Séverine Nadaud (droit et sciences économiques) Dr Pierre-Yves Robert (médecine) Vincent Cousseau (lettres et sciences humaines) Damien Sauveron (sciences et techniques)
L'université de Limoges est une université nationale française pluridisciplinaire comptant 17 883 étudiants et 2 000 enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs, délivrant notamment des licences, masters et doctorats dans tous les secteurs traditionnels du savoir et dans des filières innovantes. Elle s'est structurée le par le regroupement d'établissements d'enseignement supérieur à Limoges. La plus ancienne continuité historique est celle des facultés de pharmacie et de médecine remontant à .
De toutes les offres d'enseignement supérieur à Limoges, la formation en médecine est la plus ancienne. Une maîtrise des apothicaires est en effet mise en place dès 1626, dispensée dans une salle du couvent des Jacobins de la ville. Le Collège royal de médecine de Limoges est fondé en 1646[1].
Au XXe siècle, l'École de droit et de notariat, fondée en 1909 avec le soutien de la Ville[1], devient la Faculté libre de droit en 1927. La Faculté de droit et des sciences économiques du XXIe siècle occupe, sur le site de l'ancien Hôtel-Dieu, l'emplacement exact d'un carré de rues de l'antique ville romaine à côté de la présidence de l'université et de la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges.
À partir des années 1950, l’enseignement supérieur de type universitaire (c'est-à-dire associé à la recherche, par opposition aux classes préparatoires ou aux écoles supérieures professionnelles) s'organise selon les structures facultaires traditionnelles d'abord sous le patronage de l'université de Poitiers : en 1955, Médecine et Pharmacie ; en 1958, Sciences exactes et naturelles ; en 1966, Droit et Sciences Économiques, en 1966 également, Lettres et sciences humaines (au sein du Collège littéraire universitaire de la rue Albert-Thomas[1]) ; ces établissements sont finalement intégrés en 1968 comme composantes de l'université de Limoges.
Les services centraux de l'université se trouvent dans l'ancienne chapelle de l'ancienne école de médecine.
Ce nouvel essor est contemporain de la création en 1965 de l'Académie de Limoges (circonscription éducative) démembrée des académies de Poitiers et de Clermont-Ferrand.
Fondation officielle
Au moment de sa constitution en université le [2] par regroupement des principaux établissements d'enseignement supérieur à vocation de recherche, elle compte 7 000 étudiants et comprend les quatre facultés traditionnelles (droit et sciences économiques, sciences exactes et naturelles, médecine et pharmacie et lettres et sciences humaines) et un institut universitaire de technologie. Les statuts du nouvel ensemble sont adoptés en 1970 par l’Assemblée Constitutive présidée par Robert Savy, professeur à la Faculté de droit et Sciences économiques (ensuite président de l'ancien conseil régional du Limousin). La création d'une université autonome de celle de Poitiers a été notamment soutenue par Jacques Chirac, alors secrétaire d'État et député de Corrèze, et le maire de LimogesLouis Longequeue[1].
Les implantations de l'université de Limoges couvrent tout le territoire de l'académie. Seule université du Limousin et de l'Académie de Limoges, donc clairement identifiée à son espace naturel, elle n'en possède pas moins un net pouvoir d'attraction à l'extérieur (un centre d'accueil international, avec résidence et services, gérant le rayonnement de l'université, s'est installé en 2008 dans les bâtiments des anciens services de sélection et d'orientation de l'armée de terre, rue Saint-Martial).
Développement
L'université de Limoges le 20 mars 2023.
L'École nationale supérieure de Céramique industrielle (ENSCI) créée en 1893 à Sèvres près de Paris s'installe à Limoges en 1979, puis intègre l'université de Limoges en 2001[3]. En 1986, l'Institut de préparation à l'administration générale est constitué[1]. L'École nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges (ENSIL) est créée en 1991 par l'université de Limoges, soutenue par la région Limousin ; elle devient en 1993 un élément d'Ester Technopole de Limoges dont l'une des fonctions est de servir d'interface entre l'université et l'industrie. Les deux écoles fusionnent en janvier 2017 pour devenir l'ENSIL-ENSCI.
En 2005, l'IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres du Limousin), ancienne école normale d'instituteurs devient à son tour une composante de l'université de Limoges. L'Institut d'administration des entreprises est fondé en 2007[1].
En 2011, une « Fondation partenariale de l'université de Limoges » a été créée dans le but, entre autres objectifs, de susciter des chaires d’excellence et d'attirer des financements extraordinaires pour de grands projets innovants.
En novembre 2017, l'université invite la militante Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR), à l'occasion d'un séminaire d'« études décoloniales ». Le sociologue Stéphane Dorin publie une lettre ouverte pour demander à la présidence de renoncer à cette invitation dans un cadre universitaire afin de ne pas cautionner ce mouvement. La LICRA, le Parti socialiste, SOS Racisme et le MoDem soutiennent l'initiative du professeur, Houria Bouteldja étant régulièrement accusée d'antiféminisme, de racisme, d'antisémitisme et d'homophobie[4],[5]. Dans un premier temps, le président de l'université Alain Célérier assume cette sollicitation, avant de finalement annuler sa venue, évoquant un « risque de trouble à l'ordre public », la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal appelant pour sa part les universités « à la vigilance »[6],[7]. Stéphane Dorin est alors écarté de son laboratoire fin novembre 2018. Il est poursuivi pour diffamation par l'université et auditionné par la police en 2019 pendant que l'université invite pour une conférence un autre membre du Parti des Indigènes de la République, Norman Ajari[8]. Le tribunal administratif de Limoges condamne pour excès de pouvoir l'université de Limoges en 2019[9],[10] en référé, puis en 2021 de manière définitive, en réintégrant Stéphane Dorin dans son laboratoire[11]. Les plaintes pour diffamation déposées par le président Alain Célérier contre Stéphane Dorin et par ce dernier contre l'université sont classées sans suite pour la première et prescrite pour la seconde, les délais de recours étant dépassés. Mais l'université finit par retirer les communiqués diffamatoires publiés à son encontre par le Gresco et la présidence.
L'université comprend aussi le Centre de droit et d'économie du sport, à la fois centre de formation et laboratoire de recherche, notamment connu pour son diplôme de manager de club sportif professionnel.
GIO (Gouvernance des Institutions et des Organisations)[25]
L'université soutient également les activités de l'ONGEuropa, qui siège à Limoges et qui est engagée dans le champ des politiques publiques européennes.
Vie étudiante
Évolution démographique
Évolution démographique de la population universitaire
Pour la première méthode, le classement est établi selon l'université d'inscription en première année, déterminante dans la poursuite du cursus. Avec 39,5 % de réussite, l'université de Limoges se place au 4e rang national.
Le classement issu de la seconde approche met l'accent sur l'université de la troisième année d'études. Limoges se positionne en 26e place, ex æquo avec l'université Lyon 3.
La troisième méthode est établie autour des étudiants ayant suivi leur cursus dans la même université. Le classement place Limoges en 9e place.
En 2010, l'université de Limoges occupe le 2e rang des universités françaises pour le taux de réussite en licence, et le 7e pour la réussite des étudiants ayant fait tout leur parcours à l'université de Limoges.[réf. nécessaire]
Philippe Depreux, professeur d'histoire médiévale à la faculté des lettres et des sciences humaines, spécialiste du Haut Moyen Âge.
Jacques Fontanille, président de l'université de 2005 à 2012, chaire de sémiotique de l'Institut universitaire de France, vice-président de la Conférence des Présidents d'Université.
Janine Garrisson, professeur honoraire, spécialiste de l'histoire politique et religieuse du XVIe siècle.