Grâce à la présence de sources et de cours d'eau, l'installation humaine dans la zone remonte à la fin de la Préhistoire et au début de l'Antiquité. Commune rurale, Wissous s'est développée notamment dans le domaine agricole. Au XXe siècle, la construction à proximité de l'aéroport de Paris-Orly puis du marché d'intérêt national de Rungis a principalement marqué le développement industriel récent de la ville.
La ville comptait 6 991 habitants en 2021 avec la mise en œuvre de projets d'habitations qui ont fait augmenter le nombre des habitants vers le milieu des années 2010, ce qui ne l'empêche pas de cultiver son côté « village » en pleine agglomération parisienne.
Le plateau de Longboyau est situé entre les vallées de la Seine au nord et à l'est, de l'Orge et de l'Yvette au sud et de la Bièvre à l'ouest[b 1],[a 1]. La commune n'est cependant pas baignée par l'un de ces cours d'eau, les plus proches étant la Bièvre à l'ouest et la Seine à l'est.
Les rus des Glaises (anciennement ruisseau des Communes[a 2]), de Saint-Joie et de Rungis (anciennement ruisseau des Jumeaux[a 2]) traversent la commune et sont des affluents de la Bièvre. Le ru des Glaises est notamment visible à partir des étangs du Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark, un des parcs municipaux. Il rejoint le ru de Rungis venant de la commune de Rungis au nord-est, en souterrain dans le bois de Montjean, et traverse canalisée le domaine du château de Montjean. Après être passé sous les autoroutes, il prend le nom de ru de Sainte-Joie avant de pénétrer sur la commune de Fresnes au nord-ouest. Dans la zone de Montjean, un projet de remise à l'air et de renaturation couplé à une meilleure gestion de la montée des eaux en cas de fortes intempéries est à l'étude en 2021.
Plusieurs étangs se trouvent dans le Domaine du château de Montjean et un bassin d'agrément existe au centre du quartier Saint-Éloi. Un bassin de rétention des eaux pluviales, couvert et dit de Villemilan, se situe dans l'ouest de la commune. Plusieurs lavoirs ont existé dans la commune mais il n'en reste plus qu'un seul non encore démoli(de). Un bassin collecteur renommé à sa découverte « carré des eaux gallo-romain » (Carré des eaux de Wissous), situé au nord-est du territoire de la commune, recueillait également l'eau de plusieurs rigoles captant des sources de Rungis, Chilly-Mazarin et Wissous. Une rigole de l'aqueduc de Lutèce provenant de ce carré passe par le domaine du château de Montjean à l'instar du ru de Rungis.
La gestion de l'eau pluviale, souvent provoqué par un manque d'entretien du réseau[1] mais aussi par un débit plus faible du ru des Glaises (débit d'environ 3 litres par seconde) sur le ru de Rungis (~7 à 10 l/s) dans le centre, a historiquement provoqué des inondations et des reflux dans la commune[1].
Bassin d'agrément et habitations dans le quartier Saint-Éloi.
Ru des Glaises dans le quartier de Montjean.
Ru de Saint-Joie dans le quartier du Coteau de Wissous.
L'altitude de la commune par rapport au niveau de la mer est comprise entre 48 mètres et 99 mètres. Située sur le relativement plat plateau de Longboyau, Wissous a un niveau moyen assez constant autour des 90 mètres[b 1],[a 1]. Ce faible relief explique en partie l'installation de l'aéroport de Paris-Orly au sud-est de la commune.
Le sol du territoire est géologiquement en calcaire de Brie, auparavant recouvert de sable de Fontainebleau[b 1]. Ce sable a quasiment disparu du fait de l'érosion fluviale mais il reste des buttes, tels que la butte du Tartre (101 mètres) dans le sud-ouest de la commune[b 1]. C'est le point culminant de la commune[b 1]. Le point plus bas est près du quartier du Coteau de Wissous dans le nord de la commune[b 1],[a 1].
Le sol est rendu très fertile par la présence d'une couche de limon de quelques mètres riche en phosphate[b 1],[b 2].
Communes limitrophes
Wissous est implantée au sud-est d'Antony, et la séparation entre les deux communes est principalement marquée par l'autoroute A6 par-dessus laquelle passent plusieurs ponts. Wissous est au sud-sud-est de Fresnes et au sud-ouest de Rungis, communes du Val-de-Marne, qui respectivement sont reliées par le chemin de Fresnes et la route de Montjean, lesquels passent en dessous de la ligne C du RER d'Île-de-France.
Wissous se trouve à l'est de Massy, commune d'Essonne, avec qui elle partage une zone d’activités commerciales implantée en bout des pistes de l'aéroport de Paris-Orly entre les autoroutes A6 et A10. Toute la partie sud sud-est est occupée par l'aéroport dont les pistes sont longées par la route départementale 167a. Au sud-ouest de Wissous se trouvent Chilly-Mazarin, au sud Morangis et au sud-est Paray-Vieille-Poste.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 650 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Statistiques 1991-2020 et records ORLY (91) - alt : 86m, lat : 48°43'04"N, lon : 2°23'49"E Records établis sur la période du 01-03-1921 au 03-12-2023
La ville n'a plus de gare ferroviaire fonctionnelle depuis l'arrêt de l'Arpajonnais, une ligne de chemin de fer secondaire qui la reliait à Paris, et de la suppression effective de son arrêt sur la ligne de Choisy-le-Roi à Massy - Verrières (ou Grande ceinture stratégique). Le bâtiment, est actif entre 1893 et 1936[a 3]. Il est désormais désaffecté malgré la volonté municipale de la rouvrir depuis des dizaines d'années[8]. En effet, la ligne C du RER d'Île-de-France (gare de Massy - Palaiseau - gare de Pontoise) passe dans le nord de Wissous, sur les rails jouxtant l'ancienne gare[8]. La gare, propriété de la SNCF, est actuellement inoccupée et n'a plus aucune activité après avoir été un temps occupée comme habitation. La commune désire l'acquérir. Wissous est à mi-chemin entre la gare de Rungis - La Fraternelle au nord-est et la gare du Chemin d'Antony au nord-ouest. Cette ligne SNCF est saturée par les trains de marchandises et TGV[8] qui s'ajoutent au RER et qui imposent une fréquence faible d'un train voyageur toutes les trente minutes[8], car, sous l'appellation de « barreau sud » ou « barreau de Massy »[9], elle est l'une des rares voies permettant le passage ferré d'est en ouest (et vice-versa) au sud de Paris.
La ligne 18 du métro de Paris dont l'ouverture est prévue en 2027 passera par le territoire de Wissous entre les gares d'Antonypôle - Wissous Centre et de l'aéroport d'Orly, sans toutefois s'y arrêter[11],[12],[13]. Cependant, la station Antonypôle dessert à distance la ville et trois ouvrages sont sur le territoire de la commune : Cézanne (28 mètres), Robic (35 mètres) et Avernaises (35 mètres) respectivement d'ouest en est[14],[15],[16].
Les lignes de bus RATP 319 et 297 passent dans la ville. La ligne no 401 du Réseau de bus de la Bièvre fait la liaison entre la gare d'Antony (ligne B du RER d'Île-de-France) et la mairie de Wissous et les zones industrielles, en passant aussi à proximité de la gare du Chemin d'Antony. La gare d'Antony est devenue cruciale pour Wissous, car la ligne C du RER est largement concurrencée par la ligne B du RER, qui bien que plus lointaine, a la préférence des voyageurs par son trafic plus important et son temps de trajet plus direct avec Paris. Par l'intermédiaire de la gare d'Antony, une autre ligne de la Bièvre permet de rejoindre le Trans-Val-de-Marne et la ligne de tramway T10 à la gare de La Croix de Berny.
60 % des Wissoussiens empruntent de pont d'Antony — un pont enjambant dix-sept voies liées à l'autoroute A6 — pour entrer ou sortir de la ville[18].
La ligne Trans-Val-de-Marne est également accessible à 5 min à pied pour les habitants du Côteau de Wissous, via l'arrêt Montjean, ainsi que la ligne 396.
Une bretelle d'accès à l'autoroute A6 (« l'autoroute du Soleil ») était un projet de la communauté d'agglomération en 2007 pour améliorer l'accès à ses zones industrielles[19], mais le projet est abandonné en à la fin des années 2000. Seule une sortie de service existe. L'autoroute A10 (« L’Aquitaine ») a son extrémité nord à Wissous, depuis un échangeur avec l'A6. L'autoroute A86 passe au nord de Rungis. La route départementale 167a longe les pistes de l'aéroport au niveau de Wissous. L'ancienne route nationale 20 (actuelle RD 920), reliant notamment Paris à Orléans via Toulouse puis la frontière entre l'Espagne et la France, passe elle à l'ouest de la commune.
Le dépôt de bus de l'ancien réseau Le Paladin (Bièvre Bus Mobilités) se situe à Wissous[20].
L'autoroute A6 en direction du nord, le quartier de la Cerisaie à Fresnes visible.
La ligne de bus RATP 319 dans la route de Montjean.
La ligne de bus RATP 297 dans la route de Montjean.
Liens avec l'aéroport d'Orly
L'aéroport de Paris-Orly, deuxième aéroport de Paris, se situe dans le sud-est de Wissous. La piste 4 (06/24) qui est la plus proche de la commune est orientée parallèlement à celle-ci, ce qui limite les nuisances des moteurs d'avions sur les habitations.
Le siège d'Orlyval Service (atelier de maintenance du matériel roulant et centre de commandement) qui exploite la ligne Orlyval (gare d'Antony - Orly-Ouest - Orly-Sud) se situe à Wissous[21]. Cette ligne longe celle de la ligne C du RER, mais il n'y a pas d'arrêt dans la commune, au grand dam des habitants. La mairie milite donc pour qu'un arrêt soit créé[8], dans le contexte de l'avenir incertain de cette ligne[22].
L'intérieur du poste de commandement de la ligne Orlyval, à Wissous.
Urbanisme
Typologie
Au , Wissous est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[25]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
Occupation des sols
La commune étant située dans la plaine de Montjean, elle est réputée très fertile. Un quart sud-est de la superficie de Wissous est occupé par l'aéroport Paris-Orly.
Occupation des sols
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Zones urbanisées
22 %
201 ha
Zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication
52 %
476 ha
Espaces verts artificialisés, non agricoles
0,68 %
6 ha
Terres arables
18 %
167 ha
Zones agricoles hétérogènes
3 %
24 ha
Forêts
4 %
37 ha
Source : Corine Land Cover (CLC) 2018, Service de la donnée et des études statistiques du ministère chargé de l'écologie et Institut national de l'information géographique et forestière[28]
Le cadastre montre que la plupart des terrains « libres » appartiennent dans les faits à une poignées de grandes familles anciennes de la commune.
Lieux-dits, écarts, quartiers et rues
La commune de Wissous est aujourd'hui séparée en différents quartiers constitués au fil de son évolution et de son lotissement. Le centre-ville historique, dit Vieux Wissous, est implanté autour de l'église.
Wissous compte huit quartiers : Fribouli, dans l'ouest de la commune ; Saint-Exupéry, centré autour de l'espace culturel Saint-Exupéry ; Vieux Wissous, centre-ville historique ; Montjean, proche du domaine du château de Montjean à proximité de Rungis ; Bois Charlet, proche d'Antony ; le Coteau de Wissous, proche de Fresnes dans le nord-ouest de la commune et anciennement nommé Bas-de-Fresnes ; La Fraternelle, jouxtant la gare de Rungis - La Fraternelle et Rungis dans le nord-est de la commune ; et Saint-Éloi, composé de constructions de la fin des années 2000.
Dans les années 2000 et 2010, à la suite des départs d'usines, des projets immobiliers sont engagés, notamment le quartier Saint-Éloi dans le nord de la commune sur l'ancienne zone d'activité de la Gare et l'ensemble immobilier des Vergers de Wissous (266 logements[29]) à la place de l'ancien centre auto Leclerc[29] dans l'ouest de la commune. L'ancienne zone d'activité des Meuniers a également été réhabilitée. Ces zones sont essentiellement composées de logements, de maisons individuelles et de quelques commerces, sur la base d'un travail d'urbanisme d'ensemble géré par des promoteurs immobiliers. Le quartier Saint-Éloi, dont le but avoué est un développement de la population de la commune pour pouvoir prétendre à l'ouverture d'une gare, fait notamment l'objet d'un développement par Eiffage Aménagement pour lequel a notamment œuvré l'architecte, urbaniste et paysagiste français Xavier Bohl. Une fontaine « provençale » et une aire de jeux de boules sont, au-delà d'être des lieux de rencontres, des clins d'œils à la Provence chère à l'architecte. La différence d'habitats et d'urbanisme entre ce nouveau quartier et le centre-ville de la commune, ancien, est notable et a de facto créé un nouveau centre de gravité dans la ville. L'existence de ces nouveaux logements a provoqué aussi l'installation d'habitants venus de communes proches dans lesquelles l'offre de logements est plus limitée et plus chère telles que Rungis et Antony.
La ville compte un certain nombre de rues en hommage à des personnes impliquées dans la ville, comme des anciens maires (rond-point Gilbert-Buffat, place René-Lametti, etc.), adjoints (rue Georges-Didier, rue Gilbert-Robert, Boulevard Claude-Cheveau, etc.), ecclésiastiques (place de l'abbé Varaigne, rue du père Maxime-Koenig, etc.) ou encore personnalités locales (rue Guillaume-Bigourdan, rue de l'Amiral-Mouchez, rue du docteur Ténine, etc.). Certains quartiers comportent également des rues avec des noms de végétaux (rue des Acacias, allée des Myosotis, allée des Dahlias, villa des fleurs, etc.).
Cartes postales de l'urbanisme et d'habitations de la commune vers 1900.
Wissous est en zone « tendue », donc le préavis de fin de bail n'est que d'un mois[32].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Vizoor au XIe siècle[a 4], Vizeorium au XIIe[34], Viceor au XIIe[35]. Une carte du XVIIe siècle situe Huissous[a 5]. Une autre carte de 1740 mentionne Uissous[a 6], tandis que la carte de Cassini du XVIIe siècle donne Wißous[a 7]. La graphie moderne Wissou est enfin clairement visible sur une carte de 1782 et serait peut-être à l'origine de cette orthographe[a 8].
Une étymologie populaire considère le nom de la ville comme un composé des éléments français huit (8) et ancien français sours, masculin de « source », d'où le sens global de « huit sources »[33]. Cette étymologie est basée sur une vague ressemblance entre des mentions anciennes isolées du type Huissous au XVIIe siècle et huit sours, mais qui s'accorde mal avec la nature des formes les plus anciennes et avec celles régulièrement attestées[33]. En outre, il n'y a aucun élément hydrographique qui attesterait de la présence de huit sources.
L'hypothèse retenue par les spécialistes en fait un composé bas latin * Vicus Suevorum[36],[35], c'est-à-dire gallo-roman * VICU SUEVORU, devenu Vizoor, Viceor par contraction linguistique. Cette théorie s'appuie sur la plausibilité de l'évolution phonétique * VICU SUEVORU > Vizoor, Viceor et l'existence de ce type de formation toponymique en Vic- (du latin vicus « bourg » > gallo-roman VICU « village »), comme en région parisienne Vigneux (Essonne, Vicus NovusVIe siècle[37]). Le second élément -sous représente l'évolution de * SUEVORU < latin Suevorum, génitif pluriel de Suevi, terme qui désigne le peuple germanique des Suèves. Il s'agissait probablement de laeti « lètes, colons » suèves installés par le pouvoir romain en Gaule du nord, comme bien d'autres. D'ailleurs, la Notitia dignitatum mentionne un Praefectus laetorum Gentilium Suevorum « préfet des lètes suèves » dans la région du Mans.
La graphie normale aurait dû être * Vissous conformément à l'étymologie et à la prononciation, mais une mauvaise lecture du graphe Vi (car v pouvait à la fois noter v ou u en ancien français) comme un Ui, d'où l'écriture Wi équivalente en ancien français, est responsable de cette orthographe insolite au sud de la région parisienne. Il n'y a pas de raison d'y voir une influence phonétique germanique sur l'initiale, comme sur VULPICULU > WULPICULU, VAGINA > WAGINA, etc. car l'évolution phonétique régulière de [w] en français central aboutit au [g], d'où WULPICULU > goupil « renard », WAGINA > gaine (cf. emprunt savant vagin), de plus, les formes en Vi- sont beaucoup trop tardives pour suggérer ce type d'influence.
La commune est instituée en 1793 avec son nom actuel[38]. C'est l'une des trois communes de la région parisienne comportant un W dans son nom avec Saint-Witz (95) et Wy-dit-Joli-Village (95). Aucune autre commune de France ne possède un nom qui peut être rapproché de « Wissous »[b 2].
Si aucun fleuve ni route ancienne ne passe sur le territoire de la commune[b 3], c'est la présence de sources qui explique notamment l'installation humaine dans la zone à la fin de la Préhistoire et au début de l'Antiquité[a 9]. Des fouilles ont notamment révélé au nord-est de Wissous des traces d'habitats datant de la période de l'âge du Bronze final et du Premier âge du fer[a 9], mais aussi aux périodes gauloise et gallo-romaine[a 9].
Des fouilles, menées de 2009 à 2011 près des pistes de l'aéroport (rue du Berger), ont permis de mettre au jour une ferme gauloise — Parisii[40] — de plus de deux hectares et datant du IIe siècle av. J.-C.[41]. Le territoire de Wissous est en effet bien situé entre Lutèce (Paris) et Cenabum (cité proche d'Orléans). La ferme vivait de culture de céréales et d'élevage. L'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) décrit la découverte comme « d'ampleur nationale »[41].
L'aqueduc de Lutèce, construit au Ier siècle ou au début du IIe siècle[a 9], pour apporter de l'eau à Lutèce (Thermesde l'Est et de Cluny[a 9]) passait sur le sol de la future commune. Plus précisément, un bassin collecteur renommé à sa découverte « carré des eaux gallo-romain », situé au nord-est du territoire de la commune, recueillait l'eau de plusieurs rigoles captant des sources de Rungis, Chilly-Mazarin et Wissous même[a 9].
Moyen Âge
Des fouilles ont également démontré la présence d'une population à l'époque mérovingienne et carolingienne[a 4], mais aussi le probable regroupement des différents foyers de populations vers des lieux uniques[a 4].
Wissous vivait essentiellement de la culture de céréales, comme une grande partie de la région du Hurepoix qui était essentiellement agricole[a 10]. La vigne a également une grande importance dans la commune dont, dès 1284, des écrits signalent la présence[43]. En juillet 1255, l'évêque de Paris met fin au servage contre une imposition, point ratifié l'année suivante par Louis IX[a 4]. Environ 500 personnes sont cités sur les documents de l'époque[a 4]. Une grange dîmière est alors construite au XIIIe siècle[44]. Elle resta active jusqu'à la Révolution française[45] en étant l'exploitation la plus importante du village[45] et même l'exploitation de ce type la plus importante du pays.
La commune est très marquée par la guerre de Cent Ans avec la destruction de cultures et une importante baisse de la population[a 4].
La ville est devenue une seigneurie en 1547-1548. L'évêque de Paris l'échangea avec le chapitre de Notre-Dame contre la seigneurie de Créteil[a 11]. Ce transfert à une personne morale permettra une dilution des biens à cause de partages de successions[47], puisque le chapitre en restera propriétaire jusqu'à la Révolution[a 11].
En 1600, 30 % des exploitants agricoles de Wissous étaient des vignerons et au XVIIe siècle ce chiffre passe à 40 %[43]. Toujours en 1600, la répartition des terres restent très inégales, avec plus de la moitié appartenant au chapitre, le tiers à des propriétaires parisiens et seulement le reste à des agriculteurs de la commune[a 12].
La Fronde est une nouvelle période difficile pour la commune et ses habitants[a 12]. La première école est fondée en 1687[a 12].
XVIIIe et XIXe siècles
Wissous, à l'écart des grandes voies de passages, profite après la construction d'une route pavée en 1761 de sa proximité avec la route reliant Paris à Orléans[a 12]. La vigne est à l'époque en net recul[a 12]. En 1789, signe de l'écart entre les habitants, les registres indiquent que 61 % des terres sont partagées par seulement six propriétaires, tandis que 2 % le sont par 115[a 13].
Entre 1792 et 1797, les biens du clergé sont vendus[a 13]. Wissous est intégré à la Seine-et-Oise.
En 1815, pendant les Cent-Jours, la commune est occupée par des troupes anglaises[a 13].
Le , l'aéronaute Jean-François Dupuis-Delcourt — futur fondateur de la Société aérostatique et météorologique de France — réussit, à partir du domaine de Montjean, la première ascension d'une « flottille aérostatique » expérimentale[48],[a 14],[49],[50]. Atteignant une altitude de 2 600 mètres[a 14], la flottille se posa ensuite à Choisy-le-Roi[48].
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, Wissous est pendant six mois le quartier général d'un état-major d'une division prussienne[47] de 12 000 hommes[a 13]. La population de la commune se réfugie à Paris[a 13].
L'essor de Wissous, qui n'est alors qu'un gros bourg[a 15], correspond à l'implantation de l'aérodrome puis aéroport de Paris-Orly pour lequel la relative platitude de plateau de Longboyau du secteur est un avantage. La population et les industries locales augmentent sensiblement du fait de cette proximité. La zone est d'ailleurs importante dans l'histoire de l'aéronautique, puisque Port-Aviation est situé dans la commune proche de Viry-Châtillon.
Durant la Première Guerre mondiale, le château de Montjean devient l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF) no 504[51],[a 14]. Un groupe de soldats préposés à la lutte antiaérienne (DCA) est basé dans la commune, notamment pour protéger la zone des ballons dirigeables[a 16] et défendre l'aérodrome militaire d'Orly[52]. Les élèves sont privés d'enseignement après la mobilisation du directeur de l'école des garçons[52]. 7 % des habitants de sexe masculin de la commune meurent lors de cette guerre[52].
Wissous au début du XXe siècle
Le château de Mont-Jean et le chemin de Rungis.
La place du Colonel-Flatters.
La place du Colonel-Flatters.
La rue Victor-Baloche.
Lors de l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, le château de Montjean et le domaine Les Étangs sont occupés par des troupes allemandes[a 14], dont certaines montées[a 17], et la gare de la commune sert dans le cadre de la déportation de prisonniers politiques de la prison de Fresnes[a 18] vers les camps de Ravensbrück en Allemagne[53],[54]. Une batterie allemande de canons anti-aériens sur rail est basée à Wissous[a 18].
Henri Tétrel est pendant la Seconde Guerre mondiale un membre d'un réseau de renseignements britannique[55]. Il utilise notamment sa propriété de Wissous dans sa lutte contre l'occupant[55].
Le , toujours pendant la Seconde Guerre mondiale, un Boeing B-17 Flying Fortress américain nommé « Hi Jinx » (et apparemment renommé « Old man »[56]) de la 708e escadrille du 447e Bomb Group (désormais 447th Air Expeditionary Group) de la 8th USAAF venu d'Angleterre est touché par une batterie de canons anti-aériens, peut-être celle basée dans la commune[a 18]. L'avion endommagé, le pilote et lieutenant Allen S. Reed blessé, le copilote de l'équipage, le sous-lieutenant Arthur L. Clark, préfère se sacrifier sur une zone boisée de la ville plutôt que de risquer de s'écraser sur les habitations de la ville, pendant que les autres hommes sont tués en s'éjectant en parachute comme le navigateur et sous-lieutenant Thomas G. Wilkins et le sous-lieutenant James A. Campbell. La zone ciblée pour l'atterrissage de fortune, « Domaine Les Étangs », est l'une des plus grandes et anciennes propriétés de la ville. En la mémoire des aviateurs et grâce aux témoignages des survivants sur l'héroïsme du pilote[57], elle a été renommée « Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark ». Transformé en parc communal, les allées de celui-ci ont pris le nom de chacun des membres de l'équipage, une plaque commémorative a été posée, un mémorial érigé et une cérémonie est organisée annuellement les 6 février[56] en la mémoire de ces quatre combattants qui avaient à leur mort tous à peine vingt-cinq ans.
La résistance allemande à Wissous est « farouche »[58]. La commune est finalement libérée le par une colonne de la 2e division blindée du général Philippe Leclerc de Hauteclocque[a 19] et menée par les généraux Jacques Branet ou Louis Warabiot (selon les sources), quelques heures après le départ des troupes allemandes[a 19]. Néanmoins, trois soldats allemands sont tués et 82 faits prisonniers[a 20].
Mémoriaux et plaques commémoratives de la Seconde Guerre mondiale
Plaque commémorative à la gare de Wissous.
Mémorial en mémoire du Boeing B-17 écrasé.
Autre vue du mémorial.
Plaque commémorative consacrée au résistant Maurice Tenine.
Un court film documentaire, témoignage unique connu du Wissous de la fin des années 1950, a été réalisé par un Américain résidant dans la commune en 1958[59].
Dans les années 1960, l'implantation du Marché d'intérêt national de Rungis — le marché central de Paris destiné à alimenter les professionnels de toute la région Île-de-France et plus grand marché de produits frais au monde[60] — se fait sur les communes proches de Rungis et de Chevilly-Larue. Les entreprises de logistique et d'entreposage de nourritures se développent pour répondre à cette nouvelle demande.
Dans les années 2000 et années 2010, une politique importante de création de nouveaux logements est mise en œuvre, en résulte dans la création de quartier et ensembles comme Saint-Éloi, Les Vergers de Wissous et prochainement Unisson. L'enjeu est la modernisation de la commune tout en gardant « l'esprit village » plébiscité par les habitants. Une zone nécessite également beaucoup d'attention dans son aménagement, la plaine de Montjean, du côté de Rungis et Fresnes.
En 2014, Wissous a connu un coup de projecteur médiatique défavorable sur l'interdiction du port de signes religieux au nom de la laïcité à « Wissous Plage », l'attraction estivale communale[61]. Bien que le sujet est à l'échelle locale anecdotique, la polémique créée a vivement entachée l'image de la ville[61],[62],[63]. Plus tard en avril 2018, un autre fait divers lié à l'implantation sauvage de gens du voyage causera également un émoi médiatique dommageable[64].
Pendant la pandémie de Covid-19 en 2020, à l'instar de Rungis, une infrastructure réfrigérée de Wissous, profitant de sa proximité avec l'aéroport, a servi de morgue et de funérarium temporaire[65],[66].
Élections départementales de 2015 : 69,63 % pour Eric Mehlhorn et Brigitte Vermillet (UMP), 30,37 % pour Michel Fesler et Audrey Guibert (FN), 43,57 % de participation[86].
Élections départementales de 2021 : 61,95 % pour Alexis Teillet et Brigitte Vermillet (LR), 38,05 % pour Ludovic Briey et Zohra Toualbi (UG), 31,90 % de participation[87].
Élections municipales
Élections municipales de 2008 : Au premier tour : 51,26 % pour Régis Roy-Chevalier (DVG), 38,34 % pour Richard Trinquier (UMP), 68,07 % de participation[88]. Régis Roy-Chevalier (DVG) est élu maire de la ville sur la base d'une coalition hétéroclite qui a pour l'occasion mis entre parenthèses ses différences politiques[89] dans le but d'éviter la réélection du précédent maire Richard Trinquier (UMP) critiqué dans sa méthode et son bilan[90],[91],[92]. Néanmoins, peu après l'élection, des dissensions apparaissent dans la majorité[90],[93] et certaines décisions sont rapidement contestées[94],[95],[96].
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans l'Essonne, la liste DVD de l'ancien maire Richard Trinquier remporte la majorité des suffrages exprimés, avec 1 697 voix (49,31 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant les listes menées respectivement par :
Régis Roy-Chevalier, maire sortant (1 341 voix, 38,97 %, 6 conseillers municipaux élu) ; Évelyne Bague-Van Besien (DVD, 403 voix, 11,71 %, 1 conseiller municipal élu). Lors de ce scrutin — où une quatrième liste du premier tour, celle DVD de Philippe de Fruyt s'était retirée — 33,69 % des électeurs se sont abstenus[97],[98]
Au second tour des élections municipales de 2020 dans l'Essonne, la liste DVD menée par le maire sortant Richard Trinquier remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 318 voix (50,63 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), battant de 33 voix la liste DVC menée par Philippe De Fruyt (1 285 voix, 49,36 %, 7 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin — où la liste DVD du premier tour menée par Patrick Kitsaïs s'était retirée — marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 50,42 % des électeurs se sont abstenus[99],[100].
Médecin réanimateur-anesthésiste[104]. Fils du militaire Roger Trinquier[105], il est réputé pour avoir « une certaine proximité avec les idées du FN »[106].
Une association a été créée pour promouvoir les échanges scolaires, sportifs, sociaux et culturels entre Wissous et les villes jumelées[111], mais celle-ci a été dissoute au début des années 2010.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[112]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[113].
En 2021, la commune comptait 6 991 habitants[Note 4], en évolution de −9,05 % par rapport à 2015 (Essonne : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
De 1793 à 1901, la population de la commune reste relativement stable avec un peu moins de 800 habitants[38]. À partir des années 1920, la démographie communale prend de l'importance passant de 908 habitants en 1921 à 1 426 en 1931[38]. Entre le début de la seconde partie du XXe siècle et le début du XXIe siècle, la population communale fait plus que doubler[38], malgré un léger repli au début des années 2000[115] qui sera cependant largement rattrapé par les projets immobiliers de la fin des années 2000 et début 2010. À titre de comparaison, en 2021, Wissous fait a un territoire proche en taille de la ville d'Antony pour une population huit fois et demi plus faible.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,4 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 535 hommes pour 3 766 femmes, soit un taux de 51,58 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[117]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,7
5,4
75-89 ans
5,7
14,4
60-74 ans
16,1
20,4
45-59 ans
20,2
23,1
30-44 ans
21,8
17,0
15-29 ans
16,7
19,3
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[118]
Il n'y a pas encore d'établissements d'enseignement secondaire sur la commune, toutefois, la création d'un collège est annoncée pour le milieu des années 2020[120] avec 800 places pour une ouverture à la rentrée 2025[121]. L'investissement départemental est de 42 millions d'euros[121]. En attendant, selon la sectorisation de 2020, les élèves dépendent donc du collège et lycée général et technologique René-Descartes de la ville voisine d'Antony, dans les Hauts-de-Seine. Cela serait amené à être changé à l'avenir au profit de deux lycées de Massy, Fustel de Coulanges et Parc de Vilgénis, plus distants mais dans le même département de l'Essonne[120].
L'école maternelle Jean-de-La Fontaine.
L'école élémentaire Jean-de-La Fontaine.
L'école Victor-Baloche.
L'école Victor-Baloche.
Une classe de l'école Victor-Baloche.
Culture
Le principal équipement culturel de Wissous est l'espace Saint-Exupéry, un centre culturel géré par l'intercommunalité qui permet de voir des spectacles de musique, de danse ou de théâtre. La maison des associations est situé également dans le bâtiment.
Un conservatoire, lui aussi géré par l'intercommunalité, dispose depuis fin 2010 d'un bâtiment spécifique dans le quartier Saint-Éloi.
Il existe aussi une médiathèque communale, située dans le Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark. En 2009, 22 543 documents ont été empruntés par 848 personnes. La médiathèque organise également régulièrement des animations.
Une radio locale, Radio Wissous, existe depuis 2021[122].
Espace culturel Saint-Exupéry.
La médiathèque municipale.
Des rayons de livres dans la médiathèque municipale.
La maison des associations de Wissous (ancien conservatoire intercommunal).
Le conservatoire intercommunal.
Sports
Le sport à Wissous s'articule autour de trois grands pôles. Le premier est le centre omnisports du Cucheron, qui comprend un gymnase couvert, un terrain de football, un terrain de basket-ball, un rocher d'escalade et une salle polyvalente. Le deuxième est le terrain de football de l'Europe (de l'ancien du nom du boulevard sur lequel il est situé, aujourd'hui boulevard Claude-Chauveau), dans l'est de la commune. Le troisième est le parc du château Gaillard dont un stade de football et les courts de tennis municipaux jouxtent le parc. Des terrains de pétanques existent près du centre omnisports du Cucheron. Un skatepark a aussi été créé dans le Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark. La zone du Cucheron fera l'objet d'un développement avec la création d'un collège, avec notamment la nécessité de disposer d'un nouveau stade avec une piste d'athlétisme.
Entre 2003 et 2009[91], puis de nouveau à partir de 2015, « Wissous Plage », une piscine temporaire inspirée de Paris Plages, et « Wissous sur glace », une patinoire temporaire, sont mis en place selon la saison. Les terrains de Wissous Plage servent au beach-volley et la commune est devenue une destination prisée de ces sportifs[123].
Créée en 1960, l'Union sportive de Wissous (U. S. Wissous) se déclinait en différentes sections et fédérait dix disciplines et plus de 1 500 adhérents[124]. Toutefois, l'association a été dissoute[124] et la section football, la plus notable, a depuis pris le nom de FC Wissous[125].
Plusieurs sportifs notoires sont liés à Wissous comme le joueur de basket-ball français Alexandre Chassang[126], le maître d'armes d'escrime et escrimeur international tunisien Ahmed Aziz Besbes[126] ou le cycliste français Jean Robic.
Plusieurs initiatives sportives existent dans la commune. En 2010, un défi sportif est organisé à travers plusieurs parcours dans la ville et ses espaces verts. Souhaitée comme « familiale et ludique », la Wissoussienne comme elle a été baptisée est prévue pour être renouvelée annuellement. Un tournoi de football réservé aux joueurs de moins de sept à treize ans nommé « tournoi jeune Jonathan Zebina » est organisé annuellement. Une course cycliste, le « Souvenir Jean Robic » est également organisée.
La plus grande piste de karting indoor est située dans l'une des zones industrielles de la commune[128], mais sa fermeture est annoncée en avril 2022[129].
Salle principale du Centre omnisports du Cucheron.
Wissous ne dispose d'aucun hôpital ou clinique sur son territoire, les urgences et pathologies sont traitées en 2010 par l'hôpital privé d'Antony. Celui-ci n'accueillant pas les urgences pédiatriques, celles-ci sont redirigées vers le centre hospitalier de Longjumeau.
En 2018, l'Amicale des Professionnels de Santé de Wissous rapporte 23 professionnels de santé libéraux installés sur la commune : trois médecins généralistes, cinq kinésithérapeutes, six infirmiers, trois chirurgiens-dentistes, deux podologues, une orthophoniste, deux pharmacies et une opticienne. Toutefois, l'offre en médecine générale est jugée insuffisante pour une ville de cette taille et un centre de santé va être créé pour faciliter l'installation de professionnels de santé.
Sécurité
Entre le milieu du XIXe siècle et 1983, la sécurité était assurée par la police nationale ou la gendarmerie, assistées par des gardes champêtres. La création de la police municipale de Wissous est décidée en 1984[130] et créée en 1990[131]. Faute d'obtenir l'ouverture d'un commissariat de la Police nationale[105], elle est armée de revolvers Magnum 357 en 1996[132], puis de revolvers calibre 38 spécial police, de pistolets à impulsion électrique[132] en 2004 — c'est l'une des premières en France à s'équiper de ce type d'arme, mais elle l'a abandonné en 2009[133] — et en 2021, elle dispose de pistolets Glock 19 et de lanceurs de balles de défense (Flash-Ball)[131]. En 2021, la police municipale, qui compte neuf agents et une secrétaire[131], se veut être « un service de proximité, de prévention et d’aide à la population »[131]. Elle a fait l'objet d'un reportage de 90' Enquêtes en avril 2021 « Policiers municipaux : les anges-gardiens de la banlieue » montrant notamment les différences avec une autre ville de l'Essonne, Viry-Châtillon[134].
Dans les années 2020, une politique de surveillance est menée, avec l'installation de nombreuses caméras de surveillance pour lutter contre les incivilités. De plus, de la vidéo-verbalisation est réalisée par caméras à système de reconnaissance automatique des plaques minéralogiques (LAPI) pour faire respecter l'interdiction de passage des poids-lourds dans le centre-ville, hors desserte locale. Finalement, la commune table sur une caméra pour soixante-quinze habitants[135], soit mieux que Nice, une ville réputée pour sa forte vidéo-surveillance. Depuis 2021, la commune s'est aussi associée à l'organisation de surveillance de voisinage « Voisins vigilants »[136].
La sécurité est également assurée par le centre de première intervention (CPI) de la ville[137] et le commissariat de police de Massy[138]. Une nouvelle caserne et un nouveau local de police sont en projet dans le nouvel ensemble immobilier Unisson, près du centre Saint-Exupéry.
La faible densité de la ville et la présence d'importantes zones industrielles avec peu de circulation fait de Wissous une commune localement « très prisée » pour ses rodéos urbains, notamment dans la ZAC du Pérou[139],[140],[141]. La mairie a historiquement fait des essais pour encadrer cette pratique[142]. De même, la ville connait régulièrement des dépôts sauvages d'ordures que la mairie traite avec diligence[143].
Panneau de vidéo-protection.
Caméras de vidéo-protection près de l'église.
Caméras de vidéo-protection au rond-point des jumelages.
Avec son fort potentiel foncier, la commune est régulièrement pressentie pour accueillir diverses installations ne pouvant être placées dans les communes limitrophes et qui sont généralement mal accueillies par la population et leurs élus. Des projets d'un centre de rétention administrative, d'une bretelle d'autoroute[19], d'une station d'épuration[95] ou d'un parcours de golf ont été discutés vers la fin des années 2000.
Vie associative
En 2020-2021, Wissous compte soixante-dix associations axées principalement autour du sport, de l'art de la culture, de la solidarité, de la mémoire ainsi que de l'éducation[145]. Un forum des associations est tenu chaque année en septembre.
Parmi les associations notables se trouvent le FC Wissous qui fédère la pratique du football sur la commune, l'Association pour l'environnement et le patrimoine de Wissous (APEPAW) dont le but est de faire connaître l'histoire et le patrimoine de la commune, les Attelages de Wissous (ex-Attelages de Montjean) qui forme à la pratique de l'attelage de tradition et l'équitation[146], l'Arquebuse de Wissous qui est un club de tir sportif[147] et un club de modélisme aérien.
De 1960 à 2017, une importante union sportive de Wissous (U. S. Wissous) fédérait les dix disciplines et plus de 1 500 adhérents, mais elle a du fermer pour un problème de gestion[148].
Manifestations culturelles et festivités
Depuis la fin des années 1970, la commune organise annuellement la « fête de la Patate et du terroir »[149]. Celle-ci s'articule généralement autour d'un vide-greniers, d'une retraite aux flambeaux, d'une fête foraine, de concours sportifs et de spectacles. Elle a lieu le 2e ou le 3e dimanche de septembre et fait référence aux activités agricoles de la ville.
Deux événements saisonniers sont traditionnellement tenus : « Wissous Plage », une piscine éphémère inspirée de Paris Plages[150],[151], et « Wissous sur glace »[152], une patinoire éphémère. La patinoire était traditionnellement inaugurée par un spectacle mettant en vedette le patineur artistique Philippe Candeloro[153].
Une fête médiévale de Wissous est également traditionnellement organisée chaque année dans le Domaine du château de Montjean.
La brocante de la fête de la Patate et du terroir en 2021.
Un manège de la fête foraine.
Un concours de voitures anciennes « Élégantes de Wissous » devant la grange aux Dîmes.
L'installation principale de Wissous Plage.
La piscine de Wissous Plage.
La patinoire de Wissous Glace.
Un spectacle équestre lors de la fête médiévale de Wissous.
La commune dispose d'un cimetière communal, excentré près des pistes, où est notamment enterré le coureur cyclisteJean Robic (1921-1980) et d'un vieux cimetière, situé en centre-ville derrière la mairie, où se trouve notamment un monument en mémoire du militaire et explorateurPaul Flatters (1832-1881)[155] qui résida dans la commune. Un cimetière, totalement disparu aujourd'hui, mentionné en 1236[156], aurait existé au domaine de Montjean[a 24].
Il n'existe pas de lieu de culte musulman sur la commune. Un arrêté pris par le maire en 2014 concernant l'interdiction du port de signes religieux au nom de la laïcité à « Wissous Plage », l'attraction estivale communale, a créé une vive polémique dont la presse s'est fait l'écho[61].
Wissous fait partie des quatorze communes du pôle d'Orly, premier pôle économique du Sud francilien, qui compte plus de 15 000 entreprises et 155 000 salariés.
Wissous est notamment proche du Marché international et de la zone d'activité Icade (ex-Silic) de Rungis (12 000 emplois) — cette Silic est en fait en partie sur Wissous — d'Antonypole à Antony, de Massy Atlantis à Massy, d'Orlytech à Paray-Vieille-Poste et de l'aéroport de Paris-Orly proche. Dans une moindre mesure, la commune fait partie de l'opération d'intérêt national de Paris-Saclay (ex-Massy Palaiseau Saclay Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) — le pôle scientifique et technologique (cluster) de Paris-Saclay — et est proche de la vallée scientifique de la Bièvre. Selon la mairie, Wissous est une commune qui compte plus d'emplois (10 000) que d’habitants (7 200).
La commune de Wissous a toutefois longtemps été principalement tournée vers l'agriculture[a 4].
Zones d'activités
La commune a ses propres zones d'activités[157] comme Montavas (une dizaine d'hectares), la zone d'aménagement concerté des Haut-de-Wissous[158] (70 ha), Villemilan (33 ha), l'Europe, Colombier, Clou à Crochet et Vaulorin (9 ha). Un parc international d'affaires de Wissous, dont l'Air Park Paris-Sud, est en cours de construction et amènera à terme 77 000 m2 de bureaux supplémentaires avec également des commerces et des services[159].
La Poste
Sur le territoire même de Wissous, La Poste dispose depuis 2007[160] d'une importante plate-forme industrielle courrier (PIC) décrite à son ouverture comme « l'usine de tri du courrier la plus moderne d'Europe »[161] mais aussi l'une des grandes du continent[162]. Ouverte en continu, elle est destinée au tri à destination des arrondissements du sud et de l'est de Paris[161] et peut traiter jusqu'à 50 000 lettres par heure[160]. Implantée sur un terrain de 98 000 m2[161], le site de 40 000 m2[160] a nécessité un investissement de 70 millions d'euros et emploie jusqu'à 700 personnes[161]. En 2021, La Poste a développé en complément une plateforme de livraisons de colis à Wissous pour gérer 80 % du flux du département de l'Essonne[163].
Autres entreprises
À l'instar du groupe La Poste, le groupe FedEx dispose également d'un centre logistique sur Wissous[164].
La Fnac y a un entrepôt de plus de 20 000 m2[165], à proximité du centre logistique des magasins de Massy[166]. En 2018, la Samada, la structure logistique de Monoprix installe son entrepôt frais et sec dans la ZAC des hauts de Wissous[167].
Depuis 1993, l'Approvisionnement central hôtelier et alimentaire (ACHA) qui assure l'achat, le stockage et la distribution de la nourriture pour l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris est basé à Wissous[168].
Plus d'une centaine d'entreprises sont basées à Wissous, attirées par l'importance des zones industrielles et la facilité d'accès. La compagnie aérienneOpenSkies, filiale de British Airways, l'équipementier Daher et l'entreprise de transport par autocar Clamart-Cars font partie des entreprises notables ayant leur siège social dans la commune. La filiale de la RATP Orlyval Service qui exploite la ligne Orlyval est aussi basée à Wissous[21], de même qu'une agence de transport du groupe basque Olano, l'aménageur Segex et la filiale française de l'outilleur Fiskars. Lafarge y avait jusqu'en 2010 une centrale à bétons de nouvelle génération[169], de même que l'entreprise de mode pour enfant Du Pareil au Même y était auparavant basée. Essilor y prévoit le développement d'un laboratoire d’excellence[170],[171], et une importante plate-forme Paprec de tri et de recyclage des déchets de chantier, notamment le béton et le plâtre, est installée[172].
En 2020-2021, l'implantation d'un important centre de donnéesCyrusOne(en) boulevard Arago, à quelques centaines de mètres du centre-ville et de l'église classée, fait l'objet de discussions sur la possible pollution qu'il engendre[173], voire de tensions[174]. Le choix de Wissous pour cette implantation est avancé par sa proximité avec le pôle scientifique et technologique (cluster) de Paris-Saclay.
Commerces, marché et centres commerciaux
La ville, de par sa faible densité, dispose de peu de commerces. Ce sont essentiellement des commerces de proximité et de bouche. Toutefois, l'offre commerciale est bien présente dans les villes proches, plus populeuses comme Antony.
Un petit marché se tient régulièrement sur la place Saint-Éloi, à l'initiative d'un commerce de la ville.
À 2018, 290 personnes étaient en recherche d’emploi et le taux de chômage était de 6,0 %[175]. Toujours en 2018, la médiane du revenu disponible par unité de consommation était de 28 190 €[175].
Wissous est inscrite à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et dispose de quatre grands parcs, ce qui en fait un « poumon vert » à proximité de Paris.
Parc du centre-ville de la commune, le Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark est l'une des plus anciennes propriétés de la ville. Elle fut achetée par la ville en 1977. Le parc a pris, après la Seconde Guerre mondiale, le nom d'un pilote de bombardier américain qui y a tenté un atterrissage de fortune le sur cette zone boisée plutôt que de risquer de s'écraser sur les habitations. Un mémorial américain se trouve dans le parc, ainsi qu'une « porte du millénaire » inaugurée en 1999 et qui se veut un symbole « d'espoir et de confiance que les Wissoussiens adressent aux générations futures ». Doté de plusieurs étangs reliés entre eux, le parc est axé sur les loisirs familiaux. De nombreuses perruches à collier se servent de ce parc pour nicher[176],[45]. D'une espèce afro-asiatique, ces perruches sont probablement à l'origine des volatiles échappés des zones douanières de l'aéroport d'Orly[176],[45]. Des canards sont également présents dans les étangs et un de ses marronniers est arbre remarquable.
Également proche du centre-ville de la commune, le château Gaillard a été acheté avec son parc par la ville à la fin des années 1980. Cette maison bourgeoise date de la fin du XIXe siècle. Au milieu du XXe siècle, la propriété servait de base sportive au personnel du grand magasin parisien Le Bon Marché[a 25]. Le parc garde de cette époque sa vocation sportive à la différence des autres parcs de la ville, avec des terrains de tennis, un stade de football et une piste d'athlétisme.
Le parc le plus grand est, avec 17 hectares, le Domaine du château de Montjean qui a été acheté par la ville avec l'aide du Conseil général en 2002. Le château est à l'époque en mauvais état mais le domaine est classé en espace naturel sensible[177] pour la richesse de sa biodiversité. Historiquement, la propriété, le « Château de Montjean », a appartenu au XVe siècle ou XVIe siècle à un noble originaire de Montjean-sur-Loire ce qui lui donna son nom, elle fut propriété du noble Jacques de Beauvais, puis fut habitée par un domestique de Louis XVI d'après l'historien Jean Lebeuf. Divisée en deux propriétés, le domaine a appartenu au général François de Chasseloup-Laubat et au marquis de Clermont-Gallerande. Le duc d'Aumont[49] y résida également à partir de 1824[50]. Le château, construit au début du XIXe siècle, servit d'hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale avant d'être occupé par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus récemment, le domaine aurait servi de décharge à gravats provenant de la construction de l'aéroport puis à la suite de l'élargissement de l'autoroute qui le longe[50],[a 14]. L'une des propriétés a été démolie en 1900 et l'autre fut acquise par l'un des membres de la famille Darblay[50]. Dans les années 1950, il servit de centre de formation pour Air France[a 14]. En 2006 et 2007, le site est utilisé pour des animations médiévales[50], puis en 2009, après la reprise totale du lieu par la commune, un important projet de valorisation a été lancé. Il n'y a plus d'usage d'insecticide, ce qui permet l'installation de ruches dont les abeilles, via la pollinisation, devraient assurer la reproduction d'une grande partie des espèces végétales. De plus, ces ruches auront aussi un rôle éducatif.
Un autre parc, l'Espace Marcel-Dassault, est situé dans la zone d'activité du Haut-de-Wissous, dans l'ouest de la commune. Excentré, il est de facto, privilégié comme lieu de détente par les travailleurs de la zone d'activité.
La Méridienne verte passe par la ville, globalement au niveau de l'est du domaine de Montjean et de la PIC.
La commune de Wissous dispose d'un patrimoine architectural ancien, comme le carré des eaux gallo-romain, vestiges d'un aqueduc qui alimentait Lutèce (Paris) — notamment les thermes de Cluny — par l'intermédiaire des aqueducs d'Arcueil et de Cachan. Découvert au XIXe siècle à la suite de travaux pour capter de l'eau de la Vanne à Paris, ce bassin collecteur est aujourd'hui recouvert de terre à la suite du refus d'une demande de classement en monument historique en 1903[a 26]. Cependant, une rigole de 1 900 mètres entre les sources de Chilly-Mazarin[45] et l'un de quatre lavoirs de la commune — le lavoir de la grande fontaine(de) — fut notamment découverte. Datant du début du XIXe siècle, ce lavoir a été restauré en 1988[45] et en 2020.
L'église Saint-Denis, classé aux monuments historiques est le principal patrimoine architectural de la commune. Construite au XIIe siècle dans une période de transition entre le « roman et le gothique », elle est notable pour avoir deux nefs. En 1919, un arbre symbolisant la victoire dans la Première Guerre mondiale a été planté devant l'édifice.
La Grange aux dîmes de Wissous, une grange dîmière du XIIIe siècle transformée en restaurant gastronomique en 1991[44]. Le bâtiment a notamment une charpente d'environ vingt mètres[45]. L'habitation de l'un des anciens propriétaires et le corps de ferme sont visibles[45] mais un pigeonnier fut détruit en 1895 pour la création d'une rue. Ce restaurant fut notamment classé 3e des « Papilles d'or » en 2009 dans la catégorie « restaurant gastronomique »[178].
Avec son petit observatoire sur le toit, la maison de l'astronome et contre-amiralErnest Mouchez (1821-1892) est toujours visible dans une rue qui porte son nom[45]. Une plaque commémorative se trouve sur sa demeure[180].
L'ancienne forge et sa charpente du XVIIe siècle est conservée. Elle est actuellement occupée par un brocanteur après avoir cessé ses activités dans les années 1950[a 27].
Les restes d'une ferme gauloise située près des pistes de l'aéroport (rue du Berger) et datant du IIe siècle av. J.-C. sont également conservés et étudiés[41].
Enfin, à la périphérie de la ville, la route départementale 167a qui prend successivement les noms de boulevard de l'Europe, voie des Morvilliers et voie des Avernaises permet d'avoir vue sur l'aéroport de Paris-Orly. L'avenue de la Méridienne, la rue de Patay, la rue du Colombier, la rue du Berger et la rue des Mares-Juliennes permettent aux passionnés d'aéronautique de photographier les avions de ligne au décollage ou à l'atterrissage.
Une association historique locale, l'Association pour l'environnement et le patrimoine de Wissous (APEPAW), a été notamment créé en 2000 pour étudier et préserver le patrimoine local[181]. Celle-ci organise par exemple un circuit touristique en treize sites pour faciliter la découverte et la visite de la plupart des lieux pertinents et en état de conservation[182].
Différents personnages publics sont liés à la commune parce qu'ils y habitaient, y sont nés, y sont morts ou y ont réalisé un événement important :
Jean Boyer (-1648), violiste et compositeur français, y résida ;
Noël Jourda de Vaux (1705-1788), maréchal de France, y eut temporairement son cippe, le Monument sépulcral du maréchal de Vaux. Construit par sa fille aînée la marquise de Vauxborel au début du XIXe siècle dans les champs près d'une route reliant Rungis à Paray, proche du quartier actuel de la Fraternelle, le cippe contenait le cœur du maréchal[183],[a 24]. Il fut transféré en 1955 ou en 1961 au nouveau cimetière de Paray-Vieille-Poste pour permettre l'agrandissement de l'aéroport Paris-Orly[183],[a 24] ;
François-Antoine Ferrand de Villemilan (XVIIe siècle - XVIIIe siècle), intendant de Bretagne, y a vécu[a 28] ;
Jean-Charles-Joseph Lenoir (XVIIe siècle - XVIIIe siècle), conseiller au Parlement, y a vécu[a 28] ;
Adolphe-Henri-Emery d'Aumont (1785-1849), proche de Louis XVIII, y a vécu[a 14] ;
Jean-François Dupuis-Delcourt (1802-1864), aéronaute et fondateur de la Société aérostatique et météorologique de France. Il réussit en 1824, à partir du domaine de Montjean, une expérience en aérostat[a 14] ;
Jacques Branet (1915-1969), militaire, libéra la ville en 1944 ;
Philippe Varaigne (1915-1992), abbé et vicaire de la commune entre 1945 et 1950[b 5]. Historien local, il est l'auteur de Wissous et son église (1955)[185] ;
Arthur Clark (XXe siècle -1944), un pilote américain connu pour avoir éviter la destruction d'habitations lors de la Seconde Guerre mondiale. Le Domaine Les Étangs - Espace Arthur-Clark porte son nom ;
Jacques Simon (1933-2019), historien, y est mort. Il y résidait depuis les années 1990 ;
Jacqueline Taïeb (1948-), chanteuse française, y réside actuellement ;
Jean-Luc Touly (1953-), militant associatif et juge prud'homal français. Spécialiste de la gestion de l'eau[186], il est notamment le coauteur avec Roger Lenglet de plusieurs livres traitant du lobbying et de la corruption. Il est depuis plusieurs années conseiller municipal de Wissous ;
Le peintre Adrien Lavieille a fait au moins une œuvre sur la commune en septembre 1905, celle-ci étant annotée « Entre Wissous et Fresnes »[192].
Le photographe Eugène Atget a pris plusieurs clichés de la commune autour de l'église, comme la rue de la Division-Leclerc[193] et la rue Victor-Baloche[194].
Le peintre René Bondenet vivait et avait son atelier « Les sapins » à Wissous. Il a laissé de nombreuses œuvres avec pour thème Wissous.
Au milieu des années 2000, un chapitre est consacré à la commune de Wissous dans le Guide vert, puis finalement retiré[182].
Édités au Canada par Le Cercle du livre de France, les livres Vissouville et L'Âge ingrât (dit Vissouville 2) sont des mémoires de Barthélémy G. Lachelier, un descendant de l'amiral Mouchez, et la ville de Wissous y est décrite sous le surnom de « Vissouville » ;
Des scènes d'extérieurs de L'Espace d'une nuit (1976) de Philippe Laïk ont été tournées à Wissous[195] ;
Certaines scènes d'un épisode de la série télévisée Capitaine Marleau ont été tournées à l'ancienne forge de la commune.
Les armes de Wissous se blasonnent : D'azur à la champagne cousue de gueules chargée de trois roues dentées d'argent engrenées en fasce, celle du milieu plus grande que les deux autres ; à trois fleurs de lys mal ordonnées d'argent, celle du milieu plus grande que les deux autres, soutenue chacune de deux épis de blé d'or posés en chevron renversé, brochant sur le tout[b 6],[196].
Le blason est l'œuvre de Hélène Ruiz, une habitante de Wissous, en 1973[b 6].
La commune s'est en outre dotée d'un logo depuis 1989 qui reprend les trois symboles : la fleur de lys qui représente la région d'Île-de-France, l'épi de blé pour l'activité agricole et l'engrenage pour l'activité économique. Une modernisation du logotype est envisagée en 2024.
Logotype blasonné utilisé entre 1989 et 2006.
Logotype utilisé en 2007.
Logotype utilisé entre 2008 et 2013.
Logotype blasonné (bleu clair) entre 2014 et 2017.
Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Éditions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Wissous », p. 182-187
Philippe Varaigne, Wissous et son église, (1re éd. 1955)
Premier ouvrage de référence sur la commune, une seconde édition, plus complète, a été éditée en 1977. La mairie de Wissous a l'autorisation de réédition du livre.
Jean-Claude Ciret (dir.), Wissous : Au temps jadis : Un village du Hurepoix, LTD éditions, (ISBN978-978-2879-03-5)
Jean-Claude Ciret (dir.), Wissous : Au temps jadis... Tome 2 : Un village du Hurepoix, LTD éditions
Un double volume écrit par l'Association pour l'environnement et le patrimoine de Wissous (APEPAW) dont Jean-Claude Ciret est une figure historique (président entre 2000 et 2022).
René Moulin, Chronique d'un village français sous l'occupation, APEPAW, , 168 p. (ISBN978-2-9568923-0-4)
Livre issu d'un manuscrit d'un Wissoussien témoignant de moments de vie pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que du crash du bombardier américain en 1944. Le livre contient une seconde partie intitulée Histoire d'un mémorial détaillant ce dernier drame et les efforts de souvenirs liés.
Jean-Claude Ciret (dir.), Mobiliers de l'église Saint-Denis de Wissous, APEPAW, (ISBN978-2-9568923-1-1).
Publication plus spécifique à l'Église Saint-Denis.
Henri Watrin (dir.), Wissous d'hier et d'aujourd'hui, APEPAW, (ISBN978-2-9568923-2-8).
Publication sur l'évolution de la commune par l'intermédiaire de comparaisons entre des photographies anciennes et récentes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Nolwenn Cosson, « « On ne s’entend presque plus » : à Wissous, les travaux du Grand Paris express perturbent la quiétude des jardins familiaux », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le Parisien, « Métro : le contre-projet de Wissous, la grande « oubliée » de la ligne 18 », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bAlbert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
↑Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France :
leur origine, leur signification, leurs transformations; résumé des conférences de toponomastique générale faites à l'École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques) (lire en ligne)
↑Pierre Julien, « Maladies et médecine au Moyen Âge [compte rendu, référence : Razo : Cahiers du Centre d'études médiévales de Nice, no 4 « Le Corps souffrant : Maladies et médications », 1984] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 77, no 283, , p. 411-412 (lire en ligne).
↑Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 p. (ISBN978-2-9538890-8-6), p. 35
↑ ab et cWissous pendant la guerre 14/18 dans La gazette de Wissous (no 219 - juin 2017)
↑Florence Méréo, « L'ancien maire de Wissous a pris sa revanche », Le Parisien, éditoon de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Un fauteuil perdu en 2008. Décrit comme très autoritaire, il avait été balayé au premier tour par le socialiste Régis Roy-Chevalier, à la tête d'un « front anti-Trinquier ». Dimanche, six ans après avoir été battu, Richard Trinquier a pris sa revanche. ».
↑Nolwenn Cosson, « Essonne : vaincu pour 33 voix, il demande l’annulation des élections municipales de Wissous : Philippe De Fruyt, tête de liste (divers centre) du groupe Wissous notre ville 2020, a déposé une protestation électorale devant le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) après avoir répertorié plusieurs anomalies. Le maire se dit très serein », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bNolwenn Cosson, « Un an après sa réélection, le sulfureux et combatif maire de Wissous rend déjà les armes : Ce jeudi, Richard Trinquier (Debout la France), élu maire pour la première fois il y a 26 ans, quittera officiellement son poste. Très médiatisé pour ses frasques, ce médecin anesthésiste reconnu s’était notamment illustré pour avoir menacé des gens du voyage avec un sabre », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Ce jeudi, lors du conseil municipal, il passera la main à son quatrième adjoint, en charge des finances, Florian Gallant (...) À peine élu, en 1995, le fils du colonel Trinquier, qui a affiché sa proximité avec l’OAS (Organisation de l’armée secrète) pendant la guerre d’Algérie, saute en parachute sur la ville lors de la Fête de la patate et oblige ses agents de la police municipale à se former au tir. Peu après, il prend la décision de s’armer d’un pistolet. Décision sitôt annulée par le Conseil d’Etat. En 1998, les « certificats d’hébergement » sont alors encore en vigueur. Le maire fait signer à toute personne hébergeant un étranger un document stipulant qu’elle « autorise la police municipale à se rendre à (son) domicile afin d’effectuer toutes les vérifications possibles ». Une pratique illégale ».
↑L. D., « Wissous : Richard Trinquier à nouveau candidat à la mairie en 2020 : L’élu Debout la France a annoncé samedi lors de ses vœux qu’il briguerait un nouveau mandat lors des prochaines élections municipales », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« L'élu, qui bat désormais pavillon Debout la France (DLF), après avoir été encarté UMP puis Les Républicains (LR), avait pourtant annoncé son intention de prendre sa retraite politique il y a un an ».
↑Thibaut Faussabry, « Florian Gallant élu maire de Wissous après la démission de Richard Trinquier : Après la démission de Richard Trinquier le 27 mai 2021, Florian Gallant a été élu jeudi 10 juin 2021 maire de Wissous (Essonne) », Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Elie Julien et Gérald Moruzzi avec N.G., « Wissous : deux motards se percutent lors d’un rodéo sauvage, un mort », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nolwenn Cosson, « Dépôts sauvages à Wissous : des opérations retour à l’envoyeur organisées « systématiquement » », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bartolomé Simon, « Club de tir de Wissous : à peine rouvert, le centre est déjà au cœur d’une nouvelle polémique », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).