François-André Baudin, né à Strasbourg le et mort dans la même ville le , est un marinfrançais. Il est le plus jeune officier à être nommé contre-amiral sous l'Empire, à 33 ans[1].
« l'officier François-André Baudin était un sujet en perpétuel mécontentement. Quand il n'était pas occupé à ne rien faire, il déblatérait sur tous et sur tout de façon désobligeante. Je le trouvais un jour nonchalamment appuyé sur le cabestan en train de dessiner pendant son quart. Sans un mot, je le renvoyais puis j'ordonnais de modifier la voilure, chose qu'il aurait dû faire deux heures plus tôt. Sans une intervention en sa faveur de mon second de bord, le citoyen Le Bas de Sainte-Croix, ma décision de m'en débarrasser aurait été prise. »
Il fut laissé malade à l'Île-de-France en [3]. En fait le jeune lieutenant de vaisseau préfère loger en ville et le commandant Baudin se plaint de ses manquements de tour de garde[4]. Ce prétexte de maladie convenait finalement à tout le monde.
Sous le Premier Empire, le capitaine de vaisseau François-André Baudin, commandant la frégate la Topaze, ainsi que les corvettes le Département-des-Landes et la Torche et le brick le Faune, capitaines Desmontils, Dehen et Brunet, prennent, dans les eaux de la Barbade, la frégate anglaise la Blanche. Le Faune et la Torche sont successivement capturés par le vaisseauGoliath, la frégate Camille et le HMS Raisonnable. La Topaze, après avoir combattu ce dernier vaisseau, parvient à gagner le Tage.
Il devient le plus jeune marin à être nommé contre-amiral sous l'Empire, à 33 ans. La moyenne d'âge des 44 contre-amiraux de Napoléon est de 42 ans et 2 mois au moment de leur nomination[1].
En , une division aux ordres du contre-amiral français François-André Baudin, composée des vaisseaux le Robuste, le Borée, de 80 canons chacun, le Lion, de 74, et des frégates la Pauline et la Pomone, ayant reçu mission de conduire de Toulon à Barcelone un convoi de vingt navires pour le service de l'armée française d'Espagne, fut rencontrée par une escadreanglaise, aux ordres du contre-amiralGeorge Martin, de force infiniment supérieure. Voyant que l'ennemi l'avait gagné de vitesse et cherchait à lui barrer le passage, Baudin ordonna à ses bâtiments de serrer fortement la terre ; mais cette manœuvre n'eut d'autre résultat que d'occasionner l'échouement du Robuste et du Lion.
Le capitaine Senèz, qui commandait le Borée, se tenait plus au large, tout en se conformant aux ordres de son chef ; il parvint à passer au milieu de l'escadre anglaise et à s'échapper dans le port de Cette, normalement trop petit pour les vaisseaux de ligne.
Pour soustraire le Robuste et le Lion aux Britanniques, Baudin les fit saborder par le feu près de Frontignan.
Il se maria le à Brest avec Anne Émilie Riou-Kerhallet (1797-1856), fille de Jean-François Riou-Kerhallet, lequel avait acheté comme bien national le manoir de la Boissière en Edern (Finistère).
Écartelé : au 1, d'azur plein ; au 2 du quartier des Baronsmilitaires de l'Empire ; au 3, de gueules, à une proue de vaisseau d'or, surmontée de deux étoiles du même ; au 4, d'or plein.[8],[9],[10]
Frédéric Victor Charles Chassériau, Précis historique de la marine française : son organisation et ses lois, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne) ;
Léon Guérin, Histoire maritime de France : contenant l'histoire des provinces et villes maritimes, des combats de mer, depuis la fondation de Marseille, 600 ans avant J.-C., de la flibuste, des navigations, voyages autour du monde, naufrages célèbres, découvertes, colonisations, de la marine en général, avant..., Édition Dufour et Mulat, (lire en ligne) ;
↑ a et bPatrick Le Carvèse, « Jérôme Bonaparte, officier de Marine », Napoleonica. LaRevue, vol. 26, no 2, , p. 21–100 (ISSN2100-0123, lire en ligne, consulté le )