En 1285, le vin d'Arbois est déjà très célèbre puisque le comte de Chiny en offre à ses invités lors du tournoi de Chauvency, selon le trouvère Jacques Bretel qui en a bu en compagnie d'Henri de Briey. On en trouve trace dans les livres de comptes de Mahaut d'Artois au début du XIVe siècle[5]
Le terroir arboisien produit quelques-uns des meilleurs vins jurassiens, dont le vin jaune et le vin de paille. C'est l'activité dominante. Arbois compte de nombreux vignerons comme notamment le Domaine de la Pinte, Rolet, Loye ou Tissot, Clairet, Gahier, Fumey-Chatelain.
Montigny-lès-Arsures est considéré comme la capitale du trousseau, ainsi que le plus grand village viticole du Jura.
Les vins et temps de garde
Les vins rouges sont issus des cépages trousseau, poulsard, deux cépages typiquement jurassien et du Pinot Noir. Le Trousseau donne aux vins une belle robe, avec beaucoup de corps et de garde. Le poulsard offre un vin rouge délicat, alcoolique et d'une belle robe qui prendra une teinte « pelure d'oignon » en vieillissant. Les vins rouges peuvent se garder jusqu'à trois à cinq ans.
Les vins jaunes sont issus du cépage savagnin uniquement. Ils peuvent se garder 100 ans. Ils résultent de l'élevage du savagnin pendant six ans et trois mois minimum « sous voile » : ces vins sont en effet élevés sans ouillage (l'ouillage est l'action de rajouter du vin dans un contenant pour éviter l'oxydation, due à l'évaporation d'une partie du vin qui laisse sa place à l'air: la part des anges). Un tel procédé requiert beaucoup de temps et fait perdre environ un tiers du vin, d'où le fait qu'il soit embouteillé dans des clavelins, bouteilles propres au vin jaune de 62 cl.
Les vins de paille : les raisins passerillés doivent alors avoir une richesse en sucre supérieure à 306 grammes et le vin doit titrer 14,5% vol.[8].
On produit également du macvin du Jura et du crémant-du-jura, appellations pouvant être produites sur tout le territoire viti-vinicole du Jura.
Autour du vignoble d'Arbois
Certaines bouteilles anciennes portent sur leur étiquette le dicton : « le vin d'Arbois, plus on en boit, plus on va droit ! », supprimé ensuite par l'application de la Loi Évin.
Une vieille chanson, le Tourdion, chante les vins d'Anjou ou Arbois.
↑Roger Dion, « Le vin d'Arbois au Moyen Age », Annales de Géographie, t. 64, no 343, , p. 162-169 (lire en ligne)
↑HUMBERT Florian, Thèse à l'université de Bourgogne, « L’INAO, de ses origines à la fin des années 1960 Genèse et évolutions du système des vins d’AOC », Septembre 2011, Lire en ligne (pdf)