15 janvier : adoption de la loi « Rocard » sur le financement des partis, avec amnistie[5],[6].
25 et 26 janvier : la tempête Daria frappe le nord-ouest de l'Europe. L'Europe occidentale connait en février 1990 une exceptionnelle série de tempêtes, entrecoupées d'épisodes exceptionnellement doux[7]. En France, elles causent d'importants dégâts matériels et des victimes[4].
Février
3 février : la tempête Herta frappe le nord-ouest de l'Europe[7].
9 février : protocole d'accord sur la rénovation de la grille des classifications et des rémunérations des trois fonctions publiques. Institution de la NBI[8].
25 mai : la France intervient militairement au Gabon pour protéger les ressortissants français résidant à Port-Gentil contre les émeutes populaires[4].
Juin
15 juin : le ministre de l'environnement Brice Lalonde lance un « plan vert » pour l'environnement[16].
Olivier Stirn, ministre du Tourisme, démissionne, pris dans un scandale pour avoir payé des figurants pour un colloque de son association « Dialogues 2000 »[23].
la Régie Renault devient une société anonyme, avec 75 % des parts détenues par l’État et 25 % par Volvo (loi discutée et adoptée le 28 juin)[24].
29 août : plus de 200 000 agriculteurs se rassemblent dans l'ensemble du pays pour protester contre la baisse des cours. Le 31 août, Henri Nallet, ministre de l'Agriculture, annonce des mesures pour aider les agriculteurs et des contrôles aux frontières pour faire respecter les règlements communautaires. L'agitation paysanne se poursuit au mois de septembre[32].
Septembre
18 septembre : affaire du voile de Creil en Picardie ; trois élèves Fatima (13 ans), Leïla (14 ans) et Samira (13 ans) refusent de retirer leur voile en classe. Le principal du collège Ernest Chénière écrit aux parents pour leur expliquer les raisons de l'interdiction du port du voile au nom de la laïcité. Ceux-ci refusent et les jeunes filles sont exclues du collège. Le 9 octobre, elles reprennent les cours après qu'un compromis ait été trouvé : le port du foulard est autorisé au collège mais pas en classe. Mais l'accord est rompu le 19 novembre quand les collégiennes refusent à nouveau de retirer leur voile en cours et sont conduites en salle de documentation. L'affaire se médiatise et divise l'opinion[33].
20 septembre : discours de Michel Rocard à Joué-lès-Tours devant le séminaire du bureau exécutif du PS[5]. Devant l'impopularité des gouvernements précédents, il lance une théorie nouvelle des rapports entre les élites politiques et le peuple et déclare « personne n'est plus intelligent que tout le monde »[34].
Octobre
3 octobre : le conseil des ministres approuve un projet de loi sur la création de la contribution sociale généralisée (CSG), visant à diversifier les sources de financement de la Sécurité sociale pour faire face à l'important déficit public que connait le pays[13]. C'est un impôt proportionnel au taux de 1,1 %, à large assiette (revenu, capital, prestations sociales), qui deviendra, à terme, l'impôt le plus productif de l'état. Ce nouvel impôt déclenche une fronde de l'extrême gauche, qui l'estime injuste car proportionnel.
6 octobre : émeutes à Vaulx-en-Velin, provoquées par le décès de Thomas Claudio, le passager d'une moto, lors d'une collision avec un véhicule de police à la cité du Mas du Taureau. De violents affrontements ont lieu avec la police, de nombreux bâtiments sont incendiés et le centre commercial est pillé. 300 CRS et policiers se déploient dans le quartier pour ramener l'ordre[35]. Le bilan financier des trois nuits d'émeute est de 80 millions de francs de dégâts matériels.
12 novembre : manifestation de 100 000 lycéens à Paris[5], suivie de scènes d'émeutes. Une délégation est reçue à l'Elysée par le Président. Lionel Jospin promet un plan d’urgence[36].
15 novembre : le gouvernement Rocard soumet à l'Assemblée nationale un projet de loi sur la création de la contribution sociale généralisée ; pour mettre fin aux débats du parlement, le gouvernement décide d'engager sa responsabilité sur ce texte, en application de l'article 49-3. L'opposition de la droite et des communistes au projet de loi conduit au dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement le [5].
16 novembre : la droite, avec l'appui des communistes, dépose une motion de censure contre le projet de loi sur la CSG. Le gouvernement est sauvé par le vote des députés PS et des indépendants. La motion est rejetée le 19 novembre par 289 voix contre 284, et le projet de loi est adopté le 20 novembre[5].
↑Helga-Jane Scarwell et Séverine Frère, Biocarburants, les temps changent ! : Effet d'annonce ou réelle avancée ?, Presses Universitaires du Septentrion, , 296 p. (ISBN978-2-7574-1883-3, présentation en ligne)
↑Dominique De Margerie, La CNCCFP (La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques), NANE Editions, (ISBN978-2-84368-148-6, présentation en ligne)