La sonate K. 524, en fa majeur, notée Allegro, forme une paire avec la sonate suivante.
L'écriture des deux sonates est très sonore. Ici dominent les tierces, sixtes et même doubles trilles. Dans le développement, Scarlatti fait sonner des sixtes et octaves parallèles[1]. Avec cette sonate, deux autres commencent par une syntaxe d'unité incorrecte : K. 106 et 275[2]. À la mesure 29, une gamme rapide est semblable au deto solo (« un seul doigt ») de la sonate K. 506 par exemple[3].
Les changements rapides d'accords — en doubles notes de la main droite (voir seconde section de la K. 201) et octaves à la main gauche — à partir de la mesure 48, se rencontrent souvent dans l'écriture pour piano de l'époque suivante et du début du romantisme, notamment chez Clementi (sonate op. 9 no 3 de 1783), chez Weber (Momento capriccioso, op. 12 de 1808), chez Schumann (Toccata, op. 7) et surtout Chopin (Ballade en fa majeur, op. 38 ; Sonate en si mineur, op. 58 ; le second Nocturne, op. 37 et la Fantaisie en fa mineur, op. 49)[3].
Premières mesures de la sonate en fa majeur K. 524, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 11 du volume XIII (Ms. 9784) de Venise (1757), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XV 11 (Ms. A. G. 31420), Münster (D-MÜp) I 55 (Sant Hs 3964) et Vienne D 5 (VII 28011 D)[4]. Une copie figure dans le manuscrit Fitzwilliam de Cambridge, 32 F 12 (no 24)[5] et Barcelone, Ms. M 1964 (no 5)[6].
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Université autonome de Barcelone, (lire en ligne)
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates