Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : Réserve d'Eau de la Ville de Metz, d'une superficie totale de 23,1 ha (10,9 ha sur la commune)[Carte 1],[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 747 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 16 km à vol d'oiseau[11], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 2],[12],[13].
Au , Arnaville est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,8 %), cultures permanentes (10,1 %), zones urbanisées (9,3 %), terres arables (8,9 %), eaux continentales[Note 4] (7,3 %), prairies (5,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Morphologie urbaine
La commune est constituée de plusieurs quartiers différents. La Grand Rue est l'axe majeur, elle est essentiellement composée de maisons anciennes d'avant-guerre. Les demeures de la place de l'Église sont les plus anciennes. La rue de Gorze est très récente, toutes les propriétés sont des résidences construites principalement dans les années 1970.
Toponymie
La première mention du village apparait en 851, dans un acte d'échange entre l'évêque de MetzDrogon et l'abbé Vincent également de Metz, sous le nom de « Arnoldi Villa »[21]
En 1248, Jean de Termes, sire de Cons, et Poince et sa femme[22] font « donation des hommes et des femmes qu'ils ont en « Arnalville » en tous profits et en tous us, comme ils les avaient tenus d'acquets » à l'abbaye Saint-Vincent de Metz, nom qui perdure jusqu'à nos jours.
La consultation des registres paroissiaux tenus entre 1674 et 1700 par l'abbé Antoine Beauguide, curé d'Arnaville jusqu'en , nous permet de comptabiliser 728 naissances et 430 décès pendant cette période.
En 1669, deux protestants, habitants de Metz, se virent confisquer leurs immeubles sur ordre du duc de Lorraine, Charles IV. Arnaville dépendait en partie de la Lorraine et en partie de la Terre de Gorze, donc du roi de France et ne fut entièrement incorporée au duché de Lorraine que de 1718 à 1766.
Au XVIIIe siècle, des fourches patibulaires étaient plantées au lieu-dit la Justice. Un dicton régional indiquait alors « c'est comme la Justice d'Arnaville » pour parler d'un jugement injuste[21].
Durant les guerres, comme en 1870, les habitants se réfugiaient dans des grottes profondes comme le « trou de Botenoi »[21],[26],[27]. Le traité de Francfort en 1871 place la frontière franco-allemande entre Arnaville et Novéant au nord, où eut lieu "l'affaire Schnæbelé" en . Non défendu, le village est occupé dès le premier jour du conflit de 1914-1918. Le , deux aviateurs britanniques étaient abattus par la défense anti-aérienne allemande et s'écrasaient dans un pré situé près de la Moselle.
Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.
Seconde Guerre mondiale
Arnaville fut le théâtre de dramatiques combats au cours de la bataille de Metz en , opposant la Ve division de la IIIe armée américaine à la 462e Infanterie-Division allemande, appuyée par des panzers des 3e, 15e et 17e SS-Panzergrenadier-Division[28]. Alors que la tête de pont de Dornot est évacuée le , la IIIe armée américaine reprend pied sur la rive ouest de la Moselle dans le secteur d’Arnaville sous la conduite du colonel Yuill, commandant le Xe Combat Team. Pour la première fois en Europe, l’armée américaine utilise des écrans de fumigènes dans une opération offensive. L’opération menée par le 84e Chimical Engineer Compagnie est un succès. Le , la contre-attaque allemande est prévisible. Le 37e Panzer Grenadier Regiment de la XVIIe division blindée, le 8ePanzer Grenadier Regiment et la 103e Panzer-Abteilung de la 3e Panzergrenadier Division et le 115ePanzer Grenadier Regiment de la 15e Panzerdivision sont engagés aux côtés du bataillon Vogt de la 462e Infanterie-Division pour contenir la tête de pont d’Arnaville. L’artillerie de campagne allemande, soutenue par les batteries des forts Driant (Kronprinz) et Verdun (Haeseler), pilonne les troupes américaines. De son côté, l’artillerie américaine répond par un tir de barrage soutenu, tirant plus de 5 700 salves sur ce secteur. L’aviation américaine du 371e groupe TAC appuie ses troupes au sol, détruisant même, par un coup au but, une batterie du fort Sommy, dans le Groupe fortifié Verdun, et des batteries lourdes situées près de Mardigny. Les régiments de PanzerGrenadier et le bataillon Vogt supportent de lourdes pertes. Plus de dix Panzers et plusieurs half-tracks allemands furent détruits ce [29].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1670
1672
Jacques Anthoine
-
1673
Estienne Bazaille
-
Vigneron
1853
Louis Rollin
1854
1860
Pierre de Valhaussin
Officier de la légion d'honneur
1860
1871
Félix-Jean Charles Renaudin
1871
1874
Jean Baptiste Baux
1875
1883
Edmond Marchal
1935
1945
Ermend Collignon
-
Cultivateur
1945
1953
Edmond Leleu
-
Employé Acierie de Pompey
1953
1971
Léon Bourgon
-
Instituteur retraité
1971
1989
Raymond Poirson
-
Fonctionnaire
1989
En cours
René Cailloux[30],[31] Réélu pour le mandat 2020-2026
Artisan
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Arnavillois et les habitantes les Arnavilloises[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2021, la commune comptait 558 habitants[Note 5], en évolution de −1,76 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Feu de la Saint-Jean : reconnue dans la France, cette fête a lieu le , date symbolique du solstice d'été. Au dernier samedi du mois de juin, l'association locale construit un édifice en bois de plusieurs mètres de hauteur. Cette fête réunit plusieurs milliers de visiteurs chaque année et connait un succès de plus en plus grandissant.
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Présence gallo-romaine : vestiges de castellum du bas Empire au lieu-dit Château de la Citadelle.
Châtelet à l'emplacement d'une ancienne maison forte, détruite au XVIIe, au lieu-dit la Citadelle.
Quelques maisons XVIe/XVIIe autour de l'église.
Site préhistorique du Rudemont : à 300 mètres d'altitude, sur le plateau de Rudemont, se trouve un important site préhistorique. Une pointe de flèche laisse à penser que des hommes se sont installés ici à la fin de l'âge de bronze et au début de l'âge du fer. Une enceinte préhistorique domine la vallée de plus de 60 mètres. Des sépultures y sont découvertes en 1979 et 1980. Elles dateraient de plus de 5 000 ans.
Canal latéral de la Moselle : écluse.
Le barrage sur le Rupt-de-Mad.
Édifices religieux
Église Saint-Étienne XVIIIe siècle : tour romane de défense.
D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent accompagnée de saint Gorgon à cheval d'azur en chef et d'une crosse senestrée d'une épée haute, du même en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Articles de Manuel Bazaille parus dans la revue Nos villages lorrains.
« Arnaville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
↑« Fiche communale d'Arnaville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Blouet, V. Guillaume, Chr. et Leesch, D. (1980) - « La grotte sépulcrale Michelsberg du "Rudemont" à Arnaville (Meurthe-et-Moselle) », colloque néolithique tenu à Sens, p. 135-143.
↑Blouet, V. et Guillaume Chr. (1984) - « Le Michelsberg en Lorraine », Revue archéologique de Picardie, vol. 1 no 1, p. 125-132.
↑Massy, J.-L., Guillaume, Chr. & Boura, F. (1985) - « Lorraine », Gallia préhistoire vol. 28 fascicule 2, C.N.R.S., Paris, p. 307-308.