Il fallut attendre 1936 et les Jeux de Berlin pour que le basket-ball devienne une épreuve officielle, voyant le couronnement des États-Unis. Jusqu’en 1976, la compétition est réservée aux hommes, et ce n'est qu’aux Jeux de Montréal qu’apparaît la compétition féminine. La variante 3x3 devient elle discipline olympique à Tokyo en 2020 aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Histoire
De 1936 à 1968
Les Américains remportent ces sept olympiades. En 1936, sous les yeux de James Naismith, les États-Unis gagnent, sous la pluie et sur un terrain en extérieur plein d'eau et de boue, 19 à 8 contre le Canada[1]. À Londres en 1948, les Américains avec leur géant Bob Kurland (2,13 m), battent en finale 65 à 21 la France[2]. Cette équipe de France avait réussi l'exploit de se qualifier en finale, après avoir battu le Chili 53 à 52 et surtout d'arracher la prolongation après un panier du milieu du terrain de Jacques Perrier[2].
Les États-Unis l'emportent en 1952, 86 à 58 contre l'URSS[3]. En 1956, l'équipe américaine emmenée par leur leader Bill Russell gagnent leurs huit matches par un écart de 53,5 points[3] et remporte la finale sur le score de 89 à 55 contre l'URSS[4]. En 1960 à Rome, l'équipe américaine emmenée par leur quatuor Oscar Robertson, Jerry Lucas, Jerry West et Terry Dischinger, gagne le tournoi avec une moyenne de points de 101,8[3] avec des victoires en poule finale 90 à 63 contre le Brésil et 81 à 57 contre l'URSS[4]. En 1964, les États-Unis l'emportent 73 à 59 face à l'URSS[4]. En 1968 à Mexico, les Américains avec Spencer Haywood en leader, gagnent la finale 65 à 50 contre la Yougoslavie[4].
Munich 1972
La compétition masculine a longtemps été dominée par les États-Unis. Ceux-ci restent invaincus jusqu'en 1972 (63 victoires d'affilée aux JO)[5], lors des Jeux de Munich. La finale de 1972 oppose, comme lors de nombreuses éditions, les États-Unis à l'URSS. Après avoir mené toute la rencontre, les Soviétiques se voient dépassés à trois secondes de la fin par deux lancers francs de Doug Collins (50-49 pour les États-Unis[5]). Les événements qui suivent constituent l'une des plus grosses polémiques de l'histoire du basket-ball international : les Soviétiques remettent en jeu mais ne parviennent pas à marquer avant le terme. Puis, après des discussions qui voient le secrétaire général de la FIBA, Renato William Jones, descendre sur le terrain, un temps mort est accordé aux Soviétiques, les trois dernières secondes étant de nouveau à jouer. La remise en jeu est faite et les Soviétiques ne parviennent pas à marquer. Mais de nouveau, les discussions arrivent : le chronomètre ayant été mal réglé, les trois secondes sont de nouveau accordées aux Soviétiques. Ceux-ci remettent en jeu et Palauskas transmet une balle qui traverse le terrain à Aleksandr Belov qui marque sans opposition sous le panneau américain et l'URSS gagne sur le score de 51 à 50[5].
Les Soviétiques viennent de mettre fin au règne américain sur le basket-ball. Malgré une réclamation des Américains, qui sera examinée la nuit entière par les juges, la médaille d'or est bien entre les mains de l'équipe soviétique. Les Américains, en guise de protestation, n'acceptèrent pas cette médaille[6],[7],[8].
En 1988, lors des Jeux de Séoul, la demi-finale oppose l'URSS aux États-Unis. Les deux adversaires n'ont pas été opposés l'un à l'autre depuis la finale de Munich en 1972. L'URSS est menée par Arvydas Sabonis, qui revient d'une blessure au tendon d'Achille, soignée par les médecins des Portland Trail Blazers, franchise américaine qui possède les droits sur le pivot lituanien. La sélection américaine est composée, comme toujours, d'une équipe d'universitaires, dont les têtes d'affiches se nomment David Robinson, Danny Manning, Mitch Richmond[12]. Les Soviétiques gagnent la rencontre sur le score de 82 à 76[11] avant de remporter le titre (76-63[10]) face aux Yougoslaves de l'autre grande vedette du basket-ball européen, Dražen Petrović.
Depuis 1989
1992 à 2008
Cette dernière défaite de 1988 convainc les Américains que leur politique d'envoyer une équipe universitaire pour défendre leurs couleurs aux Jeux n'est plus suffisante. En , la FIBA[13], en éliminant la distinction entre joueurs amateurs et joueurs professionnels, autorise les joueurs de NBA à participer aux Jeux. Les Jeux de Barcelone voient les Américains aligner une équipe qui portera le nom de « Dream Team » : onze joueurs de la NBA, dont les meilleurs joueurs mondiaux Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, etc. sont associés à un joueur universitaire. Ils dominent aisément la compétition, remportant la médaille d'or face à la Croatie de Dražen Petrović et Toni Kukoč en s'imposant de 32 points (117-85[10]).
Lors de l'édition suivante, à Atlanta, une nouvelle sélection de joueurs de la NBA domine toujours la compétition et l'emporte en finale 95 à 69 face à la Yougoslavie[14]. Mais, à Sydney en 2000, les premiers signes de la réduction de l'écart avec les autres nations apparaissent : les États-Unis remportent en phase de poule une mince victoire (85-76) sur la Lituanie[15]. De nouveau opposés à cette équipe en demi-finale, les Américains sont proches de l'élimination lorsque Šarūnas Jasikevičius manque un tir à 3 points à la dernière seconde du match, qui aurait donné la victoire à son équipe (victoire américaine 85-83[15]). Enfin, en finale, la France, reste longtemps au contact avant de s'incliner 85 à 75[16].
La leçon n'est pas retenue, et l'édition de 2004 voit les Américains s'incliner à trois reprises, successivement en poule face aux Portoricains (92-73) aux Lituaniens (94-90), et en demi-finale devant les Argentins d'Emanuel Ginóbili (89-81). Ceux-ci remportent le titre face aux Italiens (84-69)[17].
Lors de l'édition de 2012 à Londres, les États-Unis (Kevin Durant, LeBron James, Kobe Bryant, etc) l'emportent encore une fois face à l'Espagne sur le score de 107 à 100[19].
Les Américains (Kevin Durant, Carmelo Anthony, Paul George…) enregistrent leur quinzième victoire aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 (la troisième d'affilée depuis 2008). Ils ont pourtant été inquiétés en phase de poule par les Australiens (victoire 98-88[20]), les Serbes (94-91[21]) et les Français emmenés par Tony Parker (100-97[22]). Mais lors des matches couperets, ils dominent facilement les Argentins (105-78[23]) en quart de finale, un peu plus difficilement les Espagnols (82-76[24]) en demi-finale et largement les Serbes en finale (96-66[25]).
Ce tableau présente le bilan, par nations, des médailles obtenues au basket-ball lors des Jeux olympiques d'été, de 1936 à 2024. Le rang est obtenu par le décompte des médailles d'or, puis en cas d’ex æquo, des médailles d'argent, puis de bronze. Le palmarès est dominé par les États-Unis qui ont remporté 25 des 32 épreuves[31].
↑ ab et cInclut les médailles gagnées par les athlètes du royaume de Yougoslavie (1920-1936), de la République fédérale socialiste de Yougoslavie (1948-1992) et de la République fédérale de Yougoslavie (1996-2000), utilisant le code YUG. N'inclut pas les médailles de la Serbie-Montenegro (SCG, 2002-2006), ni d'aucune autre nation de l'ex-Yougoslavie depuis 1992 (CRO, SLO, BIH, MKD). N'inclut pas non plus les médailles remportées par les athlètes yougoslaves concourant comme athlètes indépendants (IOP) en 1992.
↑Semjonova a la nationalité lettone depuis la chute de l'URSS mais n'a pas joué pour ce pays aux Jeux olympiques