Longfossé est une commune située dans le département du Pas-de-Calais. La ville de Longfossé fait partie du territoire du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Les habitants de Longfossé sont au nombre de 1 506 au dernier recensement de 2021. La superficie est de 10,2 km2. La ville voisine de Desvres est réputée pour sa faïence.
Les limites du territoire communal. Carte interactive (double-cliquer sur la carte).
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 10,22 km2 ; son altitude varie de 39 à 207m[1].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le ruisseau de La Halle, le ruisseau de Sainte-Gertrude, la Ferme Sainte-Gertrude[2], le ruisseau du Quéneval[3], le Tourlincthun[4] et divers autres petits cours d'eau[5],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin côtier du Boulonnais ». Ce document de planification concerne le Bassin côtier du Boulonnais, drainé par trois rivières côtières que sont la Liane, le Wimereux et la Slack. Ce territoire s'étend sur 700 km2. Le périmètre a été arrêté le 19 février 1998 et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 16 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Le « paysage montreuillois ». Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l'Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy…[14] ;
Le « paysage boulonnais ». Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l'Est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'une boutonnière bordée d'une cuesta définissant un pays d'enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires.
Dans ce paysage, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[15].
Dans ce cadre, la commune fait partie de trois espaces protégés :
le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d'une superficie de 132 499 ha réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[17] ;
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 3] :
le bois de l'Eperche, le coteau de Longfossé et la pelouse du Molinet. Ce site appartient au complexe écologique constitué par la cuestacrayeuse du haut Boulonnais[20] ;
la forêt domaniale de Desvres. D'une superficie de 1 808 ha, elle s'étend au nord de la commune de Desvres et appartient au complexe bocager du bas-Boulonnais et de la Liane[21] ;
le réservoir biologique de la Liane. La Liane est un bassin côtier qui présente un intérêt majeur autant pour les espèces holobiotiques[Note 4] que pour les migrateurs amphihalins[22].
la cuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert. Cette ZNIEFF marque la séparation entre les terrains du Jurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des hautes terres Artésiennes[24].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[25].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les pelouses et bois neutrocalcicoles de la cuesta sud du Boulonnais. Ce site, créé par un arrêté du , a une superficie de 420 ha et une altitude qui varie de 65 à 200m[26].
Au , Longfossé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28].
Elle appartient à l'unité urbaine de Desvres[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 7],[29],[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[30]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[31],[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (30,9 %), prairies (26,1 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), forêts (10,7 %), zones urbanisées (4,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %)[33]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Logement
Longfossé compte 516 logements en 2007, et 612 logements en 2012[34]. La part de résidences principales est de 477 logements en 2007 et 553 en 2012.
Risques naturels et technologiques
Risque inondation
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[35].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Altumfosseit (1119), Lanfosseit (1157), Lhonefosse (1173), Altum Fossatum (1179), Havefossei (1194), Altum Fossetum (1197), Altumfossei (1207), Lanfossé (1254), Lofossé (XIVe siècle), Losfossé (1415), Loncfossé (1512), Long-Fossé (1559), Longfossé (1580)[36].
Ernest Nègre avance comme origine toponymique le latin altum au sens de « profond » suivi de fossé, donnant « le fossé profond ». À partir du XIIe siècle, l'adjectif « profond » devient « long »[37].
Histoire
La présence de tombes mérovingiennes, au lieu-dit des Tombes, atteste son ancienneté[38].
Jean du Blaisel, de la commune actuelle de Longfossé, combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[39].
Entre 1790 et 1794, Longfossé absorbe le village voisin de Sainte-Gertrude[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2021, la commune comptait 1 506 habitants[Note 9], en évolution de +4,37 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 709 hommes pour 760 femmes, soit un taux de 51,74 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
1,9
5,4
75-89 ans
9,6
18,3
60-74 ans
17,7
18,2
45-59 ans
18,8
20,0
30-44 ans
18,0
15,2
15-29 ans
15,8
22,0
0-14 ans
18,1
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre, dont la particularité est d'être éloignée du centre du village.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Relatif aux poissons migrateurs qui ne changent pas de milieu
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Desvres comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Ce dossier de l'Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d'études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d'étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Georges Bellanger et Claude Seillier, Répertoire des cimetières mérovingiens du Pas-de-Calais, Arras, Bulletin de la Commission départementale d'histoire et d'archéologie du Pas-de-Calais, , 88 p..
↑« Longfossé : le bilan de Jean-Claude Pruvost, qui brigue un deuxième mandat de maire : Jean-Claude Pruvost se représentera en 2014. Lui qui termine son premier mandat de maire après avoir été conseiller municipal depuis 1982 auprès de l'ancien maire Jacques Sergent -en face duquel il s'était présenté en 2008- est très attaché à l'école de sa commune. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Longfossé : l'écharpe municipale échoit une seconde fois à Jean-Claude Pruvost », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).