En 1933, il adhère à l'AEAR, Association des écrivains et artistes révolutionnaires, dont il devient secrétaire général de la section des Peintres et Sculpteurs, et en 1935 au Parti communiste français[4].
Après-guerre, en 1946, Aragon fait éditer une centaine de ses dessins de Buchenwald[4]. Boris Taslitzky expose en 1946 ses œuvres inspirées par la Résistance et la déportation. Il reçoit la même année le Prix Blumenthal de la peinture et est secrétaire général de l'Union des arts plastiques, suite de l'AEAR. Il est alors, avec André Fougeron, Jean Vénitien et Jean Amblard, l'un des défenseurs du réalisme socialiste en France.
Dénonciation du colonialisme
Il dénonce aussi par ses œuvres le colonialisme[2], notamment en 1952, quand le magazine Regards se fait connaitre par plusieurs grands reportages prémonitoires sur la sitution en Algérie, signés de Pierre Courtade, (“Que se passe-t-il en Afrique du Nord?”) et Madeleine Riffaud, (“Guidée par un aveugle”), qui a passé trois mois sur place[10], dans un numéro de juin 1952[11], après un périple semi-clandestin d’Alger à Oran, Beni-
Saf, Ain-Témouchant, Sidi-bel-Abbès, Tlemcen, Constantine, Biskra et Djema Setif[12], des peintres Mireille Miailhe et Boris Taslitzky[13], en vue d’une exposition-reportage de 60 dessins et quelque 40 peintures, « Algérie 52 », à la Galerie André Weil, qui dépeint le petit peuple d’Algérie comme ce fut le cas l'année précédente pour le petit peuple des mines du Nord[14], qui fit scandale car dénonçant la misère et témoignant des tensions politiques et sociales, deux ans seulement avant l’insurrection algérienne[15]. La préfecture de police fit arracher toutes les affiches de l’exposition, qui fit ensuite le tour de l'Europe de l'Est.
Son parcours est marqué par les bouleversements de l’histoire du XXe siècle. À la fois témoin et acteur de cette histoire, il se voulait conscient de sa responsabilité d’homme et d’artiste[16].
Du au , le musée La Piscine à Roubaix organise une exposition rétrospective de son œuvre : « Boris Taslitzky (1911-2005) : l'art en prise avec son temps »[2],[17].
Taslitsky et Guillevic, L'Âge mûr (sept sonnets de Guillevic datant de 1954, 29 dessins de Taslitzky dont un portrait de Guillevic), Paris, Éditions Cercle d'Art, 1955 (n. p.).
Boris Taslitzky, Tambour battant, (1 dessin de Taslitzky) Paris, Les Éditeurs Français Réunis, 1962 ; rééd. Paris, L'Harmattan, 2004, 138 p. (ISBN2-7475-7147-5)
Musée d'art moderne de la ville de Paris[20] : Commémoration de la Commune au cimetière du Père Lachaise en 1935, 130 x 197,5 cm (1936), Le télégramme, 27 x 37 cm (1936), L'homme au marteau piqueur, 130 x 81 cm (1958) et 6 dessins.