Le 9e régiment de soutien aéromobile (9e RSAM) est une unité de l'Armée de terre française. Il constitue le magasin central unique des rechanges d’hélicoptères de l'Armée de terre et de l'Armée de l'air.
Création et différentes dénominations
: création à Phalsbourg du 23e bataillon du matériel ;
: prend l’appellation de 9e régiment de soutien aéromobile ;
: transformation en 9e régiment du matériel ;
: dissolution ;
: création à Montauban du 9e bataillon de soutien aéromobile ;
: redevient le 9e régiment de soutien aéromobile.
Historique
Le 23e bataillon du matériel (23e BMAT) est créé le à partir du détachement ALAT du 1er régiment du matériel de Phalsbourg[1]. Un an plus tard, le , il devient le 9e régiment de soutien aéromobile (9e RSAM). Intégré à la 4e division aéromobile de la force d'action rapide, il comporte une compagnie de commandement et de soutien, un escadron de circulation et de transport, une antenne chirurgicale avancée, une compagnie de soutien multi-technique et deux compagnies de soutien[2]. Le régiment est stationné sur la base de Phalsbourg à l'exception du 4e escadron de circulation et de transport situé à Nancy et de la 2e compagnie de soutien renforcée basée à Pau[3]. En 1993, il intègre la 3e compagnie de réparation spécialisée d'Étain auparavant rattachée au 1er régiment du matériel.
Le 9e bataillon de soutien aéromobile (9e BSAM) est créé le à Montauban à la suite de la dissolution de la 11e base de soutien du matériel. Il hérite des traditions du 9e régiment de soutien aéromobile.
Dès les premiers jours de l'opération Serval au Mali en , un Pilatus PC-6 Turbo Porter du 9e bataillon de soutien aéromobile est détaché à Gao au sein du groupement aéromobile (GAM). Du 1er avril à juin un autre PC-6 le remplace. Durant ce temps il effectua 150 heures de vol en intervenant sur les sites de Tessalit, Kidal, Tombouctou et Bamako. Pour rejoindre la base aérienne 125 d’Istres lors de son désengagement, cet appareil et son équipage ont embarqué à Bamako à bord d’un avion cargo Antonov 124. Le nouvel appareil et son équipage sont partis le de Montauban pour rejoindre en 27h de vol l'aéroport de Gao le en effectuant le trajet mythique de la « transpostale » par Agadir, Dakar et Bamako soit près de 6 500 km[6]. Un PC-6 est actuellement engagé au profit de l'opération Barkhane sous le nom de "Détachement Pilatus" avec pour indicatif "Toucan 40", en référence au film Taxi driver. En , alors que les cinq Turbo Porter de l'ALAT fêtent leurs 30 000 heures de vol, deux d'entre eux sont stationnés au Mali[7].
Le , le 9e bataillon de soutien aéromobile reprend l’appellation de 9e régiment de soutien aéromobile. Il reçoit son nouvel étendard au cours d'une cérémonie au quartier Vergnes de Montauban le [8].
l'escadrille de commandement et de logistique (état-major),
la 1re escadrille de maintenance hélicoptères (réparation et entretien des aéronefs),
la 2e escadrille d'approvisionnements (magasin central unique des rechanges hélicoptères des armées de terre et de l’air),
l’escadrille de transport et de convoyage du matériel (perception et convoyage).
Matériel
Pour assurer ses multiples liaisons opérationnelles (livraison de rechanges en urgence notamment) et techniques, le 9e RSAM dispose de moyens aériens (notamment les 5 avions Pilatus PC-6/B2-H4 Turbo Porter de l’ALAT) et de véhicules de la gamme tactique et commerciale. Auxquels s'ajoute du matériel industriel (bancs de contrôle, machines-outils, stockeurs rotatifs, cabine de peinture) et spécifique (bancs avioniques « DIADEMES » 1re et 2e génération).
Notes et références
↑Phalsbourg sur le site Le soutien de l'ALAT (consulté le 1er décembre 2016).
↑La division aéromobile sur le site Entre réalité et prospective : L'armée de terre française en janvier 1989 (consulté le 21 novembre 2018).
↑Les garnisons de la métropole, pages 3 et 4, sur le site Entre réalité et prospective : L'armée de terre française en janvier 1989 (consulté le 21 novembre 2018).