Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 800 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Ville-sur-Yron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,3 %), prairies (16,2 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Anciennes mentions : Villa super fluvium Oran (1192) ; Vile-sor-Yron (1252) ; Ville-sus-Yron (XVe siècle) ; Ville-seul-Ron (1437) ; Ville-sur-Ion, Ville-sur-Illon (1505) ; Ville-sur-Yon (1534) ; Villa supra Yronam (1544) ; Ville Suryon (1571) ; Ville-sur-Illon (1756)[16].
La seigneurie de la Ville-sur-Yron fut d'abord la propriété de la famille qui porte ce nom puis celle de la Maison de Gourcy ainsi que des Chamissot et autres nobles familles en vue à la Cour de Lorraine comme les Petits Chevaux de Lorraine[17],[18].
La bataille de Mars-la-Tour, le , se déroula en partie autour de la ferme de Grizières qui est située sur la commune de Ville-sur-Yron[19].
Après quelques semaines de combats sur les frontières de l’Est, les troupes françaises se replient sur les hauteurs de Meuse et pendant 52 mois, le village sert de village de repos pour les unités allemandes qui se battent autour de Verdun et dans le saillant de Saint-Mihiel[20].
Au moment où la guerre éclate, les jeunes et un peu moins jeunes de 18 à 40 ans ont été mobilisés… 68 jeunes hommes mobilisés en 1914 et parmi eux les seize « Morts pour la France » figurant sur le monument aux morts.
Politique et administration
Résultats des élections
Onze sièges de conseillers municipaux sont à pouvoir par scrutin majoritaire[21],[22].
Au premier tour des élections municipales de 2008, Luc Delmas est élu en tête avec 163 suffrages sur 197 votants (77,87 % de participation, 22,13 % d'abstention)[23].
Au premier tour des élections municipales de 2014, Luc Delmas est élu en tête avec 161 suffrages sur 185 votants (81,50 % de participation, 18,50 % d'abstention)[24].
Au premier tour des élections municipales de 2020, Jackie Césaroni est élu en tête avec 134 suffrages sur 149 votants (66,52 % de participation, 33,48 % d'abstention)[25].
Liste des maires
Sous la Révolution, les maires sont d'abord élus. Puis, de 1800 à 1884, ils sont nommés. C'est le , qu'une loi sur l’organisation municipale est promulguée, qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal (mandat de quatre ans, puis six ans à partir d'). En 1940, le gouvernement de Vichy décide de nommer les maires, sauf pour les petites communes. En 1945 les femmes sont enfin admises non seulement à voter mais aussi à administrer les municipalités.
À Ville-sur-Yron, le premier maire sous la Révolution est élu le [Note 4]. À partir du , l'élection du maire est faite au suffrage universel masculin[Note 5]. Les maires sont ensuite désignés jusqu'en 1884.
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2021, la commune comptait 298 habitants[Note 7], en évolution de −0,67 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’école n’a pas toujours existé sous la forme où nous la connaissons, obligatoire, gratuite et laïque. Il a fallu attendre les lois de Jules Ferry de 1882-1886 pour que la République, la IIIe, rende possible l’instruction publique pour tous, garçons et filles jusqu’à 13 ans puis 14 ans avec les lois de Jean Zay, ministre du Front populaire en 1936. Auparavant, l’école existait sous une autre forme.
Depuis l’Ancien Régime, en particulier en Lorraine, chaque paroisse a son école et beaucoup d'hommes savent écrire leur nom sur les registres ainsi que les conscrits du début du XIXe siècle. Le maître d’école, contractuel de la paroisse a une rétribution variable et il doit ajouter à sa fonction d’écolâtre celle de chantre, de greffier, parfois de fossoyeur. Ses revenus et ses obligations sont définis lors des plaids annuels (assemblées villageoises). En 1808, après la Révolution, le seul contrat retrouvé jusqu’à lors, est signé avec le maire. Il rappelle toutes les tâches de celui qui s’appelle désormais instituteur. Ensuite, au XIXe, les réformes touchent peu à peu, toutes les communes. Elles sont associées à quelques noms, Guizot, Victor Duruy et puis Jules Ferry.
L’école de Ville-sur-Yron
Le premier cadastre[31] ou cadastre napoléonien est achevé en 1817. Sur le plan du village, on remarque en bleu l'église et le château qui possède encore son corps central. La mairie et l'école ne sont pas construites.
En 1834, a lieu une enquête du maire d'Hannonville, René Louis Bloquin, commis par la sous-préfecture pour étudier le sujet de l'emprunt de 2 500 Fr pour construire une maison d'école. Vingt-deux habitants sont présents, tous d'accord, insistant même sur la nécessité de fixer ainsi un instituteur logé. C'est en 1836 que fut édifié le rez-de-chaussée du bâtiment actuel, à l'origine une école seulement, sans mairie.
Le , construction des lieux d'aisance à l'école, et le , enquête sur la situation matérielle des maisons d’école : la maison d’école est la propriété de la commune qui l’a fait construire à ses frais. L’état extérieur est bon, la salle d’école est très saine ; élevée au-dessus du sol, elle mesure 8,50 m sur 5,55 m sur 2,92 m de haut. Elle dispose de quatre fenêtres d’une surface totale de 6,60 m2. 58 élèves peuvent être accueillis, il faudrait refaire le blanchissage et les peintures, le mobilier devrait être complété ainsi : un poêle en fonte garni de ses buses, renouveler six tables-bancs d’élèves, à l’extérieur une clochette pour appeler les élèves… les latrines sont neuves… le logement de l’instituteur comprend une cuisine, une chambre à coucher ; une autre plus petite… les jardins attenant à la maison contient 1 a × 5 ca, un second jardin éloigné de la maison est plus grand et plus productif ; sa contenance est de 9 a × 50 ca. L’instituteur jouit d’un lot de portion spécial (signé Vivien maire).
Le a lieu l'appropriation pour une extension de la maison d'école.
Cinquante francs secours sont alloués le pour des travaux à la maison d'école : blanchir et peindre la salle de classe. En 1913, avec l'ouverture de mines dans la région la population augmente de 10 % et on relance le projet envisagé 26 ans plus tôt d'agrandir l'école et de créer une mairie. En 1913, un devis estimatif, de l’architecte Henri Ménard de Jarny s’accompagne d’un questionnaire, dont voici des extraits : « école mixte population de 327 habitants soit plus 31 entre 1906 et 1911 liée à l'industrie minière dans les environs… les 5 à 13 ans sont 55 ; pas de maternelle ni d’école libre, ni d’école mixte… une classe création légale 18 janvier 1897 ». Le projet répond aux raisons suivantes :
insuffisance de l’ancienne salle de classe qui n’avait que 36 m2 de surface pour 55 élèves ;
nécessité de rendre indépendant le service scolaire du service de la mairie : il n’y à, l’heure présente de local pour la mairie ;
nécessité de donner à l’instituteur un logement suffisant…
D’après le projet on obtient :
Une salle de classe indépendante avec vestiaire d’une surface de 60 m2 et pouvant recevoir toute la population scolaire. Le sous-sol correspondant pourra servir de préau couvert, il est en rez-de-chaussée par rapport à la rue qui longe la façade postérieure du bâtiment.
L’ancienne classe partagée en deux parties par une cloison laisse une salle pour la mairie en façade principale et une chambre nouvelle pour l’instituteur sur la façade postérieure (le l’inspecteur primaire signe).
En 1922, le maire fournit au préfet de Meurthe-et-Moselle les renseignements suivants au sujet de la demande faite par le ministre des Régions Libérées : « La commune n’a jamais eu de mairie et c’est la salle de classe de l’école primaire qui en a tenu lieu jusqu’ici, ce qui a toujours été une gêne pour l’école d’un côté et pour les services communaux et municipaux de l’autre. La création d’une mairie est donc de première utilité pour la commune. D’autre part, le logement de l’instituteur-directeur de l'école primaire est insuffisant, ne comprenant qu’une cuisine et deux pièces dont une très petite ». Finalement, les dommages de guerre permirent la construction de l'étage en 1922 et du clocher deux ans plus tard. Celui-ci singularise le bâtiment en signalant le deuxième centre spirituel de la commune issu de la séparation de l’Église et de l’État.
En 1933, est aménagée une cour de récréation dans le jardin de l’école et en 1937 est créée une classe enfantine. Un projet de l’établir dans le presbytère est abandonné au profit d’une création à l’étage, moins coûteuse et demandant que l’inspection nomme désormais un couple d’instituteurs.
Les salles d’école sont repeintes en 1946 et 1955 par M. Daumail Jarny.
En 1957 est construit un préau dans la cour de l’école.
Les instituteurs
Les maîtres, régents d’école sont en place dans les villages lorrains depuis longtemps. En retrouver la trace n’est pas commode, et les registres paroissiaux sont à nouveau des outils précieux.
Liste des instituteurs de Ville-sur-Yron de 1704 à 1974
En 1704 on apprend la mort le de Jean François, maître d'école de Ville-sur-Yron âgé de 63 ans. Sa femme Frémine Poincelot donne naissance à Marie le , (mariée le à Ville-sur-Yron) et à un fils né le (marié le à Ville-sur-Yron).
En 1724, Nicolas Naudin est maître d'école. On retrouve dans les années 1708-1773 des mentions de Nicolas Naudin et de Nicolas Naudin le Jeune, maître d'école… en 1753. Le , mort de Nicolas Naudin, ancien maître d'école, âgé de 80 ans. Puis on retrouve Nicolas Naudin, maître d'école, tour à tour, chantre, greffier, régent d’école, marguillier. Il est né le 7 janv. 1716, se marie le avec Françoise François, future matrone ; une fille, Catherine, naît le à Ville-sur-Yron. En 1773, on le retrouve parmi les manœuvres et artisans imposés, « maitre d'Ecolle (sic) cotisable. Il tient environ deux jours de terre à tressent sur la ban de la Ville-aux-Prés. » Il meurt le âgé de 57 ans, « greffier et ancien maître d’école ».
Le , mention de René Pierlot, né à Saint-Marcel en 1755, comme nouveau maître d'école et greffier qui signe les actes de décès avec le curé de la paroisse. En 1774, le , mention de Jean-Nicolas Holdrinet, maître d'école à Ville-sur-Yron qui signe tous les actes de décès avec le curé de la paroisse jusqu’en . En 1779, nouvelle mention de René Pierlot. Sa fille Marianne naît le . Il a épousé Madeleine Pion en 1776. En 1785, le on apprend la naissance d'une autre fille de René Pierlot maître d'école. La matrone Françoise François, supplée au curé pour le baptême de l'enfant qui meurt seize heures plus tard. Ainsi, en l’absence du curé, une matrone, ancienne sage-femme (désignée lors d’assemblée de femmes pour leur expérience et leur moralité) pouvait suppléer le curé pour baptiser les enfants mort-nés afin qu’ils puissent être inhumés dans le cimetière paroissial. Il meurt à Saint-Marcel le . Marié trois fois.
Jean-Nicolas Havette est mentionné en 1788, maître d'école de la paroisse, né à Dompierre. Autre document qui décrit à nouveau une naissance difficile et un baptême par la sage-femme. On y mentionne un chirurgien et l’enfant meurt le lendemain. « L'an 1788 le 7 février à deux heures et quart du matin est né et a été baptisé (sic) aussitôt sous condition à l'église vu que la sage femme Françoise François l'avait baptisé à ce quelle dit lorsqu'elle a pu apercevoir le haut de sa tête dans l'accouchement très laborieux qui a été achevé par opération du chirurgien, à cause de ces circonstances qui ont laissé bien du doute sur le batème (sic) donné par ladite matrone, Joseph fils légitime de Jean Nicolas Havette maître d'école de cette paroisse, originaire de Dompierre et de Elisabeth Mayence ? originaire d'Auboué paroisse de Coinville… ». On le retrouve comme maître d’école en 1790 à la naissance de sa fille Marie Adélaïde puis en où il cosigne un acte de décès… puis peu de traces, il est propriétaire en 1816 au mariage de sa fille à Jeandelize.
En 1792 on note que l’année scolaire va de la Saint-Rémy (1er octobre) à la Saint-Georges (), date où les contrats sont signés. « Pour ceux qui apprennent à écrire 5 sols par mois, les autres 4 sols par mois, les honoraires sont de 30 sols par famille, plus blanchir le linge de l’église 3 livres, sonnerie des orages 1 gerbe de blé plus 3 d’orge par laboureur… et tous ceux qui ensemenceront donneront à leur bon plaisir ». En 1794, les maîtres d’école deviennent des instituteurs.
En 1805, est fait mention de l’instituteur Jean Claude Cointret. En 1808, le contrat de travail qu’il signe avec la municipalité de Ville-sur-Yron, stipule : « Ce jourd'hui 18 avril 1808 en vertu d'un arrêté pris dans la session dernière nous maires des communes de Ville aux Prés et Ville-sur-Yron avons traité avec Jean Claude Cointret pour servir en qualité d'instituteur aux conditions suivantes. Savoir :
Premièrement ledit sieur Cointret accompagnera le desservant dans toutes les fonctions ecclésiastiques et ne s'absentera pas sans le prévenir.
il enseignera les enfants que tous les habitants indistinctement pourront lui envoyer, selon les principes de : lecture, écriture, calcul décimal et système métrique, les principes de religion et le plain chant à ceux qui en seront capables
il chantera toutes les messes et services religieux, sonnera les traits ordinaires, les angelades le matin, à midi et le soir aux heures accoutumées ;
il blanchira le linge de l'église tout et quantes fois il en sera besoin moyennant 3 f. payables par chaque commune ; il fera deux leçons le matin et soir et une fois le catéchisme.
pour attribution de tout quoi, chaque habitant lui paiera rétribution de 1 franc 50 centimes pour l'année qui commencera à la Saint-Georges de chacune et finira à pareille, pour payable en deux termes moitié à la Toussaint et l'autre moitié au 1er avril suivant, qui seront touchés par le percepteur et remis entre les mains dudit Cointret.
il aura en outre 35 centimes par chaque enfant qui ne feront que lire, par mois, et 45 centimes pour ceux qui écriront et tous ceux qui commenceront le mois le paieront en entier hors le cas de maladie.
pour ses rétributions religieuses il sera payé par le receveur de la fabrique conformément à l'ordonnance, le restant sera pour l'église.
Le présent traité fait et arrêté par les maires susdits et transmis sur le présent registre à charge par ledit Cointret de se faire recevoir par le jury du premier arrondissement à Briey. Ville-sur-Yron les jour mois et an susdits ; ont signé […] ».
Il meurt le , à l’âge de 67 ans et est inhumé à Mars-la-Tour à la demande de ses enfants.
1810 : Étienne Sallerin
1812 : René Robert
1814 : François Roger. Sa femme Marguerite Rolin met au monde un fils Christophe le . Il meurt le .
1815 : Nicolas Laurent
L'ordonnance de stipule que pour enseigner, les maîtres devront être titulaires d'un brevet de capacité délivré par l'inspecteur d'académie.
1818 : Jean-Baptiste Hippolite. En 1819, le , âgé de 19 ans, il épouse Marianne Fondeur, fille de Nicolas fondeur maréchal-ferrant, âgée de 18 ans ; une fille naît le , Marie Barbe, puis un fis en 1822 et un autre en 1823 puis un en 1825 ; il est encore présent en 1826.
1827 : Jean-Baptiste Bertrand, 45 ans… En 1829, il est « instituteur primaire », sa femme Barbe Gombert lui donne un fils en 1828 décédé en 1829 et une fille en 1830… En 1830, le conseil municipal fixe le traitement de l’instituteur à 250 francs à l’année.
1832 : Jean François Sébastien Marlier, originaire de Pierrevillers, mort à 28 ans à Ville-sur-Yron le . Il a eu une fille en 1832, morte en 1833, une autre née en 1834 et morte en 1837, et un fils né en 1839, en juin.
Le , le conseil municipal se demande comment mettre en application la loi Guizot qui demande dans son article 9 que : « Toute commune [soit] tenue, […] d'entretenir au moins une école primaire élémentaire ». La loi définit l’autorisation d’enseigner, délivrée par le recteur après agrément du préfet, sur présentation du brevet et d'un certificat de bonne vie et mœurs. Beaucoup de maîtres en sont encore dépourvus en 1833. Cette loi définit aussi ce que les instituteurs doivent enseigner : « l'instruction morale et religieuse, la lecture, l'écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures ».
1840 : Joseph Lallemand
1841 : Christophe Watrin, âgé de 21 ans, originaire de Vernéville. Il se marie le avec Anne François 25 ans. En 1854, Christophe Watrin répond favorablement à une enquête sur le déplacement du cimetière. En 1857, il est témoin à la naissance d’Auguste Watrin. En 1877, comme cultivateur, il est le 15e plus imposé de la commune. Il en devient maire de 1880 à 1884. Il est né en 1820 à Vernéville Moselle annexée, instituteur et propriétaire, fils de Jean W. et Catherine Jouaville. il est mort à Ville-sur-Yron le . Sa femme, Anne François, était née en 1817… en plus jusqu’en 1860.
En 1844 : M. Verronais note : « un revenu de 450 francs pour l’instituteur et une fréquentation scolaire de 36 garçons et 36 filles ».
1861 : Laurent Eugène Mangin, âgé de 38 ans, marié à Marie Victoire Martignon ; il est en place jusqu’en 1868.
1869 : Jean Sébastien Cunche, âgé de 24 ans, en place jusqu’en 1874. Par la suite, il sera membre du conseil départemental en 1900 (Briey). Retraité à Moineville.
1875 : Louis Thonon, âgé de 46 ans, encore en poste quand il meurt le . Il était né à Lorry-devant-les-Ponts et marié à Adélaïde Panot.
1877 : retour de Jean Sébastien Cunche en poste jusqu’en 1882.
Ensuite les instituteurs sont plus stables et le métier acquiert une position plus respectable dans les villages. Les lois de Jules Ferry, la formation en école normale, une réelle indépendance vis-à-vis de l’église expliquent ce nouveau statut.
1882 : Jean-Pierre Félicien Labriet, âgé de 28 ans. Il est né en 1854 à Thumeréville, marié à Marie Ladine née à Ville-sur-Yron en 1864. Ils ont alors une fille Aline née en 1885 à Ville-sur-Yron. Ils sont présents aux recensements de 1891 et de 1911. Il rédige le rapport sur la géographie, l’histoire et les coutumes de la commune et dresse la fréquentation scolaire pour 1886. Il meurt le alors qu’il vient d’être élu maire de la commune en 1919.
1912 : Paul Idulphe Thouvenin, âgé de 25 ans, présent jusqu’au .
Pendant la guerre 1914-1918, « l’école, on la faisait chez Eugénie Trichot, c’était Adeline Sarion qui faisait l’école et un Allemand pour les grands ».
La tentative de germanisation par les occupants passait par l’instruction élémentaire, comme le note la circulaire officielle rédigée dans les deux langues et comme on peut le voir sur une photo avec l’inscription « Schule » sur la façade. L’école continue, mais certains suivront leurs classes dans les villages où ils ont été évacués, à Marvejols et à Saint-Hippolyte-du-Fort. Un extrait du cahier d’écolier de Marcellin Sarion le mardi « feuille de chêne ». Il a alors 15 ans. Son dernier dessin est de , date du retour des évacués au village.
1919 : Paul Thouvenin reprend son poste d’instituteur. Il est né en 1887 à Crézilles, marié à Adrienne Dufour née en 1890 à Longwy ; ils résident Grand'Rue avec leurs enfants nés à Villerupt, Roger en 1910 et Albert en 1911, tous les deux apprentis monteurs chez Caillette à Nancy. Avec eux réside Alcide Dufour beau-père né en 1862 à Saint-Vaubourg (08). Ils sont toujours présents au recensement de 1926 (année de naissance de leur fils Pierre Georges) et à celui de 1931. La famille quitte la commune en 1933.
1933 : Roger Jean Camille George, est nommé secrétaire de mairie le (1950 francs de traitement annuel). Il est né le à Réclonville, marié à Ville-sur-Yron le à Isabelle Léontine Mélanie Mangin, née le à Ville-sur-Yron fille de Paul Mangin cultivateur et d’Elodie Marie Ragot. En juillet 1934 deux élèves se distinguent au 43e Concours général entre les meilleurs élèves des écoles primaires : Colette Ragot et Henri Grandidier.
En 1936, lors du recensement, Roger George est toujours instituteur (en 1945 on apprend qu’il a été prisonnier de guerre alors qu’il demeurait à Fréménil et rapatrié en déclarant alors habiter à Ville-sur-Yron).
À la veille de la guerre, en 1938, André Boubel, né en 1911 à Longwy est l’instituteur des grands. Son épouse Marie Thérèse née Vuillaume, est l'institutrice des petits. Prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, sa femme assure alors en alternance les deux classes petits et grands. Puis avec Mme Villevot. De 1939-1945 elle assura le secrétariat de mairie. Son mari rentre en et reprend sa classe. L’effectif scolaire est alors de 43 élèves dont 35 sont examinés par la médecine scolaire.
1948 : nomination d’une maîtresse de couture, Mme Ferry, née en 1920. Elle remplace Mme Boubel qui a quitté la commune le . La même année les élus décident de participer au service du bibliobus.
1952 : Mme Hortense Maraval, institutrice est nommée secrétaire de mairie ; elle démissionne en 1953, remplacée par Émile Maraval sans profession qui quitte la fonction en 1964, remplacé par Mme Henriette Thil.
1965 : Mme Launois, institutrice jusqu’en 1967.
1967-1974 : Mlle Piantoni épouse Clarenn
En 1974, première fermeture de l’école… la population passe de 240 en 1968 à 209. Seuls treize enfants sont scolarisés dans la commune et vingt-cinq à l’extérieur. L’école ouvre à nouveau en 1982, encadrée par des institutrices qui ne résident plus dans la commune.
L’école est définitivement fermée à la rentrée 1992.
Le Festival international du film documentaire sur la ruralité se tient à Ville-sur-Yron à la fin du mois de mai. Il est organisé par la commune et le foyer rural de Ville-sur-Yron, avec le concours du Parc naturel régional de Lorraine. Le festival est soutenu par le Conseil régional de Lorraine, le Conseil général de Meurthe-et-Moselle, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine et la Communauté de Communes du Jarnisy. Depuis 25 ans Caméras des Champs permet de montrer les mutations des mondes ruraux. Aussi, loin d'un regard passéiste sur les campagnes, l'objectif du festival reste le même :
susciter un échange sur les évolutions des paysages, sur les pratiques sociales des ruraux et néo-ruraux, sur l'impact des techniques, sur les villages et les habitats,
voir comment changent aussi les représentations que chacun peut avoir du monde rural, habitants des villes, artistes, créateurs, décideurs divers et ruraux eux-mêmes.
Ce regard et ces évolutions ne se limitent pas aux horizons proches, aux paysages et modes de vie régionaux. Ils s'étendent bien au-delà des clichés identitaires trop souvent réducteurs. En effet, la diversité des mondes ruraux doit donner l'occasion à chacun de comparer, de remettre en cause, de changer l'échelle de ses propres perceptions. Seule l'image, l'image multiple, permet cet échange, cette vision singulière, cette composition en mosaïque des espaces ruraux. Et la vidéo, support de création souple et accessible à tous, permet aux amateurs comme aux professionnels de saisir et de reproduire une vision plurielle du monde. Un festival est l'occasion d'une rencontre. Il permet par la diffusion d'images autour du thème central, ici le monde rural, de provoquer une réflexion riche en donnant aux spectateurs comme aux créateurs l'occasion de briser la routine du flux ininterrompu d'images télévisuelles trop souvent reçues passivement. Il permet aux créateurs indépendants de trouver dans la compétition organisée une motivation supplémentaire et surtout de rencontrer ensuite le public de manière critique. Il permet aussi d'offrir aux réalisateurs une occasion de voir leur œuvre diffusée et reconnue.
À l'issue de la compétition trois prix sont attribués par les membres du jury auxquels s’ajoutent le prix des habitants de Ville-sur-Yron et du public et le prix des lycéens.
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Château de la Grange-le-Châtelet (lieu-dit de Ville-aux-Prés). Ancien château relevant de la prévôté de Briey, paroisse de Ville-sur-Yron et communauté de Ville-aux-Prés. Ce qui restait de l'ancien château aurait été démoli vers 1850. Le site est actuellement occupé par une nouvelle ferme édifiée au XIXe siècle.
Château de Ville-sur-Yron. Antérieur au XVIIe siècle et reconstruit en 1762 pour monseigneur Louis Joseph de Montmorency-Laval, évêque de Metz, à la place d'une ancienne maison forte. Il le revendit ensuite à monsieur de Chamissot qui fit achever les constructions et notamment les deux ailes.
Édifices religieux
Église paroissiale Saint-Gorgon
Elle se caractérise par son chœur précédé d'un mur diaphragme datant probablement de la fin du XIIe siècle, par sa nef du XVIIIe siècle, et par son clocher reconstruit en 1835. Le chœur fut restauré et repercé aux XIXe et XXe siècles. L'édifice présente les vestiges d'une porte romane sur sa façade nord, provenant de l'ancienne église fortifiée dont il subsistait une meurtrière au XIXe siècle. Dans le chœur se trouvait jusqu'en 1912 de façon certaine l'épitaphe de François Antoine de Gourcy-Charey.
Église de Ville-sur-Yron
Elle appartenait lors de sa fondation à l'abbaye de Gorze. L'église est faite de pierres de Jaumont jaunes, partiellement en blocs, partiellement en moellons. La construction était crépie au-dehors comme à l'intérieur. Elle se compose d'une salle rectangulaire supportant une tour-clocher intégrée, un chœur rectangulaire assez court et une abside semi-circulaire. Elle se caractérise par une assise de sa tour-clocher intégrée, à l'est de la nef et non pas à l'ouest, comme il est habituel. Entre des piliers et des petits poteaux d'angle surmontés de petits chapiteaux cubiques, se trouvent deux espaces latéraux rectangulaires. Trois arcs permettent d'augmenter les deux espaces latéraux. Partant des deux piliers médians, des arcs se prolongent jusqu'au mur de la nef et entrent sans consoles dans le mur. Ces espaces avaient primitivement un plafond plat ; aujourd'hui, les deux espaces latéraux sont couverts par des voûtes sur une croisée d'ogives de style gothique tardif. Sur l'espace médian s'élève une tour refaite au XVIIIe siècle. Les piliers sont richement décorés : sur un socle repose un pilier avec petites colonnes latérales. Quatre petits chapiteaux cubiques et les piliers portent un renfort plat couvert de décors uniques : plaque, perles, platelet, gorge et petite gorge. En outre, la partie supérieure est décorée avec des ornements entaillés en forme d'étoile et de cercles. Les piliers dans les murs latéraux présentent des rebords profilés : sous les plus élevés, la plaque décorée avec des triangles, on voit une petite pente, un renflement, une plaquette, une gorge et un dernier petit creux. L'accès à la salle se faisait à l'époque romane par le portail nord fermé aujourd'hui. Le tympan montre des arcs gravés. Aujourd'hui, un portail baroque percé dans le mur ouest de la nef reprend l'ancienne fonction du portail nord. L'éclairage original venait des petites fenêtres en plein cintre : un guichet est toujours présent dans le mur sud.
Le joug du chœur est ouvert vers la nef par un arc de même hauteur et largeur que les arcs de l'espace médian sous la tour-clocher. L'abside se ferme en forme de cul-de-four avec deux fenêtres baroques. La fenêtre se trouvant dans l'axe médian a été modifiée avec la niche extérieure. Aujourd'hui, trois grandes fenêtres sur les côtés nord et sud éclairent la nef couverte à plat mise en place à l'époque baroque ; dans le coin nord-est de la nef, les restes de la corniche du toit ont été retrouvés avec l’amorce du pan des combles originaux. En conséquence, la hauteur de la salle originelle se trouve environ un demi-mètre au-dessous du commencement du toit d'aujourd'hui. Les points de repère pour la datation sont les tailloirs des supports centraux et des piliers engagés. Le profil en trois parties domine dans la deuxième moitié du XIIe siècle dans la région lorraine ; dans la première moitié apparaît isolé le profil des tailloirs en quatre parties. Oscillant entre des tailloirs à quatre ou trois parties ils se montrent comparables aux parties orientales de la cathédrale de Verdun. Tous les signes indiquent une époque d'origine située dans le deuxième quart du XIIe siècle[33].
Chapelle-oratoire de La Ville-aux-Près
Personnalités liées à la commune
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D'or à trois fasces d'azur à la bande d'argent chargée d'un cœur de gueules entre deux roses de même.
Détails
Il s'agit du blason de la famille de Ville-sur-Yron. Jacques de Ville sur Yron, receveur de Sierck, a été anobli en 1580 par Charles III, duc de Lorraine[34]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
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« Ville-sur-Yron », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Ce jourd'hui 14 février 1790, les habitants de la communauté de Ville-sur-Yron et Grihières étant assemblés chez le sieur François François syndic de ladite communauté en conséquence de l'avertissement qu'on nous a donné dans le courant de la présente semaine et de celui qui nous a été donné le dimanche précédent et relu au prône de notre messe pour nous conformer au décret de l'Assemblée Nationale sanctionné par le Roy au mois de décembre dernier portant la formation des municipalités nous avons d'abord élu au scrutin le président de notre assemblée à la pluralité des voix qui a été maître Collin notre curé et ensuite pour secrétaire Alexandre Mabire laboureur à Ville-sur-Yron ; les 3 anciens d'âge, ayant ouvert les billets du scrutin, ensuite nous avons procédé à l'élection de 3 scrutateurs qui ont été René Frochard charron, Louis Didier laboureur au même lieu et Dominique Gandelet tisserand au même lieu qui ont eu la pluralité des voix.
↑« Ce jourd'hui 10 novembre 1793 an II de la République Française Une et Indivisible, nous maire et officiers municipaux, et élus et autres habitants de Ville-sur-Yron, assemblés au lieu ordinaire des séances, à la requête du procureur de la commune pour renouveler et faire élire une nouvelle municipalité nous avons procédé à l'élection d'un maire et les suffrages ont été en faveur de J.P. Thomas munier [meunier] au moulin dudit Ville-sur-Yron qui a réuni 8 voix entre 13 votants, par conséquent il a eu la majorité absolue des suffrages et a été [élu] maire »
↑Joseph Mangin (né le fils de Joseph Nicolas Mangin laboureur à la Ville-aux-Prés et de Anne Le Marquis) est nommé maire par le préfet, en vertu de l'article 20 de la loi du 28 pluviôse an VIII () et d'après le décret impérial du , sur le renouvellement du maire le préfet du département de la Moselle arrête : M. Joseph Mangin est nommé maire de la commune de la Ville-aux-Prés. Il rentrera en fonction le 1er janvier prochain après avoir fait transcrire le présent arrêté sur les registres de la municipalité et prêté entre les mains de son prédécesseur le serment prescrit par le senatus consulte du 28 floréal an XII et dont il sera dressé un procès-verbal. Fait à Metz en l'hôtel de la préfecture le .
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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