Dès le , les relations diplomatiques furent établies entre la France et la principauté de Bulgarie[2]. Dès 1885, la Roumélie orientale, de peuplement bulgare mais restée intégrée à l’Empire ottoman fut rattaché à la Bulgarie sans opposition des grandes puissances. Ce rattachement fut acté par la Convention de Tophané entre l'Empire ottoman et la principauté en 1886.
Après les Guerres balkaniques, les velléités d'expansion bulgares conduisirent à une division de la société bulgare entre ceux favorables à un rapprochement avec les Alliés (les libéraux) et ceux favorables à un rapprochement avec le Reich allemand (le roi, du fait de liens familiaux, et l’armée). La reconnaissance des velléités d'expansion bulgare dans les Balkans était l'un des points de négociation entre la Bulgarie et les deux grandes alliances. En parallèle, la Bulgarie formula en 1913 des demandes de prêts auprès de l'Allemagne, de la France et de l’Autriche-Hongrie. Rapidement, l'Autriche-Hongrie octroya un prêt de 30 millions de francs à la Bulgarie tandis que la France, sous la pression de la Russie hostile au gouvernement de Vassil Radoslavov, refusa d'octroyer un prêt[3]. Dès le , la Bulgarie accepta un prêt allemand[3].
Au début, la Bulgarie n’intervint pas directement mais laissa circuler la contrebande de guerre allemande à destination des armées ottomanes, tout en autorisant le survol de son territoire par des avions allemands et austro-hongrois[4].
Les Alliés de l'Entente lancèrent alors un ultimatum à la Bulgarie, exigeant la rupture des relations avec les puissances centrales. Le , la Bulgarie proclama la mobilisation générale[5]. Dans ce contexte, le général français Sarrail, dépêché sur place pour organiser un soutien direct à l'armée serbe, dut également tenter d'empêcher le rapprochement de la Bulgarie et des puissances centrales[6]. Finalement, le , S.M. le roi Ferdinand refusa les termes de l'ultimatum allié, officialisant ainsi l'entrée de son royaume dans le conflit aux côtés de la Triplice[7].
Entre-deux guerres
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Seconde Guerre mondiale
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La fin de la guerre froide marqua un réchauffement des relations bilatérales. Dès , François Mitterrand se rendit en Bulgarie et rencontra quelques-uns des dissidents bulgares dont Jeliou Jelev[9].
Depuis l’adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne lors de la deuxième phase du cinquième élargissement en 2007, les relations entre les deux pays ont pu se développer au sein des institutions européennes[2].
Coopérations thématiques
Culture
La langue française était la deuxième langue étrangère (après le russe) enseignée en Bulgarie jusqu'aux années 1980[2]. À ce titre, le pays est devenu également un État membre de l'Organisation internationale de la francophonie depuis 1991[2].
Fiscalité
Depuis 1987, les deux pays ont signé une convention fiscale afin d'éviter la double imposition et de lutter contre l’évasion en matière d'impôt sur le revenu[10].
Sources
Références
↑Les grands traités politiques. Recueil des principaux textes diplomatique depuis 1815 jusqu'à nos jours, Pierre Albin, (lire en ligne), « Le Traité de Berlin (13 juillet 1878) »..
Convention entre la République française et la République populaire de Bulgarie en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu (ensemble un protocole), (lire en ligne)
Martin Motte, « La seconde Iliade : blocus et contre-blocus au Moyen-Orient, 1914-1918 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 2, no 214, , p. 39-53 (DOI10.3917/gmcc.214.0039)
Max Schiavon, Le front d'Orient : Du désastre des Dardanelles à la victoire finale 1915-1918, Paris, Taillandier, , 378 p. (ISBN979-10-210-0672-0)