Les relations bilatérales remontent à 1830 lorsque la France a soutenu militairement et politiquement la révolution belge (considérée comme un « complot français » par la propagande néerlandaise afin d'obtenir le soutien des autres puissances européennes), aboutissant à l'indépendance de facto de la Belgique, reconnue par les principales puissances européennes le et le royaume des Pays-Bas en 1833 par la convention de Zonhoven.
XXe siècle
Première guerre mondiale
En 1914, les troupes de l'Empire allemand, en guerre contre la France, envahissent la Belgique pour contourner les armées françaises par le nord. La violation de la neutralité et de la souveraineté belge entraîne l'entrée en guerre du Royaume-Uni, conformément au traité des XXIV articles.
Alors que la Belgique est presque entièrement occupée par les Allemands, la France accueille le gouvernement belge à Sainte-Adresse qui devint la capitale administrative du royaume, cédée à bail au gouvernement belge pour la durée des hostilités, afin de ne pas faire de celui-ci un gouvernement en exil[1]. Ce dernier s'installa donc du jusqu'à [2] dans l'« immeuble Dufayel », construit par Georges Dufayel en 1911.
Seconde Guerre mondiale
Les deux pays ont par ailleurs été alliés lors des deux guerres mondiales malgré la neutralité initiale des Belges et ont entretenu une forte coopération militaire durant la guerre froide[3].
Fin de la guerre et fondation des organisations européennes et internationales
Les deux pays sont des membres fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l'acier en 1952. Le plan de Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, est accueilli en 1950 de manière positive, bien que prudente, par Paul Van Zeeland, alors ministre belge des Affaires étrangères. La part de la sidérurgie et du charbonnage étant alors importante dans l'économie belge, celui-ci propose certains aménagements (notamment la période de transition, la mise en place d'un pool afin que les avantages tirées de chaque État participant soit équitablement réparti, etc.)[4].
Frappé par des attentats en 2015 et 2016, les deux pays mettent en place une coopération poussée afin de lutter contre le terrorisme tant sur le plan judiciaire qu'entre les services de renseignement. En , les deux pays décident de renforcer cette coopération en mettant en place de nouvelles coopération, portant notamment sur la radicalisation violente de détenu en fin de peine, etc.[7].
Les deux pays ont signé un accord économique en 1934. Environ 1 900 entreprises françaises sont implantées en Belgique et 3 650 entreprises belges sont implantées en France qui emploient au total 203 591 travailleurs en 2012[9].
En , les gouvernements français, belge et luxembourgeois ainsi que d'autres parties prenantes s'accordent sur un plan de sauvetage de 6,4 milliards d'euros à la banque franco-belge Dexia[10],[11].
Sources
Références
↑Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN2-910919-98-6), p. 8.
Belga, « "Nous avons été frappés dans notre chair": la France et la Belgique renforcent la coopération dans la lutte contre le terrorisme », La Libre, (lire en ligne)