La carrière de Lata Mangeshkar commence en 1942 et dure plus de sept décennies. Elle a enregistré plus de mille chansons pour films en hindi et a chanté des chansons dans plus de trente-six langues indiennes, principalement en marathi et en hindi[4] et parfois en langues étrangères dont l'anglais, le russe, le néerlandais, le swahili, etc.[5] : certains parlent même de 30 000 chansons et 4 000 films[6].
Elle est la sœur aînée d'Asha Bhosle, de Hridaynath Mangeshkar, d'Usha Mangeshkar et de Meena Khadikar.
Biographie
Lata Mangeshkar est née le à Indore dans l'État du Madhya Pradesh en Inde[7]. Issue d'une famille marathe, elle est la fille de l'érudit Deenanath Mangeshkar, un chanteur classique et acteur de théâtre et de Shevanti Mangeshkar.
À sa naissance, Lata Mangeshkar s'appelait Hema. Ses parents la renomment plus tard Lata en hommage à un personnage féminin, Latika, dans l'une des pièces de son père, BhaawBandhan. Lata est l'aînée de la fratrie. Elle a trois sœurs et un frère cadets, Asha Bhosle, Usha Mangeshkar, Meena Khadikar et Hridaynath Mangeshkar.
Son père lui donne ses premières leçons de chant ; dès l'âge de 5 ans, elle commence à travailler comme actrice dans ses pièces musicales, comme Sangeet Natak.
Lata Mangeshkar connaît un succès immédiat dès 1940 en chantant les œuvres du compositeur de musique de film Naushad et depuis sa notoriété n'a cessé de grandir. S'il y a une chose sur laquelle les Indiens et les Pakistanais s'accordent, c'est sur la voix de Lata : tous lui décernent le titre de reine de la mélodie. On se souviendra que dans pratiquement chaque film indien, on trouve plusieurs passages chantés et dansés, et que les acteurs sont doublés par des chanteurs professionnels.
Détenant le record Guinness du nombre le plus importants d'enregistrements pour une voix – plus de 50 000 d'après le livre Guinness des records et la BBC[8], probablement 25 000 en réalité, dans 14 langues indiennes cependant - elle a travaillé avec presque tous les compositeurs de musique en Inde, depuis le légendaire Naushad jusqu'à l'enfant prodige A. R. Rahman. Elle a par ailleurs enregistré 440 titres avec Mohammed Rafi, détenteur du record masculin du plus grand nombre d'enregistrements vocaux.
Sous son nom ou sous le pseudonyme de Anandghan, elle a composé pour plusieurs films : Raam Raam Pahune (1950), Mohityanchi Manjula (1962), Maratha Tituka Melvava (1964), Saadhi Maanse (1965) et Tambadi Maati (1969).
Elle est aussi productrice des films Vaadal (1953), Jhaanjhar (1953), Kanchan (1955) et Lekin (1990).
Elle apparait à l'écran comme comédienne dans Pahili Mangalagaur (1942), Chimukla Sansaar (1943), Maajhe Baal (1943), Gajabhau (1944), Badi Maa (1945), Jeevan Yaatra (1946), Subhadra (1946), Mandir (1948) et Chattrapati Shivaji (1952).
Elle est connue pour son interprétation extraordinaire de Aye mere watan ke logon dans un camp militaire durant la guerre sino-indienne de 1962.
Elle a remporté toutes les récompenses culturelles indiennes (Prix Dadasaheb Phalke, Kalidas Samman, Maharashtra Puraskar...) et a été décorée de la Bharat Ratna, la plus haute récompense civile décernée par l'État indien.
La musique des cantatrices de Bollywood Lanta Mangeshkar et de sa sœur Asha Bhosle a eu une influence internationale, par exemple dans la musique de la « reine du chant tsigane » Esma Redžepova[10].
En 1987, Lata Mangeshkar a donné deux concerts au Zénith de Paris.
En 2002, la chanteuse Truth Hurts, ses producteurs DJ Quik et Dr. Dre, président de la maison de disques Aftermath Records, obtiennent un succès mondial avec leur chanson Addictive. Cette dernière contient un long sample de Lata Mangeshkar (film Jyoti, morceau Kaliyon Ka Chaman Thoda Resham Lagta Hai). Dr Dre, le fondateur d'Aftermath Record a dû payer à Lata Mangeshkar 2 millions de dollars[11].[Information douteuse]
Le , elle est dépistée positive au Covid-19. Elle est placée en soins intensifs dans un hôpital de Bombay, mais y succombe le . À la suite de son décès, le gouvernement indien annonce deux jours de deuil national[13].