Ce train est constitué d'autorails SNCF type X 3800 (dits « Picasso »), des X 4790 et X 4795 SNCF ou d'anciennes voitures voyageurs tractées par la locomotive diesel BB 63852. Depuis l'été 2013, l'impressionnante locomotive à vapeur d'origine polonaise Ty2-6690, équivalente aux locomotives françaises 150 Y, tracte certains trains.
En saison, de mai à septembre, le train dessert les arrêts de la ligne par un service régulier, de plusieurs allers et retours. En mai et septembre, l'après-midi des dimanches et fêtes ; en juin, l'après-midi des samedis dimanches et fêtes ; en juillet et août, le matin et l'après-midi des samedis dimanches et fêtes. Le train peut être pris aux différents arrêts du parcours : gare d'Arques, quai de l'Ascenseur à bateaux des Fontinettes, gare de Blendecques, Coupole d'Helfaut-Wizernes, quai d'Hallines, halte d'Esquerdes, quai de Setques et gare de Lumbres.
Il faut deux heures pour parcourir, aller et retour, les 15 kilomètres du tracé, durant lesquels un bénévole anime et commente le parcours. Un arrêt en gare de Blendecques permet de découvrir un ensemble d'objets ferroviaires rassemblés et présentés par les membres de l'association, et la gare de Lumbres, rachetée par la commune, abrite désormais son office du tourisme.
Trains spéciaux
L'association propose des trains à thèmes, notamment pour les journées du patrimoine en septembre, Halloween en octobre et Père-Noël en décembre. Toute l'année des circulations sont possibles pour les groupes.
Historique
Ligne Saint-Omer - Boulogne-sur-Mer
La gare d'Arques, au début du XXe siècleLa gare de Lumbres en 2010
Comme pour nombre de lignes du réseau secondaire, la gestation de la ligne de Saint-Omer à Boulogne, prend du temps « A ce projet, néanmoins, d'autres projets sont opposés : c'est le sort ordinaire des plus utiles conceptions ; aucune d'elles ne se réalise sans combat[2]. », Si les premières études datent de 1837, la concession n'est accordée à la compagnie des chemins de fer du Nord-Est que le 22 mai 1869, les plans approuvés le 17 août 1871, et l'inauguration a enfin lieu le 25 mai 1874[3]. La gestion de la ligne est ensuite rétrocédée en 1875 à la Compagnie du Nord qui exploite la ligne jusqu'à sa nationalisation et son passage dans le giron de la SNCF[4]
Les 56 kilomètres de la ligne ne sont pas simples pour les cheminots, les rampes sont importantes, allant jusqu'à 16 ‰ entre Lumbres et Lottinghen, les mécaniciens craignent le ridicule de devoir demander l'aide d'une autre machine s'ils n'arrivent plus à faire monter leur locomotive du fait d'un manque de puissance ou d'adhérence.
La ligne a une bonne fréquentation jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle devient déficitaire après guerre, et le remplacement des trains par des autorails en 1953 ne rétablit pas la situation, la SNCF arrête le transport des voyageurs, en 1959 de Desvres à Saint-Omer et en 1968 de Desvres à Boulogne. le trafic marchandise cesse en 1969 sur le tronçon de Lumbres à Lottinghem, mais il perdure encore aujourd'hui de Lumbres à Arques avec la desserte journalière de la cimenterie Holcim[5]
L'association CFTVA
Dès 1988 quelques passionnés s'intéressent à cette ligne qui offre quelques avantages, son utilisation par des trains de marchandises justifie un entretien qui la conserve en état satisfaisant, et son parcours dans la vallée de l'Aa lui donne un potentiel touristique.
L'investissement personnel d'un membre permet la mise en œuvre du projet, avec la création de l'association et l'achat du matériel roulant. Les bénévoles s'activent dans tous les domaines et en 1992 un premier essai est positif, néanmoins il faut encore attendre 6 ans, 1998, pour voir le train circuler régulièrement.
L'association à trois objectifs principaux : faire circuler un train touristique sur la ligne d'Arques à Lumbres ; sauvegarder les bâtiments de la ligne, gares et halle aux marchandises ; sauver et restaurer le matériel roulant.
Le 18 mai 2013 a lieu l'inauguration de la locomotive à vapeur Ty2-6690 arrivée sur le site de la gare d'Arques en décembre 1996, mais qui a obtenu son autorisation de circuler sur le réseau en octobre de cette année. Construite en Autriche, elle a été prise par les Soviétiques puis a circulé en Roumanie et en Pologne où elle a été récupérée par l'association[6].
Les Collections
Les listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en janvier 2024) :
Locomotives à vapeur
Matricule (noms)
Constructeur et date
État actuel
Origine et informations techniques
Photo
Locomotive à chaudière verticale (020T) de type 5 (no 3157) dite "La Couronne"
Opérationnelle (depuis l'été 2022, après révision).
Locomotive de type Decapod - Kriegslokomotive (ex Chemins de Fer polonais PKP, comparable aux 150 Y françaises ou aux locomotives allemandes DRB série 52).
Circule sur les trains réguliers depuis 2013.
22,375 m, 75,9 t (86,07 t en ordre de marche), vitesse maximum : 80 km/h (puissance : 1620 ch).
1 remorque d'autorail unifiée XR Bd 8161 Decauville, pouvant être incorporée dans les circulations "Autorails".
1 remorque d'autorail unifiée XR Bd 8270 Decauville, en cours de transformation en véhicule "Multi-Services" (Salle de conférence, Salle de Cinéma, etc.).
↑Chambre de Commerce de Boulogne-sur-mer, « Note sur ce chemin », Documents officiels concernant le chemin de fer de St-Omer a Boulogne-Sur-Mer, Chambre de Commerce de Boulogne-sur-mer, août 1855, p. 6 lire (consulté le=25/08/2009)
↑Site CFTVA, les temps héroïques lire (consulté le 1er octobre 2013)
↑JeanMarc Szuba, « D’Arques à Lumbres, le chemin de fer touristique sur la voie de la reconnaissance », dans La Voix du Nord, 19 mai 2013 lire (consulté le 6 octobre 2013).