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2e régiment étranger d'infanterie

2e régiment étranger d'infanterie
Image illustrative de l’article 2e régiment étranger d'infanterie
Insigne régimentaire du 2e régiment étranger d'infanterie

Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie motorisée
Effectif 1 300
Fait partie de 6e brigade légère blindée de la 3e division
Garnison Nîmes (Gard)
Surnom "2e Étranger"
Couleurs Vert et rouge
Devise "Être prêt"
Marche "Anne-Marie du "2""
Mascotte Mulet surnommé "Tapanar"
Inscriptions
sur l’emblème
Sébastopol 1855
Kabylie 1857
Magenta 1859
Camerone 1863
Extrême-Orient 1884-1885
Dahomey 1892
Madagascar 1895-1905 (en)
Maroc 1907-1913-1921-1934
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
Koweït 1990-1991
Anniversaire Camerone (30 avril)
El-Moungar (2 septembre)
Équipement Véhicule blindé multirôles Griffon
Guerres Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
1re Guerre du Golfe
Batailles El-Moungar
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Décorations Croix de guerre des TOE
3 palmes
Croix de la Valeur militaire
2 palmes de bronze et 1 étoile vermeille
Médaille d'or de la ville de Milan
Commandant Colonel Thomas Miailhes

Le 2e régiment étranger d'infanterie (2e REI) est l'un des deux régiments d'infanterie de la Légion étrangère au sein de la 6e brigade légère blindée. Deuxième des régiments étrangers, il a été créé en 1841.

Il est stationné au quartier colonel de Chabrières (ex quartier Vallongue) à Nîmes depuis son arrivée de Bonifacio en 1983.

Régiment d'infanterie blindée, le régiment est intégré au sein du programme SCORPION de l'armée de Terre. Il a basculé depuis le début de l'année 2022 sur le véhicule blindé multirôles (VBMR) Griffon, véhicule de transport de troupe et d'appui feu. Il évolue aussi désormais avec le système d'information du combat SCORPION (SIC-S), nouvel Internet du champ de bataille.

Le 2e REI bénéficie d'une longue tradition de conflits et d'intervention. Ses derniers engagements dans le golfe de Guinée dans le cadre de l'opération interarmées Corymbe, en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte, en Irak, au Liban, au Sahel, en Afghanistan, en Estonie, en République Centrafricaine, en Côte d'Ivoire, dans les Balkans, au Rwanda, en font un régiment d'expérience.

Régiment à spécialité amphibie, le 2e REI est capable de remplir des missions d'assistance aux populations, de prévention des crises et d'intervention partout dans le monde sur très court préavis.

Le régiment est régulièrement déployé sur le territoire national dans le cadre de l'opération Sentinelle. À la demande des autorités civiles et en renfort des forces de sécurité intérieure, il est parfois mobilisé pour venir en aide à la population touchée par les épisodes cévenoles.

Création et dénominations

  • Le , la Légion est scindée en deux. Le 2e régiment a été organisé à Bône, le , provisoirement à deux bataillons du régiment étranger; le 4e bataillon envoyé d'Alger et le 5e bataillon qui était à Bône. Il compte, comme les autres régiments d'infanterie de ligne de l'époque, 3 000 hommes. Le 3e bataillon a été formé au mois de mai suivant.
  • Il s'établit dans la région de Constantine en Algérie, ses bataillons tenant garnison à Bône, Bougie et Djidjelli. Le colonel de Senilhes en est le premier chef de corps.
  • Le premier drapeau du régiment est remis en 1848 au colonel Carbuccia.
  • En 1854, Napoléon III décide la création d'une 2e Légion, composée uniquement de Suisses. Mais le recrutement n'étant pas suffisant, les deux unités, engagées en Crimée, sont licenciées à la fin du conflit et regroupées pour former le 2e régiment étranger, qui repart en Algérie en 1856.
  • Le , les deux régiments étrangers fusionnent sous l'appellation de Régiment étranger.
  • Le , la réorganisation de l'armée d'Afrique contraint le régiment à prendre le nom de « Légion étrangère ». Son effectif est de 3 018 hommes.
  • Le , le 2e régiment étranger est officiellement recréé. Les 1er et 2e bataillons restent en Algérie. Le 3e est détaché au Tonkin et le 4e, envoyé à Formose en 1884 puis rejoint le Tonkin.

Liste des chefs de corps

  • 1841 - 1843 : colonel Cariés de Senilhes
  • 1843 - 1844 : lieutenant-colonel Mac Mahon
  • 1844 - 1848 : colonel Cariés de Senilhes
  • 1848 : colonel Certain de Canrobert
  • 1848 : colonel de la Noüe
  • 1848 - 1851 : colonel Carbuccia
  • 1851 : colonel Coeur
  • 1851 - 1855 : lieutenant-colonel de Caprez
  • 1855 : colonel de Chabrières
  • 1856 - 1859 : colonel de Chabrières
  • 1859 : colonel Signorino
  • 1859 - 1862 : colonel Butet
  • 1862 : colonel Jeanningros
  • 1862 - 1866 : colonel Jeanningros
  • 1866 - 1867 : colonel Guilhem
  • 1867 - 1870 : colonel Deplanque
  • 1870 - 1875 : colonel de Mallaret
  • 1875 - 1881 : colonel de Mallaret
  • 1881 - 1883 : colonel de Négrier
  • 1883 - 1884 : colonel Grisot
  • 1885 - 1886 : colonel Hugot
  • 1886 - 1888 : colonel Letellier
  • 1888 - 1889 : colonel Vincent
  • 1889 - 1893 : colonel Gillet
  • 1893 - 1895 : colonel Oudri
  • 1895 - 1896 : colonel Gosse Dubois
  • 1896 - 1900 : colonel Béranger
  • 1900 - 1908 : colonel Bruneau
  • 1902 - 1906 : colonel Desorthes
  • 1906 - 1908 : colonel Schlumberger
  • 1908 : colonel Branlière
  • 1908 : colonel Alix
  • 1908 - 1911: colonel Brulard
  • 1911 - 1914 : colonel Passard
  • 1914 - 1915 : colonel Bourgeois
  • 1915 - 1916 : chef de bataillon Deville
  • 1916 - 1917 : chef de bataillon Donneve
  • 1917 - 1918 : chef de bataillon Arrieu
  • 1918 - 1920 : chef de bataillon Hottenger
  • 1920 - 1922 : colonel Martin
  • 1907 - 1908 : lieutenant-colonel Brulard
  • 1908 - 1909 : chef de bataillon Szarvas
  • 1909 - 1912 : chef de bataillon Forey
  • 1912 - 1913 : lieutenant-colonel Vandenberg
  • 1913 - 1913 : chef de bataillon Denis-Laroque
  • 1913 - 1915 : lieutenant-colonel Girodon
  • 1915 - 1916 : lieutenant-colonel Corbières
  • 1916 - 1916 : lieutenant-colonel Theveney
  • 1916 - 1918 : lieutenant-colonel Tisseyre
  • 1914 : lieutenant-colonel Passard
  • 1914 - 1915 : colonel Lecomte-Denis
  • 1915 : lieutenant-colonel Lavenne de Choulot
  • 1922 - 1923 : colonel Martin
  • 1924 - 1925 : colonel Marty
  • 1926 - 1928 : lieutenant-colonel Genmeau
  • 1928 - 1930 : lieutenant-colonel Debas
  • 1930 - 1934 : colonel Richert
  • 1934 - 1938 : colonel Gérard
  • 1938 - 1940 : colonel Girard
  • 1940 - 1943 : colonel Flan
  • 1945 - 1947 : colonel Lorillot
  • 1947 - 1948 : colonel Courcelle-Labrousse
  • 1948 : colonel Nicolas
  • 1949 - 1950 : colonel Thevenot
  • 1950 - 1951 : colonel Pelleterat de Borde
  • 1951 - 1953 : colonel Daigny
  • 1953 -1956 : colonel Jacquot
  • 1956 - 1958 : colonel Goujon
  • 1958 - 1959 : colonel Thevenon
  • 1959 - 1961 : colonel de Seze
  • 1961 - 1963 : colonel Romet
  • 1963 - 1965 : colonel Le Vert
  • 1965 - 1967 : colonel Kopf
  • 1967 - 1968 : colonel de Montferrand
  • 1972 - 1974 : colonel Servanckx
  • 1974 - 1976 : colonel Gilbert
  • 1976 - 1978 : colonel Mougin
  • 1978 - 1980 : colonel Liege
  • 1980 : colonel de Montlebert
  • 1980 - 1982 : colonel de Montlebert
  • 1982 - 1984 : colonel de Lajudie
  • 1984 - 1986 : colonel François
  • 1986 - 1988 : colonel Laffly
  • 1988 - 1990 : colonel Soubirou
  • 1990 - 1992 : colonel Derville
  • 1992 - 1994 : colonel de Richoufftz de Manin
  • 1994 - 1996 : colonel Lecerf
  • 1996 - 1998 : colonel Verna
  • 1998 - 2000 : colonel Bontoux
  • 2000 - 2002 : colonel Bras
  • 2002 - 2004 : colonel Margail
  • 2004 - 2006 : colonel de Reviers de Mauny
  • 2006 - 2008 : colonel Gillet
  • 2008 - 2010 : colonel Durieux
  • 2010 - 2012 : colonel Fouilland
  • 2012 - 2014 : colonel Ozanne
  • 2014 - 2016 : colonel Putz
  • 2016 - 2018 : colonel Carleton
  • 2018 - 2020 : colonel Guerry
  • 2020 - 2022 : colonel Desgrées du Loû
  • 2022 - 2024 : colonel Vancina
  • 2024 - : colonel Miailhes

Historique des garnisons, campagnes et batailles

Le régiment aujourd’hui[Quand ?]

Missions

Le régiment est à même de mener les missions dévolues aux unités d'infanterie, que ce soit lors d'engagement de « haute intensité » (réduction, assaut, défense, etc.) ou de « basse intensité » (protection et défense de sites sur le territoire national, partenariats militaires, opérations de maintien de la paix, etc.).

Organisation

Le 2e régiment étranger d'infanterie, avec ses 7 compagnies et 1 230 hommes est un des plus gros régiments d'infanterie de l'armée française.

  • La CCL, ou compagnie de commandement et de logistique, regroupe tous les services projetables nécessaires au commandement du régiment en opérations (transmissions, bureau opération, infirmiers, section transport, maintenance, etc.).
  • 5 compagnies de combat[1],[2] constituées chacune d'une section commandement, d'une section d'appui (mortiers de 81 mm-LLR, de missiles moyenne portée et de mitrailleuses MAG58) et de trois sections de voltige.
  • La CA ou compagnie d'appui, est constituée d'une section commandement, d'une section d'aide à l'engagement débarqué (SAED), d'une section d'appui direct (SAD) équipée de missiles MMP et de mitrailleuses lourdes, d'une section de tireurs d'élite (STE) équipée de fusils PGM Hécate II en calibre 12,7 mm et de fusils de précision HK417 et SCAR-H PR et d'une section robotique et renseignement de l'infanterie (SRRI) créée fin 2022.
  • La 8e compagnie (unité d'intervention de réserve) composée d'une section de commandement et de 4 sections de combat.

Le 2e REI est également chargé de contrôler le camp des Garrigues, qui leur permet de s'entrainer au tir et au combat en zone urbaine grâce au village de combat AZURIG[3]. Une caserne de pompiers militaires, implantée au camp des Garrigues, appartient à la CCL du régiment.

Matériels

Les matériels majeurs du régiment en 2024 sont ceux d'une unité d'infanterie à l'heure du programme SCORPION :

  • Griffon : véhicule blindé multirôles
  • VBL : véhicule blindé léger
  • missile MMP : missile moyenne portée d'une portée maximale de 4000 mètres
  • missile Eryx : missile d'une portée de 50 à 600 m permettant notamment le tir en espace confiné
  • roquette AT4 CS
  • mortier de 81 mm LLR (de 5 000 m de portée)
  • HK416/FAMAS
  • HK417/SCAR-H PR
  • PGM Hécate II
  • GLOCK-17 FR
  • MAG58/Mitrailleuse 12,7mm
  • Système d'information du combat SCORPION (SIC-S)

Traditions

Mascotte

Si les animaux de compagnie ont toujours tenu une place particulière dans la vie des légionnaires, cette tradition est restée très vivace au 2e Étranger.

Celui-ci compte dans ses rangs un mulet, croisement entre une jument et un âne, nommé Tapanar. Un légionnaire est chargé de veiller sur lui. Il participe aux prises d'armes et autres cérémonies du régiment et représente les mules des anciennes compagnies montées. Cette traditionnelle mascotte est apparue pour la première fois en 1984. Actuellement, le Première classe Tapanar IV, sert le régiment depuis 2021.

Insigne

Description

Rectangle d'argent bordé verticalement de part et d'autre de deux barres verticales verte et rouge ; au milieu, la grenade à sept flammes frappée du chiffre "2" sur un fer à mulet à sept trous.

Signification

Le fer à mulet à sept trous rappelle les compagnies montées du 2e Étranger au Maroc.

Création

L'insigne a été créé en 1957 par le colonel Goujon commandant le 2e REI.

Devise

Le 3 septembre 1990, le colonel Yves Derville, chef de corps, ordonna à ses hommes de se tenir prêt à participer aux opérations en cours dans le Golfe. En l'absence de devise officielle à cette époque, il décida que “Être prêt” deviendrait celle du régiment. Cette dernière met en évidence la proactivité des légionnaires, soulignant leur anticipation, ainsi que leur détermination à s’entraîner et à se préparer à toutes les éventualités[4].

« Être prêt »

Chant Anne-Marie du « 2 »

Le chant faisant partie intégrante de la vie du légionnaire, à la fin des années 1900, “Anne-Marie”, issu du répertoire populaire allemand, devient le chant officiel du 2e REI.

« Anne-Marie, wo geht die Reise hin,
Anne-Marie, wo geht die Reise hin,
Sie geht in's Städtelein
Wo die Soldaten sein.
Ei, ei, ei
Junge, junge, junge Anne-Marie. »

« Anne-Marie, heute wollen wir lustig sein,
Anne-Marie, heute wollen wir lustig sein,
Wir wollen tanzen gehen
Und uns im Kreise drehen.
Ei, ei, ei,
Junge, junge, junge Anne-Marie. »

Faits d'armes et inscriptions sur le drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5],[6],[7] :

Au XIXe siècle, le drapeau du 2e Étranger avait comporté les noms des batailles suivantes, aujourd’hui abandonnés :

Le fait d'armes resté dans les annales du régiment est le deuxième combat d'El-Moungar, le . C'est aujourd’hui la fête du régiment qui rend ainsi hommage à cette date à ses anciens.

Décorations

Le régiment a reçu plusieurs décorations :

Le 2e REI est titulaire, pour le régiment de 3 citations (dont 2 à l'ordre de l'armée et 1 à l'ordre du corps d'armée). Les différents bataillons et unités dont le 2e Étranger est l'héritier arborent, quant à eux, 22 citations.

Les personnels du régiment sont autorisés à porter la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs.

In Memoriam

Depuis sa fondation, le , le régiment a perdu 18 500 légionnaires en service commandé.

Galerie photographique

Personnalités ayant servi au 2e Étranger


Notes et références

Notes

Références

  1. Article du magazine Képi blanc no 768 de août 2014
  2. (fr) Le 2e REI prêt à recréer une 5e compagnie de combat, 9 juin 2015
  3. « Gazette Viénot Novembre 2018 », sur calameo.com (consulté le )
  4. André-Paul Comor, 2e Étranger, 175 ans d'histoire d'hommes et de combat
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  7. "Édition Chronologique no 45 du 29 octobre 2010".Le Ministère de la Défense instruction no 1515/DEF/EMA/OL/2 du 23 septembre 1983, modifiée, sur les filiations et l'héritage des traditions des unités; décision no 010318/DEF/CAB/SDBG/CPAG du 15 juillet 2008 portant création d'une commission des emblèmes. Art 1er. L'inscription "Koweït 1990-1991" est attribuée aux drapeaux et étendards des formations des armées énumérées ci-dessous. 2e R.E.I, 1er R.E.C, 6e R.E.G, 3e R.I.Ma, 1er R.P.I.Ma, 11e R.A.Ma, 4e Régiment de dragon, 1er Régiment de Spahis, 6e Régiment de Commandement et de Soutien, 1er R.H.C, 3e R.H.C, puis les formations de l'Armée de l'Air les 5e, 7e, 11e escadre de chasse, la 33e escadre de reconnaissance et les 61e et 64e escadre de transport. Le présent arrêté sera publié au bulletin officiel des armées, Hervé Morin.
  8. article sur le site de la Légion étrangère
  9. Képi blanc (magazine) no 802 d'octobre 2017
  10. https://www.facebook.com/103288639742674/posts/5509873775750773/?sfnsn=scwspmo

Voir aussi

Drapeau du 2e Étranger sur les murs de la Maison Carrée

Articles connexes

Bibliographie

Sources

Liens externes

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