[34]. En 498 ou 499, Clovis décide également de se faire baptiser et devient ainsi le premier roi germanique catholique[34],[41],[42].

Biographie

Jeunesse et premières campagnes

Thibert (ou Théodebert) né vers 496[27]-505[43] est le fils du prince Thierry et l'aîné des petits-enfants du roi Clovis[27],[21]. En 511[27], à la mort de Clovis, ses quatre fils survivants, Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire se partagent son royaume tandis que leur sœur Clotilde épouse le fils d'Alaric II, Amalaric roi Wisigoth d'Espagne[22],[44],[45],[35],[46].

Une armée arrête des envahisseurs et les met en fuite. À l'horizon, deux navires ont pris le large.
Bataille entre Francs et Danois en 515, enluminure de Jean Fouquet dans Grandes Chroniques de France (vers 1455-1460).

En 515[27],[47], des Danois débarquent en Gaule pour ravager une partie du royaume de Thierry et faire des prisonniers. Thierry envoie donc contre eux Thibert à la tête d'une puissante armée[48],[21],[47]. Le prince trouve les Danois en Frise alors qu'ils se préparent à rentrer chez eux. Chlochilaïc, le roi des Danois, est tué durant le combat qui s'ensuit. Ses hommes sont défaits et abandonnent leur butin aux Francs[48],[27],[47]. En 524[49], Clodomir meurt à la bataille de Vézeronce alors qu'il guerroie avec Thierry contre les Burgondes[50],[49],[51],[52]. Ses trois frères se partagent ensuite son royaume[53],[54],[55],[56],[46].

En 531[27], Thierry et son frère Clotaire traversent le Rhin pour soumettre le peuple des Thuringiens[57],[44]. Le prince Thibert accompagne les deux rois durant cette expédition[57],[27],[58],[59]. Bien qu'ils aient préparé le champ de bataille à leur avantage, les Thuringiens sont battus par l'armée franque. Poursuivis par leurs ennemis jusqu'au bord de l'Unstrut, ils y sont massacrés en masse[57],[59]. Leur pays passe ainsi sous la tutelle de Thierry[57],[59],[60]. Un peu plus tard, la même année, le roi Childebert part en campagne contre les Wisigoths. Sa sœur la reine Clotilde, lui a en effet fait savoir que son mari Amalaric la maltraite parce qu'elle veut rester catholique, alors que lui est arien. Arrivé en Espagne, Childebert parvient à récupérer sa sœur tandis qu'Amalaric est assassiné par ses propres sujets[61],[44],[62],[63].

Début 533, le roi Thierry fiance son fils unique Thibert à Wisigarde, l'une des deux filles de Wacho, roi des Lombards en Pannonie[64],[65],[66],[67]. Plus tard dans la même année[27], Thierry et Clotaire décident de s'emparer de la Septimanie, la dernière région de Gaule encore sous domination wisigothe[68],[27]. Thierry met à la tête de son armée Thibert tandis que Clotaire fait de même avec son fils aîné Gonthaire. Ce dernier, contrairement à Thibert, n'a aucune expérience militaire. Après avoir mis la main sur Rodez, il panique et retourne chez son père[68]. Thibert continue donc seul et s'empare de quatre autres places fortes ennemies : Alès, Lodève, Dio et Cabrières[68],[69],[70],[71]. Dans cette dernière localité, Thibert tombe sous le charme d'une femme nommée Deoteria dont le mari s'est réfugié à Béziers. Le prince suspend alors sa campagne pour prendre du bon temps avec elle[72],[73].

Début 534[74], Childebert et Clotaire décident d'unir leur armée pour attaquer la Burgondie[75],[49],[76],[51]. Ils demandent aussi à leur frère aîné Thierry de les accompagner mais celui-ci décline l'invitation[75],[49],[51]. Il leur accorde cependant le soutien de Thibert qui stationne toujours avec ses troupes dans le sud de la Gaule[74],[49],[76]. Au nord, Clotaire commence par assiéger Autun, la première ville qu'ils rencontrent[75]. Apprenant l'invasion, Godomar le roi des Burgondes mobilise en urgence une armée, mais est mis en fuite[75],[74],[77]. De son côté, Thibert met le siège devant la ville d'Arles. Les habitants lui envoient alors des otages et lui promettent une forte somme d’argent contre son départ[78]. Pendant ce temps, Childebert et Clotaire partagent la Burgondie[75],[44],[74],[76],[79] : le nord pour le roi Thierry, le centre pour Childebert et le sud pour Clotaire[80],[54],[81],[35],[82],[63],[83].

Accession à la royauté et affaires gauloises

Un homme traverse de son épée le ventre d'un autre.
Assassinat de Sigivald, enluminure des Grandes Chroniques de France (vers 1455-1460).

Vers la fin de l'année 534[27], le roi Thierry est furieux contre son parent Sigivald à qui il avait confié le duché d'Auvergne. Il le fait alors égorger[78]. Thierry envoie ensuite un messager à Thibert pour qu'il élimine également le fils du duc qui se trouve auprès de lui à Arles et qui se nomme également Sigivald[78]. Cependant Thibert n'exécute pas l'ordre de son père. Ce serait en effet sacrilège de lever la main sur Sigivald, car son jeune cousin est également son filleul[78]. Sur son conseil, le jeune Sigivald se réfugie donc à Arles puis dans le Latium[78]. Peu après, des messagers arrivent pour annoncer à Thibert que son père est mourant. Il se précipite alors à Trèves de peur que ses oncles ne le dépouillent de son héritage[78],[55],[21],[84],[56]. Il fait un crochet par l'Auvergne pour y déposer sa jeune compagne Deoteria et la fille de celle-ci, puis arrive à Trèves peu de temps après le décès de son père[78]. Avant toutes choses, le prince achète le soutien des grands de son royaume avec des présents[78],[55],[85]. Puis il se fait proclamer roi par le peuple de Trèves[78]. Quelques jours après, Thibert fait venir Deoteria d'Auvergne et l'épouse bien qu’il soit officiellement fiancé avec la princesse lombarde Wisigarde[78] et que Deoteria a déjà un conjoint[86]. Thibert fait également venir auprès de lui son jeune cousin Sigivald[87]. Comme les autres roi francs, Thibert n'a pas de capitale officielle mais différents palais qu'il fréquente régulièrement[88]. Il réside essentiellement à Trèves dans l'ancien palais du gouverneur de province romaine mais parfois aussi à Cologne et à Reims[88],[3],[89],[90],[91].

Peu après, le roi Childebert invite son neveu à Paris. Contrairement à Clotaire, il n'a pas de fils. Il choisit donc de proclamer Thibert comme son héritier et le couvre de présents[87]. En 537, le roi des Ostrogoths Vitigès, alors en guerre contre l'empereur Justinien, libère les Alamans de sa domination pour concentrer toutes ses troupes contre l'ennemi[25]. Thibert en profite donc pour pénétrer en territoire alaman et le soumettre[25],[92],[93],[94],[76],[60]. Il met à la tête des Alamans, Buccelin, l'un d'eux, pour qu'il les régente pour son compte[25]. Il soumet également le peuple voisin des Alamans, les Bavarois[60].

Vers 539[1], Théodore et Salomon deux ambassadeurs de l'empereur romain d'Orient Justinien, arrivent au palais de Thibert pour lui demander sur quels territoires il règne[3],[95]. Le roi leur répond que ses États vont de la Pannonie à l’Océan sans désigner des territoires mais des peuples[15],[1],[95]. Il parle des Thuringiens, des Suèves du nord[Note 2], des Wisigoths de Francie[15],[1],[Note 3], des Saxons et des Jutes[95],[96]. En 540, poussé par ses conseillers, Thibert répudie la reine Deoteria pour épouser la princesse lombarde, Wisigarde avec qui il avait été fiancé sept ans auparavant[97],[65]. Malheureusement, quelque temps après le mariage, Wisigarde décède à Cologne et y est inhumée[97],[98]. Thibert épouse alors une nouvelle femme[97].

Vers 541, Thibert et son oncle Childebert s'entendent pour marcher ensemble contre Clotaire. Ils réunissent donc leurs armées et pénètrent en territoire ennemi[99],[21]. Clotaire se croyant perdu, se réfugie dans une forêt. Thibert et Childebert avancent alors leurs armées dans ce massif forestier jusqu'à ce qu'une violente tempête de grêle éclate. Le matériel militaire est détruit, tous les chevaux de l'armée s'enfuient, et la plupart des soldats sont blessés[99],[100]. Complètement désorganisés, les deux rois rebroussent chemin et finissent par signer une paix durable avec Clotaire[99].

Guerre des Goths en Italie

En 534, le jeune roi Athalaric des Ostrogoths d'Italie tombe malade puis décède[101],[102],[103],[104]. Sa mère, Amalasonthe, pour conserver le pouvoir, épouse son cousin Theudahat qui gouverne alors la Toscane[Note 4]. Theudahat qui avait été récemment réprimandé par la reine accepte ce mariage principalement pour pouvoir se venger d'elle[102]. Une fois devenu roi, Theudahat réunit les mécontents et les pousse à s'emparer de la reine qu'ils exilent au fort de l'île du lac de Bolsena en Toscane. Peu de temps après, Theudahat les pousse à étrangler Amalasonthe[102],[105],[103],[104]. Childebert, Clotaire et Thibert, cousins de la reine par sa mère[Note 5], envoient alors une ambassade pour réclamer une compensation pour cet assassinat comme le permet la coutume germanique[106],[107],[77]. L'empereur romain d'Orient, Justinien, se sert également du meurtre d'Amalasonthe pour déclarer la guerre aux Ostrogoths[102],[105],[108],[104],[109].

une île au milieu d'un lac
L'île où la reine Amalasonthe est exilée puis assassinée en 534.

Theudahat choisit de satisfaire aux exigences des Francs et leur envoie cinquante mille pièces d'or[106],[107],[110]. Peu de temps après l'arrivée de l'or chez Thibert, Childebert envoie un message à son neveu pour lui demander de partager la somme entre eux deux. Outré par cet acte, Clotaire se venge en s'emparant de la totalité du trésor de feu leur frère Clodomir[106].

Au milieu de l'année 535, Justinien constitue une armée commandée par le général Bélisaire pour détrôner Theudahat et s'emparer de l'Italie[111],[102]. En parallèle, il envoie une ambassade chargée de cadeaux en argent à Thibert et lui demande au nom de leur foi catholique commune de l'aider à lutter contre les Ostrogoths ariens. En retour, le roi lui promet son alliance dans le futur conflit[102],[112],[113]. Peu après, Bélisaire débarque en Sicile et s'en empare facilement[114],[108],[111],[115],[104]. Theudahat envoie alors une ambassade à Thibert. Il lui propose de lui offrir ainsi qu'à ses oncles la Provence et deux mille livres d'or, s'ils se joignent à lui pour combattre le général romain[44],[92],[109],[63].

Fin 536, Bélisaire s'empare de Naples et du sud de l'Italie[116],[117],[108],[104]. Dégoûtés par l'absence de riposte de Theudahat, les principaux chefs ostrogoths se réunissent près de Rome et élisent un nouveau roi en la personne du général Vitigès. À cette annonce, Theudahat s'enfuit mais il est capturé près de Ravenne par des soldats qui l'égorgent[118],[117],[108],[104]. Le roi Vitigès propose ensuite aux chefs goths de conclure avec les Francs l’accord que leur avait proposé l’année précédente Theudahat, c'est-à-dire la cession de la Provence et le versement de livres d’or contre leur soutien. Childebert, Thibert et Clotaire acceptent mais comme ils ne veulent pas rompre officiellement leur alliance avec l'empereur, ils envoient seulement un contingent de Burgondes pour aider les Ostrogoths[44],[92],[119],[21],[76],[35],[109],[60],[120]. Thibert obtient la partie centrale de la Provence, Clotaire la partie nord et Childebert, la partie sud[121],[54],[21],[83]. En 537, alors que la guerre fait rage en Italie[122], Thibert vient en personne prendre possession de ce nouveau territoire en se rendant à Arles où il organise des courses de chars dans l’amphithéâtre de la ville et y fait frapper une monnaie d'or à son nom[123],[92],[124],[21],[63],[125],[29]. Les rois francs envoient ensuite une ambassade conduite par Mummol auprès de l'empereur Justinien pour se faire confirmer cette cession[123],[126],[92],[76]. L'empereur la leur accorde mais demande en retour trois mille hommes pour aider Bélisaire. Thibert accepte mais trouve une excuse pour finalement ne jamais les envoyer[96].

Début 539[27], Thibert constate que la guerre en Italie a rendu exsangues les deux parties[127]. Il décide donc d’en profiter pour piller l’Italie et tenter de s'emparer d’une partie de son territoire[127],[104],[21],[60]. Il rassemble une armée de cent mille hommes qui franchit les Alpes puis le à Pavie et commence ses exactions près de la cité[127],[112]. Thibert met ensuite en déroute les troupes du chef ostrogoth Oraio puis celles du commandant romain Jean le Glouton. Thibert pille alors les campements des deux armées puis la ville de Gênes et enfin les campagnes de Ligurie et d’Émilie[127],[128],[129],[27],[119],[130]. Mais, très vite, les Francs se retrouvent sans nourriture et souffrent de la dysenterie. Beaucoup d’entre eux meurent au bout de quelques jours[127],[131],[128],[129],[130],[112]. Le général Bélisaire envoie alors une lettre à Thibert pour lui rappeler qu’il a fait alliance avec l’empereur et qu’il ne doit pas en conséquence porter les armes contre les Romains[127]. Après la lecture de cette lettre et au vu de l’état de son armée, Thibert décide de rentrer chez lui[127],[131],[104],[129]. Fin 539, la guerre d'Italie semble toucher à sa fin. Vitigès ne contrôle alors plus qu'une partie des cités du nord et est lui-même assiégé dans Ravenne par Bélisaire[132]. Thibert lui envoie donc des ambassadeurs pour lui offrir son aide. Pour le contrer, Bélisaire dépêche lui aussi une ambassade. Au vu des récentes exactions des Francs en Italie, Vitigès préfère négocier avec Bélisaire et renvoie donc les ambassadeurs de Thibert[132]. Il finit d'ailleurs par se rendre aux Romains au début de l'année 540 et est emmené à Constantinople par Bélisaire[133],[134].

Les Ostrogoths ne désarment pas pour autant et la guerre continue[134]. Totila, leur nouveau roi, entame dès 541, une reconquête de l'Italie[135]. Début 548, Thibert profite une nouvelle fois de l'épuisement des deux parties pour envoyer une puissante armée sur place. Celle-ci s’empare de nombreuses villes dans le nord du pays malgré la mort au combat du chef de l’expédition, le duc Lanthacaire[24],[123],[31],[67]. Totila, trop occupé à combattre les Romains, ne cherche pas à reprendre les villes. Il envoie au contraire une ambassade à Thibert pour conclure un pacte de non-agression entre les deux nations[136]. Le roi des Ostrogoths envoie même une ambassade auprès du Thibert pour lui demander la main de sa fille. Cependant, celui-ci la lui refuse, estimant que Totila n’est pas un bon roi. Il lui reproche notamment d’avoir causé la ruine de la ville de Rome[137].

Thibert meurt fin 548[24],[27], trente-sept ans après la mort de Clovis comme l'indique Grégoire de Tours[138]. Il est tué par un bison au cours d'une partie de chasse selon le chroniqueur Agathias[139],[140]. Les chroniqueurs Grégoire de Tours et Procope de Césarée, évoquent, eux, une longue maladie[141]. Il laisse son royaume à son fils unique, le jeune Thibaut[138],[24],[142],[100], sous la régence de sa tante Thichilde, fille du roi Thierry[143].

Mariages et descendance

Généalogie.
Généalogie simplifiée de Thibert.

Thibert (ou Théodebert) épouse en premières noces en 534 Deoteria (Deuteria en latin et signifiant « Secondaire »[144]), une dame gallo-romaine résidant à Cabrières, près de Béziers[78],[21]. Elle est peut-être parente avec l'évêque Deutère de Lodève présent au concile d'Auvergne de 535[145]. Vers 535, celle-ci donne naissance à Thibaut[97] (écrit en latin Theodobald[146] ou Theodovald[147], issu du germanique Theutbald[2],[148] et signifiant « Audacieux dans le peuple »[2],[148]) qui succède à son père en 548[138] jusqu’à son décès en 555[149]. Ayant répudié Deoteria, Thibert prend ensuite comme épouse la princesse lombarde, Wisigarde (du germanique Vesihard signifiant « Noble fort »[150],[151]), fille du roi Wacho. Les fiançailles avaient eu lieu en 533, mais Thibert avait entretemps rencontré Deoteria, et il n'épouse Wisigarde qu'en début 540[97],[64],[65]. Le mariage ne dure pas longtemps car en fin d'année, Wisigarde meurt. Le chroniqueur Grégoire de Tours parle ensuite d'un troisième mariage, mais il ne donne pas le nom de cette épouse[97].

Thibert a également d'une de ses trois épouses, plus vraisemblablement de Deoteria, une fille nommée Berthovère (écrit en latin Berthoarae[12] issu du germanique Bertwehr et signifiant « Brillante dans l'armée »[1],[152]), qui n'est citée que par le poète Venance Fortunat qui signale en 566 qu'elle a fait construire un baptistère à Mayence[12]. Le jeune prince dont la tombe a été retrouvée à l'intérieur de la Cathédrale de Cologne à côté du tombeau de Wisigarde est, lui aussi, probable un fils du roi Thibert et de Deoteria[153].

La reine Deoteria a également une fille de son premier mariage avec un Gallo-Romain. Vers 539, la reine craignant que Thibert ne la délaisse pour sa propre fille, élimine sa potentielle rivale en la précipitant du haut d'un pont de la ville de Verdun[154].

Appropriation de l'héritage culturel romain

L'acquisition de la Provence en 537 permet à Thibert (ou Théodebert) de s’approprier les prestiges de la romanité qui était encore bien préservée dans cette région[92]. Il s'entoure en effet de conseillers gallo-romains cultivés et compétents : le premier du palais Servilion[155], l'administrateur Condat[156],[157], le rhéteur Astériol, l'ambassadeur Secondin et même son maître des offices l'ancien patrice Parthène[92],[158],[3],[159],[160], petit-fils de l'empereur Avit[140]. Il envoie également des ambassades et correspond avec l'empereur romain Justinien, frappe sa propre monnaie et protège les églises[92]. Il organise à Arles une course de chars dans l'amphithéâtre[161]. La ville de Trèves, où il réside principalement, est également un foyer de romanité longtemps préservé dans le nord de la Gaule[162]. Thibert lève même dans ses états l'ancien impôt foncier romain[163]. Il se veut ainsi, le plus « romain » des souverains francs[92]. Il est d'ailleurs le seul des mérovingiens à avoir épousé une gallo-romaine[140],[164]. Au niveau international, c'est lui le correspondant avec les autres peuples barbares et avec Constantinople. Clotaire et Childebert sont ainsi « réduits à un rôle secondaire » selon le professeur Karl Ferdinand Werner[83].

Monnayage

Thibert (ou Théodebert) est le premier roi germanique à faire frapper des pièces d'or à son nom à partir de 537[27],[28],[165],[89],[83]. Il a alors compris que battre monnaie à son nom est un fondement indispensable de la souveraineté d'un état[28]. Cependant, ses tiers de sous d'or continuent à conserver les canons des frappes romaines[163]. Il ne modifie ni le poids, ni l'aloi des sous[166],[167].

En 1852, les numismates Étienne Cartier et Louis de La Saussaye indiquent que le monnayage de Thibert fut actif et étendu[168]. L'effigie présente sur le droit des sous d'or est selon eux le même que celui de Justinien et la victoire présente sur le revers a la même forme que les sous impériaux[167]. Pour eux, les initiales d'ateliers inscrits au revers sont « RE » pour Reims, « T » pour Toul, « M » pour Metz, « LVC » pour Lugdunum clavatum (Laon), « COLV » pour Colonia Vbiorum (Cologne) et « TRE » ou « TR » pour Trèves[169], « ANTOC » pour Antonacum (Andernach)[170] et « BO » pour Bologne[171].

En septembre 1887, l'historien et numismate Maximin Deloche étudie l'ensemble des monnaies de Thibert Ier[172]. Il pense qu'elles sont issues d’un unique atelier et sont l'œuvre d’un seul monnayeur. Il conclut qu’elles ont « un cachet tout romain »[172]. Il y en a « même dont le style italien très accentué a été depuis longtemps signalé »[172]. Elles sont selon lui « l'œuvre d'un artisan italien », que le roi « amena avec lui au retour de sa campagne victorieuse dans la péninsule et qu'il installa sans doute à Metz, résidence habituelle et centre d'action des souverains d'Austrasie »[172]. En décembre de la même année, l'archéologue et numismate Charles Robert émet des doutes sur la « centralisation absolue » proposée par Deloche[173]. Il indique que des revers de sous d'or portent le nom de Mayence et de Cologne. Il remarque également la multiplicité des orthographes du nom présent sur l'avers : Theodebertus, Tieodebertus, Thuodibertus, Thedebertus, Theudeuertus et Theodts[173]. Maxime Deloche répond alors que la multiplicité orthographique ne veut rien dire car même chez Grégoire de Tours se trouvent trois orthographes : Theudebertus, Theodebertus et Theotbertus. Pour les sous de Mayence et Cologne, il souligne qu'il n'existe qu'un seul exemplaire de ces deux pièces[174].

En 1892, le numismate Maurice Prou s'interroge à son tour sur l'origine des monnaies d'or de Thibert. Il pense qu'elles sont liées à sa campagne italienne de 539, notamment à cause de la présence de la Victoire sur l'avers. Le style italien est si présent dans ces pièces que Prou pense qu'elles ont été frappées en Italie[175]. Il indique également que le rattachement du « RE » à Reims ou du « T » à Toul reste très incertain. Il conclut que les lettres et monographies ne sont d'aucun secours pour déterminer le lieu d'origine des monnaies[175].

En 1994, dans sa présentation des fonds Bourgey relatifs aux Mérovingiens et royaumes barbares, le médiéviste Alan M. Stahl présente six monnaies de Thibert. Il s'agit d'un sou d'or avec buste et Victoire de face, deux tremis d'or avec buste et Victoire à droite, deux deniers d'argent frappés à Arles (qui serait la ville de l'atelier « AR ») avec buste à droite et croix dans une couronne triomphale et une pièce de cuivre avec croix et monogramme[124].

Relation avec le clergé

Dès son accession au trône en fin 534, Thibert (ou Théodebert) lève les lois injustes que son père avait mises en place. Il a de bonnes relations avec les évêques, comble les églises de richesses et permet au clergé d'Auvergne de retrouver les biens qui lui avaient été enlevés lors d'une campagne punitive réalisée par Thierry au début de cette même année[23],[21]. En novembre 535, Thibert autorise la tenue d'un concile des évêques de son royaume à la ville d'Auvergne[13]. Ce n'est pas un concile national franc mais un concile des états de Thibert[81]. Sous la présidence d'Honorat de Bourges, les quinze évêques présents y promulguent seize canons disciplinaires qui rappellent des dispositions antérieures[13],[81]. Les évêques profitent d'ailleurs du concile pour rédiger une lettre au roi sur un problème civil[81]. Ils veulent attirer l'attention de Thibert sur le mauvais comportement de certains de ses subordonnés qui se permettent par la force de subtiliser des propriétés. Les évêques demandent au roi de faire restituer ces domaines à leurs propriétaires légitimes[176]. En mai 538, un autre concile tenu à Orléans réunit les évêques des royaumes de Thibert et Childebert[177],[178]. Après 540, Thibert donne même à l'évêque Désiré de Verdun sept mille pièces d'or pour relancer le commerce dans sa ville[179],[180],[181],[182],[183]. Le chroniqueur Grégoire de Tours indique également que Thibert visite les lieux saints du diocèse de Trèves pour y prier[184].

Notes et références

Notes

  1. Par faute de consensus entre les historiens et pour homogénéiser les noms des rois mérovingiens, c’est la forme la plus simple ou la plus commune du prénom qui se trouve en début des articles. Ainsi « Clovis » est préféré à « Chlodowig », « Clotilde » est préférée à « Chrodielde », « Chilpéric » est préféré à « Kilperich », « Mérovée » est préféré à « Merowig », « Thierry » est préféré à « Théodoric », « Thibert » est préféré à « Théodebert » et « Thibaut » est préféré à « Théodebald ». Pour la dynastie des « Thi », Thierry/Théodoric, son fils Thibert/Théodebert et son petit-fils Thibaut/Théodebald la majorité des historiens utilisent Thierry plutôt que Théodoric (qu'ils réservent au roi Goth du même nom), mais choisissent plutôt Théodebert à Thibert. Quant à Thibaut/Théodebald la répartition est plus mitigée.
  2. Il s'agit des Suèves restés en Souabe.
  3. Il ne doit s'agir que de quelques Wisigoths vivant dans les cités limitrophes de la Septimanie.
  4. La mère de Theudahat est Amalafrède, la sœur de Theudoric, le père d'Amalasonthe.
  5. La mère d'Amalasonthe est Audoflède, l'une des sœurs de Clovis.

Références

  1. a b c d et e Lantéri 1995, p. 24-25 :

    « Deux ou trois décennies avant ce mariage, le roi Thibert Ier [Thiodoberkht, Brillant dans le peuple], cousin et prédécesseur de Sighebert sur le trône de l'Est (534-548), avait dessiné, avec orgueil, dans une lettre à l'empereur de Byzance, les lisières de son royaume, et il avait énuméré les peuples qu'il avait « avec l'aide de Dieu » colonisés et soumis. Parmi les vaincus, le roi citait « les Gots qui habitaient la France » [...]. Cette lettre avait été écrite entre 534 et 539. »

  2. a b et c Gobry 2012, p. 11 :

    « Theuthbert, devenu dans le langage populaire Théodebert. Ce passage du Theut (ou Theud) germanique au gréco-latin Théo se comprend par la culture des clercs qui ont écrit l’histoire des Francs et de leurs voisins. […] Theut (Theud) signifiait le « peuple » ; bert, « fier ». Or, de nombreux noms grecs chrétiens, passés ensuite à la latinité, commençaient par Théo, le mot Théos signifiant « Dieu » ; ainsi Théodore, Théophane, Théodule, Théophraste. Spontanément, Theut se changea en Théo et perdit son sens primitif. »

  3. a b c d et e Lantéri 1995, p. 345 :

    « 2. « Peuple » s'écrivait « thiuda » en gotique et « thiod(a) » en vieux haut allemand. Il dérivera en « deutsch ». L'accent tonique était si fort que les Français n'ont retenu de Thiodoberkht que Thibert, de Thiodorîkh que Thierry mais les scribes écrivent au VIe siècle Teudoberctus et Theudoricus et le premier élément signifiant « peuple » sera confondu avec le grec theos, « dieu », d'où la forme Théodoric et Théodebert sur le calque fautif de Théodore. Nous les nommerons Thibert et Thierry. »

  4. Grégoire de Tours 1995, p. 11 (Introduction de Robert Latouche).
  5. Périn et Riché 1996, p. 177.
  6. Marcellin 2014, p. 8 (Introduction de Nathalie Desgrugillers).
  7. Jordanès 2002, p. 5 (Introduction de Romain Fougères).
  8. Procope de Césarée 2015, p. I. XVII-XXI (Introduction de Janick Auberger).
  9. Agathias 2007, p. 9-10 (Introduction de Pierre Maraval).
  10. Marius d'Avenches 1993, p. 14-15 (Biographie de l'auteur par Justin Favrod).
  11. Paul Diacre 1994, p. 5-6 (Introduction de François Bougard).
  12. a b c et d Venance Fortunat 1994, p. 68-69 (Poème II, 11).
  13. a b et c Basdevant et Gaudemet 1989, p. 208-209.
  14. Dumézil 2007.
  15. a b et c Bröens 1956.
  16. Dumézil 2010.
  17. Werner 1984, p. 374.
  18. a et b Venance Fortunat 1994, p. 189-190 (Notes de Marc Reydellet).
  19. Venance Fortunat 1998, p. 42-50 (Poème VI, 1).
  20. Dumézil 2008, p. 120.
  21. a b c d e f g h i j k l et m Périn et Riché 1996, p. 318-319.
  22. a et b Grégoire de Tours 1995, p. 142 (Livre III, 1).
  23. a et b Grégoire de Tours 1995, p. 168 (Livre III, 25).
  24. a b c et d Marius d'Avenches 1993, p. 735 (548).
  25. a b c et d Agathias 2007, p. 46-47 (Livre I, 6).
  26. Grégoire de Tours 1995, p. 168 (Note 50 de Robert Latouche).
  27. a b c d e f g h i j k l m n o et p Stanburrough Cook 1923.
  28. a b et c Lantéri 1995, p. 27.
  29. a et b Dumézil 2008, p. 145.
  30. Kurth 1893, p. 375-376.
  31. a et b Bordonove 1988, p. 185.
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  36. Inglebert 2009, p. 60.
  37. Lebecq 1990, p. 39.
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  43. Volkmann 1997, p. 11.
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  47. a b et c Kurth 1893, p. 339-342.
  48. a et b Grégoire de Tours 1995, p. 143 (Livre III, 3).
  49. a b c d et e Lebecq 1990, p. 65.
  50. Grégoire de Tours 1995, p. 146-147 (Livre III, 6).
  51. a b et c Lot 1948, p. 55.
  52. Bordonove 1988, p. 181.
  53. Grégoire de Tours 1995, p. 162-165 (Livre III, 18).
  54. a b et c Cândido Da Silva 2001 :

    « L’héritage de Clodomir s’est partagé de la façon suivante : Thierry a obtenu Sens, Auxerre, Troyes et peut-être Bourges [...]. Comme récompense de sa participation dans la campagne contre les Burgondes [...] Avenches, Autun, Châlons-sur-Saône, Sion, Besançon, Vienne, Viviers et Langres. [...] avec l’annexion de la Provence, les cités d’Aix, de Digne, d’Avignon, de Glandèves, d’Uzès et de Senez. »

  55. a b et c Lebecq 1990, p. 64.
  56. a et b Bordonove 1988, p. 164.
  57. a b c et d Grégoire de Tours 1995, p. 148-150 (Livre III, 7).
  58. Rouche 1996, p. 366-367.
  59. a b et c Lot 1948, p. 59.
  60. a b c d et e Geary 1989, p. 142.
  61. Grégoire de Tours 1995, p. 151-152 (Livre III, 10).
  62. Lot 1948, p. 58.
  63. a b c et d Bordonove 1988, p. 182.
  64. a et b Grégoire de Tours 1995, p. 166 (Livre III, 20).
  65. a b et c Paul Diacre 1994, p. 25 (Livre I, 21).
  66. Rouche 1996, p. 527.
  67. a et b Dumézil 2008, p. 86.
  68. a b et c Grégoire de Tours 1995, p. 166 (III 21).
  69. Grégoire de Tours 1995, p. 253 (Livre V, 5).
  70. Basdevant et Gaudemet 1989, p. 221.
  71. Lantéri 1995, p. 25.
  72. Grégoire de Tours 1995, p. 166-167 (Livre III, 22).
  73. Pancer 2001, p. 170.
  74. a b c et d Marius d'Avenches 1993, p. 73 (534).
  75. a b c d et e Grégoire de Tours 1995, p. 152 (Livre III, 11).
  76. a b c d e et f Rouche 1996, p. 369.
  77. a et b Duchet-Suchaux et Périn 2002, p. 95.
  78. a b c d e f g h i j et k Grégoire de Tours 1995, p. 167 (Livre III, 23).
  79. Geary 1989, p. 141.
  80. Rouche 1996, p. 370.
  81. a b c et d Pontal 1989, p. 104-107 :

    « Il obtint sa part des territoires annexés : Langres, Besançon, Avenches, Windish, Sion, Autun, Chalon, Vienne et Viviers. »

  82. Lot 1948, p. 56.
  83. a b c et d Werner 1984, p. 362.
  84. Lot 1948, p. 53.
  85. Duchet-Suchaux et Périn 2002, p. 99.
  86. Pancer 2001, p. 173.
  87. a et b Grégoire de Tours 1995, p. 167-168 (Livre III, 24).
  88. a et b Dierkens et Périn 2005.
  89. a et b Picard 1998.
  90. Werner 1984, p. 363.
  91. Geary 1989, p. 144.
  92. a b c d e f g h et i Lebecq 1990, p. 66.
  93. Lebecq 1990, p. 71.
  94. Lebecq 1990, p. 111.
  95. a b et c Dumézil et Lienhard 2011.
  96. a et b Moët de la Forte-Maison 1868, p. 369-372.
  97. a b c d e et f Grégoire de Tours 1995, p. 168 (Livre III, 27).
  98. Périn et Riché 1996, p. 114-115.
  99. a b et c Grégoire de Tours 1995, p. 169-170 (Livre III, 28).
  100. a et b Lot 1948, p. 51.
  101. Procope de Césarée 2015, p. I. 17-21 (Livre V, 3).
  102. a b c d e et f Procope de Césarée 2015, p. I. 21-25 (Livre V, 4).
  103. a et b Jordanès 1995, p. 118-119 (LIX).
  104. a b c d e f g et h Jordanès 2002, p. 91-95 (XV).
  105. a et b Marcellin 2014, p. 91 (Première addition 534).
  106. a b et c Grégoire de Tours 1995, p. 171-172 (Livre III, 31).
  107. a et b Bordonove 1988, p. 177.
  108. a b c et d Jordanès 1995, p. 119-122 (LX).
  109. a b et c Lot 1948, p. 61.
  110. Dumézil 2008, p. 167.
  111. a et b Marcellin 2014, p. 91 (Première addition 535).
  112. a b et c Bordonove 1988, p. 184.
  113. Dumézil 2008, p. 60.
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  115. Marius d'Avenches 1993, p. 73 (535).
  116. Procope de Césarée 2015, p. I. 48-54 (Livre V, 10).
  117. a et b Marcellin 2014, p. 92-93 (Première addition 536).
  118. Procope de Césarée 2015, p. I. 54-59 (Livre V, 10).
  119. a et b Pirenne 1937, p. 138.
  120. Dumézil 2008, p. 85.
  121. Pontal 1989, p. 307-308.
  122. Procope de Césarée 2015, p. I. 76-176 (Livre V, 16-29 et Livre VI, 1-9).
  123. a b et c Procope de Césarée 2015, p. II. 130-132 (Livre VII, 33).
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  126. Grégoire de Tours 2003, p. 51-55 (Livre I, 31).
  127. a b c d e f et g Procope de Césarée 2015, p. I. 237-241 (Livre VI, 25).
  128. a et b Marius d'Avenches 1993, p. 75 (539).
  129. a b et c Marcellin 2014, p. 96 (Première addition 539).
  130. a et b Lot 1948, p. 62.
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  132. a et b Procope de Césarée 2015, p. I. 250-255 (Livre V, 28).
  133. Procope de Césarée 2015, p. I. 256-261 (Livre V, 29).
  134. a et b Procope de Césarée 2015, p. II. 13-19 (Livre VII, 1).
  135. Procope de Césarée 2015, p. II. 19-21 (Livre VII, 2).
  136. Procope de Césarée 2015, p. II. 280-285 (Livre VIII, 24).
  137. Procope de Césarée 2015, p. II. 147-150 (Livre VII, 37).
  138. a b et c Grégoire de Tours 1995, p. 168 (Livre III, 177).
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  184. Grégoire de Tours 2003, p. 226-227 (Gloire des Confesseurs 93).

Annexes

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Bibliographie

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Sources primaires

Sources secondaires

Articles connexes

Liens externes

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Kota Rotterdam setelah dibom Jerman pada saat invasi Jerman ke Belanda pada Mei 1940 Keterlibatan Belanda pada Perang Dunia II dimulai dengan invasinya oleh Jerman Nazi pada 10 Mei 1940. Belanda awalnya menyatakan untuk bersikap netral ketika perang tersebut terjadi pada 1939, namun Jerman menginvasinya.[1] Pada 15 Mei 1940, sehari setelah pengeboman Rotterdam, tentara Belanda menyerah. Pemerintah dan keluarga kerajaan Belanda melarikan diri dan mengasingkan diri ke Britania. Setelah dik…

التهاب الجلد الضوئي النباتي حالة من التهاب الجلد الضوئي النباتي جراء نبات الليمحالة من التهاب الجلد الضوئي النباتي جراء نبات الليم معلومات عامة الاختصاص طب الجلد  تعديل مصدري - تعديل   التهاب الجلد الضوئي النباتي (بالإنجليزية: Phytophotodermatitis)‏[1][2][3][4][5 …

Award 1931 Nobel Prize in LiteratureErik Axel KarlfeldtThe poetry of Erik Axel Karlfeldt.Date 8 October 1931 (announcement) 10 December 1931 (ceremony) LocationStockholm, SwedenPresented bySwedish AcademyFirst awarded1901WebsiteOfficial website ← 1930 · Nobel Prize in Literature · 1932 → The 1931 Nobel Prize in Literature was posthumously awarded to the Swedish poet Erik Axel Karlfeldt (1864–1931) with the citation: The poetry of Erik Axel Karlfeldt.[1]…

French film director This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Gérard Bourgeois – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (January 2021) (Learn how and when to remove this template message)Gérard BourgeoisBornAugust 18, 1874DiedDecember 15, 1944 Gérard Bourgeois (born August 18, 1874, in Geneva, Sw…

Physical laws of electrochemistry Michael Faraday. Faraday's laws of electrolysis are quantitative relationships based on the electrochemical research published by Michael Faraday in 1833.[1][2][3] First law Michael Faraday reported that the mass (m) of a substance deposited or liberated at an electrode is directly proportional to the charge (Q; SI units are ampere seconds or coulombs).[3] m ∝ Q ⟹ m Q = Z {\displaystyle m\propto Q\quad \implies \quad…

Taman AyodyaLokasiKebayoran Baru, Jakarta Selatan, DKI JakartaKoordinat6°14′43.46″S 106°47′40.40″E / 6.2454056°S 106.7945556°E / -6.2454056; 106.7945556Diresmikan2009 Taman Ayodya, yang dulu bernama Taman Barito,[1] adalah sebuah taman kota yang berada di Jakarta Selatan. Taman ini berlokasi di atas lahan seluas 7.500 m2, dilengkapi dengan kolam buatan seluas 1.500 m2 di tengahnya. Taman Ayodya juga dilengkapi dengan jalur pijakan, kursi, gazebo, pendo…

1916 film by Lucius J. Henderson A Huntress of MenAdvertisement for A Huntress of Men in Motion Picture NewsDirected byLucius J. HendersonWritten byCatherine Carr (scenario)Story byG. Vere TylerStarringMary FullerJoseph W. GirardSidney BraceyProductioncompanyRed Feather PhotoplaysDistributed byRed Feather PhotoplaysRelease date May 8, 1916 (1916-05-08) Running time5 reelsCountryUnited StatesLanguagesSilent film(English intertitles) A Huntress of Men is a 1916 American silent drama…

Pacific typhoon in 2021 This article is about the 2021 typhoon. For other storms of the same name, see List of storms named Rai and List of storms named Odette. Typhoon Rai (Odette) Rai at its initial peak intensity while approaching the Philippines on December 16Meteorological historyFormedDecember 11, 2021DissipatedDecember 21, 2021Violent typhoon10-minute sustained (JMA)Highest winds195 km/h (120 mph)Lowest pressure915 hPa (mbar); 27.02 inHgCategory 5-equivalent super…

486 computer chip made by AMD This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Am5x86 – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (February 2021) (Learn how and when to remove this template message) Am5x86An early Am5x86-P75 for Socket 3, model ADWGeneral informationLaunchedNovember 1995Discontinued1999Markete…

Дрогобицький обласний комітет Комуністичної партії України — орган управління Дрогобицькою обласною партійною організацією КП України (1939–1959 роки). Дрогобицька область утворена 27 листопада 1939 року. 21 травня 1959 року область ліквідована і передана до складу Львівсько…

本條目存在以下問題,請協助改善本條目或在討論頁針對議題發表看法。 此條目剧情、虛構用語或人物介紹过长过细,需清理无关故事主轴的细节、用語和角色介紹。 (2019年2月20日)劇情、用語和人物介紹都只是用於了解故事主軸,輔助讀者了解現實向的內容,而不是像資料庫般將所有出現的內容記下。请协助清理不必要的细节、用語和角色,让情节介绍更为简洁。ACG类條目的…

American multi-level marketing company BurnLoungeTypePrivateIndustrymulti-level marketingProductsmusic filesWebsitewww.burnlounge.com BurnLounge, Inc. was a multi-level marketing online music store founded in 2004 and based in New York City. By 2006, the company reported 30,000 members using the site to sell music through its network. In 2007, the company was sued by the Federal Trade Commission for being an illegal pyramid scheme. The company lost the suit in 2012, and lost appeal in June 2014.…

American actress (born 1985) For the mother of Franklin Pierce, see Anna Kendrick Pierce. Anna KendrickKendrick at the 2016 Cannes Film FestivalBornAnna Cooke Kendrick[1] (1985-08-09) August 9, 1985 (age 38)Portland, Maine, U.S.OccupationsActresssingerYears active1998–presentAwardsFull list Anna Cooke Kendrick (born August 9, 1985) is an American actress. Her first starring role was in the 1998 Broadway musical High Society, for which she earned a nomination for the Tony Awar…

Bruna FerrazBruna Ferraz in 2007.Born (1981-09-05) 5 September 1981 (age 42)Porto Alegre, Rio Grande do Sul, BrazilNationalityBrazilianOccupation(s)adult actress, model, TV personality Bruna Ferraz (born 5 September 1981) is a Brazilian adult model, pornographic actress and TV-personality. Life and career Born in Porto Alegre, Ferraz moved in São Paulo in 2005, with the goal to build a career as a stripper.[1] She became first known as Internet personality thanks to her webcam sexy…

Independent school in Beverly, Massachusetts, United StatesWaring SchoolLocationBeverly, MassachusettsUnited StatesInformationTypeIndependentFounded1972 (1972)Head of SchoolTim BaklandFaculty40Grades6-12Number of students165Average class size10-16Student to teacher ratio7:1CampusSuburban, 32 acresColor(s)    Blue and WhiteAthleticsSoccer, Basketball, Lacrosse, Cross Country Running, Ultimate Frisbee, Kick BoxingMissionTo create and sustain a community of lifelong learners who are …

Royal Thai Air Force base near Nakhon Ratchasima Korat Royal Thai Air Force Base Camp FriendshipPart of Royal Thai Air Force (RTAF)Near Nakhon Ratchasima, Thailand Aerial photograph of Korat RTAFB, 23 July 1987Korat RTAFBLocation in ThailandCoordinates14°55′50″N 102°04′51″E / 14.93056°N 102.08083°E / 14.93056; 102.08083 (Korat RTAFB)Site informationOwnerRoyal Thai Air ForceOperatorRoyal Thai Air ForceUnited States Air ForceControlled byPacific Air…

Woodcut from a Diggers document by William Everard. William Everard (bap. 1602, d. in or after 1651) was an early leader of the Diggers.[1][a] Biography William Everard was apprenticed on 14 August 1616 to Robert Miller of the Merchant Taylors' Company, London. He was the son of William Everad, a yeoman of Reading and had been baptized on 9 May 1602 in the parish of St Giles, Reading, as William Evered.[2] This Everad took the Protestation Oath in the parish of St Lawrenc…

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