Il est élève d'Arnold Schönberg, à Vienne, avant la Première Guerre mondiale. Il suit Schönberg à Amsterdam en 1921 et devient son assistant. Il est alors actif dans le Verein für musikalische Privataufführungen (Association pour les exécutions musicales privées) fondé en 1918 par Schönberg. Il déménage en 1922 à Berlin, où il dirige l'Orchestre Blüthner. Stanislavski lui commande une œuvre : ce sera le mélodrame Schach (Jeu d'échecs) pour chœur parlé et ensemble instrumental. Il compose également la musique des films Le Trésor (Der Schatz, 1923) et La Rue sans Joie (Die freudlose Gasse, 1925) de Georg Wilhelm Pabst. Il appartient en politique au mouvement spartakiste.
Il s'installe à Paris en 1924. En 1925, il fonde le théâtreDer Jüdische Spiegel (Le miroir juif) à Paris, d'où furent lancés de nombreux compositeurs, tels que Arnold Schönberg, Anton Webern et Alban Berg. Il se lie d'amitié avec Georges Bernanos et Jean Cassou. Il est également proche de Tristan Tzara, Jean Cocteau et Vladimir Jankelevitch. Dès 1927, il s'engage pour la diffusion de la musique de Schönberg à Paris, tentant en vain - alors qu'il en avait réuni les financements - d'y faire la création française des Gurre Lieder[2].
Engagé volontaire dans la Légion étrangère en 1939, il est démobilisé en novembre 1940 après avoir été retenu plusieurs mois dans sa caserne comme juif et étranger. Pendant la guerre, Max Deutsch a pu être caché, avec son épouse Charlotte (dite Lili), à Juillac en Corrèze, chez Henriette de Joyet et sa nièce Janine Romagny[3] , et y est actif dans la Résistance[4]. Il témoigne à la fin de la guerre en faveur du Préfet de Corrèze qui le protégea durant l’Occupation des dénonciations dont il fut l’objet à plusieurs reprises[5]. Il garde des liens avec la famille de Joyet après la guerre.
↑cf. Marie-Claire Mussat, La réception de Schönberg en France avant la Seconde Guerre mondiale, Revue de Musicologie T. 87, No. 1 (2001), pp. 163-164.
↑« Consultation », sur archivesetmanuscrits.bnf.fr (consulté le )
↑Cf. Lettre de R. de Frondeville (2 octobre 1945), Fonds Max Deutsch, Bibliothèque Gustav Mahler
↑Max Deutsch, Carnet 1940-1944 , Bibliothèque Nationale de France, Paris, cité dans Les Voix étouffées du Troisième Reich - Entartete Musik, Amaury du Closel, Actes Sud 2005
↑Ces enregistrements sont disponibles avec les Variations op. 31 en CD sous le titre Max Deutsch conducts Schönberg, publié par le label KMI sous la référence EAN 3614591164033 (Editions Symétrie, distribution)
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